Le Messie, Jésus fils de Marie Est-il Dieu ? ()

Majid Ibn Souleiman Ar-Rassy

 

Le Messie, Jésus fils de Marie Est-il Dieu ? : Trente arrêts scientifiques et sensés, À l'attention exclusive des personnes cultivées

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Trente arrêts scientifiques et sensés,

À l'attention exclusive des personnes cultivées

 Le Messie,   Jésus fils de Marie Est-il Dieu ?

« Ce qui indique dans l'Ancien et le Nouveau Testament, la logique et l'Histoire que Yaçoû', le Messie (Jésus fils de Marie) est un être humain, Messager de son Seigneur et Créateur (Dieu L'Unique) et qu'il n'est ni le Seigneur [digne d'être adoré], ni le fils du Seigneur ; ni Dieu, ni le fils de Dieu. »

Au Nom d'Allah[1], Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux.

 Introduction

La louange revient à Allah, le Seigneur de l'Univers. Que la paix et le salut soient sur le plus noble des Prophètes et des Envoyés.

۞ Ceci étant dit :

En Palestine, avant même que le Messie fils de Marie ne débute sa prédication, les gens considéraient qu'il était un homme comme eux. Lorsqu'il a commencé à inviter son peuple (les juifs) à le suivre, ils se sont divisés en deux groupes :

Le premier : Des gens qui le déclarèrent véridique, crurent en son message et qu'il était certes un Prophète, un être humain envoyé à eux de la part de Dieu L'Unique, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté.

Le second : Des gens qui le traitèrent de menteur, ils ne crurent pas en lui et ils l'accusèrent de prétendre faussement à la prophétie.

Quelques années après que Jésus fut élevé au ciel, Paul de Tarse vint et prétendit que le Messie était Dieu ainsi que le fils de Dieu, et qu'il était le Seigneur [digne d'être adoré] ainsi que le fils du Seigneur. Un troisième groupe émergea alors et s'ajouta aux deux groupes mentionnés précédemment.

La réponse à cette déclaration qui prétend que le Messie est Dieu ainsi que fils de Dieu, et qu'il est le Seigneur [digne d'être adoré] ainsi que le fils du Seigneur se décline sous trente points : onze issus des textes scripturaires (extraits de l'Ancien et du Nouveau Testament) ; seize rationnels (connus par la raison saine, la logique et la réflexion authentiques) ; deux historiques (c'est-à-dire qu'il y a deux témoins de l'Histoire qui indiquent que cette croyance est une invention humaine, qu'elle ne vient pas de la part du Seigneur des êtres humains qui est Dieu L'Unique, et que le Messie n'avait pas connaissance de celle-ci lorsqu'il était à la surface de la Terre) ; et la dernière preuve, l'ultime, est la preuve coranique qui stipule que le Messie était un être humain, un Messager, et qu'il n'était ni un Seigneur [digne d'être adoré], ni le fils du Seigneur, ni Dieu, ni même le fils de Dieu.

J'ai divisé cette recherche bénie en cinq chapitres, en fonction de la catégorie de ces preuves, à savoir :

۞ Premier chapitre : Les preuves scripturaires.

۞ Second chapitre : Les preuves rationnelles.

۞ Troisième chapitre : Les preuves historiques.

۞ Quatrième chapitre : Les preuves coraniques.

۞ Cinquième chapitre : Annexe contenant divers points profitables généraux.

 ۞   

Et maintenant, commençons par lire cette recherche bénie, si Allah le veut, en débutant par :

 Premier chapitre : Les preuves scripturaires.

Ce chapitre contient des preuves issues de l'Ancien et du Nouveau Testament infirmant la déclaration qui prétend que le Messie est Dieu. Et le nombre de ces preuves s'élève à onze :

1 - Comment serait-il juste de dire : "Le Messie est le Seigneur", ou : "Le Messie est le fils du Seigneur", alors qu’aucune expression claire et nette à ce sujet n'existe dans les quatre Évangiles, ni dans les vingt-trois autres épîtres jointes ? En effet, il n'est stipulé nulle part que le Messie ait dit de lui-même, avec une formulation claire et nette, qu'il était le fils du Seigneur ; ou qu'il était le Seigneur ; ou qu'il était Dieu L'Unique ; ou qu'il était le fils de Dieu l'Unique (une filiation de lignée et d'enfantement) ; ou qu'il était une partie de Dieu L'Unique ; ou que son Essence intrinsèque était l'Essence Dieu L'Unique et que son acte était aussi le Sien ; ou que sa volonté était égale à la volonté du Seigneur ; ou qu'il était un Créateur, ou un Pourvoyeur ; ou qu'il était associé à Dieu L'Unique dans quoique ce soit de Ses attributs. Dieu L'Unique est bien plus Haut et bien au-delà de tout cela, Éxalté soit-Il !

En effet, si le Messie était Dieu, un Seigneur [digne d'être adoré], un créateur et un pourvoyeur, ç’aurait été abondamment mentionné dans les Évangiles car il s'agit d'une affaire liée aux fondements de la croyance. Par conséquent, dès lors où il n'a rien prétendu de tout cela pour sa personne, il n'est pas légitime de le décrire ainsi ; il est sans aucun doute bien plus connaisseur de lui-même que quiconque d'autre.

Celui qui réfléchit sur les Évangiles, avec impartialité et équité, y trouvera des paroles du Messie qui contredisent totalement le fait qu'on puisse le décrire par la seigneurie et la divinité. En effet, il y a été rapporté qu'il est un serviteur de Dieu L'Unique, qu'il Le prie, et qu'il n'a pas de volonté propre à faire valoir avec la Sienne. De même, quiconque réfléchit sur leurs contenus verra que le Messie manifestait la faiblesse, l’impuissance et la crainte dans ses paroles. Il était un être humain, le serviteur de Dieu L'Unique et Son Messager. Et dans ce qui va suivre, nous allons mentionner de nombreuses preuves, issues de l’Évangile, allant dans ce sens.

En outre, si le Messie était Dieu L'Unique, ou le fils de Dieu L'Unique, ou le Seigneur [digne d'être adoré], ou le fils du Seigneur, il aurait appelé les gens à adorer sa propre personne et cela aurait été rapporté de sa part à maintes reprises dans les Évangiles. En effet, le Seigneur appelle les gens à ce qu'ils L'adorent Lui. Car Il est leur Seigneur, Celui qui les crée, pourvoit à leurs besoins, les fait mourir et leur donne la vie et que, par conséquent, Il mérite réellement d'être adoré. Toutefois, en réalité, aucune expression claire n'a été rapportée de la part du Messie indiquant qu'il ait appelé les gens à adorer sa propre personne, ne serait-ce qu'une seule fois ! Il n'a jamais dit : "Adorez-moi !" Et il est bien trop noble pour avoir dit une telle parole ! Et Allah [Dieu l'Unique] a dit vrai lorsque, dans le Coran Majestueux, Il a décrit Ses Prophètes, qui sont l'élite de Sa création, en disant : { Il n’appartient pas à un homme auquel Allah a donné le Livre, la Compréhension et la Prophétie de dire ensuite aux gens : « Soyez mes adorateurs en dehors d’Allah ! » ; mais, il dira plutôt : « Soyez des savants qui éduquent, de par le Livre que vous enseignez et ce que vous en étudiez ! » } [2] La signification de ce noble verset est qu'il ne convient pas à un homme à qui Allah a révélé un Livre, qui a fait de lui un juge parmi Ses créatures et qu'Il a choisi comme Prophète, de dire ensuite aux gens : "Adorez-moi en dehors d'Allah !" Plutôt, le Prophète véridique appelle les gens à l'adoration d'Allah et il ne transgresse pas les droits de son Seigneur et Maître.

2 - J'ajoute à cela qu'il n'existe aucune corroboration de cette parole (la parole qui prétend que le Messie est Dieu L'Unique, ou le fils de Dieu L'Unique) ni dans les Livres ayant précédé l’Évangile, comme la Torah et les Psaumes ; ni dans le Livre qui est venu après lui, à savoir : le Noble Coran.

Oui, ô toi cher lecteur ! Et ô toi chère lectrice ! Ni la Torah ni aucun autre Livre céleste n'a annoncé que Dieu L'Unique s’incarnerait en la personne du Messie, que les deux seraient réunis dans le corps d’un être humain qui marcherait à la surface de la Terre, s'adresserait aux gens et les appellerait, et qu'il mangerait et boirait avec eux. Dieu L'Unique, Éxalté soit-Il, est bien au-dessus de cela ! Et à plus forte raison d'être rabaissé, giflé, crucifié sur une croix en bois et qu'il lui soit craché au visage ! Dieu L'Unique, Éxalté soit-Il, est bien loin d'être sujet à de tels manquements et humiliations ; et Dieu L'Unique, Éxalté soit-Il, est bien loin de permettre à Ses ennemis de prendre le dessus sur Son Messager afin qu'ils rabaissent Sa prestance.

3 – C’est plutôt l'inverse de cela qui est arrivé. En effet, il a été rapporté dans les deux Testaments : l'Ancien et le Nouveau, plus de trente preuves scripturaires qui montrent en toute clarté que le Messie a une essence et que Dieu a une autre Essence ; et que l'Essence de Dieu est bien distincte de l'essence du Messie. Ceci prouve que le Messie n'est pas Dieu, ni le fils de Dieu, et cela prouve aussi la fausseté de la croyance en l'Incarnation ainsi qu'en celle de la Trinité. Et voici le moment de commencer en mentionnant ces textes :

Textes de l'Ancien Testament qui attestent que Dieu est Unique dans Son Essence : ils sont au nombre de vingt-cinq :

1 - Deutéronome (6 : 4) : "Écoute, Israël ! L'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel."

Ce texte est aussi mentionné dans le Nouveau Testament, dans "L’Évangile selon Marc" (12/29), dont l'expression est : "Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'Unique Seigneur."

Ce qui ressort de ce texte est que si le Messie était un Seigneur [digne d'être adoré], il aurait dit : "Le Seigneur est le Messie." ou : "Le Messie est votre Dieu." ou : "Je suis votre Seigneur et votre Dieu." Plutôt, il a dit : "Le Seigneur est notre Dieu." Par conséquent, il parle bel et bien d'une Essence autre que la sienne et il atteste qu'Allah [Dieu l'Unique] est le Dieu de tous les hommes. Et ceci implique le fait que lui-même adore Allah et le prend comme Dieu. Par conséquent, cela infirme la parole prétendant que le Messie est Dieu et qu'il a appelé à l'adoration de sa personne ou à celle de sa mère. Que Dieu le garde de cela ! En fait, il a appelé à l'adoration d'Allah, Seul et sans associé, comme l'a fait l'ensemble des Messagers.

2 - Livre de la Sagesse de Salomon (12 : 13) : "Car il n'y a pas d'autre Dieu que Vous, qui prenez soin de toutes choses."

3 - 2 Rois (19 : 15 - 19) : " (Ézéchias arriva devant l'Éternel), à qui il adressa cette prière : Éternel, Dieu d'Israël, assis sur les chérubins ! C'est toi qui es le Seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c'est toi qui as fait les cieux et la terre."

"Maintenant, Éternel, notre Dieu ! Délivre-nous de la main de Sanchérib [3], et que tous les royaumes de la Terre sachent que Toi seul es Dieu, ô Éternel ! " Et il se trouve dans Ésaïe (37 : 16 - 20).

4 - Ésaïe (43 : 11) : "C'est Moi, Moi qui suis l'Éternel, Et hors Moi il n'y a point de sauveur."

5 - Ésaïe (44 : 6 - 8) : "Ainsi parle l'Éternel, roi d'Israël et son rédempteur, l'Éternel des armées : Je suis le Premier et Je suis le Dernier, Et hors Moi il n'y a point de Dieu...N'ayez pas peur, et ne tremblez pas ; Ne te l'ai-Je pas dès longtemps annoncé et déclaré ? Vous êtes mes témoins : Y a-t-il un autre Dieu que Moi ? Il n'y a pas d'autre rocher, je n'en connais point."

6 - Ésaïe (46 : 9) : "Souvenez-vous de ce qui s'est passé dès les temps anciens ; car Je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre, Je suis Dieu, et nul n'est semblable à Moi."

7 - Ésaïe (42 : 8) : "Je suis l'Éternel, c'est là Mon nom ; et Je ne donnerai pas Ma gloire à un autre, ni Mon honneur aux idoles."

8 - Et dans Ésaïe (45 : 21-22) : "N'est-ce pas Moi, l'Éternel ? Il n'y a point d'autre Dieu que Moi, Je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Tournez-vous vers Moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la Terre ! Car Je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre." Sa parole : "Tournez-vous vers Moi, et vous serez sauvés " signifie : Dirigez-vous vers Moi dans votre adoration et faites qu'elle soit exclusivement pour Moi ; et n'adorez rien [ni personne] d'autre que Moi."

9 - Et dans Ésaïe (45 : 5 - 6), le Seigneur dit : "Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre, hors Moi il n'y a point de Dieu ; Je t'ai ceint, avant que tu Me connusses. C'est afin que l'on sache, du soleil levant au soleil couchant, que hors Moi il n'y a point de Dieu : Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre."

10 - Ésaïe (64 : 3) : "Et jamais l'œil n'a vu qu'un autre dieu que Toi fît de telles choses pour ceux qui se confient en Lui."

11 - Ésaïe (26 : 13) : "Éternel, notre Dieu, d'autres maîtres que Toi ont dominé sur nous ; Mais c'est grâce à Toi seul que nous invoquons Ton nom."

12 - Ésaïe (45 : 14) : "Ils se prosterneront devant Toi, et Te diront en suppliant : C'est auprès de Toi seulement que se trouve Dieu, et il n'y a point d'autre Dieu que Lui."

13 - Malachie (2 : 10) : "N'avons-nous pas tous un seul père ? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ?"

14 - Livre de Ben Sira le Sage (1 : 8) : "Il n’y a qu’un seul Être sage et très redoutable, Celui qui siège sur son Trône. C’est le Seigneur."

15 - Et dans Chroniques 2 (6 : 19), le Prophète Salomon a dit en implorant son Seigneur : "Toutefois, Éternel mon Dieu, sois attentif à la prière de Ton serviteur et à sa supplication ; écoute le cri et la prière que t'adresse Ton serviteur."

16 - Néhémie (9 : 6) : "C'est Toi, Éternel, Toi seul, qui as fait les cieux, les cieux des cieux et toute leur armée, la Terre et tout ce qui est sur elle, les mers et tout ce qu'elles renferment. Tu donnes la vie à toutes ces choses, et l'armée des cieux se prosterne devant Toi."

17 - Livre de Josué Ben Sira [le Sage] (36 : 2 - 5 - 10) : "Répands la crainte sur toutes les nations...Qu’ils l’apprennent, comme nous l’avons appris : il n’est pas de dieu hors de Toi, Seigneur. Et que soient racontées tes merveilles !"

18 - Psaumes (86 : 8 à 10) : "Nul n'est comme Toi parmi les dieux, Seigneur, et rien ne ressemble à Tes œuvres. Toutes les nations que Tu as faites viendront se prosterner devant Ta face, Seigneur, Et rendre gloire à Ton nom. Car Tu es grand, et Tu opères des prodiges ; Toi seul, Tu es Dieu."

19 - Daniel en complément (3 : 45) : "Et qu'ils apprennent que, certes, Tu es, Toi le Seigneur, le Dieu seul, le Glorifié dans toute contrée habitée."

20 - 1 Rois (8 : 60) : "afin que tous les peuples de la Terre reconnaissent que l'Éternel est Dieu, qu'il n'y en a point d'autre !"

21 - 1 Samuel (2 : 2) : "Nul n'est saint comme l'Éternel ; Il n'y a point d'autre Dieu que Toi ; Il n'y a point de rocher comme notre Dieu."

Par l’expression : "Il n'y a point de rocher comme notre Dieu", la femme qui parle veut dire que c’est de Lui qu’elle tire sa force et que c’est de Lui qu’elle dépend. Ceci, car elle n’était pas capable d’avoir d’enfants, mais après qu’elle ait prié Dieu, Il lui a fait don d’un enfant. Et cette expression était une invocation de sa part en guise de remerciement. Dans deutéronome (Le cantique de Moïse) il est aussi clairement fait allusion à Dieu comme étant "le rocher" : "Il est le rocher ; ses œuvres sont parfaites, Car toutes ses voies sont justes ; C'est un Dieu fidèle et sans iniquité, Il est juste et droit." - Deutéronome (32 : 4).

22 - 2 Samuel (7 : 22) : "Que Tu es donc grand, Éternel Dieu ! Car nul n'est semblable à Toi, et il n'y a point d'autre Dieu que Toi, d'après tout ce que nous avons entendu de nos oreilles."

23 - Esther en complément (14 : 19) : "Le Dieu Tout-Puissant est au-dessus de tout, alors répond aux voix de ceux qui n'ont d'espoir que de Toi, délivre-nous des mains des insensés, et sauve-moi de ma peur."

24 - Psaumes (16 : 2) : "Je dis à l'Éternel : Tu es mon Seigneur, Tu es mon souverain bien ! (Il n'y a personne d'autre que Toi)"

25 - Et dans : Daniel en complément (14 : 40) : "Alors, il s'exclama à haute voix et dit : "Immense Tu es ô Seigneur ! Dieu de Daniel, il n'y a de dieu que Toi."

۞ Récapitulatif :

Tous ces textes issus de l'Ancien Testament (la Torah) attestent d'une seule et même chose : Dieu est Unique dans Son Essence et Il n'est pas trois. Ainsi, la parole prétendant que le Messie est Dieu, ou qu'il est le troisième de trois, est fausse et non avérée. Par conséquent, et en se basant sur cela, quiconque ne croit pas que Dieu est Unique dans Son Essence et qu'Il n'est pas trois, a assurément mécru aux textes scripturaires rapportés dans l'Ancien Testament et n'y croit pas en réalité.

Textes issus du Nouveau Testament qui attestent que Dieu est Unique dans Son Essence. Leur nombre est de dix :

1 - Dans l’Évangile selon Jean (20 : 17), le Messie a dit à une femme : "Va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu."

La parole du Messie : "Mon Dieu et votre Dieu" indique sa reconnaissance que Dieu est son Dieu et le Dieu de tous les hommes ; et que le Messie lui-même n'est pas un dieu ni un seigneur [digne d'être adoré] ; plutôt, il est un serviteur de Dieu comme le reste des êtres humains car son Dieu est le Dieu de son peuple, ceux à qui il s'adresse, Dieu l'Unique. Et si le Messie était Dieu, alors la phrase qui suit n'aurait aucune signification : "Je monte vers... mon Dieu." En effet, vers qui monterait le Messie s'il était lui-même intrinsèquement Dieu !?

De même, le fait que le Messie décrive son peuple comme étant " ses frères " est une preuve qu'il est un être humain comme eux et qu’il n'est pas leur Seigneur. Et si le Messie était leur Seigneur, alors la description de ces gens comme étant ses frères serait incorrecte. Et ceci est clair.

Le fait que le Messie les décrive comme étant ses frères signifie en réalité la fraternité dans la filiation, car ils sont tous issus d'une seule et même progéniture : la descendance des Fils d'Israël. Ainsi, il est légitime qu'il les décrive comme étant ses frères du fait de leur unité dans la descendance.

Et il est bon de mentionner ici que le Coran - qui est la constitution de l'Islam - relate en cinq endroits que le Messie a reconnu qu'Allah [Dieu l'Unique] était son Seigneur et le Seigneur de tous les hommes. Ces endroits sont : { Et le Messie a dit : « Ô Fils d’Israël ! Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur ! Certes, quiconque associe (d’autres divinités) à Allah, Allah lui interdit le Paradis et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, il n'y a pas de secoureurs ! » } [4]

Et dans le Coran, Allah a dit à propos du Messie qu'il a dit à son peuple : { Je ne leur ai dit que ce Tu m'avais commandé, (à savoir) : « Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur ! » } [5]

Toujours dans le Coran, Allah dit encore à propos du Messie qu'il dit à son peuple : { « Certes, Allah est mon Seigneur et le vôtre, adorez-Le donc ! Voilà le droit chemin. » } [6]

Et dans la sourate : Mariam (Marie), il a dit à son peuple :{ « Certes, Allah est mon Seigneur et le vôtre, adorez-Le donc ! Voilà le droit chemin. » } [7]

Toujours dans le Coran, Allah dit encore à propos du Messie que ce dernier a encore dit à son peuple : { « Certes, Allah est mon Seigneur et le vôtre, adorez-Le donc ! Voilà le droit chemin. » } [8]

En conclusion, les Évangiles affirment que le Messie reconnaît qu'Allah [Dieu l'Unique] est son Seigneur et le Seigneur de tous les hommes, et il en est de même du Coran, contrairement à la croyance prédominante chez les chrétiens qui croient que le Messie est le Seigneur lui-même ou le fils du Seigneur.

۞ Remarque importante :

Il est bien connu que l'expression : "Le père" dans les références (et sources) évangéliques signifie : "L'éducateur" et non pas la paternité de lignée bien connue par laquelle, à la naissance, un fils s'affilie à un père et une mère suite à une relation physique. C'est ce qu'indiquait le Messie quand il a décrit le Seigneur comme étant le Père de l'ensemble des hommes dans sa parole : "Je monte vers mon Père et votre Père." Et personne ne dit : "Certes, Dieu est le Père de tous les hommes" dans le sens de la paternité de lignée bien connue.

De là, l'expression : "Le père" désigne ici " l'éducateur", "celui qui prend soin". Et il est bien connu que Dieu est le Créateur, le Pourvoyeur et le Régisseur des affaires de tous les hommes.

2 - Dans Jean (14 : 28), le Messie a dit : "Car le Père est plus grand que moi."

Ainsi, si Dieu et le Messie ne faisaient qu'un et que l'Essence des deux n'était qu'une, comment Dieu serait-Il plus grand que lui !?

C’est une contradiction manifeste.

Cela prouve que l'Essence de Dieu n'est pas celle du Messie ; plutôt, chacun des deux possède une Essence différente. Et Dieu l'Unique est au-dessus de Ses cieux, établi sur Son Trône - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - sans se mélanger à Sa création ni fréquenter Ses créatures. Ils sont à la surface de la Terre tandis que Lui est au-dessus du septième ciel, Établi au-dessus de Son Trône.

3 - Jean (17 : 3) : "Or, la vie éternelle, c'est qu'ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu, et celui que Tu as envoyé, Jésus Christ."

4 - Marc (12 : 29 - 32) : "Jésus répondit : Voici le premier [commandement] : Écoute, [ô] Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'Unique Seigneur..."

Le scribe lui dit : "Bien, maître ; tu as dit avec vérité que Dieu est Unique, et qu'il n'y en a point d'autre que Lui."

5 - Luc (18 : 19) : Jésus lui répondit : "Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul."

6 - Jean (5 : 44) : "Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ?!"

7 - Matthieu (4 : 10) : [A ce moment-là] Jésus lui dit : "Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras Lui seul."

Remarque : Ceci est en accord avec le verset suivant, qui se trouve dans la sourate : Al-Fâtiḥah (L’Ouverture), du Coran Majestueux : { C'est Toi Seul que nous adorons, et c'est Toi Seul dont nous implorons l’aide. } [9]

8 - Marc (2 : 7) : "Comment cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu Seul ?"

9 - Apocalypse (15 : 4) : "Qui ne craindrait, [ô] Seigneur, et ne glorifierait Ton nom ? Car seul Tu es saint. Et toutes les nations viendront, et se prosterneront devant Toi, parce que Tes jugements ont été manifestés."

10 - Dans Marc (10 : 17 - 18), ce qui prouve que l'Essence de Dieu n'est pas celle du Messie, c'est que lorsqu'un homme l'appela et lui dit : "Bon maître !", le Messie répondit : "Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul."

۞ Récapitulatif :

Les précédents textes évangéliques prouvent que le Messie attestait que Dieu est Unique dans Son Essence et qu'Il est réellement Son Dieu et Son Seigneur ; Bien plus encore, qu'Il est le Dieu et le Seigneur de tous les hommes.

4 - La quatrième preuve concernant la fausseté de la parole qui prétend que le Messie est Dieu et le Seigneur [digne d'être adoré], c'est qu'il a été rapporté, de la part du Messie lui-même, ce qui atteste qu'il est un homme et d'origine humaine :

En effet, il a été rapporté dans l’Évangile selon Luc dans Chapitre : 9 / Verset : 56, la parole du Messie concernant lui-même : "Car le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver."

Voici un texte indiquant clairement que le Messie n'est pas le fils de Dieu mais qu'il est le fils de l'homme, c'est-à-dire du genre humain.

Et il est bien connu qu'il est le fils de Marie, elle l'a porté dans son ventre, il a bougé dans son utérus ; ensuite, elle l'a enfanté comme le reste des femmes enfantent leurs enfants.

Dans l'Évangile selon Jean (8 : 28), le Messie a dit : "Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m'a enseigné."

Ce texte clair ne prouve-t-il pas que le Messie est un être humain ?

Si le Messie était le Seigneur [digne d'être adoré], il ne se serait pas décrit en tant qu'être humain en disant : "le Fils de l'homme." Et il n'aurait pas non plus dit : "Je ne fais rien de moi-même", car le Seigneur de l'Univers fait tout et Il gère l'affaire de tout l'Univers. De là, il n'est pas possible - rationnellement parlant - que le Messie dise : "Je ne fais rien de moi-même" et qu'en même temps il soit le Seigneur de l'Univers. S'il en était ainsi, le Messie serait tortueux dans ses paroles, et il a été préservé de cela !

Dans l’Évangile selon Matthieu (11 : 19) [et l’Évangile selon Luc (7 : 34)], Jésus a dit de lui-même à la foule : "Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant."

Tout comme le messie a dit à quiconque voulait le tuer : "Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a point fait." Évangile selon Jean (8 : 40).

De même, lorsqu'on a dit au Messie (sur lui la paix) : "Tu es le Fils de Dieu." Évangile selon Jean (1 : 49). Alors, sa réponse finale a été de dire qu'il est le "Fils de l'homme." Évangile selon Jean (1 : 51).

Et dans les Évangiles, il y a d'autres indications de la condition humaine du Messie. Voir : Luc (17 : 22), (18 : 8) et Matthieu (12 : 32).

Ainsi, le fait que le Messie (sur lui la paix) se décrive lui-même, de manière répétitive et claire, comme étant un homme ou le Fils de l'homme, est une preuve claire et nette qu'il est un être humain. Et il n'est pas possible qu'une personne dont émane cela puisse dire une parole, ou établir au sujet de sa propre personne des conjectures laissant entendre qu'il est Dieu ou Son fils ou encore qu'il est descendu sur Terre afin d'appeler les gens à ce qu'ils l'adorent lui en personne ; un tel individu serait quelqu'un qui essaierait de jouer avec la raison des autres. Et le Messie est bien loin d'être comme cela !

Ainsi donc, il apparaît de ces textes la fausseté de la parole prétendant que le Messie est le Seigneur [digne d'être adoré] et Dieu. Et la vérité attestée dans les Évangiles est qu'il est un être humain.

 ۞   

5 - La cinquième preuve de la condition humaine du Messie est qu'il a été rapporté dans les Évangiles et les Épîtres qui leur sont annexées que le Messie était paré d'attributs humains, notamment qu'il ne connaissait pas certaines affaires, on y trouve qu'il en ignorait d'autres, qu'il oubliait, qu'il ressentait de la fatigue, qu'il éprouvait l'envie de manger, qu'il avait soif, qu'il s'attristait, s'angoissait, éprouvait de la douleur, qu'il dormait, qu'il avait peur et pleurait, qu'il priait Dieu. Tout ceci indique qu'il était un être humain comme nous et qu'il avait des caractéristiques impliquant des manquements. En effet, s'il était un Seigneur [digne d'être adoré], il serait dépourvu de ces caractéristiques. Ceci, car le Seigneur est parfait dans Ses attributs et qu'Il n'est sujet à aucun manquement, de quelque forme que ce soit.

Ci-après, quelques textes des Évangiles dans lesquels ont été rapportés ces attributs humains du Messie.

Il a été rapporté dans Jean (19 : 28) : "Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie : J'ai soif."

Dans l’Évangile selon Matthieu (8 : 24) : "Et voici, il s'éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et lui, il dormait."

Dans l’Évangile selon Jean (4 : 6) : "Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la sixième heure."

Dans l’Évangile selon Marc (14 : 32 à 35) : Il priait, il s'attristait, il s'émerveillait et il s'angoissait : "Ils allèrent ensuite dans un lieu appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je prierai. Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à éprouver de la frayeur et des angoisses. Il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; restez ici, et veillez. Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta contre terre, et pria que, s'il était possible, cette heure s'éloignât de lui."

Ici, il est opportun que le lecteur se pose une question très pertinente: Pour qui le Messie priait-il ? Priait-il pour lui-même ? Ou priait-il pour quelqu'un d'autre qui est Dieu ?

Dans l’Évangile selon Jean (11 : 35) : "Jésus pleura."

Dans l’Évangile selon Luc (22 : 14 - 15) : "L'heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. Il leur dit : J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir."

Et ce n'est pas tout ! Jésus avait même peur que les juifs ne le tuent comme rapporté dans l’Évangile selon Jean (11 : 53 à 57) : "Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. C'est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il se retira dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Éphraïm ; et là il demeurait avec ses disciples.

La Pâque des Juifs était proche. Et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier. Ils cherchaient Jésus, et ils se disaient les uns aux autres dans le temple : Que vous en semble ? Ne viendra-t-il pas à la fête ? Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens[10] avaient donné l'ordre que si quelqu'un savait où il était, il le déclarât, afin qu'on se saisît de lui."

Et le commentaire que l'on peut faire à tout ce qui précède :

Est-il possible que quelqu'un ayant de tels attributs soit, lui, le Seigneur, Celui qui a créé les cieux et la Terre !?

Peut-on raisonnablement croire que le Messie soit Dieu et le Seigneur [digne d'être adoré] tout en ayant soif, dormant, se fatigant, s'émerveillant, s'angoissant, pleurant, s'accoudant, ayant envie de manger, souffrant (et ayant peur) !?

Quelle est donc la différence entre lui et un être humain !?

Certes, Dieu est riche et fort, Il est le Créateur et Il est parfait dans Ses attributs. Ainsi donc, il n'est pas concevable qu'Il crée une chose (de la nourriture, de la boisson) et qu'ensuite Il en ait besoin ; ou qu'Il soit dans le besoin d'une chose qui L'aide à exister. En effet, s'Il a besoin de qui ou quoi que ce soit d'autre, Il n'est alors pas un Seigneur [digne d'être adoré] en réalité. Dans le Coran, en se décrivant Lui-même, Allah [Dieu l'Unique] dit : { Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. Je n’attends pas d’eux la moindre des subsistances ; et Je n’attends pas d’eux qu'ils me nourrissent. En vérité, c'est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, Le Détenteur de la force, l’inébranlable. } [11]

Dès lors où le Messie mangeait de la nourriture, buvait de la boisson et avait besoin de qui ou quoi que ce soit, il n'est pas possible qu'il soit un Dieu, ni un Seigneur.

Ensuite, le fait que le Messie doive manger, boire, dormir, respirer et autres choses du genre implique que s'il n'est pas en mesure de le faire,

Il mourra. Ceci car il se trouvera alors dans le besoin vis à vis d'affaires qui sont des nécessités pour rester en vie. Et s'il était le Seigneur [digne d'être adoré], la mort ne s'appliquerait pas à lui. En effet, le Seigneur est vivant et ne meurt pas. [Quant à la mort], elle s'applique à l'espèce humaine dont le Messie provient.

De même, celui qui mange de la nourriture produit des déchets sales que tout homme normal a honte de mentionner en raison de ce qu'ils contiennent de désagréments et de saleté. Par conséquent, comment siérait-il au Messie d'être le Seigneur [digne d'être adoré] tout en étant lui-même sujet à ce que les êtres humains ont honte de mentionner et dont ils exècrent la présence !?

Tout ceci indique catégoriquement qu'il est faux de décrire le Messie en lui attribuant la divinité et la seigneurie.

De même, le Messie fut un fœtus qui bouge dans l'utérus de sa mère, durant neuf mois, puis sortit [du corps de celle-ci] ; ensuite, sa mère l'enveloppa dans un tissu comme c’est le cas pour la majorité des enfants. Il n'est donc pas possible que quelqu'un passant par ces phases soit un dieu ou un seigneur [digne d'être adoré]. Cette parole n'a aucune valeur du point de vue de la raison saine.

Et parmi les preuves indiquant que le Messie est décrit par des caractéristiques humaines, il y a ce qui a été rapporté dans l’Évangile selon Marc dans le chapitre : 11 / versets : 11 à 14.

Jésus entra à Jérusalem, dans le temple. Quand il eut tout considéré, comme il était déjà tard, il s'en alla à Béthanie avec les douze.

Le lendemain, après qu'ils furent sortis de Béthanie, Jésus eut faim.

Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s'il y trouverait quelque chose ; et, s'en étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n'était pas la saison des figues.

 Prenant alors la parole, il lui dit : "Que jamais personne ne mange de ton fruit ! Et ses disciples l'entendirent."

۞ Remarque :

Dans cette histoire, Jésus était affamé et a pensé que ce figuier avait donné ses fruits, mais lorsqu'il y est arrivé, il n'y a rien trouvé, c'est-à-dire : avant son arrivée à l'arbre, il ne savait pas si celui-ci avait donné ses fruits, des figues, ou non. Il ne savait pas si la saison était celle des figues, il s'est alors rendu à l'arbre et il a constaté que ce n’était pas la saison. Or, s'il avait véritablement été le Seigneur [digne d'être adoré], il aurait sans l'ombre d'un doute su quelle était la saison.

De même, il s'est mis en colère et invoqua contre l'arbre afin qu'il ne donne plus de fruits et les gens en furent ainsi privés par la suite. (208)

Toutes ces caractéristiques, le fait d'être affamé, de "penser que...", de ne rien trouver, de ne pas savoir, de ne pas connaître, d'invoquer contre le figuier, de se mettre en colère contre [lui, qui n'est pas doté de raison], etc. Tout ceci montre qu'il est un être humain et non pas un Seigneur [digne d'être adoré]. En effet, s'il n'en est pas ainsi, quelle est la différence entre lui et les êtres humains !?

Ensuite, s'il avait véritablement été le Seigneur, pourquoi le Messie n'a-t-il pas ordonné à l'arbre de donner ses fruits afin d'en manger et que se dissipe ainsi le problème !?

C'est pourtant ce qu'il aurait convenu qu'il fasse, s'il avait véritablement été le Seigneur.

Ceci n'est-il pas meilleur que d'invoquer contre un arbre afin qu'il ne donne plus de fruits, d'en être privé et que les gens en soient privés eux-aussi, et à tout jamais !?

 ۞   

6 - Parmi les indices de la fausseté de la parole qui prétend que le Messie est le Seigneur ou le fils du Seigneur, dans le Saint Livre des chrétiens il y a la parole : "Personne n'a jamais vu Dieu." Évangile selon Jean (1 : 18).

Le Messie a dit cette phrase alors qu'il se tenait debout devant eux, cela prouve donc clairement qu'il n'est pas Dieu ; et si le Messie était Dieu - Et Dieu, Exalté soit-Il, est bien au-dessus de cela - il leur aurait dit : "Vous voyez certes Dieu devant vous ! C'est Moi ! Regardez-moi !"

Et ceci est une preuve très claire.

Dans : Les Épîtres de Paul / 1 Timothée (1 : 17) : "Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles ! Amen !"

Donc, le véritable Dieu, Celui qui possède la gloire, ne peut être vu ! Et il ne s'agit assurément pas du Messie, fils de Marie, car les gens l'ont vu et l'ont touché de leurs mains.

 ۞   

7 - La septième preuve qui montre la fausseté de la parole qui prétend que le Messie est Dieu et le Seigneur [digne d'être adoré] est qu'il a été rapporté, dans les sources des Évangiles de la part du Messie lui-même, qu'il est un messager. Ainsi, si le Messie était le Seigneur et Dieu, le fait qu'il soit aussi messager ne tiendrait pas. [En effet, il serait alors] un messager de la part de qui !?

Le Messie rappelait toujours à ses disciples qu'il était un messager de Dieu, envoyé à eux ; qu'il était un enseignant et qu'Allah était Dieu L'Unique, tandis que lui n'était qu'un simple messager envoyé aux Fils d'Israël. Dieu le leur avait envoyé afin qu'il leur enseigne les affaires de leur religion. Et ici, nous allons mentionner environ vingt preuves à ce sujet, toutes issues des Évangiles reconnues par les chrétiens :

1 - Dans l’Évangile selon Matthieu (4 : 23) : "Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, (et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple.)"

2 - Il a été rapporté dans l’Évangile selon Matthieu (4 : 17) : "Dès ce moment Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche !"

"Il commença à prêcher" signifie : il annonça la bonne nouvelle.

La parole de Jésus : "Repentez-vous" est une preuve qu'il est un messager qui incite les gens à se repentir des actes de désobéissance.

3 - Il a été rapporté dans l’Évangile selon Matthieu (6 : 8 à 10) que Jésus a dit à ses disciples : "Car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous ne le Lui demandiez.

Voici donc comment vous devez prier : 'Notre Père qui es aux cieux ! Que Ton nom soit sanctifié ; que Ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la Terre comme au ciel.'"

Dans ce texte, on trouve des points profitables. [Notamment, que] Jésus a enseigné à ses disciples comment prier. Et que, par conséquent, il s'agit bien d'un Prophète. Car la fonction des Prophètes (sur eux la paix) est d'enseigner [à leur peuple] comment adorer Dieu l'Unique, et c'est ce qui ressort de cette scène.

Un autre point profitable : Dieu est au ciel, en raison de sa parole : "Notre Père qui es aux cieux !" Ainsi, cela prouve que Dieu possède une Essence et qu'Il est au ciel. Quant à Jésus, il possède lui aussi une Essence, autre, et il est sur la Terre. Et les deux ne se mélangent pas, ni ne s'unifient.

Encore un point profitable à noter dans ce texte : "Le Père" signifie : "L’Éducateur ; Celui qui se charge de" et non pas le père dans le sens de la filiation. [En effet], si le mot : "père" signifiait ici : "le père" dans le sens de la filiation, Dieu serait alors le père de tous les hommes ; car le Messie a dit : "Notre Père", et il n'a pas dit : "Mon père."

En conclusion, ce texte réfute clairement quiconque prétend que la paternité à laquelle le Messie fait référence [quand il dit : "Notre Père" en parlant de Dieu] est une paternité de filiation au même titre qu'il y a filiation entre Marie et le Messie par la maternité. C'est une immense erreur [que de croire cela] ; en effet, ici, la paternité signifie l'éducation et le fait de se charger d'une personne. Et c'est de là seulement, et uniquement selon cette acception du terme, qu'il faut comprendre la parole qui dit que Dieu serait le "Père" de tous les hommes.[12]

4 - Dans l’Évangile selon Marc (1 : 14 - 15), un texte clair a été rapporté concernant le fait que Jésus est un Prophète qui a prêché l’Évangile et a enseigné le bien aux hommes :

"Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l'Évangile de Dieu. Il disait : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à l'Évangile [la bonne nouvelle] !'"

Ce texte contient donc un point profitable : le Messie est un Prophète car il prêchait l'Évangile de Dieu et il ordonnait aux gens de se repentir à Dieu. C'est la fonction (et la mission) des Prophètes. Il leur ordonne donc de croire en l’Évangile qui était avec lui.

Ce texte contient un autre point profitable : L'Essence de Dieu l'Unique n'est pas celle de Jésus, car il a dit : "Le royaume de Dieu est proche." Et si Dieu était Jésus, il aurait dit : "Mon royaume est proche."

Un autre point profitable que l'on peut trouver dans ce texte : Jésus a ordonné à ses disciples de croire en l’Évangile de Dieu ; et si Jésus avait été Dieu, il leur aurait dit : "Repentez-vous, et croyez en mon Évangile."

Enfin, dans ce texte, notons un dernier point profitable qui est : L’Évangile de Dieu n'est pas l'un des quatre Évangiles bien connus : Matthieu, Marc, Luc et Jean. En effet, Jésus l'a appelé : "L’Évangile de Dieu", tandis que les quatre évangiles canoniques sont appelés par les noms de leurs auteurs, ceux qui les ont écrits de leurs mains.

5 - Dans l’Évangile selon Luc (4 : 31 - 32 et 43 - 44), un texte très clair est rapporté concernant le fait que Jésus est un Messager. Ce texte est le suivant :

"Il descendit à Capharnaüm, ville de la Galilée ; et il enseignait, le jour du sabbat (c'est-à-dire : le samedi). On était frappé de sa doctrine (littéralement : son enseignement) car il parlait avec autorité."

"Mais il leur dit : Il faut aussi que j'annonce aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu ; car c'est pour cela que j'ai été envoyé.

Et il prêchait dans les synagogues de la Galilée."

Sa parole : "J'ai été envoyé" indique qu'il est un Messager ; de même, sa parole : "J'annonce" ; ainsi que la parole de Matthieu : "Il prêchait". Tout ceci indique qu'il est un Messager, de la part de Dieu, qui enseigne aux hommes l’Évangile.

6 - Dans l’Évangile selon Luc (7 : 11 à 17) : "Jésus alla dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui." Et, à la fin de l'histoire, les habitants de la ville ont dit : "Un grand Prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité Son peuple. Cette parole sur Jésus se répandit dans toute la Judée et dans tout le pays d'alentour."

Ainsi donc, dans ce texte, il y a des indices clairs et nets que le Messie est un grand Prophète et qu'il il n'est pas le Seigneur [digne d'être adoré], ni le fils du Seigneur.

7 - Voici un autre texte exprimant clairement que le Messie est un Messager. Dans l’Évangile selon Jean (17 : 3), le Messie a invoqué son Seigneur et a dit : "Or, la vie éternelle, c'est qu'ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu, et celui que Tu as envoyé, Jésus Christ."

8 - Dans l’Évangile selon Matthieu (21 : 10 - 11), il y a le témoignage de la foule des Fils d'Israël en faveur du Messie attestant qu'il est un Prophète :

Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et l'on disait : "Qui est celui-ci ?" La foule répondait : "C'est Jésus, le Prophète, de Nazareth en Galilée."

Existe-t-il une preuve plus claire que celle-ci concernant la prophétie du Messie !?

9 - Comme rapporté dans l’Évangile selon Matthieu (5 : 11 - 12), Jésus a consolé ses disciples et leur a enjoint la patience vis-à-vis des torts qu'ils subissaient de la part des juifs. Il leur a dit : "Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.

Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c'est ainsi qu'on a persécuté les Prophètes qui ont été avant vous."

Sa parole : "Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux." constitue une preuve que Celui qui rétribue et récompense est Dieu et que ce n'est pas le Messie. Et, au Jour de la Résurrection, la récompense ne proviendra que de la part de Dieu. Et, si le Messie était Dieu, il leur aurait alors dit : "Parce que votre récompense sera grande auprès de moi."

Sa parole : "Car c'est ainsi qu'on a persécuté les Prophètes qui ont été avant vous." C'est-à-dire : [qu'ils ont été persécutés] de la part des juifs. En effet, ils ont opprimé (et persécuté) les Prophètes avant lui.

Sa parole : "Les Prophètes" est une preuve qu'il est un Prophète faisant partie de l'ensemble de ces Prophètes, ceux qui ont été exposés à l'oppression (et la persécution) ; et si le Messie n'était pas un Prophète, alors sa parole n'aurait aucune signification. Et il est bien au-dessus de cela !

Dans ce texte de l’Évangile, il y a [aussi] une preuve que le Messie n'est pas le Seigneur [digne d'être adoré], ni le fils du Seigneur ; il est plutôt un être humain comme nous, car il est exposé à l'épreuve et à la brimade de la part des juifs, comme c'est arrivé à d'autres que lui parmi les Prophètes [qui l'ont précédé]. Et si le Messie était le Seigneur ou le fils du Seigneur, il n'aurait pas été exposé à l'épreuve et aucun être humain n'aurait été en mesure de l'éprouver. [En effet, qui pourrait éprouver] le Seigneur, Celui qui a tout créé et qui est plus fort que toute chose ?

Dans son livre : "La vie des vérités" (page : 20), Gustave Le Bon [13] a dit : "Jésus croyait qu'il était un Prophète, succédant aux Prophètes qui étaient apparus avant lui."

10 - Dans l’Évangile selon Matthieu (5 : 17 à 19), le Messie a dit : "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la Terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux."

Ainsi, la parole du Messie : "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir." est une preuve claire qu'il est un Messager venu à la suite d'autres Messagers avant lui et qu'il est l'un d'entre eux, car il est venu pour compléter et parachever la Législation qui l'a précédée - qui est la Torah, la législation de Moïse. De la sorte, il complète ce que Moïse a fondé ainsi que quiconque l'a précédé parmi les Prophètes avant lui. Il n'est donc qu'un Prophète comme eux.

Et ceci a effectivement été confirmé dans le Noble Coran, par le biais de la parole d'Allah [Dieu l'Unique], Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté, concernant le Messie (sur lui la paix) qui a dit à son peuple : { « Et je confirme ce qu'il y a dans la Thora révélée avant moi, et je vous rends licite une partie de ce qui vous était interdit. Et j'ai certes apporté un signe de votre Seigneur. Craignez Allah donc, et obéissez-moi ! Certes, Allah est mon Seigneur et le vôtre, adorez-Le donc ! Voilà le droit chemin. » }[14]

Ainsi, le Messie (sur lui la paix) n'était qu'un Prophète et Messager que Dieu l'Unique a envoyé afin d'accomplir la Loi de Moïse (sur lui la paix), de rendre licite certaines choses que Dieu avait interdit aux Fils d'Israël, d'appeler les Fils d'Israël à l'adoration de Dieu, Seul et sans associé, de renouveler ce qui avait disparu de leur religion et de raviver en eux le tison de la foi qui s'était éteint à cause de leur injustice, leur arrogance et leur dénaturation de la parole de Dieu, Gloire et Pureté à Lui et Exalté soit-il, le Très Haut.

Ainsi donc, il n'y a aucun doute que le Messie (sur lui la paix) n'est qu'un maillon dans cette chaîne de Prophètes et d'Envoyés (sur eux tous la paix). Il n'est ni un Seigneur [digne d'être adoré], ni un Dieu comme le croient les chrétiens.

11 - Dans Jean (5 : 37), Jésus a dit : "Et le Père qui m'a envoyé a rendu Lui-même témoignage de moi. Vous n'avez jamais entendu Sa voix, vous n'avez point vu Sa face."

Voici un texte montrant clairement que le Messie est un Messager, en raison de sa parole : "qui m'a envoyé."

12 - Dans l’Évangile selon Jean (8 : 31 - 32 ; 39 - 40 ; 42), lors de la discussion entre le Messie et les juifs, celle au cours de laquelle certains ont cru en lui tandis que d'autres ont mécru, le Messie (sur lui la paix) a dit : [...] aux Juifs qui avaient cru en lui : "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira."

Jésus leur dit : "Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham. Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu."

Jésus leur dit : " [...] Je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est Lui qui m'a envoyé."

Ainsi donc, dans ce seul texte, il y a trois preuves montrant que le Messie est un Messager humain, de la part de Dieu, et qu'il n'est pas Dieu.

La première est sa parole : "mes disciples". Ceci ne peut s'appliquer au Messie que s'il était un Messager enseignant.

La seconde est sa parole : "moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu." Voici un texte clair montrant que le Messie est un Messager humain, de la part de Dieu, aux Fils d'Israël. [Il leur a été envoyé] afin de leur transmettre ce que Dieu lui a révélé comme révélation par le biais d'un Ange qui est Gabriel.

La troisième est sa parole : "mais c'est Lui qui m'a envoyé." Il est clair ici que le Messie est un Messager de la part de Dieu.

Ces textes issus des Évangiles sont clairs et explicites quant au fait que le Messie n'est pas Dieu, ni le Fils de Dieu ; il est un être humain que Dieu a créé et un Messager de Sa part. C'est ce vers quoi penche la logique, la raison et la bonne compréhension. Ces textes n'ont pas besoin d'un savant ni d'un spécialiste en théologie afin d'être expliqués, un enfant et le commun des gens peuvent même les comprendre facilement.

13 - Et dans l’Évangile selon Jean (3 : 1 - 2), il y a la confirmation du fait que Dieu a envoyé le Messie en tant que Messager et enseignant :

"Mais il y eut un homme d'entre les Pharisiens, nommé Nicodème, un chef des juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : "Rabbi [littéralement : Ô enseignant !], nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui."

Ainsi, la parole du chef des juifs : "Rabbi [littéralement : Ô enseignant !], nous savons que tu es un docteur venu de Dieu" [et, dans la Traduction de l'AELF : "C’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne."] est une confirmation du fait que le Messie a été envoyé par Dieu aux juifs en tant que Messager et enseignant. Car le Messager enseigne aux hommes le savoir avec lequel Dieu l'a envoyé. Et il est bien connu que le Messie a enseigné aux gens l’Évangile, qu'il leur a indiqué le bien et qu'il les a avertis du mal.

Et que le cher lecteur note bien que le chef des juifs n'a pas dit au Messie : "Tu es venu en tant qu'expiateur, ou "délivreur", ni qu'il était le Fils de Dieu, ou qu'il était Dieu Lui-même, ni quoi que ce soit des paroles répandues parmi la masse des chrétiens. Il lui a dit : "tu es venu comme un maître qui enseigne" et le Messie a confirmé la parole de ce juif. En effet, il ne lui a pas dit : "Tu es certes dans l'erreur quant à ta parole !" Si ce juif se trompait dans ses propos, le Messie ne lui aurait pas concédé cela ; plutôt, il l'aurait contesté et aurait corrigé ses propos car c'est sa fonction (et sa mission) en tant qu'enseignant, à savoir : confirmer ce qui est juste de sa part et corriger l'erreur qui émane de lui. S'il ne faisait pas cela, il ne serait pas un véritable enseignant.

Il y a ici un point subtil et profitable à relever dans la parole du chef des juifs, adressée au Messie : "car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui.", c'est une preuve concernant la prophétie du Messie. En effet, Dieu n'assiste de Ses signes et de Ses miracles que les Prophètes, afin que cela soit une preuve matérielle pour les gens de leur prophétie et qu'ils les déclarent ainsi véridiques. Car, une fois que les gens ont vu que les Prophètes viennent avec des choses qui sortent de l'ordinaire et dont Dieu Seul est capable, ils savent que c'est Dieu qui les a laissées se produire afin que les gens sachent qu'ils sont des Prophètes. Et parmi ces miracles, le Messie redonnait vie aux morts, il guérissait le lépreux, il rendait la vue à l'aveugle (c'est-à-dire : celui qui était né aveugle), il informait les gens de ce qu'ils mangeaient et de ce qu'ils stockaient comme nourriture dans leurs demeures. Évidemment, tout ceci par la permission de Dieu. Car le Messie ne disposait d'aucune capacité, ni savoir particuliers [lui permettant d'accomplir ces choses de lui-même], il était un être humain, ni plus ni moins.

14 - Et parmi les preuves issues des Évangiles que le Messie est un Messager de la part de son Seigneur, il y a ce qui a été rapporté dans Jean (7 : 15 à 18) stipulant que le Messie alla à la rencontre de la foule des juifs afin de leur enseigner. Il se passa alors la chose suivante :

Les juifs s'étonnaient, disant : "Comment connaît-il les Écritures, lui qui n'a point étudié !?" Jésus leur répondit : "Mon enseignement n'est pas de moi, mais de Celui qui m'a envoyé. Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon [propre] chef. Celui qui parle de son [propre] chef cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de Celui qui l'a envoyé, celui-là est vrai, et il n'y a point d'injustice en lui."

Ainsi, les juifs étaient éblouis des beaux enseignements que le Messie diffusait parmi les gens et ils s'en étonnèrent. Le Messie leur expliqua alors que ces enseignements provenaient de Dieu, Celui qui l'avait envoyé ; et que lui les avait reçus par l'intermédiaire du plus illustre des Anges : Gabriel ; ensuite, il les avait diffusés parmi les gens. C'est donc sa fonction (et sa mission) en tant que Messager. Ces enseignements n'étaient pas [des mots provenant de lui, énoncés] de son propre chef, et si le Messie avait été le Seigneur [digne d'être adoré], il aurait dit : "Ces enseignements proviennent de moi.", et il n'aurait pas dit : "Ils proviennent de la part de Dieu." De là, apparaît clairement que le Messie n'est pas le Seigneur, ni le Fils du Seigneur.

15 - Dans l’Évangile selon Jean (7 : 28 - 29) : Et Jésus, enseignant dans le temple, s'écria : "Vous me connaissez, et vous savez d'où je suis ! Je ne suis pas venu de moi-même : mais Celui qui m'a envoyé est vrai, et vous ne le connaissez pas. Moi, je Le connais ; car je viens de Lui, et c'est Lui qui m'a envoyé."

16 - Dans l’Évangile selon Jean (7 : 32 - 33), il a été rapporté que le Messie a informé son peuple qu'il était un Messager :

Les Pharisiens entendirent la foule murmurant de lui ces choses. Alors, les principaux sacrificateurs et les pharisiens envoyèrent des huissiers pour le saisir. Jésus [leur] dit : "Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m'en vais vers Celui qui m'a envoyé."

17 - Dans l’Évangile selon Jean (5 : 24) : " En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle..."

18 - Dans l’Évangile selon Jean (18 : 19 - 20), un texte clair comme le soleil a été rapporté et montre que Jésus était un enseignant. Ce texte est : Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. Jésus lui répondit : "J'ai parlé ouvertement au monde ; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les juifs s'assemblent [toujours], et je n'ai rien dit en secret."

Cela prouve bien que le Messie était un enseignant et avait des disciples ; et ce sont les caractéristiques des Messagers.

19 - La dernière preuve issue des Évangiles indiquant que Dieu a envoyé le Messie comme messager est ce qui a été rapporté dans l’Évangile selon Matthieu (15 : 24) : Il [C'est-à-dire : Jésus] répondit : "Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël."

Existe-t-il une preuve plus claire que celle-ci !?

L'essentiel à retenir est que le Messie est un Messager de la part de Dieu et que ceci est conforme à la parole d'Allah, Éxalté soit-Il, dans le Noble Coran concernant la description du Messie : { Le Messie, fils de Marie, n'est qu'un Messager que d’autres Messagers ont certes précédé. Sa mère était une véridique, et tous les deux mangeaient de la nourriture. Vois comment Nous leur exposons clairement les preuves, puis vois comment ils se détournent ! }[15]

Exégèse du verset : "Le Messie, fils de Marie, n'est qu'un Messager", à l'instar de ceux qui l'ont précédé parmi les Messagers ; "sa mère était une véridique", c'est-à-dire qu'elle a catégoriquement déclaré véridiques les paroles de son Seigneur, et cela s'est manifestée dans sa science et ses œuvres vertueuses. "Et tous les deux", c'est-à-dire : le Messie et sa mère, sont comme tout être humain dans le besoin de nourriture. Et quiconque a besoin de nourriture pour vivre n'est pas un Dieu.

Ensuite, Allah a dit en s'adressant à Son Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) : { Vois comment Nous leur exposons clairement les preuves }, c'est-à-dire : Ô Messager ! Médite la situation de ces gens-là, comment nous leur avons clarifié les preuves de la fausseté de ce qu'ils prétendent concernant le Messie [lorsqu'ils disent] qu'il est le fils de Dieu ; ensuite eux, malgré cela, ils s'égarent de la vérité vers laquelle nous les guidons ; et regarde comment ils s'en détournent malgré cette clarification.

La septième preuve est donc complète et nous passons maintenant à la huitième preuve parmi les preuves de la fausseté de la parole prétendant que le Messie est Dieu.

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8 – Et parmi les indices de la fausseté de la parole qui prétend que le Messie est le Seigneur [digne d'être adoré] ou le fils du Seigneur, il y a ce qui est attesté de lui, à savoir qu'il priait pour Dieu et disait à ses disciples : "Attendez-moi jusqu'à ce que je prie !" ; il allait alors au temple, il priait et il se prosternait. Et il est bien connu que la prière ne se fait que pour un Seigneur adoré dont le fidèle a la conviction qu'Il est supérieur à lui, qu'Il est digne d'être adoré et que l'on se dirige vers Lui. Ainsi, si le Messie était Dieu, il n'en aurait pas eu besoin car il priait pour Dieu et [envisager qu'un Dieu prie pour Lui-Même] c'est une absurdité. [Si le Messie était Dieu] il aurait forcément dit aux gens : "Priez pour moi et adorez-moi ! Quant à moi, je n'ai pas besoin de prier pour qui que ce soit car, moi, je suis Dieu !" Mais il n'en a pas été ainsi. Et, en se basant sur ces faits, il n'est pas possible que le Messie soit Dieu.

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9 - Parmi les preuves de la fausseté de la parole qui prétend que le Messie est le Fils de Dieu, il a été rapporté de la part du Messie lui-même l'interdiction de [dire] cette parole ; si le Messie était vraiment le Fils de Dieu, il aurait confirmé cela à la personne qui le disait et il ne l'aurait pas réprimandé. En effet, lorsque les démons ont dit à Jésus : "Tu es le Fils de Dieu !" Il les a réprimandés et leur a interdit [de dire] cela, comme il a été rapporté dans l’Évangile selon Luc (4 : 41). Et c'est une preuve très claire du fait que le Messie n'est pas le Fils de Dieu.

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10 – Ensuite, le Messie était miséricordieux envers les gens et compatissant à leur égard. Ainsi donc, si cette croyance était vraie - c'est-à-dire : la croyance qu'il est le Seigneur [digne d'être adoré] ou le Fils du Seigneur -, il l'aurait répétée et expliquée clairement afin qu'elle s'ancre dans l'esprit des gens, et la mention de celle-ci aurait été rapportée de manière très claire dans les quatre Évangiles et les vingt-trois Épîtres qui leur sont annexées. Il ne se serait pas contenté d'un style allusif concernant des sujets aussi importants [qui méritent qu'on soit clair et précis] pour ensuite, à l'inverse, employer un style [clair et précis] concernant des sujets qui sont bien moins graves ! En effet, le sujet est d'une importance déterminante et relatif à la croyance, c'est sur lui que s'établit toute la religion et duquel découle le devenir de l'homme dans l'au-delà : soit au Paradis soit en Enfer.

Il est bienvenu de mentionner ici qu'un texte a été rapporté dans l’Évangile selon Jean (18 : 19 - 20) dans lequel Jésus explique qu'il est toujours clair [dans sa manière de s'exprimer] : Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. Jésus lui répondit : "J'ai parlé ouvertement au monde ; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les juifs s'assemblent [toujours], et je n'ai rien dit en secret."

Observe - Ô cher lecteur doué de raison ! Ô chère lectrice douée de raison ! - la clarté de la parole suivante du Messie, comme rapportée dans l’Évangile selon Marc (12 : 29) : "Écoute, Israël ! Le Seigneur, notre Dieu, est l'Unique Seigneur."

Ainsi donc, si le Messie était le Seigneur, il aurait dit : "Je suis votre Seigneur !" au lieu de dire : "Le Seigneur, notre Dieu, est l'Unique Seigneur."

Voici donc un texte clair affirmant que Dieu est le Seigneur de tous les hommes, le Messie compris [au nombre de ces hommes].

Par conséquent, est-il logique et raisonnable que nous délaissions ce texte clair et limpide, puis que nous invalidions sa signification et finissions par dire : "Certes, le Messie est le Seigneur [digne d'être adoré] !", ou "le Fils du Seigneur !", ou que "Dieu s'est incarné en lui !", ou d'autres choses encore !?

Si le Messie était le Seigneur et le Sauveur, il l'aurait clairement proclamé et aurait dit : "Je suis le Seigneur !" ou : "Je suis Dieu !" ; "Je suis la Divinité" ; "Je suis le Créateur" ; "Adorez-moi donc !" ; mais on ne trouve cela nulle part, dans aucun des Évangiles !

Observe aussi la clarté de la confirmation de l'unité de l'Essence divine dans la parole de Dieu comme rapportée dans Ésaïe (46 : 9) : "Souvenez-vous de ce qui s'est passé dès les temps anciens ; car Je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre ; Je suis Dieu, et nul n'est semblable à Moi !"

Ainsi, si le Messie était le Fils de Dieu ou Dieu Lui-même, Dieu aurait dit dans le texte précédent : "Certes, Je suis, Moi, Dieu ; et il existe un autre dieu qui est Jésus !" En effet, Dieu est clair dans Ses paroles ; Il veut le bien, la bonne direction et la guidée pour tous les hommes ; et Il ne veut ni de confusion, ni d'inexactitudes. Celles-ci montrent une défaillance dans l'expression qui elle-même fait partie des caractéristiques impliquant un manquement dont le Seigneur est exempt, tout comme Il est exempt de toute caractéristique impliquant un manquement. Mais cela n’est jamais arrivé et il a été connu que la vérité est ce qui a été établi, à savoir que Dieu a une Essence qui Lui est propre [et qui sied à Sa grandeur et à Sa majesté] et que le Messie a une essence qui lui est propre. Aucun des deux ne s'est incarné dans l'autre !

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11 – La onzième preuve concernant la fausseté de la croyance en la Trinité - qui est un fondement sur lequel repose la croyance que le Messie est un Seigneur [digne d'adoration] – c’est que cette croyance était inconnue de toute religion céleste, précédente ou suivante. En effet, cette croyance était inconnue des précédents Prophètes de Dieu, ceux que les juifs et les chrétiens[16] reconnaissent, à l'exemple de : Noé, Abraham; Lot, Isaac, Jacob (que la paix soit sur eux). Bien plus, non seulement cela n'a jamais été connu de la part des Prophètes des Fils d'Israël, mais cela n'a jamais été mentionné par eux alors que les informations les concernant leur sont pourtant parvenues, comme : Jacob et Joseph, Moïse et Aaron, David et Salomon (que la paix soit sur eux).

En effet, on ne trouve pas dans l'Ancien Testament, celui auquel les chrétiens croient - et qui a cité les informations concernant ces Prophètes et leur prédication - que ces Prophètes aient appelé à l'adoration d'un Dieu constitué de trois hypostases [mais une seule nature], qu'ils aient prononcé l'expression de la Trinité ou quoi que ce soit qui y ressemble. Plutôt, ce qui a été rapporté de leur part, c'est qu'ils ont appelé de l'appel de tous les Prophètes (que la paix soit sur eux tous), de Noé jusqu'à Mouḥammad (qu'Allah prie sur lui et le préserve)[17], qui est l'appel à l'adoration d'un Dieu Unique, sans associé, et c'est ce qui est consigné dans l'Ancien Testament.

Fait partie de cela, la parole de Dieu adressée à Abraham (sur lui la paix) comme dans l'Ancien Testament, Genèse (17 : 7) : "J'établirai Mon alliance entre Moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle Je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi."

[De même] La parole de Dieu adressée à Moïse (sur lui la paix) au Mont Sinaï, comme rapportée dans l'Ancien Testament, celui auquel croient les chrétiens, dans Exode (3 : 15) : "Dieu dit encore à Moïse : 'Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël : L'Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, m'envoie vers vous. Voilà Mon nom pour l'éternité, voilà Mon nom de génération en génération !'"

Et toujours dans Exode (4 : 5), la parole de Dieu adressée à Moïse : "C'est là, dit l'Éternel, ce que tu feras afin qu'ils croient que l'Éternel, le Dieu de leurs pères, t'est apparu, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob."

Ce discours adressé à Moïse est le même que celui dans l’Évangile selon Luc (20 : 37).

Et dans l'Ancien Testament dans Ésaïe (44 : 6), il a été rapporté : "Ainsi parle l'Éternel, roi d'Israël et son rédempteur, L'Éternel des armées : Je suis le Premier et Je suis le Dernier ; et hors Moi il n'y a point de Dieu !"

Et voici Ézéchias, l'un de leurs Prophètes, qui s'adresse au Seigneur [et dit] : "Éternel des armées, Dieu d'Israël, assis sur les chérubins ! C'est Toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la Terre, c'est Toi qui as fait les cieux et la Terre !"

De même, la religion qui est venue après la religion du Messie - qui est une seule et même religion, la religion de l'Islam - n'a pas reconnu cette croyance-là, c'est-à-dire : celle de la Trinité. Elle l'a même niée, comme Allah - Éxalté soit-Il - l'a dit dans le Coran : { Ils sont certes mécréants ceux qui disent : « En vérité, Allah est le troisième de trois. » Alors qu'il n'y a de Dieu qu'Un Dieu Unique ! Et s'ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d'entre eux. Ne vont-ils donc pas se repentir à Allah et implorer Son pardon ? Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Le Messie, fils de Marie, n'est qu'un Messager que d’autres Messagers ont certes précédé. Sa mère était une véridique, et tous les deux mangeaient de la nourriture. Vois comment Nous leur exposons clairement les preuves, puis, vois comment ils se détournent ! }[18]

Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { Ils sont certes mécréants ceux qui disent : « Allah, c'est le Messie, le fils de Marie ! » - Dis : « Qui donc détient de quoi s’opposer à Allah s'Il voulait faire périr le Messie, fils de Marie, ainsi que sa mère et tous ceux qui sont sur la terre ? A Allah Seul appartient la royauté des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux. Il crée ce qu'Il veut. Et Allah est Omnipotent. }[19]

Et Il a dit, Éxalté soit-Il : { Ils sont certes mécréants ceux qui disent : « En vérité, Allah c'est le Messie, fils de Marie. » Alors que le Messie a dit : « Ô Fils d’Israël ! Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur ! Certes, quiconque associe à Allah [d’autres divinités], Allah lui interdit le Paradis et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, il n'y a pas de secoureurs ! » }[20]

Et Il a dit, Éxalté soit-Il : { Ô gens du Livre ! N'exagérez pas dans votre religion et ne dites sur Allah que la vérité. Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un Messager d'Allah, Sa parole qu'Il lança à Marie, et une âme insufflée créée par Lui. Croyez donc en Allah et en Ses Messagers. Et ne dites pas : « [Allah est] trois ! ». Cessez, cela est meilleur pour vous. Allah est un Dieu Unique. Gloire et Pureté à Lui Qui est loin d’avoir un enfant ! C'est à Lui qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre et Allah suffit comme protecteur. }[21]

Sa parole : { Gloire et Pureté à Lui Qui est loin d’avoir un enfant ! } signifie qu'Allah est Pur d'avoir un [tel besoin], car le fait de prendre un enfant est une caractéristique impliquant des manquements et n'est pas un attribut de la perfection [divine]. En effet, prendre des enfants indiquerait que le Seigneur a besoin des hommes, et ceci est faux et non avenu car Dieu est Riche et se passe des Mondes.

Ceci est le Coran, la constitution de l'Islam et la parole préservée d'Allah jusqu'au Jour de la Résurrection, qui explique que la croyance en la Trinité est fausse, que la croyance en la seigneurie et la divinité du Messie est fausse et que le dogme selon lequel le Messie serait le Fils de Dieu est faux. En fait, ce qui est authentique est que le Messie était un serviteur de Dieu et qu'il ordonnait à son peuple d'adorer Dieu.

En conclusion, la parole de la Trinité implique que l'ensemble des Prophètes et des Messagers se sont égarés de la connaissance de leur Dieu, leur Divinité adorée et leur Créateur et que ce sont les évêques qui y ont été guidés. Eux qui ont établi que la croyance en la Trinité faisait partie de leur foi plusieurs siècles après l’Ascension du Messie, au quatrième siècle grégorien, lors du premier concile de Constantinople en l'an 381 !

Cette parole est clairement fausse et non avenue !

 Chapitre second : Les preuves rationnelles concernant la fausseté de la parole qui dit : "Le Messie est un Seigneur [digne d'être adoré] !" Et le nombre de ces preuves est de seize.

12 – Parmi les indices de la fausseté de la parole prétendant que le Messie est un Seigneur [digne d'être adoré], le fait qu'il n'est pas possible qu'un corps humain puisse contenir l'Essence de Dieu. En effet, car Dieu est grand, plus grand que toute chose ; élevé au-dessus de Ses Cieux, au-dessus de toute chose et il n'y a rien au-dessus de Lui. L'être humain est totalement à l'inverse de cela. De là, la croyance que Dieu s'est incarné dans le Messie est une parole fausse, un mensonge sur Dieu ainsi qu'un manquement quant à l'estimation de la grandeur et de la valeur qui sont les Siennes. Ainsi, avancer une telle parole est de la mécréance en Dieu, le Majestueux, et implique obligatoirement [pour qui meurt sur cette parole] de rester éternellement en Enfer.

Ce qui est obligatoire, c'est d'avoir la plus haute des considérations pour Dieu et Le déclarer Pur et loin de cette croyance prétendant qu'Il est mélangé à Sa création. Plutôt, Il est Élevé au-dessus de Son Trône, au-dessus du septième ciel et personne issue de Sa création ne L'a jamais vu, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté !

۞ Avertissement :

Les évêques déduisent la croyance en l'Incarnation (le fait que Dieu se serait incarné dans le Messie) de ce que Paul a dit dans sa première Épître à Timothée (3 : 16) : "Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : Celui qui a été manifesté en chair, justifié par l'Esprit, vu des Anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire. "

Et ce à quoi les chrétiens s'attachent concernant la parole de Paul est considéré comme une immense erreur. Puisque, si Paul avait raison, il devrait expliquer sur quoi il se base pour dire que de tels propos sont issus des paroles du Messie en personne et non pas de lui ; sans quoi, il serait alors considéré comme quelqu'un qui prétend ce dont il n'a aucune science, doublé d'un menteur. En effet, si cette croyance - la croyance en l'Incarnation - était authentique, il n'aurait pas été possible que le Messie la dissimule et que Paul vienne avec après lui. La vérité est que ceci fait partie des déformations de la religion du Messie imputables à Paul, celles-là même qui ont égaré les chrétiens de la véritable religion du Messie.[22]

Et nous parlerons un peu plus loin de qui est Paul tout en expliquant sa déformation destructrice de la religion du Messie.

 ۞   

13 – Ensuite, comment est-il possible que Jésus soit Dieu et qu’en même temps, des millions d'êtres humains aient été créés et soient venus à l'existence avant sa naissance ?

Le Seigneur est censé exister avant l'existence des hommes et les créer, non l'inverse. En effet, comment aurait-il pu les créer tandis que Lui n’existait pas encore !?

Cette parole contredit la raison car on ne peut s'imaginer que l'Univers puisse exister avant l'existence de Son créateur ! Ni qu'il tourne [et fonctionne à merveille] sans Seigneur qui le gère et que Celui-ci ne vienne que par la suite ! C'est une parole totalement contraire à la raison saine !

Ce qu'il est juste de dire, c'est que Dieu a toujours été présent et qu'Il n'a pas de commencement. Quant au Messie, il n'est qu'un être humain que Dieu a créé lorsqu'Il a voulu le créer. Dieu a Son Essence et le Messie a sa propre essence, autre [que celle de Dieu].

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14 – Comment pouvons-nous croire que Jésus est véritablement Dieu alors qu'il a été conçu et est né à une époque précise et qu'il n'existait pas à une autre !?

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15 – Comment Jésus peut-il être Dieu et ne pas connaître les gens qui ont vécu avant sa naissance !?

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16 – Pourquoi Dieu ne l'a-t-il pas créé - si le Messie est son Fils - avant la création des hommes !?

En effet, s'il était véritablement son Fils, il aurait été plus en droit d’exister avant l'existence du reste des êtres humains. Pourquoi l'avoir fait venir si tard alors qu'il était leur Seigneur - selon la prétention de celui qui dit cela !?

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17 – Si le Messie est véritablement le Fils de Dieu, pourquoi la masse des chrétiens s'attache-t-elle plus à lui qu'elle ne s'attache à Dieu Lui-même ? Ils l'invoquent, espèrent en lui et le vénèrent plus qu'ils ne vénèrent Dieu Lui-même. Il serait certes naturel que leur attachement à Dieu soit plus fort du fait qu'il est, du point de vue de leur croyance, le Père du Messie ainsi que Celui qui l'a créé. Qu'indique cette contradiction ? N'indique-t-elle pas l'inconséquence de tels propos ?

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18 – Ensuite, comment serait-il légitime qu'il soit dit que Dieu s'est attribué un Fils unique ? Pourquoi n'aurait-t-Il pas pris plusieurs fils comme c'est l'habitude chez les rois, les riches et les grands ? En effet, la multitude d'enfants fait partie des caractéristiques des riches et Dieu est le plus Riche des riches. Pourquoi n'a-t-Il donc pas eu plein d'enfants si le fait de s'en attribuer est véritablement une caractéristique Lui appartenant !? Dieu est bien loin et au-dessus de cela !

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19 – Si le Messie était véritablement le Seigneur [digne d'être adoré] ou Dieu Lui-Même et que l'on tient compte des prétentions de ceux qui déclarent qu'il est mort sur la croix : pourquoi n'a-t-il pas repoussé la mort de sa propre personne !?

Il n'est pas possible que le Messie soit le Seigneur et qu'ensuite des hommes (un groupe de juifs) le tuent. Cela pour deux raisons :

La première : Le Seigneur n'est pas sujet à la mort car être mortel est une caractéristique impliquant des manquements. Or, le Seigneur est décrit par des Attributs de perfection. Dieu est vivant et ne meurt pas.

La seconde : Le Seigneur est plus fort que Sa création ; ainsi donc, il n'est pas possible qu’un groupe d'hommes (les juifs) ait le dessus et triomphe en tuant le Seigneur, en faisant peu de cas, en lui crachant dessus, en lui posant une couronne d'épines sur la tête, en le crucifiant et en l'enterrant dans la terre !

Cette parole qui consiste à dire que le Messie est mort crucifié est en contradiction avec celle qui stipule que le Messie est le Seigneur [digne d'être adoré], et sous tous points de vue.[23]

On peut aussi demander : "Si le Messie était véritablement le Seigneur [digne d'être adoré] ou Dieu, alors pourquoi n'a-t-il pas repoussé la mort de sa mère Marie !?"

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20 – Ensuite, cette parole - prétendant que le Messie est Dieu - est en contradiction avec celle qui stipule que le Messie est mort au moment d'être crucifié. En effet, si le Messie était Dieu puis qu'ensuite il est mort, cela implique forcément que [Dieu] le Père soit mort aussi. Puisque, selon ce qu'ils prétendent, le Messie est Dieu lui-même !

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21 – Ensuite, la parole prétendant que Dieu est le Messie est en contradiction avec la parole qui prétend que le Messie est le Fils de Dieu. En effet, comment l'enfant peut-il être en même temps le Père !?

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22 – Ensuite, tout le monde sait que Dieu n'a pas été engendré tandis que le Messie a été enfanté par sa mère. Cela prouve bien que tous les deux possèdent des Essences intrinsèques totalement différentes et qui ne se mélangent pas. Par conséquent, faire d'eux une seule et même Essence intrinsèque relève de l'entêtement le plus borné à l'encontre de la raison saine.

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23 – Ensuite, Dieu n'a pas de commencement tandis que le Messie a un commencement. S'ils étaient tous les deux d'une seule et même Essence intrinsèque, ce mélange aurait dû avoir lieu avant même l'existence du Messie. En se basant sur cela, le Messie ne peut être Dieu.

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24 – De même, si le Messie était véritablement Dieu, l'ensemble des chrétiens n'aurait pas divergé à son sujet. En effet, un groupe a dit : "Il est Dieu !" Un autre a dit : "Il est le Fils de Dieu !" Un autre a encore dit : "Il est le troisième de trois !" Leur parole le concernant aurait dû être une seule et même parole, sans divergence ni confusion. Et le fait qu'une confusion soit le fruit de ces avis divergents indique qu'ils sont infondés et que la vérité se trouve à un endroit, tandis qu'eux et leurs avis se trouvent à un autre.

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25 – Il est bien connu que Dieu est Miséricordieux envers les êtres humains. Il n'a aucun intérêt à compliquer les affaires et provoquer le chaos mental dans la société des Fils d'Israël, ou de quelque autre société que ce soit. Il a été rapporté dans la première Épître aux Corinthiens (14 : 33) : "Car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais [un Dieu] de paix."

Dès lors où ceci est attesté, ceux qui ont établi le credo des chrétiens et l'ont compliqué sont les êtres humains eux-mêmes et non pas Dieu. C'est cela la réalité, notamment lorsque Paul a inséré dans la croyance chrétienne originelle ce qui n'y figurait pas ; il l'a déformée avec sa parole : "Certes, le Messie est le Fils de Dieu !"

Si tu arrêtais un enfant et tu lui demandais qu'il t'explique la croyance en la Trinité, il ne le pourrait pas. Pourtant, il convient que la croyance liée à Dieu soit compréhensible de toute personne, qu'il s'agisse d'un enfant, d'un orphelin, d'une personne qui ne sait ni lire, ni écrire ou d'un savant qui se trouve dans une assemblée.

A l'inverse, si tu présentais à cet enfant la croyance musulmane et que tu lui disais : "Certes, Celui qui t'a créé et a créé l'ensemble de ce qu'il y a dans cet Univers est Dieu, Seul ; Adore-Le donc et n'adore rien d'autre que Lui ; Dieu est Riche et Il n'a ni fils, ni épouse." Cet enfant saisirait immédiatement ton propos et en serait convaincu ; il n'aurait pas besoin de plus que cela.

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26 – La Trinité est étrangère à la religion du Messie (sur lui la paix) ; en effet, le Messie n'a pas ordonné d'adorer un Dieu avec trois hypostases et il n'a jamais été rapporté de lui les expressions telles que la "Trinité" et les "Hypostases" ; [il n'en est question] dans aucun des quatre Évangiles ni dans les vingt-trois Épîtres qui leur sont annexées. Et pourtant, de nos jours, la Trinité est l'épine dorsale de la croyance des chrétiens.

Au "Cercle Européen des connaissances en langue française", il a été rapporté ce qui confirme cela. En effet, concernant le dogme de la Trinité, il y a été dit : "La Trinité n'était pas présente dans les livres du Nouveau Testament, ni dans les Actes des Apôtres et ni non plus chez leurs plus proches disciples. En fait, c'est l’Église catholique et l’École protestante traditionnelle qui ont prétendu que le dogme de la Trinité était accepté par les chrétiens en toute époque."

Dans le "Cercle Européen des connaissances", il a été rapporté de la part de Pierre Bostani / Boutros Boustani - qui était chrétien [maronite] - qu'il a dit : "L'expression 'Trinité' n'existe pas dans le Livre Saint !"

En conclusion, si le dogme de la Trinité était vrai, il aurait été mentionné dans les Évangiles et les Épîtres qui leur sont rattachées car celui-ci est considéré - selon la croyance des masses chrétiennes - comme l'épine dorsale et le fond même de la croyance au Messie. Toutefois, la réalité diffère totalement de cela et ces expressions : "Trinité", "Troisième" et "Hypostases" n'ont jamais été rapportées, pas même une seule fois ; ainsi donc, on comprend que cette croyance ajoutée à la religion du Messie n'en fait pas partie et n'est pas originelle.

Voici un murmure aux oreilles des évêques : "Si vous savez que le dogme de la Trinité est faux, ne l'imposez pas aux gens sous la contrainte ! Ceci va à l'encontre de la loyauté vis-à-vis de la science et c'est contraire aux libertés individuelles.

De même, il est connu que l'ajout dans la Religion est interdit car considéré comme une intrusion dans les prérogatives du Seigneur (Dieu). Dieu est Celui qui légifère de Son propre chef et les êtres humains n'ont aucun droit d'ajouter ou de diminuer quoique ce soit dans la Religion. Plutôt, l'obligation qui leur incombe est la mise en pratique de la Loi comme elle est, sans qu'ils n'y ajoutent quoique ce soit ou ne l'en diminuent ou ne la déforment. C'est ainsi que s'exprime la servitude à Dieu, à Lui la Puissance et la Grandeur. Sinon, ce déformateur deviendra tel un associé au Seigneur dans Sa spécificité [d’être Seul à pouvoir légiférer]. Et c'est l'un des types d'association à Dieu qui impliquent de rester éternellement en Enfer.

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27 – Si le Messie était Dieu, il aurait clairement ordonné aux hommes de l'adorer. Mais la réalité c'est qu'il a interdit de manière claire et nette qu'on l'adore. En effet, comme rapporté dans l’Évangile selon Matthieu (15 : 9) et aussi dans l’Évangile selon Marc (7 : 7), il a dit : "C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains."

Par sa parole : "C'est en vain qu'ils me rendent un culte", il signifie que les hommes lui rendront un culte [c'est-à-dire qu'ils l'adoreront] ; mais il a clairement expliqué que leur culte sera faux et vain et que celui-ci ne leur sera d'aucun bénéfice au Jour de la Résurrection. De là, nous allons montrer que quiconque adorait le Messie verra, au Jour de la Résurrection, que son adoration aura été vaine et non acceptée auprès de Dieu ; la personne méritera plutôt la punition qui se traduira par le fait de rester éternellement et à jamais en Enfer. Ceci, car elle aura délaissé l'adoration de Dieu, Celui qui méritait réellement d'être adoré, pour adorer un autre que Lui. Bien plus, il sera confronté au Messie qui se désavouera de son adoration comme Allah [Dieu l'Unique] l'a dit dans le Coran :

{ Et lorsqu’Allah dira : « Ô Jésus, fils de Marie ! Est-ce toi qui as dit aux gens : "Prenez-moi, ainsi que ma mère, comme divinités en dehors d’Allah !" ? - Il répondra : "Gloire et Pureté à Toi ! Il ne m’appartient pas de dire ce à quoi je n'ai nul droit de prétendre ! Si je l’avais dit, Tu l’aurais certes su. Tu sais ce qui est en moi et je ne sais pas ce qui est en Toi. Tu es certes Celui qui connaît parfaitement l'insaisissable. Je ne leur ai dit que ce Tu m'avais commandé, [à savoir] : ‘Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur !’ Et je fus témoin contre eux aussi longtemps que je fus parmi eux. Puis, lorsque Tu m'as rappelé à Toi, c'est Toi qui les observais. Et Tu es témoin de toute chose. Si Tu les châties, ils sont Tes serviteurs. Et si Tu leur pardonnes, c'est Toi le Puissant, le Sage." » Allah dira : « Voici le Jour où leur véracité va profiter aux véridiques. Pour eux, des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux où ils demeureront éternellement. » Allah est Satisfait d’eux, et ils sont satisfaits de Lui. Voilà l'énorme succès. C’est à Allah Seul qu’appartient la royauté des cieux, de la terre et de ce qu'ils renferment et Il est Omnipotent. }[24]

۞ Exégèse des nobles versets :

Dans ces versets, Allah, Éxalté soit-Il, a mentionné certains évènements qui se produiront au Jour de la Résurrection, notamment le fait qu'Il interrogera le Messie Jésus fils de Marie (sur lui la paix) [et Il connaît mieux que quiconque la réponse qui lui sera alors donnée. ] : { Ô Jésus, fils de Marie ! Est-ce toi qui as dit aux gens : "Prenez-moi, ainsi que ma mère, comme divinités en dehors d’Allah !" ? } Alors, à ce moment-là, le Messie répondra, glorifiant Allah et le déclarant Pur [et bien au-dessus de telles assertions de sa part] : "Il ne me convient pas de dire aux hommes autre chose que la vérité et jamais je ne leur ai ordonné de m'adorer ou d'adorer ma mère. Si je leur avais ordonné de m'adorer ou d'adorer ma mère, Tu l'aurais certes su, ô Allah ! En effet, rien ne T'échappe ! Tu connais ce qui est enfoui au plus profond de moi ; et moi, je ne connais pas ce qu'il y a en Toi. Tu es certes Celui qui connaît toute chose, qu'elle soit apparente ou cachée."

Ensuite, le Messie (sur lui la paix) dira : "Ô Seigneur ! Je ne leur ai dit que ce que Tu m'as révélé et ordonné de transmettre aux hommes : qu'ils Te rendent un culte exclusif. Pour ma part, j'étais témoin contre eux de leurs actes et de leurs paroles tant que j'étais parmi eux. Mais lorsque Tu m'as rappelé vers Toi, c'est-à-dire : lorsque Tu m'as saisi et fait revenir vers Toi en m'élevant au ciel, Toi Seul étais parfaitement informé de leurs secrets ; et Tu es témoin de toute chose, rien de caché ne T'échappe, ni sur la Terre, ni dans le ciel.

Ô Allah ! Si Tu les châties, ils sont Tes serviteurs et Tu connais mieux qui quiconque leurs situations. Tu fais d'eux ce que Tu veux : si Tu le veux, Tu les châtieras par Ta justice ; et si Tu le veux, Tu leur pardonneras par Ta miséricorde. Certes, Tu es le Tout-Puissant, Celui que rien ne terrasse ; Tu es le Sage dans Sa gestion et Son ordre.

A ce moment-là, Allah dira au Messie (sur lui la paix) : "C'est le Jour de la Rétribution ! Celui où les monothéistes [25] tireront [entièrement] profit du monothéisme dont ils ont fait preuve à l'égard de leur Seigneur, de leur soumission à Sa législation et de leur véridicité dans leurs intentions, leurs paroles et leurs œuvres. Leur rétribution est qu'ils auront des Jardins et des palais sous lesquels couleront des ruisseaux, et qu'ils y demeureront éternellement. Allah acceptera leurs bonnes actions et ils seront satisfaits de Lui [comblés] par Son abondante rétribution. Cette rétribution et cette satisfaction de Sa part en leur faveur est l'immense succès.

En ce jour, quiconque adorait le Messie saura qu'il aura été trompé : trompé par Satan et trompé par des êtres humains comme lui qui l'empêchaient d'écouter le Coran ou du simple fait de côtoyer des musulmans afin d'écouter la vérité. Ainsi, son œuvre sera réduite en poussière et éparpillée tandis qu'il nourrira des regrets au moment où les regrets ne seront plus d'aucune utilité.

En conclusion, le Messie n'agrée pas qu'on l'adore ; plutôt, il ordonne aux hommes d'adorer Dieu, Seul, et de ne pas Lui donner d'associé.

Et dans le texte précédent, à travers sa parole : "Les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains", le Messie fait allusion à ce qui va se produire dans le futur concernant l'adoration de sa personne de la part des hommes. [Ils l'adoreront] en raison des doctrines enseignées par les hommes mais qui n'émaneront pas de la part de Dieu. Et ceci s'est assurément produit, comme nous allons prochainement le montrer en détail. Cela s'est passé lors de la tenue du [premier] concile de Nicée, en l'an 325, où les participants se sont accordés sur le statut divin du Messie. Et c'est après la tenue du [premier] concile de Constantinople, en l'an 381, que les participants se sont accordés sur le dogme de la Trinité. En effet, les évêques - ceux qui font partie des hommes qui enseignent des préceptes humains - ont décidé des recommandations qui n'ont aucun lien avec les enseignements du Messie. Ils en étaient les initiateurs et Constantin, l'un des empereurs Romains[26] à cette époque, les a soutenus en les faisant imposer aux hommes, par le fer et par le feu. Afin de repousser la peur, ou par imitation [servile], les hommes les ont suivis sans même les soumettre à un examen minutieux ou un quelconque débat [contradictoire]. Le débat rationnel était alors interdit, et il demeure interdit de nos jours, car cette doctrine superstitieuse fragile ne tient ni la discussion scientifique, ni le débat. C'est pourquoi les évêques n'apprécient pas qu'on débatte à leur sujet. Car les discuter amène à dévoiler aux yeux des gens que ces doctrines ne sont qu'affabulation et conduit inexorablement à leur chute. Or, il est bien connu que la chute de leur croyance aux yeux des hommes provoque la chute de leur hégémonie sur eux (le peuple). C'est pourquoi ils interdisent formellement toute confrontation d'idées, que ce soit entre eux et le peuple, ou avec les musulmans, et particulièrement toute discussion publique.

 ۞   

Ici, il se pourrait qu'une personne cultivée et pleine de bon sens pose légitimement les questions suivantes :

-        Si les sources des Évangiles attestent que le Messie est un être humain Messager, un serviteur de Dieu et qu'il n'est ni Dieu, ni le Fils de Dieu, quelle est la cause de la divergence des chrétiens vis-à-vis de ce dogme ?

-        D'où et comment cette dénaturation de la croyance du Messie a-t-elle été introduite pour que les chrétiens soient sur ce quoi ils sont de croyance aujourd'hui, qu'il s'agisse de la Trinité ou d'autre points de croyance ?

-        Pourquoi, dans les églises, les évêques attestent-ils que le Messie est le Seigneur, le Fils du Seigneur, le troisième de trois ou qu'il est Dieu, le Fils de Dieu ou encore que Dieu s'est incarné en la personne du Messie jusqu'à fusionner avec lui ?

-        Sur quoi se basent-ils concernant ces paroles et ces croyances les plus éloignées qui soient de ce qui a été évoqué dans les textes de l'Ancien et du Nouveau Testament ? En effet, nous les avons lus et ils attestent clairement de l'inverse de ce que ces gens attestent dans les églises.

-        Quel est le secret qui fait qu'ils interdisent aux personnes cultivées la moindre question concernant ces croyances, de même qu’ils interdisent de les contester et punissent quiconque s'y aventure ?

-        Où est donc la réalité de la parole prétendant que : "Dieu est amour" et quel est le secret à ce sujet ?

Réponse : L'histoire confirme que le message du Messie a été exposé à une campagne acharnée de défiguration durant les six premiers siècles après son ascension ; ceci a conduit au changement de son message de manière radicale et à sa transformation en une autre religion : une religion païenne, sans aucun lien avec les enseignements du Messie ni même avec l'adoration de Dieu.

Il est maintenant temps de s'engager dans l'explication des étapes de la défiguration de ce message, afin que le lecteur et la lectrice alertes soient sur une preuve évidente concernant leur affaire.

 ۞   

 Troisième chapitre : Les preuves historiques confirmant que la parole : "Le Messie est Dieu" est une parole inventée par les hommes, et qu'il en est de même de la parole concernant la Trinité.

Elles sont au nombre de deux :

-        La première est liée à celui qu'on appelle Paul de Tarse

-        La seconde est liée aux conciles épiscopaux soutenus par l'autorité romaine.

28 – La première preuve historique de la déformation de la religion du Messie : [27]

۞ Introduction

L'Histoire montre que la doctrine prétendant que le Messie est le Fils de Dieu n'était pas connue de ses disciples avant qu'il ne soit élevé au ciel ; celui qui l'a introduite est un juif nommé Saül, qui sera plus tard connu sous le nom de Paul [de Tarse]. C'est lui qui a innové cette croyance ainsi que d'autres et les a introduites dans la religion originelle du Messie, allant même jusqu'à prétendre qu'il était lui-même un Apôtre que le Messie avait envoyé aux hommes. Il a ainsi répandu ces croyances parmi les hommes et les chrétiens devinrent non plus des adeptes de la religion du Messie Jésus, celui qui avait été envoyé de la part de Dieu ; mais d'une religion déformée, celle que Paul avait innovée.

A la base, comme nous l'avons précédemment mentionné, Paul est un juif ; il est apparu sur le théâtre des évènements entre trois et cinq années après l'ascension du Messie. Il a subitement fait volte-face, consignant des écrits, s'avérant être un ennemi criminel doublé d'un extrémiste dans son hostilité à l'encontre de Jésus, de son message et de ceux qui le suivaient. [Puis, il prétendit être] un Apôtre ayant reçu une révélation de la part de Dieu et de Jésus.

Il a alors prétendu cinq choses :

1 – Il a prétendu être un Apôtre désigné de la part de Jésus.

2 – Il a prétendu que Jésus lui avait révélé un Évangile.

3 – Il a prétendu que Jésus était le Fils de Dieu.

4 – Il a prétendu que le "péché originel" de notre père Adam et notre mère Eve - celui d'avoir consommé de l'arbre - n'avait pas été pardonné et qu'à ce titre l'Humanité en avait hérité à travers les siècles ; ceci est connu sous le nom de "péché originel" ou "première désobéissance".

5 – Paul a prétendu que Dieu a envoyé et a fait descendre Jésus sur Terre afin qu'il soit crucifié et châtié en guise de rédemption pour l'Humanité et afin de racheter le prix du péché de leurs parents : Adam et Eve.

·      Paul avait deux objectifs :

1 - Détruire la religion du Messie de l'intérieur en la déformant, la défigurant et la transformant en une autre religion totalement différente dans son fond de la religion du Messie.

2 - Attirer les païens romains vers la nouvelle religion qu'il leur avait conçue, en faisant de sorte que celle-ci soit conforme avec leurs principes païens.

Afin de pouvoir atteindre ses objectifs avec facilité et d'éviter l'affrontement avec les disciples du Messie, Paul s'est converti à la religion de ce dernier, mais ceci n'était que tromperie de sa part à l'égard des véritables disciples du Messie ; en effet, en apparence, il manifestait son amour à leur égard mais, dans son for intérieur, il dissimulait la mécréance en Jésus et en ce à quoi il appelait. En d'autres termes, Paul était un hypocrite. Il a fait de son hypocrisie un voile derrière lequel il se cachait ainsi que le point de départ d'un long travail de sape et de grande ampleur, du message et de la religion de Jésus fils de Marie, le Messie.

Nous passons de ce bref aperçu aux détails afin de pouvoir bien comprendre le rôle de Paul dans la déformation du message du Messie. Il s'explique clairement en six points que nous allons [dans un premier temps] citer de manière brève. Ensuite, nous parlerons de chacun d'entre eux en détail :

·      Le premier point : La confirmation de l'hostilité de Paul envers le Messie et ses disciples.

·      Le second point : Paul prétend être un messager désigné par le Messie. Là, il change d'une manière surprenante et passe du statut d'ennemi féroce, hostile au Messie et à sa prédication, à celui d'apôtre recevant la révélation du Messie lui-même !

·      Le troisième point : La prétention de Paul que le Messie est le Fils du Seigneur - Gloire et Pureté à Dieu qui est bien au-dessus du fait de s'attribuer un fils !

·      Le quatrième point : La prétention de Paul que le Messie est le Seigneur - Gloire et Pureté à Dieu qui est bien au-dessus de cela !

·      Le cinquième point : La prétention de Paul que le péché de notre père Adam perdure, que les êtres humains en ont hérité et que Dieu a envoyé son Fils le Messie (en guise de rançon), afin de les racheter et de les délivrer du péché de leur père Adam. Tout ceci, afin que le Messie soit tué et crucifié pour la satisfaction du Seigneur et que se parachève ainsi la réconciliation entre Lui et les êtres humains.

·      Le sixième point : La confirmation du mensonge de Paul dans sa prétention que le Messie l'avait envoyé, ainsi que d'autres prétentions.

۞ Détail

Premier point : La confirmation de l'hostilité de Paul envers le Messie et ses disciples.

Préambule :

En Palestine, avant même que le Messie fils de Marie ne débute sa prédication, les gens considéraient qu'il était un homme comme eux. Lorsqu'il a commencé à inviter son peuple (les juifs) à le suivre, ils se sont divisés en deux groupes :

Le premier : Des gens qui le déclarèrent véridique, crurent en son message et qu'il était certes un Prophète, un être humain envoyé à eux de la part de Dieu L'Unique, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté.

Le second : Des gens qui le traitèrent de menteur, ils ne crurent pas en lui et ils l'accusèrent de prétendre faussement à la prophétie.

Et les ennemis du Messie, notamment parmi les juifs, s'efforcèrent d'impliquer le Messie devant l'Autorité Romaine alors au pouvoir en Palestine afin de le tuer. Ils le dénoncèrent à certains rois infidèles de cette époque et l'on ordonna donc qu'il soit tué et crucifié. Un vendredi soir, au cours de la nuit du samedi, Ils l'encerclèrent et le bloquèrent dans une demeure de Jérusalem. La raison de cette inimitié est que, lorsque Dieu envoya Jésus fils de Marie avec les preuves évidentes et la bonne direction, les juifs l'envièrent pour ce que Dieu lui avait donné comme prophétie et prodigieux miracles. En effet, il guérissait l'aveugle-né[28] et le lépreux ; il faisait revivre les morts par la permission de Dieu ; il façonnait un oiseau en argile, ensuite il soufflait dedans et celui-ci devenait un oiseau dont on assistait à l'envol, par la permission de Dieu - à Lui la Puissance et la Grandeur ; ainsi que d'autres miracles dont Dieu l'avait gratifié et lui avait permis d'accomplir. Tout cela afin que les gens sachent qu'il était un Prophète. Mais les juifs le traitèrent de menteur, s'opposèrent à lui et s'efforcèrent de lui causer du tort par tous les moyens qu'il leur était possible de mettre en œuvre. A tel point que Jésus (sur lui la paix) ne puisse bientôt plus habiter avec eux dans la cité. Dès lors, il ne cessa d'aller ici et là et de se cacher d'eux dans la contrée, lui et sa mère Marie.

Ensuite, non-contents de cela, ils se rendirent chez le roi de Damas de cette époque ; c'était un polythéiste parmi les adorateurs des astres et il fut dit aux adeptes de sa religion (les Grecs) : "A Jérusalem, il y a un homme qui tente les hommes, les égare et corrompt le peuple du roi !" Alors, le roi se mit en colère à ce sujet et écrivit à son intendant à Jérusalem - qui était Dâoud ibn Yoûrâ - pour qu'il se saisisse de la personne mentionnée, la crucifie et lui pose une couronne d'épines sur la tête afin qu'elle s'abstienne de causer du tort aux gens. Lorsque la missive arriva, le préfet de Jérusalem s'empressa de l'appliquer. Il se rendit, ainsi qu'un groupe de juifs, à la maison dans laquelle se trouvait Jésus (sur lui la paix). Il était en compagnie d'un groupe de ses compagnons, douze ou treize personnes - et il a aussi été dit : dix-sept personnes -. Ce jour était un vendredi, après l'heure du 'Aṣr, au cours de la nuit du samedi. Alors, ils l'encerclèrent et le bloquèrent là. Lorsqu'arriva le moment où ils devaient entrer, Dieu fit en sorte que l'un des compagnons du Messie présents auprès de lui devint son sosie. Quant au Messie, il fut élevé au ciel par une ouverture dans le toit de la demeure tandis que les personnes présentes regardaient. La police entra donc et ils trouvèrent ce jeune qui était le sosie du Messie ; ils se saisirent de lui en pensant qu'il était Jésus ; ils le crucifièrent et lui posèrent une couronne d'épines sur la tête. Les juifs se vantèrent de cela et prétendirent dès lors avoir tué le Messie. La majeure partie des chrétiens les crurent car ils ne connaissaient pas la réalité de l'affaire et n'avaient pas non plus assisté à ce qui s'était passé dans la demeure. Ainsi donc, ils pensèrent ce que les juifs pensèrent, à savoir que la personne tuée et crucifiée était le Messie. A cause de cela, ils s'égarèrent clairement, énormément, de manière catastrophique et loin dans l'égarement.[29]

Ici, il se peut qu'une personne interroge et demande : "Pourquoi les juifs détestaient-ils le Messie ?"

Réponse : "La prédication du Messie et ses enseignements bienveillants contredisaient la nature matérialiste et avide des juifs dont les cœurs étaient durs, orgueilleux et endurcis. Lorsqu'il est venu à eux, il les a conseillés et leur a ordonné de le suivre, ils l'accusèrent alors de prétendre faussement à la prophétie, ils mécrurent aux signes qui en étaient la preuve et dirent : "Tu réalises cela grâce à l'aide des démons !"

Quelques années après l'ascension du Messie au ciel, arriva Paul le juif. De la même nature que les juifs cités précédemment et semblable à eux de la tête aux pieds, il fut celui qui châtia les disciples du Messie. Il manifesta sa conversion à la religion du Messie afin que les gens aient confiance en lui, ensuite il commença une effroyable planification de corruption de celle-ci. Il se mit à prétendre certaines choses et, à leur tête, que le Messie était Dieu et le Fils de Dieu. Il fut alors suivi par ceux qui adoptèrent cette croyance avec lui. Et c'est ainsi qu'apparut le troisième groupe, celui qui allait s'ajouter aux deux premiers groupes précédemment mentionnés.

۞ Narration des textes confirmant l'inimitié de Paul envers le Messie, sa religion et ses disciples.

·      Dans "Les Actes des Apôtres" (8 : 3) :

"Saül, de son côté, ravageait l'Église ; pénétrant dans les maisons, il en arrachait hommes et femmes, et les faisait jeter en prison."

·      Et dans son "Épître aux Galates" (1 : 13) :

"Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l'Église de Dieu."

D'après lui, dans "Les Actes des Apôtres" (26 : 9 à 11), il a dit au roi Agrippa : "Pour moi, j'avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth. C'est ce que j'ai fait à Jérusalem. J'ai jeté en prison plusieurs des saints, ayant reçu ce pouvoir des principaux sacrificateurs[30], et, quand on les mettait à mort, je joignais mon suffrage à celui des autres. Je les ai souvent châtiés dans toutes les synagogues, et je les forçais à blasphémer.[31] Dans mes excès de fureur contre eux, je les persécutais même jusque dans les villes étrangères."

Et dans "Les Actes des Apôtres" (9 : 20 - 21), il a été rapporté concernant Paul :  "Aussitôt, il prêcha dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu. Tous ceux qui l'entendaient étaient dans l'étonnement, et disaient : 'N'est-ce pas celui qui persécutait à Jérusalem ceux qui invoquent ce nom, et n'est-il pas venu ici pour les emmener liés devant les principaux sacrificateurs !?'"

De même, concernant Paul, il a été rapporté au début du chapitre 9 [Précisément : 9 : 1 à 6] dans "Les Actes des Apôtres" :

"Cependant Saül, respirant encore la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur, se rendit chez le souverain sacrificateur, et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s'il trouvait des partisans de la nouvelle doctrine, hommes ou femmes, il les amenât liés à Jérusalem. Comme il était en chemin, et qu'il approchait de Damas, tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui. Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait : "Saül ! Saül ! Pourquoi me persécutes-tu ?" Il répondit : "Qui es-tu, Seigneur ?" Et le Seigneur dit : "Je suis Jésus que tu persécutes. Il te serait dur de regimber contre les aiguillons." Tremblant et saisi d'effroi, il dit : "Seigneur ! Que veux-tu que je fasse ?" Et le Seigneur lui dit : "Lève-toi, entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire."

Ainsi, au regard de ces textes qui sont les paroles mêmes de Paul, tu constates clairement la réalité de son affaire avant qu'il ne prétende être un apôtre ; il était profondément hostile au Messie, à sa prédication et à ses disciples.

Le second point : Paul ment aux gens et prétend être un messager désigné par le Messie. Là, il change d'une manière surprenante et passe du statut d'ennemi féroce, hostile au Messie et à sa prédication, à celui d'apôtre recevant la révélation du Messie lui-même !

·      D'après lui, dans "Les Actes des Apôtres" (26 : 12 à18), il a dit au roi Agrippa :

"C'est dans ce but que je me rendis à Damas, avec l'autorisation et la permission des principaux sacrificateurs. Vers le milieu du jour, ô roi, je vis en chemin resplendir autour de moi et de mes compagnons une lumière venant du ciel, et dont l'éclat surpassait celui du soleil. Nous tombâmes tous par terre, et j'entendis une voix qui me disait en langue hébraïque : "Saül[32] ! Saül ! Pourquoi me persécutes-tu ? Il te serait dur de regimber contre les aiguillons." Je répondis : "Qui es-tu, Seigneur ?" Et le Seigneur dit : "Je suis Jésus que tu persécutes. Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds ; car je te suis apparu pour t'établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai. Je t'ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t'envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l'héritage avec les sanctifiés."

Fin de citation.

۞ Annotation :

Ce qui est écrit dans ce texte : "vers qui je t'envoie" n'est qu'une prétention de Paul à son propre sujet. Rien ne la confirme et tout le monde peut prétendre la même chose. Et dans ce qui va prochainement suivre, le mensonge qu'il a proféré sera clairement expliqué.

·      Et dans son "Épître aux Galates" (1 : 1 et 1 : 11 - 12), Paul a dit :

"Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus Christ et Dieu le Père, qui l'a ressuscité des morts."

"Je vous déclare, frères, que l'Évangile qui a été annoncé par moi n'est pas de l'homme ; car je ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus Christ."

Et comme dans "Les Actes des Apôtres" (22 : 21), il a dit que Dieu lui avait dit : "Va ! Je t'enverrai au loin vers les nations [lointaines]..."

Et dans sa "Première Épître à Timothée" (1 : 1), Paul a dit :

"Paul, apôtre de Jésus Christ, par ordre de Dieu notre Sauveur et de [notre Seigneur] Jésus Christ notre espérance."

۞ Résultat :

Certaines personnes ont cru Paul dans sa prétention à être un messager du Messie et que ce dernier lui avait révélé un Évangile ; par cela, il domina toutes les réformes du Messie et prit sa place à leurs yeux ; de même, il supplanta les véritables disciples du Messie, ceux qui avaient étudié auprès du Messie, car il occupait maintenant une position plus haute que la leur en prétendant être un apôtre ; et tout naturellement, à leurs yeux, il remplaça le Messie et devint pour eux une complète figure d'autorité législative et exécutive : il établissait les croyances qu'il voulait et effaçait celles qu'il ne voulait pas, comme il l'entendait. Les gens le crurent dans son mensonge et sa religion mythique se propagea alors parmi eux.

Le volume de ce que Paul a prétendu avoir reçu par révélation du Messie comme Évangile se clarifie au regard du volume de ses Épîtres annexées aux quatre Évangiles et que les chrétiens ont pris comme une religion. En effet, le nombre d'épîtres annexées aux Évangiles est de vingt-trois dont quatorze lui sont personnellement attribuées, ce qui représente soixante-et-un pourcent de ces épîtres, et c'est là la contribution directe de Paul ! Gloire et Pureté à Dieu qui est bien au-dessus de tels mensonges.

Annotation concernant ce qui a précédé comme textes attestant du brusque changement de Paul qui est passé de l'état de quelqu'un d'hostile envers le Messie, sa religion et ses disciples à celui d'un apôtre à qui est révélé un Évangile de la part du Messie :

Cheikh Moutawallî Yoûsouf Chalabî a dit, à propos de Paul : "Ici, le lecteur trouve une brèche, à savoir : Paul a subitement changé passant du statut d'ennemi à celui d'apôtre, du haineux à celui qui devient la référence de ce qu'il détestait.

Dieu choisit-Il Ses Prophètes parmi les plus mauvais ou parmi les opposants à Sa religion !?

S’il est possible - d'un point de vue psychologique - qu'une personne passe de l'état d'hostilité à l'égard d'une chose à une foi subite la concernant, est-il plausible qu’il devienne alors un envoyé de Dieu, l'un des piliers et l'une des références de la croyance en laquelle il mécroyait, dont il tuait les partisans et semait la terreur dans les cœurs de ceux en étaient devenus convaincus ?" [33]

Je laisse la réponse aux chers lecteurs.

Constatant ce qui a précédé, Cheikh Mouḥammad Aboû Zouhrah (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

"En fait, cette personne qui a ourdi une telle ruse contre le Christianisme et a tant nuit à ses partisans s'est subitement convertie au christianisme, sans aucun signe avant-coureur augurant ce changement, ni aucune information ouvrant lui la voie." [34]

Le troisième point : La prétention de Paul que le Messie est le Fils de Dieu - Gloire et Pureté à Dieu qui est bien au-dessus du fait de s'attribuer un fils !

·        Dans "Les Actes des Apôtres" (9 : 20 - 21), d'après Paul : "Et aussitôt il prêcha dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu."

Tous ceux qui l'entendaient étaient dans l'étonnement, et disaient : "N'est-ce pas celui qui persécutait à Jérusalem ceux qui invoquent ce nom, et n'est-il pas venu ici pour les emmener liés devant les principaux sacrificateurs ?"

Le quatrième point : La prétention de Paul que le Messie est le Seigneur - Gloire et Pureté à Dieu qui est bien au-dessus de cela !

·        Dans son "Épître aux Romains" (5 : 11), il a été rapporté de la bouche de Paul que le Messie est le Seigneur : "Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation."

·        Dans cette même "Épître aux Romains" (10 : 9), il [c'est-à-dire : Paul] a dit :

"Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé."

Que se passa-t-il lorsque Paul déclara cette croyance, qui prétend que le Messie est le Seigneur et le Fils du Seigneur, au sein des Fils d'Israël ?

Réponse : Le fait que Paul répande cette croyance, celle qui prétend que le Messie est le Seigneur et le Fils du Seigneur eut pour conséquence que les chrétiens se trouvèrent alors avec deux dieux : le Père et le Fils. Ils se mirent donc à se diriger vers le Messie dans l'invocation, en même temps qu'ils invoquaient le Père (Dieu), et se mirent à l'adorer après qu'ils aient adoré Dieu, Seul. Et c'est avec cette déformation que le polythéisme dans l'adoration de Dieu s'est introduit parmi les disciples du Messie, sous une forme nouvelle et avec une apparence religieuse.

Cependant, il convient de souligner que ce polythéisme dans l'adoration de Dieu s'immisça parmi les gens sous une forme informelle et non contraignante. La situation perdura ainsi, entre partisans et adversaires, jusqu'à ce que la croyance en la divinité du Messie et sa filiation à Dieu s'impose pleinement et soit confirmée, trois siècles plus tard, au concile de Nicée en l'an 325 [après l'ascension du Messie. C'est-à-dire environ trois cents ans plus tard !] Et c'est ainsi que les chrétiens se sont mis, lorsqu'ils disaient : "Dieu" ; "Le Seigneur" ; ou : "Ô mon Dieu !" a réellement signifié le Messie Jésus fils de Marie.

Le cinquième point : La prétention de Paul que le péché de leur père Adam perdure, que les êtres humains en ont hérité et que Dieu a envoyé son Fils le Messie (en guise d’expiation), afin de les racheter et de les délivrer du péché de leur père Adam. Tout ceci, afin que le Messie soit tué et crucifié pour la satisfaction du Seigneur et que se parachève ainsi la réconciliation entre Lui et les êtres humains.

۞  Introduction :

Paul le juif ne s'est pas contenté de ce qui vient d'être cité, à savoir de déformer le message pur du Messie Jésus fils de Marie ; ou de le représenter en prétendant que le Messie est le Fils de Dieu et que celui-ci lui a révélé un Évangile. Il y a aussi ajouté une autre déformation et l'a ensuite développée au point qu'elle devienne l'un des axes majeurs et des doctrines principales autour desquelles tourne la nouvelle confession. En effet, à partir de la désobéissance d'Adam et Eve à l'ordre qui leur avait été donné par leur Seigneur et du fait qu'ils aient consommé de l'arbre qu'Il leur avait interdit de manger, il a inventé une nouvelle doctrine qui est devenue célèbre sous le nom du : "Péché originel" ou "Première désobéissance". Ainsi, Paul a prétendu que cette faute qu'Adam a commise était un très grand péché majeur, qu'Allah ne l'avait pas pardonné à Adam et Eve et qu'il n'était pas possible, quel que soit le nombre de bêtes qui seraient sacrifiées dans ce but, d'expier cette faute commise. Ainsi, selon lui, les êtres humains héritèrent ce péché, depuis des dizaines de siècles, siècle après siècle, et cela depuis l'époque d'Adam. De ce fait, aucun enfant ne naît sans qu'il ne porte avec lui ce péché [originel] ! Et la seule manière d'expier ce péché fut – toujours selon les prétentions de Paul - que Dieu envoie Jésus, Son fils unique, sur Terre et sous forme humaine afin qu'il soit tué sur la croix en tant qu'offrande afin de racheter l'Humanité. Par conséquent, quiconque aura cru au Messie, qu'il est le Fils de Dieu, [que Dieu] l'a envoyé afin d'expier ce péché au nom de l'Humanité et aura adoré le Messie sera délivré du péché [originel] et de ses conséquences ; et quiconque n'aura pas cru en tout cela restera indissolublement uni à son péché et son issue finale sera l'Enfer !

Ainsi donc, Paul fit se propager ce principe à des générations de chrétiens qui pensèrent véritablement avoir hérité de ce péché [originel] et que la seule manière d'en être délivré était de croire que Jésus était le rédempteur et qu'il ne pourrait délivrer que ceux qui l'adorent et se dirigent vers lui dans l'invocation tout en étant convaincus qu'il est le seul qui rachète pour cette faute (inventée).

Les chrétiens croient véritablement cela, sans se poser de questions, se basant sur les paroles de Paul et malgré le fait qu'ils n'aient aucun péché à supporter lié au prétendu héritage de ce [soi-disant] péché originel ; malgré le fait aussi qu'à la base, Adam (sur lui la paix) s'est repenti de ce péché et que Dieu le lui a pardonné ! En effet, le sujet du péché en question a pris fin dès lors qu'Adam a été pardonné, il y a des siècles immémoriaux et, par conséquent, il n'a plus lieu d'exister !

Le chercheur, le spécialiste, le professeur 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi' (qu'Allah le préserve) a dit :

"Se basant sur ce qui était connu et propagé du meurtre du Messie sur la croix par les juifs, Paul a fait de cet évènement l'une des principales croyances dans la doctrine qu'il a lentement et patiemment élaborée sur les ruines de la doctrine et du message du Messie (sur lui la paix), se concentrant sur les deux croyances précédentes qu'il a développées et qui sont : la croyance au péché originel, ou à la première désobéissance ; et la croyance en la déification du Messie ainsi qu'en sa filiation en tant que Fils de Dieu.

En effet, Paul a prétendu [qu'étant donné] que parmi les attributs de Dieu - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - il y a la justice et la miséricorde, c'est en vertu de Sa justice qu'Il devait punir toute l'Humanité pour ce péché originel que les gens avaient hérité de leurs parents Adam et Ève. De même, c'est en vertu de Sa miséricorde qu'Il devait pardonner à l'Humanité ce péché. Mais vu que ce péché était un très grand péché majeur, aucune offrande n'était en mesure de l'expier, qu'elle fut prise parmi les ovins, les bovins ou autre bêtes de sacrifice et quelle qu'en soit la quantité. En fait, devant Dieu - Gloire et Pureté à Lui qui est bien au-dessus de ce qu'ils prétendent ! - il n'y avait aucun moyen ni voie permettant à l'Humanité d'expier cette faute, de réunir Sa justice et Sa miséricorde ainsi que Sa réconciliation avec l'Humanité à part qu’Il envoie Son fils unique, Jésus fils de Marie (sur lui la paix), qu'il prenne une forme humaine et descende sur Terre afin d'y être humilié, châtié et tué sur la croix tout en étant satisfait ! Ainsi donc, il serait lui l'offrande, le racheteur ou le délivreur, celui qui serait venu racheter et délivrer toute personne croyant que Jésus est le fils unique de Dieu, qu'il a été tué sur la croix pour les racheter par sa propre personne de cette faute et les réconcilier ainsi avec son Père Dieu, qui était en colère contre eux - Gloire et Pureté à Lui qui est bien au-dessus de ce qu'ils décrivent !

Ensuite, après qu'il ait été enterré pendant une durée de trois jours et trois nuits, il revint de la mort et rencontra ses disciples ainsi que d'autres personnes ; puis, après quarante jours, il fut élevé au ciel et s'est assis à la droite de Dieu ; et enfin, il reviendra sur Terre une seconde fois pour juger les vivants et les morts !

Voilà l'explication ou la justification sur laquelle se base Paul lorsqu'il prétend à la divinité du Messie Jésus fils de Marie (sur lui la paix) ; il l'a présenté aux païens européens ainsi qu'à d'autres parmi les peuples de l'Empire Romain. Toutefois, non pas comme un Messager envoyé par Dieu - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - aux Fils d'Israël, mais comme le Fils de Dieu qui est descendu sur la Terre afin d'être humilié et tué sur la croix pour qu'à travers le sacrifice de sa personne il les rachète et les délivre de la colère de son Père, Dieu ! Et qu'ainsi, Il leur pardonne le péché de leur père Adam et de leur mère Eve, péché qu'ils ont hérité de leur part et qui est connu auprès d'eux comme étant : "Le péché originel" ou "La première désobéissance".

Et avec ces croyances païennes, le nombre des païens européens et autres qui embrassèrent cette nouvelle confession augmentèrent. Celle-ci était proche de leur compréhension [du fait religieux], de leur croyance et de ce à quoi ils étaient habitués. Elle c'est celle qui allait bientôt être connue sous le nom de : "Christianisme" [35]. Fin de citation. Qu'Allah le préserve [36].

Florilèges de paroles de Paul qui confirment que la doctrine du "Premier Péché" et la doctrine de "La Rédemption" font partie de ses paroles et ne font pas partie des enseignements du Messie :

·      "Épître de Paul aux Romains" (3 : 24 - 25) : "Et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ (le Messie). C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience."

·      "Épître de Paul aux Romains" (5 : 8 à 11) :

"Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, le Christ (le Messie) est mort pour nous. A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ (le Messie), par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation."

·      "Épître de Paul aux Romains" (10 : 9) :

"Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé."

·      Dans sa "Première Épître aux Corinthiens" (15 : 3 - 4), Il a dit :

"Je vous ai enseigné avant tout, comme je l'avais aussi reçu, que le Christ (le Messie) est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures."

·      Dans son "Épître aux Galates" (4 : 4 - 5), Il a dit :

"Mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi (afin que nous reçussions l'adoption)."

·      Dans son "Épître aux Galates" (3 : 13), Il a aussi dit :

"Le Messie nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : 'Maudit quiconque est pendu au bois.'"

۞ Remarque :

Des paroles précédentes de Paul, il est clair que c'est lui qui a forgé cette doctrine : la doctrine du péché [originel] et celle de la Rédemption. Ces deux doctrines ne proviennent pas de Dieu ; si celles-ci provenaient de Dieu, le Messie les aurait lui-même confirmées et ç’aurait été rapporté de sa part dans les paroles qui lui sont attribuées dans les Évangiles. Toutefois, ceci n'y figure pas.

Il en est de même de la fausseté de la doctrine de la crucifixion du Messie avec laquelle Paul est venu. En effet, il a prétendu que le Messie est descendu sur la Terre afin d'être crucifié, humilié, tué et enterré ! Mais la vérité, confirmée par les Évangiles puis ensuite par le Coran reste que Dieu a élevé le Messie au ciel sans qu'il ne subisse aucun tort [37].

۞ Avertissement :

Ô cher lecteur ! Médite la haine de Paul envers la Torah et comment il a décrit la Loi (qui est la Torah) comme étant une malédiction ! Vois comment il a aussi décrit le Messie comme étant une malédiction ! Ceci dans sa parole : "Il est devenu malédiction pour nous" !

Ensuite, après cela, ce vil personnage qui a trompé les hommes prétend que le Messie lui a fait une révélation et qu'il est un apôtre que le Messie a envoyé aux hommes.

C'est vraiment étonnant de la part des chrétiens qu'ils puissent croire Paul et le vénérer après qu'il ait prétendu être un apôtre de la part de Dieu et de la part du Messie !

۞ Récapitulatif important de l'explication du rôle de Paul dans la déformation de la religion du Messie.

Paul a changé la croyance des gens vis-à-vis du Messie. Il a modifié la perception qu'ils avaient de ce Prophète envoyé par Dieu avec un message suivant la législation de Moïse et exclusivement destiné à son peuple, les Fils d'Israël ; et il en a fait le Fils de Dieu, incarné sous une forme humaine et descendu sur Terre.

Ensuite, Paul a présenté cette image aux Romains païens parmi les gouvernés de l'Empire Romain, ceux qui, à la base, croyaient déjà en plusieurs divinités, à leur descente sur Terre et qu'elles vivaient parmi les hommes sous une forme humaine. Ils acceptèrent donc ce que Paul leur présenta comme étant une divinité supplémentaire, descendue du ciel et qui vécut parmi les hommes. Ensuite, elle fut tuée et crucifiée. Ainsi donc, chez les Romains, il n'y eut aucune circonspection vis-à-vis de ce que Paul présenta car cette croyance était proche de leurs dogmes et de leur compréhension. Il n'était donc pas nécessaire de fournir trop d'efforts pour les convaincre de la rajouter à ce sur quoi ils étaient déjà comme croyances.

A la fin de ce livre, nous présenterons une annexe succincte concernant l'explication des croyances des Romains à cette époque, avant qu'ils n'entrent dans la Religion que Paul leur a présentée. Ceci afin d'exposer clairement aux nobles lecteurs comment Paul a pu réussir, en rusant, à faire d'une pierre deux coups : d'une part, corrompre la religion du Messie et, d'autre part, faire entrer les Romains dans une religion corrompue, celle qu'il avait inventée.

Ce qui facilita les choses à Paul et lui permit de s'adonner librement à la déformation et au remplacement [du message du Messie], c'est qu'il n'y avait personne face à lui pour l'en dissuader. En effet, le Messie n'avait pas un État pour le protéger ou pour secourir sa religion et l'autorité établie était aux mains des Romains païens ; après l'offensive des juifs assistés par la police Romaine contre le lieu où se trouvait le Messie, les disciples du Messie furent pris d'affolement et se séparèrent ; et c'est ainsi que la présence du Messie, le maître, sur la terre prit subitement fin. La manière forte utilisée [lors de l'offensive et ensuite] causa un choc psychologique sur les disciples du Messie et ses faibles adeptes, il eut aussi des répercussions d'un point de vue matériel et sur la transmission du savoir. Aucun des disciples [du Messie] n'avait une influence et un prestige tels qu'il était possible [aux adeptes] de se réfugier auprès de lui. Et quiconque contribuait à propager les enseignements du Messie après son ascension risquait d'être pourchassé et torturé.

 De ce fait, le souci de chacun d'entre eux fut de sauver sa peau. Ainsi, les disciples s'éloignèrent totalement de cette idée et, d'une manière générale, cela conduisit à l'affaiblissement de la diffusion du message et de la religion du Messie. Dans le même temps, cela donna l'opportunité à Paul de commencer à écouler sa marchandise corrompue qui consistait en des enseignements déformés et dévoyés qui, en apparence, portaient le nom du Messie. En réalité, ces enseignements divergeaient et contredisaient ceux du Messie et de sa religion aussi bien de manière générale que dans les détails.

Le sixième point : La confirmation du mensonge de Paul dans sa prétention que le Messie l'avait envoyé, ainsi que d'autres prétentions. Ceci se clarifie en neuf points :

1 - Paul a changé son nom de Saül en Paul l'apôtre. Pourquoi ce changement !?

2 - Si Paul était réellement un messager, il aurait poursuivi la voie scientifique du Messie telle qu'elle était, il aurait enseigné aux hommes la Torah et l’Évangile comme le faisait le Messie et ne serait pas venu avec quelque chose de nouveau. Alors qu'en fait, il est venu avec des préceptes nouveaux et des croyances nouvelles qui divergent des enseignements du Messie et qui sont : la seigneurie du Messie, la filiation du Messie en tant que Fils de Dieu, la divinité du Messie, sa prétention que le Messie l'a envoyé, l'abolition de la prophétie du Messie, le péché originel (ou la première désobéissance) et la crucifixion.

Ceci prouve donc que Paul ment lorsqu'il prétend être un envoyé de la part du Messie car il a infirmé ce que le Messie avait confirmé, tant de manière générale qu'en détails. Par conséquent, comment pourrait-il être un envoyé de sa part alors qu'il détruit et supprime [tout] ce qu'il a apporté !?

Toutefois, la vérité est que le Messie n'a pas annoncé la bonne nouvelle concernant la venue de Paul [après lui]. Et les quatre Évangiles qui ont été écrits par ceux qui sont venus après le Messie témoignent de cela. En effet, dans : "L’Évangile selon Matthieu", trois textes ont été rapportés de la part du Messie qui mettent en garde contre ceux qui prétendront la prophétie après lui. Voir : "Évangile selon Matthieu" (7 : 15 - 16 ; 24 : 4 - 5 ; et 24 : 11).

۞ Point profitable :

Les Évangiles annoncent le véritable Prophète qui viendra et qui sera Mouḥammad (sur lui la paix et le salut), le Prophète de l'Islam. Les bonnes nouvelles annonçant sa venue y sont consignées ainsi que dans d'autres références liées aux Évangiles ; ces bonnes nouvelles avoisinent approximativement le nombre de trente [38].

3 - Si ce que Paul a dit, lorsqu'il prétendait que le Messie était le Fils de Dieu, était vrai, le Messie lui-même nous en aurait informé ; en effet, il en est plus en droit que Paul car, si c'était réellement le cas, ce serait certes un honneur pour lui, et parce que le Messie n'a jamais caché ni ne cachera jamais la vérité aux gens, la laissant à qui viendra après lui ; surtout que le Messie est sans aucun doute venu pour guider les hommes et bien les orienter.

4 - Le Messie est un Messager de Dieu et, de ce fait, il n'a ni l'aptitude ni la capacité de désigner quiconque de son propre chef ; en effet, le choix des Prophètes n'appartient qu'à Dieu et n'est aucunement du ressort d'un Messager. Ainsi, c'est Dieu qui élit et choisit comme Il le souhaite des Messagers parmi les hommes. S'il en était autrement, quelle place reviendrait donc au Seigneur !? De là, la prétention de Paul à être un messager de la part du Messie n'est qu'invention, diffamation et pur mensonge.

5 - Les Messagers sont l'élite des hommes et les meilleurs d'entre eux ; ainsi donc, le Messie provient d'une mère pure, pieuse et vertueuse qui est Marie la fille de 'Imrân, lui-même étant une personne de dévotion, de bien et de droiture ; et leur lignée remonte à Israël (c'est-à-dire : Jacob), qui fut un Prophète d'entre les vertueux. Quant à Paul, ce fut un homme dont la main a trempé dans le sang des gens de bien, il les a emprisonnés et torturés ! Quel rapport entre lui et le message [divin] !?

6 - Ce qui indique le mensonge de Paul dans sa prétention à être un messager est la sournoiserie de sa personnalité. En effet, selon lui, la fin justifie les moyens et pour concrétiser son objectif, il était ainsi prêt à faire n'importe quoi. Cette personnalité opportuniste n'est pas la personnalité d'un Prophète. Et ils sont bien loin de cela ! En effet, les Prophètes sont les personnes aux âmes les plus éduquées et les plus pures.

Paul s'est lui-même démasqué et avili dans sa "Première Épître aux Corinthiens" (9 : 19 à 23) lorsqu'il a dit : "Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été comme un Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la Loi[39], comme sous la Loi - quoique je ne sois pas moi-même sous la Loi - afin de gagner ceux qui sont sous la Loi ; avec ceux qui sont sans Loi, comme un sans Loi - quoique je ne sois point sans la Loi de Dieu, étant sous la Loi du Christ (le Messie) - afin de gagner ceux qui sont sans Loi. J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais tout à cause de l'Évangile, afin d'y avoir part." Fin de citation.

۞ Annotation :

Une telle parole sied-elle à un envoyé de Dieu - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté !? Ou sied-elle plutôt à un opportuniste de la pire espèce !? En effet, il a déclaré s'adapter en fonction de l'intérêt afin de le gagner ! Ainsi, avec ceux qui croyaient en la Torah, il laissait paraître qu'il était des leurs afin de les gagner [à sa cause] ; et avec ceux qui n'y croyaient pas, il laissait paraître qu'il n' était pas de [ceux qui y croyaient] afin de les gagner [à sa cause] !

7 - Et parmi les indices du mensonge de Paul, il y a le fait que la prédication du Messie fut uniquement adressée aux Fils d'Israël. Quant à Paul, il a élargi le cercle de son propre chef et il a appelé les Romains païens à sa religion, celle qu'il a initiée ; ensuite, il a prétendu que la religion du Messie était universelle, destinée à tous les hommes afin qu'ils y entrent. En effet, dans : "L’Évangile selon Matthieu" (15 : 24), Jésus a dit : "Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël." Tandis que dans : "Les Actes des Apôtres" (22 : 21), Paul a prétendu que Dieu lui avait dit : "Va ! Je t'enverrai au loin vers les nations [lointaines]..."

Ô doué de raison ! Regarde bien la différence entre la parole de Jésus, le véritable Messager et celle de Paul, le messager mensonger !

La calomnie et le mensonge éhonté de Paul apparaissent donc clairement ici.

8 - Ce qui indique encore la fraude de Paul et sa déformation de la religion du Messie c'est qu'il a établi de nombreuses concessions religieuses en supprimant progressivement des préceptes mentionnés dans la Législation de la Torah ; cela, afin d'inciter les nouvelles personnes qu'il appelait - et qui étaient les Romains païens - à entrer dans sa religion et afin de ne pas leur compliquer l'accès à celle-ci.

Ainsi donc, il commença d'abord par supprimer la législation de la circoncision des païens mâles comme dans son "Épître aux Galates" (6 : 15). Il a rendu licite aux juifs la consommation des sacrifices des païens et la consommation de la viande de porc ; il a rendu licite mariage mixte entre les juifs et les païens ; il a supprimé toutes les catégories de purifications corporelles au sujet desquelles la Torah était intransigeante. Et il a fait tout cela afin que les Romains penchent vers et entrent dans la nouvelle religion qu'il leur présentait. En effet, leurs âmes n'étaient pas disposées à se soumettre à des préceptes célestes divins car ils étaient païens, des adorateurs de statues et des idolâtres ! Ils ne déclaraient pas licite ce qui était licite, ils ne déclaraient pas illicite ce qui était illicite et ils ne croyaient pas aux Prophètes. Il a donc aboli pour eux la législation de la Torah afin de les inciter à entrer dans sa religion !

En agissant de la sorte, Paul s'est personnellement établi en tant que seigneur : il légiférait ce qu'il voulait comme préceptes et abolissait ce qu'il voulait. On voit donc, puisque le fait de rendre illicite et licite n'appartient qu'au Seigneur et n'est pas du ressort du Messager, qu'il ne s'est pas contenté de s’ériger en prophète, comme il l'a prétendu. En effet, la fonction du Messager est de transmettre la législation de la part du Seigneur et non pas d'initier une nouvelle législation ou de se comporter vis-à-vis d'une législation [divine] déjà établie comme lui l'a fait !

Ensuite, la seconde étape majeure est venue. Ce fourbe a supprimé ce qu'il restait de la Torah afin d'ôter cette pierre d'achoppement de devant les païens de sorte qu'ils entrent dans sa religion. Celle-là même qu'il leur avait inventé sur les ruines de la religion du Messie.

En effet, dans son "Épître aux Romains" (7 : 6 - 7), il a dit : "Mais maintenant, nous avons été dégagés de la Loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n'ai connu le péché que par la Loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la Loi n'eût dit : "Tu ne convoiteras point."

۞ Annotation :

Comme tu peux le voir, cher lecteur ou chère lectrice, Paul ne s'est donc pas contenté d'abolir la Torah, il est allé jusqu'à l'accuser d'être la source de la connaissance du péché et de la faute ! Comme dans sa parole : "Mais je n'ai connu le péché que par la Loi."

9 - Et parmi les plus grandes preuves de la fraude de Paul à l'encontre des gens, il y a sa suppression de la Torah qui est totalement contraire à ce pour quoi est venu le Messie. En effet, le Messie a dit qu'il n'était pas venu pour supprimer la Torah. Au contraire, il est venu pour la parachever et la compléter, comme cela a été rapporté dans : "L’Évangile selon Matthieu" (5 : 17 à 19), dans lequel le Messie a dit :

"Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la Terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la Loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux."

Ainsi donc, si le Messie a mis en garde concernant le simple fait de déformer un seul trait de lettre ou un iota dans la Torah et l’Évangile et qu'il a dit de celui qui commettra cela qu'il : "sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux", que dire de Paul, celui qui a supprimé la Torah dans son ensemble !? En tant que telle, la suppression de la Torah par Paul est considérée comme un immense crime contre la religion du Messie ; c'est aussi une immense preuve du mensonge de Paul. Hélas ! Si seulement l'ensemble des évêques savaient cela et l'enseignaient aux gens au lieu d'imiter ceux qui les ont précédés parmi les évêques et d'égarer à leur tour les gens qui les suivent. [Leur comportement] n'aura d'autres conséquences que de faire augmenter le péché et le châtiment sur eux tous au Jour de la Résurrection.

۞ Le résultat douloureux du rôle de Paul.

Avec ces vils mensonges doublés de la ruse juive, Paul le fourbe a pu retourner la religion du Messie de fond en comble, y insérer ce qui n'y figurait pas et transformer ainsi sa religion en la faisant passer du monothéisme au polythéisme. Le plus triste est que la masse des chrétiens crut en Paul et ses prétentions. Ils commencèrent alors à le suivre et l'imiter aveuglément et cela se poursuit jusqu'à nos jours. Les adeptes du Messie furent ainsi dépouillés de l'adoration du Créateur - qui est Dieu - pour se tourner vers l'adoration des créatures - ici, le Messie Jésus fils de Marie et sa mère - ; ils furent aussi dépouillés de la considération à l'égard de Dieu. Lui, pourtant caractérisé par la richesse absolue et se passant [largement] de Ses créatures [fut alors] décrit comme ayant besoin d'elles, [vu qu'ils prétendirent à Son sujet] qu'Il avait pris une compagne et un enfant parmi Ses créatures ! Gloire et Pureté à Lui qui est bien au-dessus de ce qu'ils prétendent !

Pour conclure, nous pouvons résumer le rôle méprisable de Paul dans la déformation de la religion du Messie en cinq points :

1 - Paul a prétendu être un messager désigné par Jésus.

2 - Paul a prétendu que Jésus lui avait révélé un Évangile.

3 - Paul a prétendu que Jésus était le Fils de Dieu.

4 - Il a prétendu que le péché originel de notre père Adam et de notre mère Eve - celui d'avoir consommé de l'arbre - n'avait pas été pardonné et qu'à ce titre l'Humanité en avait hérité à travers les siècles ; ceci est connu sous le nom de "péché originel" ou de "première désobéissance".

5 - Paul a prétendu que Jésus avait été envoyé par Dieu et qu'il était descendu sur Terre afin d'y être crucifié et châtié ; ceci, afin de racheter les êtres humains du péché de leurs parents Adam et Eve.

C'est ainsi que Paul le fourbe fît sortir des masses de chrétiens de la véritable religion du Messie, celle qui appelait à l'adoration de Dieu L'Unique et à l'abandon de l'adoration de qui ou quoi que ce soit en dehors de Lui, vers une religion n'ayant aucun lien avec la religion du Messie et qui n'est que paganisme, le culte des idoles (qui sont des choses/objets inanimés sans vie comme les pierres, les images, les tombes, les croix, etc.) et l'adoration des êtres humains (comme le Messie et sa mère, les évêques, etc.).

Pour résumer, une fois aux mains de Paul, la religion du Messie passa de l'adoration du Créateur à l'adoration de la créature ; du suivi du véritable Prophète - le Messie [Jésus fils de Marie] - au suivi de quelqu'un qui prétendit [faussement] à la prophétie, c'est-à-dire Paul.

Paul se consacra à sa tâche (de distorsion de la religion du Messie) durant plus de trente ans ; il commença entre trois et cinq ans après l'ascension du Messie, c'est-à-dire approximativement entre l'an 33 et 38. Cette mission se prolongea environ trente années, jusqu'en l'an 67, date de sa mise à mort à Rome aux mains de l'empereur Néron qui accusa les chrétiens d'avoir brûlé la ville de Rome ; Néron tua donc Paul ainsi que Pierre, l'un des grands disciples du Messie selon la description faite de lui par les Évangiles ; Néron les mit tous les deux à mort en les crucifiant. Ensuite, Néron s'appliqua à faire torturer les chrétiens de différentes manières ; parmi celles-ci, il fit de certains d'entre eux de la nourriture pour les chiens affamés ; sur d'autres, il déversa du combustible [afin de les brûler vifs] et quant à une autre catégorie d'entre eux, il en fit des flambeaux pour la porte de son palais.

Regarde donc comment Dieu a puni en ce bas monde ce fourbe de Paul et comment son inimitié pour le Messie et sa religion s'est retournée [contre lui] ; ensuite, le péché de sa déformation de la religion du Messie, puis celui de l'égarement d'une communauté parmi les hommes en les détournant de sa véritable religion, [regarde] comment tous ces péchés se sont retournés contre lui en une douloureuse punition dans ce bas monde ! En effet, au début de son affaire, il châtiait les adeptes du Messie et les emprisonnait. Ensuite, il embrassa la religion du Messie hypocritement afin de la corrompre de l'intérieur et d'en faire une religion conforme aux [croyances des] païens afin qu'ils s'y convertissent. Sa fin fut que Dieu le châtia des mains mêmes de ceux qu'il prêchait, et notamment Néron, celui qui était la tête des idolâtres, qui l'écrasa purement et simplement.

C'est ainsi que se termina la première des étapes de la déformation de la religion du Messie qui eut lieu sous l'égide de Paul. C'est lui, et ceux qui vinrent après lui parmi les religieux qui propagèrent sa religion et l'annoncèrent comme étant la bonne nouvelle - selon leur propre expression - qui en porteront le péché. [Ils porteront le péché] des générations de ceux qui auront embrassé cette religion par leur cause jusqu'au Jour de la Résurrection. Par conséquent, que chaque évêque doué de raison - et pas seulement les évêques - regarde bien vers où il mène les gens : est-ce vers le Paradis, ou vers la Fournaise ?[40]

۞ Point profitable :

La rapidité avec laquelle s'est produite l'altération mise en œuvre par Paul n'est pas étonnante - et l'on parle d'une altération réalisée de son vivant, en l'espace de trente ans - car elle se fit de l'intérieur. En apparence, ce fourbe manifesta son entrée dans la religion du Messie, prétendant qu'il était envoyé de la part de Dieu, et les gens le crurent. Il fit entrer sa marchandise frauduleuse, la leur fit miroiter et dénatura la religion claire et pure du Messie qui appelait à l'adoration de Dieu Seul. Il en fit un mélange de croyances païennes qu'il attribua au Messie. Et l'audace de cette altération n'est pas quelque chose d'étonnant de la part des juifs. En effet, c'est eux qui ont eu l'intention de tuer le Messie, et existe-t-il quelque chose de plus audacieux que cela !? S'il est admissible à leurs yeux [d'attenter à sa vie], alors comment n'auraient-ils pas l'audace d'altérer sa religion !?

۞ Le statut de Paul au sein du Christianisme :

En se basant sur ce qui précède, on constate que c'est Paul qui est le véritable fondateur de la religion chrétienne actuelle. Quand bien même on l'appelle : "le Christianisme" - par affiliation au nom "Christ" [Messie en hébreu] - c'est bel et bien à Paul qu'elle s’affilie, en paroles et en actes, et non au Messie Jésus fils de Marie ! Paul est celui qui a planté les graines de ce qu'ont produit les conciles de l’Église après cela, avec le soutien des Romains, pour qu'augmentent la déformation et l'égarement. Ainsi, Paul est la première catastrophe pour la religion du Messie ; il est celui qui l'a altérée et qui l'a totalement fait sortir de son cadre pour la mettre dans un cadre idolâtre païen représenté par le culte des statues, des pierres, des icônes, des images, des croix et des personnes parmi les Prophètes et les religieux.

Gustave Le Bon[41] a dit : "Saint Paul était rompu par un excès d'imagination et sa personne était emplie des souvenirs de la philosophie grecque et des religions orientales. Alors, au nom de Jésus, il a fondé une religion que Jésus ne comprendrait pas s'il était vivant."[42]

Il poursuivit : "Au nom de Jésus, Paul a fondé une religion que Jésus ne comprendrait pas s'il était vivant ; et si l'on avait dit aux douze apôtres : 'Certes, Dieu s'est incarné en Jésus.' Ils n'auraient pas accepté ce dévoiement catégorique et ils auraient élevé leurs voix en guise de protestation."[43]

Michaël H. Hart[44] a dit : "Saint Paul est le véritable développeur de l'idéologie chrétienne et celui qui a transformé ses fondements ; il est l'auteur d'une grande partie de l'Ancien Testament."

"Saint Paul fut le principal développeur de la théologie chrétienne, son principal prosélyte, et l'auteur d'une grande partie du Nouveau Testament."[45]

De là, et d'après ce qui précède, [il apparaît clairement que] le fondateur de la religion chrétienne sous sa forme et sa structure actuelles est bel et bien Paul et non le Messie.

۞ Position des chrétiens vis-à-vis de Paul :

Les chrétiens vénèrent Paul au plus haut point. Ils croient qu'il est réellement un messager, comme lui-même l'a dit de sa personne. Ils l'appellent : "L'apôtre des nations". Plusieurs basiliques / églises lui sont affiliées, comme : la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, qui est la seconde basilique majeure de cet endroit. On y trouve de très nombreuses sculptures et décorations construites, notamment à l'entrée de la Basilique, où se trouve une statue colossale à son effigie. Et tout ceci n'a pas le moindre lien avec la religion originelle du Messie. En effet, il est venu pour faire sortir les hommes de l'adoration d'autre que Dieu vers l'adoration [exclusive] de Dieu L'Unique et la mise en application de ce qui a été rapporté dans l’Évangile. Ô chers lecteurs ! Il a transformé sa religion en ce que vous pouvez voir ! Il l'a transformée en adoration d'images, de représentations et de cadres ! Dans les églises, les coupes de vin tournent parmi les fidèles, les relations interdites se produisent entre les évêques et les nonnes, des danses et des chants accompagnés de musique ont lieu, tout ce qui contredit la religion du Messie et ses enseignements, en tous points de vue.

۞ Position des premiers adeptes du Messie vis-à-vis de Paul :

Les adeptes du Messie vécurent sur une croyance authentique, celle sur laquelle le Messie les avait éduqués tout au long de sa présence parmi eux. Cependant, durant tout ce temps, ils furent fortement persécutés par les juifs, notamment et surtout par Paul de Tarse. En effet, [à l'origine] celui-ci persécutait durement les chrétiens, les adeptes du Messie, mais lorsqu'il vit que la violence n'avait et n'aurait jamais aucun effet sur eux, il employa une autre méthode : l'hypocrisie. Il prétendit donc croire au Messie et il s'efforça d'apprendre au mieux ses enseignements jusqu'à devenir le plus savant d'entre eux ; ensuite, après cela, il leur mentit. Il a dit : "Certes, le Messie m'a révélé un Évangile." et certains crurent alors en lui ; ensuite, il se chargea de sa basse mission, celle qu'il avait [prise] pour objectif et qui consistait à déformer la religion du Messie en y insérant ce qui n'y figurait pas. Il inventa donc la croyance qui prétend que le Messie est le Fils de Dieu ; ensuite, la croyance du "Péché originel" ; puis, la croyance de "La Rédemption" et se dressa devant nombre des adeptes du Messie. Et ce qui prouve cela est ce que Paul a dit en parlant de lui-même, comme rapporté dans la : "Seconde Épître à Timothée" (1 : 15) : "Tu sais que tous ceux qui sont en Asie m'ont abandonné, entre autres Phygelle et Hermogène."

[Toujours dans cette " Seconde Épître à Timothée] Dans (4 : 16), Il a aussi dit : "Dans ma première défense, personne ne m'a assisté, mais tous m'ont abandonné. [Que cela ne leur soit point imputé !].

29 - Seconde preuve historique de la déformation de la religion du Messie : [46]

Lors du vingt-huitième point, nous avons déjà expliqué le rôle historique du juif Saül (qui s'est lui-même ensuite appelé : Paul) quant à la déformation de la religion du Messie. [Cette période] a été présentée comme étant la première étape historique dans la déformation de sa religion, ainsi que la première brique [posée en ce sens].

Nous allons maintenant expliquer, de manière concise, la seconde étape historique dans la déformation de la religion du Messie ; étape au cours de laquelle furent parachevées dix autres déformations supplémentaires. Le tout, sous l'égide des [divers] conciles de l’Église qui réunissaient un grand nombre d'évêques, de patriarches et d'hommes de religion. C'est au cours des neufs premiers siècles, à l'ombre de l’État Romain et à sa suite, que neuf de ces dix déformations se produisirent. Ensuite, à la fin du cinquième siècle, l'Empire Romain s'effondra en raison de plusieurs facteurs conduisant à sa dissolution et l’Église Catholique prédomina alors sur l'Europe durant dix siècles. Chez eux, on appelle cette période : "Les siècles de l'Obscurantisme médiéval". Puis, au début du seizième siècle, le dernier grand schisme de l’Église Catholique se produisit et le groupe des Protestants émergea, formant ainsi la dixième et dernière déformation de la religion du Messie jusqu'à l'époque de l'écriture de ces lignes. Et Dieu Seul sait s'il se produira de nouvelles déformations et de nouveaux schismes dans le futur !

۞ La première déformation de l’Église fut la seconde catastrophe pour la religion du Messie. En effet, la première catastrophe consiste en ce qui se produisit comme déformation par la cause de Paul.

Au début du quatrième siècle de l'ère grégorienne, la dispute s'intensifia et les feux de la divergence s'embrasèrent parmi les évêques chrétiens autour de la personne du Messie : Est-il un homme ou un dieu ? Un évêque égyptien [d'Alexandrie] appelé : "Arius" avança, dans son église, l'avis selon lequel Dieu est Unique et qu'Il n'a pas de fils. Pour ce faire, il se basa sur des arguments rationnels authentiques et une divergence apparut alors dans l’Église d'Alexandrie. Ensuite, la divergence s'étendit à l’Église générale de Rome et de nombreux problèmes se produisirent entre les hommes de confession chrétienne partisans de cet avis et ceux qui s'y opposaient. A cette époque, c'est l'empereur Romain qui avait autorité pour trancher les litiges malgré le fait qu'il n'était pas converti à la religion chrétienne ; les Romains étaient alors des païens idolâtres qui adoraient plusieurs divinités : des divinités pour la culture, des divinités pour l'armée, des divinités pour les bêtes de sommes et ainsi de suite ; et ils ne croyaient ni en un Prophète, ni en une religion céleste révélée.

L'Empereur romain Constantin n'avait alors pas d'autre choix que d'essayer d'apaiser ce différend qui séparait la communauté et menacerait la sécurité intérieure. Il ordonna donc la tenue d'un concile général, réunissant les évêques et les patriarches, dans l'un de ses palais de la ville de Nicée - actuellement, proche de la ville d'Istanbul - afin de débattre de cette divergence, d'y trouver une solution, [qu'une décision soit prise] et qu'en ressorte une position unifiée. Tout cela avant que la divergence ne s'accentue, prenne de l'ampleur et devienne alors difficile à gérer. En effet, cette affaire pouvait conduire à la décomposition de l’État de l'intérieur. Ce concile se tint en l'an 325 et deux mille quarante-huit participants s'y rassemblèrent : trois cent dix-huit parmi eux (environ 16%) soutenaient la divinité du Messie tandis que le reste, soit mille sept-cent trente d'entre eux (environ 84%) soutenaient que le Messie était un être humain.

Étant donné les fondements païens de la croyance de Constantin, il pencha du côté de ceux qui prétendaient à la divinité du Messie et qu'il était le Fils de Dieu. Bien que ces personnes étaient inférieures en nombre, Constantin leur accorda un soutien indéfectible. Après des réunions qui s'étendirent sur plus de trois mois, le concile décida de la divinité du Messie et qu'il était le Fils de Dieu. Ils établirent cette décision comme faisant partie intégrante de la profession de foi chrétienne, celle-là même qui fut proclamée par le concile ; ainsi, grâce à l'appui de l'empereur et bien qu'ils étaient minoritaires, le plateau [de la balance] oscilla vers l'avis de ceux qui prétendaient à la divinité du Messie. Et ceci leva officiellement le voile du Christianisme Paulinien, lui qui avait péri environ trois siècles avant cet évènement.

Constantin unifia donc son front intérieur par le biais de cette décision. Il le fit au détriment de la religion originelle du Messie, en vue d'unifier son royaume et afin d'enterrer le différend présent. Et ceci n'a rien d'étrange de la part d'individus de son genre pour qui la fin justifie les moyens. En effet, son objectif était d'unifier l’Église et qu'elle ne soit pas touchée par les divisions internes ; Ceci fait, il était alors libre de se consacrer à ses concurrents au pouvoir, à l'intérieur, ainsi qu'à ses ennemis extérieurs. Sa prise de décision n'était pas le fruit d'une conviction relative à [la véracité de] cette croyance - il n'était d'ailleurs pas chrétien à ce moment-là - il a fait cela car la division dans la communauté chrétienne affaiblissait son État de l'intérieur. Pour cette raison, il interdit l'opinion défendue par Arius qui soutenait que le Messie était un être humain et non un dieu. Il le fit bannir, ainsi que quiconque était avec lui, à l'extérieur du pays et ils furent considérés non seulement comme des opposants à l'empereur romain Constantin mais aussi comme des dissidents au système impérial romain en général. Un décret fut publié afin que ses livres soient brûlés et que quiconque en gardait quoi que ce soit avec lui, ou chez lui, soit condamné à l’exécution capitale.

Cette décision de Constantin fut la seconde catastrophe qui s'abattit sur la religion du Messie après la déformation initiée par Paul. En effet, Constantin fut celui qui permit des déformations sous le sceau officiel et la crainte de l'Autorité alors que cela n'était pas le cas avant.

On remarque que Constantin fit ce qu'il fit avant même de devenir chrétien, c'est-à-dire qu'au moment des faits, il ne s'était pas encore converti au christianisme.

De même, on remarque que Constantin se contenta d'imposer cette décision à la communauté chrétienne vu que le désaccord ne concernait qu'elle et qu'elle était [alors considérée] comme une communauté propre ayant sa propre religion au sein de l'Empire Romain païen. Quant aux Romains - qui constituaient la majorité -, ils restaient sur leur religion. Mais lorsque Constantin se convertit au Christianisme, quelques années après le concile de Nicée, il imposa alors le Christianisme à l'ensemble des habitants de l'Empire, comme nous allons prochainement l'expliquer.

Enfin, on remarque qu'au cours du concile Constantin imposa l'avis de la divinité du Messie malgré que ses partisans étaient minoritaires (environ 16%) et que ceux qui disaient que Dieu était Unique et qu'Il n'avait pas de fils étaient majoritaires et représentaient 84% de l'ensemble du nombre des participants. Toutefois, il a choisi l'avis de la minorité et l'a imposé par la force aux chrétiens car c'était l'avis le plus proche de sa doctrine païenne. Les textes de celle-ci avançant la descente de divinités du ciel, cet avis lui était naturellement préférable à l'autre.

Will Durant [47] a dit : "Grâce aux efforts de Constantin, le christianisme est devenu un État et une religion, et il est devenu la matrice dans laquelle la vie littéraire et la pensée européenne se sont déversées tout au long de quatorze siècles [48]" [49].

۞  Avertissement :

Le concile de Nicée ne parvint pas à éradiquer l'unitarisme auquel appelait l'évêque Arius. En effet, le monothéisme était prépondérant parmi les chrétiens à Constantinople, Antioche, Babel, Alexandrie, Assiout, Jérusalem, Césarée et Tyr. Les évêques, autres que les monothéistes, décidèrent alors de s'en prendre aux chrétiens par le biais de rêves et de visions chimériques jusqu'à ce que l'école unitarienne [50] se cache et qu'il ne reste alors sur la place [publique] que l'école prétendant à la divinité du Messie [51].

Que c'est étonnant ! Les évêques n'ont pu s'accorder sur le fait que le Messie est le Fils de Dieu que trois cents ans après son ascension ! Est-il alors possible que cette croyance soit authentique après une période de temps si éloignée alors qu'elle ne l'était lors de la présence du Messie sur Terre !?

۞ Autres décisions lors du concile de Nicée :

Il a précédemment été mentionné que, lors du concile de Nicée, la décision principale fut l'adoption de la divinité du Messie et qu'il était le Fils de Dieu. Cette décision a été accompagnée d'autres décisions humaines, toutes aussi destructrices de la religion du Messie, qui sont :

1 - L'adoption de quatre Évangiles seulement, que l'on appelle : "Le Nouveau Testament". Les autres Évangiles, dont le nombre est supérieur à soixante-dix, - notamment les Évangiles des monothéistes (unitariens), dont celui de Barnabé - sont considérés comme apocryphes, non canoniques et illégaux. Ils doivent être immédiatement brûlés et il est interdit aux chrétiens de les consulter. De plus, quiconque est en possession de l'un d'entre eux est passible de la peine de mort.

2 - L'adoption, par ce concile, de seulement seize épîtres parmi les épîtres de ceux qu'ils appelaient les Apôtres. Ce concile considéra ces épîtres comme authentiques, qu'il s'agisse de leurs contenus ou du fait qu'ils proviennent réellement des auteurs auxquels ils avaient été attribués. Ces épîtres furent adjointes aux quatre Évangiles et toutes les autres furent alors considérées comme apocryphes et leurs auteurs comme factieux.

Après ce concile, il y en eut d'autres qui décidèrent d'adopter sept épîtres supplémentaires qui furent à leur tour adjointes aux Évangiles. Le concile de Nicée avait rejeté ces épîtres et les avait considérées comme fausses et fallacieusement attribuées à leurs auteurs.

3 - Le concile de Nicée décida de rejeter certains livres de l'Ancien Testament - la Torah et les livres qui lui sont annexés - car ils les considéraient comme faux et apocryphes. Cependant, d'autres conciles qui vinrent à sa suite réintégrèrent et reconnurent ces livres.

4 - La malédiction, l'ostracisme et l'excommunication des contrevenants aux décisions de ce concile qui furent mis au ban de l’Église. A leur tête figure l'évêque égyptien, l'unitarien (Arius), qui proclamait l'Unicité de Dieu. Ses livres furent brûlés et quiconque en possédait était condamné à la peine capitale.

5 - L'adoption de la décision d'interdire le mariage aux moines. Et cette décision, contraire à la disposition naturelle saine, fut une cause de désordre et d'innombrables problèmes physiques pour ces moines. Ces problèmes perdurent jusqu'à nos jours et sont représentés, à titre d'exemple, par ce qu'a relaté l'histoire de viles relations secrètes ayant eu lieu entre les moines et les nonnes dans les églises.

Et le noble Coran a mentionné le monachisme des chrétiens - ceux qui se sont surchargés en légiférant des préceptes non rapportés de l’Évangile, dont le fait de s'interdire de se marier - Allah, Exalté soit-Il, dit : { Le monachisme qu'ils inventèrent, Nous ne le leur avons nullement prescrit. [Ils devaient] seulement rechercher l'agrément d'Allah. Mais ils ne l'observèrent pas comme il se devait. } [52]

Exégèse du verset : Ceux qui prétendent être les adeptes du Messie ont innové le monachisme en se surchargeant dans la dévotion. Nous ne leur avions pas imposé cela ; plutôt, ce sont eux qui s'y sont attachés de leur propre chef prétextant [la recherche de] la satisfaction de Dieu. En réalité, ce monachisme n'a rien à voir avec la satisfaction de Dieu car Il ne nous l'a pas ordonné par le biais de son Prophète le Messie Jésus, fils de Marie. Ainsi, comment un acte que Dieu n'a pas ordonné pourrait-il être la cause de Sa satisfaction !?

La troisième catastrophe pour la religion du Messie fut la conversion de Constantin au Christianisme et qu'il l’impose [en tant que religion d’État] par la force à la société romaine.

Constantin se convertit au Christianisme et abandonna son ancienne religion - le paganisme à l'état pur - quelques années après le concile de Nicée. Et ceci conduisit au renforcement prodigieux de la religion chrétienne. La première chose qu'il fit fut d'imposer la conversion au Christianisme à l'ensemble des habitants de l'Empire. Pourtant, le Messie ne fut envoyé qu'aux Fils d'Israël et non aux Romains !

Dans : "L’Évangile selon Matthieu" (15 : 24), Jésus a dit : "Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël."

L'historien chrétien Eutychius d'Alexandrie [en arabe : Sa'îd ibn Al-Baṭrîq] mentionne une leçon historique concernant l'emploi de la force par Constantin, en tant que dirigeant, dans la propagation du Christianisme. Il a dit : "Lorsque l'empereur Constantin s'est converti au christianisme[53] quelques années après le concile de Nicée, il ordonna de briser les statues, de tuer quiconque les adorait et réserva le commandement de l'armée au chrétiens. Ensuite, il ordonna qu'on recherche le lieu de la tombe du Messie et l'endroit où il fut crucifié. Sa mère Hélène - ou Héléna - s'est elle-même chargée de cette mission. Elle a voyagé à Jérusalem où elle a construit la Basilique de la Résurrection [aussi appelée : L'église du Saint-Sépulcre] présente jusqu'à aujourd'hui - et qui est soit disant le lieu où le Messie aurait été déposé trois jours dans sa tombe avant d'en sortir. C'est d'ailleurs pourquoi cette Église a été appelée : "La Basilique de la Résurrection"[54] Hélène rechercha aussi la croix, celle sur laquelle il a été prétendu que le Messie fut crucifié, ainsi que le lieu où il fut enterré. Elle [la trouva et] la rendit à son fils, l'empereur Constantin, après l'avoir enveloppé dans de l'or. Ensuite, l'empereur Constantin ordonna d'expulser les juifs de Jérusalem tout comme il ordonna de tuer quiconque ne devenait pas chrétien. Un grand nombre de personnes, parmi les juifs et les païens, se convertit alors au Christianisme et c'est ainsi que la religion chrétienne domina.[55]

Je dis : "Ce nouveau développement du Christianisme eut lieu à l'époque de Constantin. En effet, après le concile de Nicée, Constantin occulta l'avis du caractère humain du Messie, celui qu'Arius avait essayé de manifester, et mit en avant l'avis prétendant que Jésus était Dieu et le Fils de Dieu. La masse des chrétiens qui s'affiliaient à l’Église n'était pas habituée à ce qui fut mis en avant par Constantin. Ensuite, lorsque ce dernier se convertit au Christianisme, il imposa à tout le monde d'en faire autant - c'est-à-dire : à l'ensemble des romains païens, ceux qui n'avaient jamais embrassé le Christianisme de prime abord -.

۞ La seconde déformation par l’Église de la religion du Messie, après la conversion au Christianisme de l'empereur Théodose 1er, et le mélange entre le Christianisme et la Romanité.

En l'an 380, ce fut le règne de l'empereur de Théodose 1er qui, lui aussi, se convertit au Christianisme. Ainsi, l'Empire Romain se convertit lui aussi officiellement à la religion chrétienne sous son nouvel habit, celui que Paul avait détaillé et Constantin ancré. La porte de l'entrée dans le christianisme s'ouvrit alors aux peuples païens subordonnés à l'Empire Romain malgré le fait qu'ils n'appartenaient pas [eux non plus] aux Fils d'Israël, ceux à qui était originalement destiné le message du Messie. Et, précédemment, nous avons déjà expliqué cela. Ainsi, ces peuples entrèrent en masse [dans le Christianisme], de gré ou de force. En effet, devant l'épée de l'empereur, il n'y avait pas d'autre alternative que celle de se convertir au Christianisme. Ainsi, ces gens se convertirent par millions [mais] avec leurs croyances, leurs cultes, leur imitation [de ce sur quoi ils avaient trouvé leurs ancêtres] (comme l'adoration des représentations, des statues et autres) ainsi que leurs rituels à l'égard de la religion chrétienne. Cela ne fit qu'empirer les choses et la porte fut grande ouverte à la déformation de la religion chrétienne. Il n'en résulta que plus de mélange entre le Christianisme et les croyances romaines païennes. Ce fut la quatrième catastrophe qui s’abattît sur la religion du Messie. Après ce qui s'y produisit comme déformation par la cause de Paul (première catastrophe) ; la fixation par Constantin de ces déformations [introduites par] Paul dans le canon chrétien (deuxième catastrophe) ; la conversion de Constantin lui-même au Christianisme et le fait qu'il l'impose alors par la force à la société romaine (troisième catastrophe).

۞ Troisième déformation par l’Église de la religion du Messie :

A l'époque de l'empereur Théodose 1er, une nouvelle catastrophe - la cinquième - se produisit sur la religion du Messie, et cela ne fît qu'ajouter distorsion à sa distorsion. En effet, de nouveaux désaccords doctrinaux se produisirent autour de la substance du Saint-Esprit et sa relation avec le Père et le Fils. Et à cette époque-là, les gens croyaient qu'il y avait deux divinités qui étaient : le Père et le Fils (Dieu et le Messie, selon leur croyance). Ainsi, à l'apparition des désaccords précédemment cités concernant le Saint-Esprit et sa substance, l'empereur Théodose 1er se chargea de rassembler cent-cinquante hommes de religion parmi les plus illustres de la religion chrétienne : des cardinaux, des patriarches, des évêques et il les rassembla au 1er concile de Constantinople qui eut lieu en l'an 381. Ce fut le second concile après le concile de Nicée. Il leur ordonna de se consulter les uns les autres afin de solutionner les nouveaux désaccords, et ainsi ils en ressortirent avec une nouvelle doctrine qui fut celle de la Trinité. Cette doctrine stipulait que les divinités désignaient trois hypostases qui sont l'hypostase du Père, l'hypostase du Fils et l'hypostase du Saint-Esprit.

En bref, il a transformé la religion pure du Messie qui appelait à l'Unicité [divine] (le monothéisme de l'adoration pour Dieu) en Trinité qui est une doctrine affirmant que les divinités forment trois hypostases. Et quelle différence entre ces deux doctrines !

۞ Quatrième déformation de l'Église :

En l'an 431, une autre catastrophe - la sixième - s'abattit sur la religion du Messie. Celle-ci émana de Nestorius, le patriarche de l'église de Constantinople, qui vint avec une croyance selon laquelle le Messie Jésus fils de Marie possédait deux natures : divine et humaine (la divinité et l'humanité) et que chacune des deux était distincte (et séparée) de l'autre.

Ce qui en découle est que Marie n'a pas enfanté Jésus la divinité mais qu'elle a plutôt enfanté Jésus l'être humain ! Elle est donc la mère de Jésus l'homme, mais elle n'est pas la mère de Jésus la divinité !

Suite à cela, un profond désaccord se produisit encore entre les grands hommes de la religion chrétienne [le Haut Clergé]. Ils décidèrent donc de se réunir en assemblée afin de statuer au sujet de la doctrine du patriarche Nestorius. Ainsi, en cette année, dans la ville d'Éphèse - en Turquie - se tint un nouveau concile appelé : "Le premier concile d'Éphèse [ou concile d’Éphèse I]" auquel assistèrent deux cents patriarches et évêques. Ils affirmèrent que le Messie possédait deux natures : l'une divine et l'autre humaine, mais que ces deux natures étaient unifiées, fusionnées et non distinctes et séparées comme le croyait Nestorius. De ce fait, Marie est à la fois la mère de Jésus la divinité, tout comme elle est la mère de Jésus l’homme.

Et lorsque Nestorius persista dans sa croyance, ils le démirent de sa fonction de patriarche et le maudirent. La croyance de Nestorius se propagea toutefois en Syrie, en Irak et en Perse. On appela les adeptes de cette doctrine : les Nestoriens, par affiliation au patriarche [de Constantinople] Nestorius qui mourut aux alentours de l'an 450.[56]

۞ Annotation concernant la Croyance des deux natures [du Messie] qui a été apportée par Nestorius.

Cette croyance, apportée par Nestorius, est purement imaginaire. En effet, à la base, elle repose elle-même sur une autre doctrine fantastique qui est la doctrine de l'incarnation de Dieu dans le Messie elle-même apportée par Paul. Bien que nous ayons déjà précédemment abordé ce sujet ainsi que montré la fausseté de cette doctrine, nous allons y ajouter quatre points allant dans ce sens :

Le premier : il concerne l'affirmation de l'incarnation de Dieu dans le Messie (Et Dieu est bien loin et au-dessus de cela !). Qu'est-ce qui empêcherait que la nature du Messie soit unique, de même que celle de Dieu !?

Sur quoi se base Nestorius pour pouvoir affirmer que le corps est un et la nature différente ?

Serait-il un seigneur qui connaît ce qu'on ne peut saisir? Le sujet de la nature ou des deux natures est considéré comme faisant partie de l'Insaisissable, que les yeux ne peuvent voir.

Et ceci clarifie le rôle qu'ont joué les hommes de religion (le Clergé) ainsi que les patriarches dans la déformation de la religion du Messie. Ils ont voulu user de leur raison dans des domaines qu'elle ne peut saisir et ont fait mine de les comprendre. Ils se sont alors égarés tout en égarant ceux qui les ont écoutés. Et Dieu est bien loin et au-dessus de leurs affabulations et de leurs mensonges !

Le second point : cette parole [prétendant l'incarnation] implique que la divinité repose sur l'humanité [et en dépende]. Or, ceci est faux ! En effet, comment le Seigneur pourrait-il se reposer sur l'être humain [et dépendre de lui] !?

Le troisième point : leur parole prétendant que le Messie a deux natures tout en n'ayant qu'un seul corps est très contradictoire. En effet, il n'est pas possible que l'Essence intrinsèque unique soit décrite comme étant à la fois un attribut du Seigneur - le Seul qui soit digne d'être adoré - et un attribut de l'être humain car ce sont deux extrêmes diamétralement opposés. Le Seigneur a des attributs de perfection tandis que l'être humain a des attributs d'imperfection. Par conséquent, il n'est pas possible que d'un côté le Seigneur soit Connaisseur de toute chose et qu'au même moment, d'un autre côté, Il ne le soit pas.

Le quatrième point : parmi les choses qui indiquent l'inconsistance de cette prétention (prétendre que le Messie a deux natures, une divine et une humaine) et qu'elle est innovée, [il y a le fait que] le Messie ne l'ait pas enseignée aux Fils d'Israël. Si elle avait été authentique, il la leur aurait enseignée sans l'ombre d'un doute. En effet, si cela avait été vrai, ç'aurait été un honneur pour lui. Et cela fait partie des affaires au sujet desquelles on met tout en œuvre afin qu'elles soient transmises, que les gens en aient connaissance et non pas qu'ils les ignorent pour ne les connaître que quatre siècles plus tard ! Ainsi donc, c'est une croyance inventée par les êtres humains après l'ascension du Messie, et cela environ quatre siècles plus tard. Elle n'était pas connue avant cela.

۞ Cinquième déformation de l'Église :

En l'an 449, une nouvelle catastrophe - la septième - s'abattit sur la religion originelle du Messie ; elle provint de Dioscore [plus connu sous le nom de : Dioscore 1er d'Alexandrie] qui était le patriarche de l’Église d'Alexandrie et qui apporta une nouvelle doctrine. Son postulat était que le Messie possédait une nature unique, émanant de deux natures : humaine et divine, dans laquelle le principe humain (l'humanité) s'était unifié avec le principe divin (la divinité), et il est ainsi devenu une seule et même personne : le Messie !

Dioscore convoqua alors un nouveau concile : "le second concile d’Éphèse [ou concile d’Éphèse II]" en l'an 449. Ce concile adopta cette croyance mais les autres Églises s'y opposèrent ; ces Églises étaient l’Église d'Orient de Constantinople et l’Église Catholique de Rome. Cela ajouta donc, au sein même de la religion du Messie, de la division entre ses Églises et ses adeptes.

۞ Sixième déformation de l'Église - Le Concile de Chalcédoine :

En l'an 451, le pape de l’Église Catholique (Léon 1er le Grand) convoqua un nouveau concile composé de six cent religieux chrétiens dans la ville de Chalcédoine, sur la mer de Marmara en Turquie. Ils supprimèrent alors ce qui avait été décidé lors du premier concile d’Éphèse en l'an 431. Et ils maudirent le patriarche d'Alexandrie ainsi que quiconque le soutenait.

Suite à cela, le patriarche d'Alexandrie se mit très en colère. L'Église copte se sépara de l'Église catholique et de l'Église d'Orient à Constantinople ajoutant ainsi de la division entre les factions chrétiennes.

۞ Septième déformation de l'Église :

L'an 543 vit l'apparition d'un évêque du nom de Jacques Baradée ["Jacobus Baradeus" en latin, et "Ya'qûb Al-Barâdi'î" en arabe] qui prêcha le monophysisme, croyance qui ne reconnaît au Messie que la nature divine. Il avait été précédé en cela par Dioscore, quelques années auparavant, et un grand nombre de personnes le suivirent. Ils se sont alors appelés les "Jacobites ", ou "l’Église Jacobite", et une nouvelle division entre les chrétiens vit le jour avec l'établissement de cette faction. Ils sont aussi appelés : "Les Orthodoxes".

۞ Huitième déformation de l'Église :

En l'an 680, un patriarche d'Antioche nommé Jean Maron vint avec une nouvelle doctrine dans l'interprétation de la nature du Messie. Selon son interprétation, il a dit : "Le Messie possède deux natures et une seule volonté." Toutefois, au regard de la rencontre des deux natures dans une seule et même hypostase, l’Église de Constantinople et l’Église Catholique s'opposèrent à cette doctrine. Ils convoquèrent un concile au cours duquel se réunirent environ deux cent quatre-vingt évêques. Ils adoptèrent comme croyance que le Messie possédait deux natures, mais aussi deux volontés. Ils excommunièrent et maudirent le patriarche Maron et c'est ainsi que l’Église d'Antioche se sépara. Maron fut exposé à la persécution et se réfugia dans une montagne au Liban. Ses adeptes furent appelés : "les Maronites" et, jusqu'à nos jours, c'est une faction qui demeure.

۞ Neuvième déformation de l'Église :

En l'an 869 se tint le quatrième concile de Constantinople au cours duquel on affirma que l'Esprit Saint était consubstantiel au Père et au Fils ensemble et non pas uniquement au Père ; cela en fonction de ce qui avait été affirmé au cours du premier concile de Constantinople en l'an 381.

۞ Dixième déformation de l'Église, celle qui s'est produite dans les débuts du seizième siècle de l'ère chrétienne et après lui.

Avant-propos :

Cette déformation de l’Église est le fruit de pures circonstances historiques qui peuvent être résumées en quatre phases :

1 - Le déclin de l'Empire Romain en l'an 476.

2 - La domination de l'Église catholique et son règne hideux sur la société européenne durant dix siècles.

3 - La découverte du nouveau monde (les Amériques) coïncidant avec la fin du quinzième siècle de l'ère chrétienne puis, après cela, [la découverte de] l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.

4 - L'émergence du groupe :  "les protestants" dans le nouveau     monde.

Explication détaillée :

Lorsque l'Empire romain d'Orient (c'est-à-dire : l'Empire Byzantin) se disloqua en l'an 476 et que l’Église Catholique prit sa place, le pape devint de facto le dirigeant de l'Italie et des autres contrées dans lesquelles l'Empire romain avait décliné. Cela augmenta l'influence de l’Église, elle devint le soutien des rois d'Europe et eut la primauté sur eux. [Tout comme] elle leur donna de la fortune qu'elle possédait et qu'elle avait acquise grâce au soutien des gens. Quiconque parmi les rois s'opposait au pape pouvait y perdre la vie, et pas seulement son trône.

Cette domination et cette suprématie sur les catholiques prenaient différentes formes ; les principales sont les suivantes :

1 - L'invention de la doctrine des titres d'Indulgence dont le but non avoué était d'amasser de l'argent pour les hommes de l’Église. En effet, lors du [quatrième] concile du Latran, qui se tint à Rome en l'an 1215, il fut stipulé que Jésus avait octroyé à l’Église Catholique de Rome l'autorité de vendre des titres d'Indulgence. Ainsi, lorsque l'homme souhaitait être pardonné de ses péchés, il n'avait qu'à acheter un titre auprès de l’Église et ainsi [selon leur prétention] il entrait au Paradis lorsqu'il mourait. Quant à l'argent, il allait dans les poches des hommes de l’Église.

Les hommes d’Église ont eux-mêmes établi cette doctrine à la place du Seigneur, Celui qui est le Seul en mesure de pardonner les péchés, et Dieu est bien loin et au-dessus de leurs mensonges !

2 - Et parmi les formes de la corruption de l’Église : la dépravation morale résultant du monachisme inventé, d'autant plus que ce mal est présent jusqu'à nos jours, propagé au sein de l’Église Catholique et de l’Église Orthodoxe.

3 - L’Église a emprunté la méthode de l'oppression et de la domination ; de là, elle a considéré toute opinion divergeant de la sienne - même si elle concernait les sciences naturelles, l'astronomie ou n'importe quelle autre des sciences qui n'étaient pas sa spécialité - comme de la mécréance faisant sortir de la religion chrétienne ! En se basant sur cela, ils ont condamné à des châtiments qui allaient parfois jusqu'à l'exécution capitale, que la personne concernée soit un gouvernant ou un simple citoyen.

Et parmi les manifestations de la domination de l’Église Catholique, celle-ci a émis à l'époque du pape Grégoire IX, en l'an 1213, des décrets connus sous le nom de : "Décrets de l'Inquisition" qui fut un système répressif, brutal et sanglant que l'Histoire n'avait jamais connu auparavant. Celui-ci était chargé de contrôler quiconque divergeait de l’Église ; et si sa divergence était attestée, la personne était torturée à feu doux jusqu'à ce que sa graisse et sa chair fondent. Ensuite, ses biens et ses propriétés devenaient la propriété de l’Église.

L’Église envoyait même des espions aux femmes dans les maisons ; si la femme informait ceux-ci que son mari divergeait d'avec l’Église et que c'était confirmé, le malheur s'abattait sur lui ; et quel malheur !

Ce mouvement initié par l’Église s'étendit jusqu'aux juifs et aux musulmans d'Espagne et le nombre de gens massacrés là-bas atteint les trois cent quarante-mille personnes, entre l'année 1481 et l'année 1808.

Avec la domination de l’Église sur l'Europe, à la fin du cinquième siècle, commença [l'époque que l'on appelle] le Moyen-Âge et qui perdura environ mille ans, jusqu'à la fin du quatorzième siècle. Ensuite, les protestations contre la tyrannie de l’Église apparurent et s'établirent.

En bref, voici l'histoire de cette scission : avec l'avènement du quinzième siècle, les oppositions et les protestations débutèrent contre les manifestations apparentes de corruption matérielle et morale qui se produisaient au sein de l’Église Catholique, ses papes et ses cardinaux ; et précédemment, nous en avons mentionné certains. Les gens ne supportèrent plus cette domination effroyable et cette répression abjecte. Alors, tout naturellement, des oppositions se dressèrent et circulèrent de manière secrète, pacifique et calme. Cela commença par les petites gens de la religion. Notamment, certains s'opposèrent à la prétention de l’Église d'avoir le pouvoir de pardonner les péchés, que cela se fasse devant les curés ou par l'intermédiaire des titres d'Indulgence. D'autres s'opposèrent à la croyance selon laquelle le meurtre du Messie sur la croix était une expiation pour le péché d'Adam. Ils ont dit : "Ceci n'est pas un moyen de satisfaire Dieu, ni d'obtenir Son pardon concernant ce péché !" D'autres plaidèrent pour le mariage des évêques et des nonnes et critiquèrent la perversité des deux groupes. Ils décrivirent nombre de monastères comme étant des demeures de débauche. Bien évidemment, l’Église Catholique n'accepta pas ces requêtes de réforme ; elle alla même jusqu'à punir certains des demandeurs en les brûlant vifs et d'autres en les emprisonnant à vie, jusqu'à la mort !

۞ L'émergence d'une véritable révolution sous l'égide des Protestants (les protestataires) qui firent scission d'avec les Catholiques.

Lorsque ces revendications réformatrices pacifiques ne donnèrent aucun fruit, l'affaire se transforma en une révolution qui fut menée par de nouveaux réformateurs contre l’Église Catholique, ses papes et ses cardinaux. Parmi ces révolutionnaires les plus importants, il y eut le moine Martin Luther, le pasteur Jean Calvin et l'évêque Jan Hus [Jean Huss].

Il était impossible à quiconque de prédire que cette critique pacifique et calme de l’Église Catholique, qui débuta entre le crépuscule du quatorzième siècle et le lever du quinzième, évoluerait en une grande vague de chocs, d'agitations et de sanglantes guerres de religion qui allaient ravager le continent européen. A cause de cela, le sang des chrétiens européens coula en abondance ; suite à quoi l’Église Catholique se scinda en deux camps hostiles : un camp qui s'attacha à l’Église Catholique et à l'autorité du pape ; et un camp qui cessa d'obéir à l’Église et au pape et se rebella contre eux deux. C'est alors qu'apparut un nouveau groupe appelé : "les Protestants", c'est-à-dire : "les protestataires" ou "les opposants".

Cette scission, qui a abouti et consolidé ses structures en l'an 1517, est considérée comme importante, sérieuse et influente dans le cours des affaires religieuses, sociales et politiques sur le continent européen. Elle n'est aucunement comparable aux scissions précédentes qu'avait connue la religion chrétienne vis-à-vis de l’Église Catholique. Ce fut, dans un premier temps, la scission de l’Église Copte d'Alexandrie en Égypte et les Églises qui la suivaient ; Et ensuite, ce fut la scission de l’Église Orthodoxe de Constantinople.

Ainsi, on remarque que la révolution de ces évêques concernait uniquement le système épiscopal corrompu, tant financièrement que moralement. Il était matérialisé par les agissements des papes et autres grands évêques. Cette révolution n'a pas exigé que soit purifié le christianisme de ce qui y avait été mélangé à l'instar des déformations et autres croyances païennes introduites par Paul et ceux qui vinrent après lui. Parmi elles, on compte la [croyance en la] divinité du Messie, sa crucifixion, la doctrine de la Trinité et autres. Ils ne se sont pas révoltés contre les affaires liées à la croyance comme l'avait fait Arius. En fait, ils se sont révoltés contre la domination et la suprématie de l’Église Catholique et ses hommes, représentées par la position du pape sur la société ainsi que le chantage financier et physique exercé sur les gens au nom de la religion, comme montré précédemment dans l'introduction.

۞ La chute de l'hégémonie de l’Église en Grande-Bretagne :

A la suite de cette scission, en l'an 1534, le roi d'Angleterre Henri Huit refusa d'obéir au pape et ne reconnut plus son autorité sur lui. Il proclama qu'il était lui le chef de l’Église Anglicane et non plus le pape. C'est ainsi que l’Église Anglicane à Londres fut définitivement séparée de l’Église Catholique à Rome et que prit fin l'autorité du pape sur elle. Le roi autorisa alors [la traduction et] l'impression de leurs livres saints en langue anglaise alors qu'auparavant c'était interdit. Et cette affaire n'a pas été épargnée d'une guerre entre les catholiques et les protestants en Grande-Bretagne.

En France, ce fut une longue série de massacres et de guerres civiles entre les chrétiens protestants - qui s'appelaient en France : les Huguenots - et les catholiques. Ces guerres se distinguèrent par la barbarie et les effusions de sang dont elles furent les témoins, [ainsi que la violence inouïe dont firent preuve] les deux camps, l'un à l'égard de l'autre. Ces massacres débutèrent en l'an 1562 et se terminèrent en l'an 1598 ; ils durèrent donc trente-six ans [avec un point culminant en août de l'année 1572, lors du massacre de la Saint-Barthélemy].

 ۞   

۞ La fuite en masse d'Europe et la fuite des protestants vers les Amériques et autres.

Les guerres entre les deux camps ont recommencé en l'an 1618 - c'est-à-dire vingt-trois années après leur fin - et ont perduré jusqu'en l'an 1648 dans ce qui a été appelé : "La guerre de 30 ans". La découverte du nouveau monde (les Amériques), de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande arriva au même moment que les troubles religieux en Europe. Les protestants fuirent alors en très grand nombre d'Europe pour rejoindre ces nouvelles contrées ; il y eut d'autres raisons, notamment économiques, ainsi que d'autres encore.

۞ Factions et écoles des protestants :

De la diaspora des protestants, émergèrent de nombreuses factions, écoles ou églises qui leur étaient spécifiques. Parmi elles, on peut noter : les églises évangéliques, c'est-à-dire : celles qui suivent les Évangiles ; mais aussi les églises qui suivent les opinions d'un évêque parmi les évêques, notamment ceux qui se sont révoltés contre l’Église Catholique, comme : les Luthériens, par affiliation au moine Martin Luther ; les Calvinistes, par affiliation au pasteur Jean Calvin ; les Hussites, par affiliation à l’évêque Jan Huss.

Et l'on remarque que chaque faction, école ou église parmi ces églises protestantes avait une administration religieuse totalement indépendante des autres églises. Elle ne se plaçait pas sous l'égide d'une instance supérieure. De même, il était donné le droit à chaque protestant de comprendre et d'interpréter le Livre Saint comme il l'entendait ; et cela fait partie de ce qui a conduit les protestants à ne pas se conformer à bon nombre de croyances chrétiennes. Cela a aidé à l’émergence ininterrompue de nouvelles factions, écoles et églises. Et rien qu'aux États-Unis d'Amérique, il existe plus de 1300 factions ou écoles protestantes ! Sans compter que chacune d'entre-elles à sa propre église et que cela continue [jusqu'à nos jours] !

Les protestants diffèrent des catholiques par leur émancipation et du fait qu'ils ne reconnaissent pas l'autorité du Clergé, qui n'a plus aucune emprise sur eux, à la différence de ce que l'on peut voir chez les catholiques. Et l'on remarque cela, chez les protestants, dans la voie épiscopale qui est la leur :

-        L'annulation du statut de pape dans leurs églises. Il n'est pas une autorité religieuse comme c'est le cas pour les catholiques qui, eux, sont tous réunis sous [la tutelle de] l’Église Catholique de Rome.

-        La restriction des prérogatives des hommes de religion à l'exhortation et à la bonne direction religieuse. Ils ne sont plus considérés comme "saints", peuvent enlever les habits de sacerdoce et porter des habits normaux comme le reste des hommes.

-        La permission donnée aux moines et aux nonnes de se marier ; et c'est là une immense différence entre eux et les moines catholiques qui ne se marient pas.

-        La suppression du rite de la reconnaissance des péchés devant les évêques afin de demander le pardon de leur part. Et c'est ce qui est connu sous le nom de : "Secret de la Confession."

-        L'interdiction des images et des représentations dans leurs églises de même que l'interdiction de se prosterner devant elles ou de demander l'intercession à Marie - qu'ils considèrent comme une femme normale - ou aux saints. Quant au Messie, ils ne divergent pas des catholiques dans leur croyance à son sujet, ils croient qu'il est le Seigneur ou le fils du Seigneur !

Ô lecteur cultivé et doué d'intelligence ! Ô lectrice cultivée et douée d'intelligence ! Si nous comparions quelque peu la voie que les protestants ont établie et les enseignements originels du Messie, la filiation de cette nouvelle faction à la religion du Messie et de ses enseignements serait-elle authentique et légitime ?

Imaginons que la réponse soit positive et que nous effectuions à nouveau une légère comparaison entre la voie catholique, celle que les protestants ont fui, et les enseignements originels du Messie, la filiation des catholiques à la religion du Messie et à ses enseignements serait-elle, elle aussi, authentique et légitime ?

Je laisse la réponse à toute personne avisée ayant lu ce qui précède.

۞ Récapitulatif de l'impact des [divers] conciles épiscopaux sur la religion du Messie :

Certes, quiconque observe de manière impartiale la première déformation, qui est l’œuvre de Paul, ainsi que les dix déformations de l’Église qui ont suivi (ce qui donne un total de onze immenses déformations au message initial du Messie), verra clairement que le christianisme contemporain n'est qu'une expression désignant les efforts et les déformations d'origines humaine n'ayant aucun lien avec la révélation divine. Si le christianisme contemporain était conforme à la religion du Messie, il n'aurait pas eu besoin d'une telle intervention humaine pour comprendre la nature du Messie. Sans parler de tout ce qui y a été inséré de décisions s'opposant à la nature humaine - comme le fait d'interdire le mariage aux évêques - qui est contraire à la religion du Messie elle-même, l'annulant même parfois. Tout ceci indique que ces conciles sont la base même de la déformation ; ensuite, il y a l'autorité qui les soutenait par la force afin de cacher la vérité. Et le point culminant de [cette tragédie] fut l'interdiction de soixante-dix évangiles lors du concile de Nicée, leur incinération et l'exécution de quiconque les faisait circuler. Tout cela parce qu'ils affirmaient que Dieu est Unique dans Son Essence intrinsèque et qu'Il n'a pas de fils !

Ainsi donc, dès lors où le Christianisme ne désigna qu'une expression caractérisant des efforts humains n'ayant aucun lien avec la révélation divine, il se scinda de lui-même en factions ; chacune d'entre elles prétendant être celle sur la vérité et que toutes les autres étaient erronées. Ce sont :

1 - Les Catholiques qui sont les Melkites.

2 - Les Orthodoxes, notamment parmi eux les Jacobites.

3 - Les Protestants.

4 - Les Maronites.

5 - Les véritables disciples du Messie qui sont : Barnabé, Arius d'Alexandrie et quiconque les a suivis. Ces gens-là n'existent plus aujourd’hui et ils sont ceux qui disaient : "Certes, le Messie est un être humain Messager, un serviteur de Dieu, Son Messager, Sa parole qu'Il a lancée à Marie, un Esprit [émanant] de Lui, il n'est pas le Seigneur, ni le fils du Seigneur." Ces gens-là sont les véritables disciples du Messie et s'ils avaient rencontré le Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut), ils auraient cru en lui et auraient accepté l'Islam car le Messie a annoncé la Prophétie de Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) après lui. Ceci est confirmé dans les Évangiles contemporains qui ont été écrits par Jean et d'autres que lui.[57] Ainsi, le message de Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) - qui est la religion de l'Islam - n'est que le prolongement du message authentique du Messie (sur lui la paix). Que Dieu fasse de nous tous des disciples des Prophètes (sur eux la paix) jusqu'à ce nous réussissions par l'obtention de Son agrément et l'entrée dans Son Paradis.

Récapitulatif des huit phases de déformation subies par la religion chrétienne en vingt siècles, depuis l'ascension du Messie au ciel à nos jours.

۞ Ce qu'il convient de connaître est que la religion originale du Messie s'établit sur :

1 - L'adoration de Dieu, Seul.

2 - Le Messie est un être humain.

3 - Le Messie est un Messager.

4 - Le Messie enseignait aux gens la Torah et l’Évangile.

5 - Le Messie est un envoyé [exclusivement] aux Fils d'Israël.

6 - Le Messie a annoncé un Messager qui viendrait après lui et dont le nom serait Mouḥammad ; ce dernier parachèverait son message, il corrigerait la déformation qui l'aurait dépouillé, il appellerait à l'adoration de Dieu L'Unique selon la législation consignée dans le Livre Saint (le Coran) et il indiquerait aux hommes la voie du Paradis tout en les avertissant contre la voie qui mène à l'Enfer.

Dans l’Évangile (28), la bonne nouvelle [de la venue] du Prophète Mouḥammad est annoncée ; elle est consignée dans l'Ancien et le Nouveau Testament. [58]

۞ Le Christianisme contemporain est un mélange de trois [choses]:

1 - Les restes de la religion du Messie ; et la meilleure chose qu'il contient se trouve dans les quatre Évangiles dont la consignation par les gens a commencé à partir de l'an 37 pour finir en l'an 110. Il s'agit de : "L’Évangile selon Matthieu" ; "L’Évangile selon Marc" ; "L’Évangile selon Luc" ; et "L’Évangile selon Jean".

2 - Les déformations de Paul représentées par :

a - La prétention qu'il est un apôtre désigné par Jésus.

b - La prétention que Dieu lui a révélé un Évangile.

c - La prétention que le Messie est Dieu (et qu'il n'est pas un Prophète).

d - La prétention que le Messie est le Fils de Dieu, qu'il n'est pas un être humain et que Dieu s'est incarné en lui.

e - La doctrine du péché originel, ou de la première faute, celle qui stipule que les êtres humains ont hérité le péché de leur père à travers les siècles et que Dieu ne lui a pas pardonné ce péché.

f - La doctrine de la Rédemption qui stipule que Dieu a envoyé le Messie (et considérant qu'il est Son Fils) pour racheter et délivrer l'Humanité du péché originel.

3 - Les déformations des conciles épiscopaux et les autres altérations qui leur ont été adjointes jusqu'à l'émergence du groupe des Protestants. Ces déformations ont commencé au début du quatrième siècle de l'ère chrétienne et ces conciles sont :

a - Le concile de Nicée, en l'an 325, qui officialise la divinité du Messie. Les Évangiles [reconnus valables] sont restreints au nombre de quatre auxquels sont ajouté seize épîtres. En dehors de ces Évangiles, tout autre Évangile est brûlé, soit environ soixante-dix Évangiles. L'interdiction du mariage pour les évêques bien que Dieu ne leur a pas interdit cela.

b - Le premier concile de Constantinople, en l'an 381, qui officialise la doctrine de la Trinité.

c - Le premier concile d’Éphèse, en l'an 431, qui officialise [la croyance selon laquelle le] Messie possède deux natures : divine et humaine.

d - Le second concile d’Éphèse, en l'an 449, qui officialise [la croyance selon laquelle le] Messie ne possède qu'une nature et qu'elle est divine et humaine (à la différence de la décision lors du concile précédent qui stipulait que le Messie possédait deux natures).

e - L'émergence du groupe des Jacobites, c'est-à-dire : "Les Orthodoxes", en l'an 453.

f - Le concile de Chalcédoine, en l'an 451, qui abolit la décision des deux conciles d’Éphèse, le premier et le second.

g - La création de l’École Maronite sous l'égide du patriarche d'Antioche, en l'an 680, qui stipule que le Messie possède deux natures et une volonté. Cette école est circonscrite au mont Liban, de cette époque-là jusqu'à maintenant.

h - La scission d'un groupe qui s'est lui-même désigné comme : "Protestant" à l'égard de l’Église Catholique. Cela se produisit en l'an 1517 et en raison du mécontentement [grandissant] face à la corruption des personnes en charge de l’Église Catholique. Ensuite, ce groupe émigra d'Europe pour aller aux Amériques et ailleurs.

Lorsqu'on prend en considération ce qui précède, [on constate que] la religion sur laquelle les chrétiens cheminent n'est pas - en réalité - la religion originelle du Messie. Plutôt, c'est un mélange de deux choses : la déformation [qui est l’œuvre] de Paul, à laquelle s'est ajoutée la déformation des conciles épiscopaux et ce qu'elles ont suscité de théories et d'efforts de la part de certains hommes de religion chrétiens. Ainsi donc, il s'agit d'une religion nouvelle qui n'a [en réalité] aucun lien avec la religion [originelle] du Messie. Plutôt, elle la contredit dans ses fondements et ses ramifications. Et même si, en apparence, elle en porte le nom, la leçon à tirer est fonction des réalités et non [fonction] des appellations.

 ۞ Récapitulatif général :

Ce récapitulatif de ce que nous avons précédemment mentionné est considéré comme une preuve historique suffisante pour affirmer la fausseté de la parole qui prétend que : "Le Messie est Dieu ou le Fils de Dieu." Pour le lecteur et la lectrice véridique qui recherche la vérité, il est clair que le christianisme contemporain est une fabrication humaine qui n'a aucun lien avec les enseignements du Messie. De même, la religion originelle du Messie a certes disparu et les quatre Évangiles qui ont été écrits par ces quatre hommes venus après le Messie ne reconnaissent pas le christianisme contemporain dans ses principes. Ils l'annulent plutôt, comme nous l'avons lu dans cette recherche bénie.

Ainsi donc, il est clair que ces doctrines ne sont que des fabrications humaines. Les hommes ont été dominés par le fer et le feu à l'époque des empereurs Romains et ils s'y sont convertis de force, contre leur gré. Ensuite, ceux qui sont venus après eux les ont imités, à travers les siècles jusqu'à nos jours, influencés qu'ils étaient par la société, leurs parents et l’Église. Si les principes du christianisme contemporain remontaient originellement à la religion du Messie, ni l'empereur romain Constantin, ni ceux qui sont venus après lui n'auraient eu besoin de convoquer tous ces conciles pour les adopter et d'obliger ensuite les gens à les accepter. Ceci montre clairement qu'il ne s'agit pas là de la religion initiale du Messie. La religion initiale du Messie a été altérée, déformée et est devenue une marionnette entre les mains de Paul et de ceux qui l'ont rejoint parmi les empereurs romains et les hommes d’Église. Ils la changeaient comme ils le souhaitaient et proféraient ensuite des mensonges et des faux-témoignages disant : "Ceci est la religion du Messie ! Et voilà la doctrine en laquelle l'ensemble des adeptes du Messie doivent croire !" Pourtant, le Messie lui-même ne connaissait pas cette doctrine, ni il ne l'avait enseignée aux Fils d'Israël.

 ۞   

 Quatrième chapitre : Les preuves coraniques de la fausseté de la parole prétendant que : "Le Messie est un Seigneur [digne d'être adoré]."

30 - La trentième preuve : la preuve coranique :

۞ Récapitulatif utile concernant l'explication de la réalité du Messie Jésus fils de Marie (sur lui la paix) dans le Livre Saint (Le Coran) :

Lorsque l'étrangeté de la religion s'intensifia, les traces des Prophètes parmi les gens disparurent, les gens abandonnèrent l'adoration exclusive de Dieu et se mirent à adorer d'autres que Lui parmi les Prophètes, les pierres, les représentations et autres. Alors, en l'an 570 approximativement, Dieu envoya Son Prophète Mouḥammad ibn 'AbdiLlah (sur lui la paix et le salut) à l'humanité toute entière afin de leur indiquer la religion authentique, celle avec laquelle Dieu avait envoyé l'ensemble de Ses Prophètes aux hommes. Dieu l'a envoyé à tous les hommes : aux Fils d'Israël et aux autres, aux arabes et aux non-arabes. Il a révélé sur lui Son Livre qui fut préservé de tout remplacement et de tout changement, et ce livre est le Coran.

Dans ce livre, Dieu a expliqué aux hommes la réalité du Messie au sujet de laquelle les gens se sont divisés en sectes, groupes et factions. Concernant ce dernier, Il a rétabli la vérité, à savoir que c'est un être humain et un grand Prophète parmi les Prophètes des Fils d'Israël. Il ne l'a pas élevé au rang de Seigneur de l'Univers, comme l'ont fait les Chrétiens, et Il ne l'a pas non plus rabaissé, ni dit qu'il avait été tué, crucifié et qu'on lui a craché au visage, comme l'ont dit les juifs.

Dans le Noble Coran, Dieu a montré qu'Il l'a protégé du complot des juifs lorsqu'ils ont voulu le tuer ; qu'Il l'a alors élevé à Lui, dans le ciel, lors d'un miracle divin et qu'il y est encore. Il attend sa descente sur Terre, qui se produira à la fin des temps, il y restera durant quarante ans en tant que juge juste ; et ensuite, il mourra comme d'autres Prophètes sont morts avant lui ; puis, il sera enterré dans la terre ; et, au Jour de la Résurrection, Dieu le ressuscitera comme Il ressuscitera n'importe qui d'autre parmi les Prophètes et les êtres humains. Dans le Coran, Allah [Dieu L’Unique] a dit : { Le Messie, fils de Marie, n'est qu'un Messager que d’autres Messagers ont certes précédé. Sa mère était une véridique, et tous les deux mangeaient de la nourriture. Vois comment Nous leur exposons clairement les preuves, puis, vois comment ils se détournent ! }[59]

Cette parole que Dieu a dite dans le Coran à propos du Messie est la parole décisive car il est le Seigneur des êtres humains et Il est l'Omniscient concernant leurs situations. C'est une parole qui s'accorde avec la raison et la réalité. En effet, le fait d'avoir été protégé du meurtre et du rabaissement va de pair avec son statut de Prophète. Son élévation au ciel va aussi de pair avec sa haute valeur et sa position. La parole qui dit qu'il est un être humain et non un Dieu, ou le Fils de Dieu, va encore de pair avec la raison. En effet, tous les Prophètes ont été des êtres humains et Dieu n'a nul besoin d'avoir un fils. Il est le Riche, Celui qui se passe des mondes et il ne convient pas de penser que Celui qui crée la création puisse ensuite être dans le besoin vis-à-vis de Ses créatures. Et ceci est clair - louange à Dieu - pour quiconque souhaite la vérité, s'y consacre et est véridique avec Dieu dans sa recherche de la religion authentique.

۞ Digression :

Et le Coran a certes accordé une immense attention à l'affaire du Prophète de Dieu Jésus fils de Marie (sur lui la paix). En effet, il a commencé par mentionner la naissance de sa mère Marie, sa croissance qui fut une croissance dans la pureté, la chasteté, l'adoration et l'abstinence. Ensuite, le Coran a mentionné comment Dieu - Éxalté soit-Il - l'a honorée en lui accordant un enfant sans père de sorte qu'Il lui a envoyé le plus immense et majestueux des Anges - qui est Gabriel (sur lui la paix) - afin de lui annoncer la bonne nouvelle de cet enfant et de souffler en elle afin qu'elle porte Jésus (sur lui la paix).

Ensuite, le Coran a mentionné comment Dieu a pris soin d'elle au cours de sa grossesse ainsi que lorsqu'elle a accouché. Puis, sa discussion avec les Fils d'Israël lorsqu'ils lui reprochèrent d'avoir donné naissance à un enfant alors qu'elle n'était pas mariée et n'avait pas d'époux. Puis, les paroles de Jésus au berceau déclarant qu'il était un serviteur de Dieu et un Prophète [venant] de Sa part.

Enfin, le Coran a expliqué la situation de Jésus fils de Marie (sur lui la paix) après qu'il ait grandi, lorsque Dieu l'envoya aux Fils d'Israël en tant que Prophète, assisté de nombreux miracles qui indiquèrent sa prophétie et prouvèrent qu'il était un Messager de Sa part. Ceci, afin que les gens sachent que ces miracles avec lesquels il était venu ne pouvaient émaner que de la part d'un Messager assisté par Dieu. Sa situation à ce sujet fut la même que celle de n'importe lequel des autres Prophète.

Enfin, le Coran conclut les informations relatives à Jésus fils de Marie (sur lui la paix) en mentionnant la tentative de meurtre des juifs à son encontre et comment Dieu l'a délivré d'eux par un miracle divin qui ne s'est produit pour aucun autre Prophète avant lui ! Ce miracle est son ascension au ciel en étant assisté et honoré, à la différence de ce que les chrétiens et les juifs croient le concernant, notamment que les juifs l'auraient tué, auraient craché sur son visage, qu'ils l'auraient cloué sur une croix de bois et qu'ils lui auraient posé une couronne d'épines sur la tête, et il est bien loin de cela !

Comme déjà mentionné, pour ce qui est des croyances concernant le Messie, l'Islam a emprunté une voie du juste milieu entre les juifs et les chrétiens. En effet, les chrétiens l'ont vénéré et l'ont fait sortir de la sphère humaine afin de l'intégrer dans la sphère de la divinité et de la seigneurie. Ensuite, ils se sont profondément embrouillés à ce sujet. Certains d'entre eux ont dit : "Il est Dieu !" D'autres ont dit : "Il est le Fils de Dieu !" D'autres ont dit : "Il est le troisième de trois !" Et concernant cette croyance, chacun d'entre eux est en contradiction avec les autres. Sans parler du fait que - selon eux - les juifs l'auraient tué et crucifié sur une croix de bois après lui avoir craché au visage ! Comment peut-il être possible qu'il soit le Seigneur de cet univers ou le Fils de Dieu alors que de tels outrages et humiliations lui sont infligés !? Dieu n'a-t-Il pas pu défendre Son Fils, s'il était véritablement Son Fils !?

D'un autre côté, et toujours concernant le Messie Jésus fils de Marie (sur lui la paix), les juifs adoptèrent une croyance qui contredisait totalement la croyance des chrétiens. En effet, ils ont dit : "Il est le fils d'un adultère !" - et il est bien loin de cela ! - par jalousie vis-à-vis de lui, et du fait que Dieu avait fait de lui un Prophète. En plus de cela, ils ne crurent pas en sa prophétie.

Néanmoins, un petit groupe parmi les adeptes de Jésus fils de Marie (sur lui la paix) restèrent sur la foi authentique le concernant. Ces personnes étaient les Apôtres. Ils perdurèrent à s'attacher à sa religion jusqu'à son ascension au ciel et ils sont innocents de l'exagération[60] des chrétiens à l'égard du Messie ainsi que du mépris des juifs à son encontre.

Et comme précédemment mentionné, l'Islam est venu et a clairement manifesté la réalité de l'affaire. Ceci eut lieu après l'ascension du Messie, environ six siècles plus tard, et du fait que Dieu est miséricordieux envers Ses serviteurs. Il n'a pas laissé les Fils d'Israël cheminer en étant confus sans guidée ni bonne direction. Plutôt, Il a envoyé Son Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) à l'ensemble des hommes : les Fils d'Israël et tous les autres. Il a fait descendre sur lui le Coran et Il s'est chargé de le préserver de toutes les déformations et autres remplacements qui s'étaient produits avec la Torah et l’Évangile. En effet, c'est eux qui furent la cause de la confusion dans la croyance des chrétiens à propos du Messie lui-même ainsi que de leur désaccord dans la compréhension de sa nature.

Le Coran a donc clairement expliqué sa réalité. Il n'a pas laissé une ambiguïté sans la dissiper, ni une réalité sans la faire apparaître d'une manière manifeste. Il a expliqué que le Messie Jésus, fils de Marie était un être humain comme les autres, qu'il était un grand Prophète parmi les Prophètes des Fils d'Israël, et que Dieu les avait envoyés pour leur ordonner l'adoration de Dieu, Seul, et de délaisser l'adoration de qui ou quoi que ce soit en dehors de Lui. Dieu avait fait descendre avec lui l’Évangile, dans lequel se trouve guidée et lumière, et leur avait interdit d'adorer qui ou quoi que ce soit d'autre que Lui. Ensuite, le Coran a expliqué que Dieu avait abrogé la législation du Messie et de ses prédécesseurs parmi les Prophètes et qu'Il avait établi la législation de l'Islam. Il avait fait que celle-ci prédomine sur les législations précédentes et Il avait préservé sa constitution - c'est-à-dire : le Noble Coran - de toute déformation ou perte.

Et dans le Noble Coran, Allah [Dieu L’Unique] - Gloire et Pureté à Lui - a fortement nié le fait de S’être donné un enfant. Il a dit, Gloire et Pureté à Lui : { Et ils ont dit : « Le Tout Miséricordieux s’est donné un enfant ! » Vous avancez certes là une chose abominable ! Peu s'en faut que les cieux ne s'entrouvrent à ces mots, que la terre ne se fende et que les montagnes ne s’écroulent, du fait qu’ils aient attribué un enfant au Tout Miséricordieux, alors qu'il ne convient nullement au Tout Miséricordieux d'avoir un enfant ! }[61]

Le nom de Jésus est mentionné vingt-cinq fois dans le Coran, il y est aussi mentionné neuf fois par son attribut : "Le Messie" ; et quant au nom de sa mère, Marie, il y est cité trente et une fois. Toutes ces mentions indiquent le respect, la haute considération et la révérence qui conviennent à l'égard de telles personnes parmi les êtres humains, sans pour autant laisser croire que l'un ou l'autre possède quoique ce soit d'attributs de seigneurie ou de divinité. Plutôt, [tout indique] qu'ils sont tous les deux des êtres humains comme nous et qu'ils adorent Dieu comme nous L'adorons nous-mêmes et que, tout comme nous, ils espèrent de Lui le Paradis de même que la délivrance de l'Enfer.

Mais ce n'est pas tout. Jésus a aussi été décrit comme faisant partie des Messagers doués de résolution ; et la résolution désigne la patience et la détermination. Et les Messagers doués de résolution sont les plus grands Messagers ; ils sont au nombre de cinq : Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mouḥammad (paix et salut sur eux tous).

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۞ La description par Dieu du Messie comme étant "La Parole d'Allah [Dieu L’Unique]" et "Une âme créée par Lui" ; et l'explication de ce que cela signifie.

Dans de nombreux versets du Noble Coran, Allah [Dieu L’Unique] a décrit le Messie comme étant Sa Parole ainsi qu'une âme créée par Lui. C'est Sa parole, Éxalté soit-Il :

{ Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un Messager d'Allah [Dieu L’Unique], Sa parole qu'Il lança à Marie, et une âme créée par Lui. Croyez donc en Allah et en Ses Messagers. Et ne dites pas : « [Dieu est] trois ! ». Cessez, cela est meilleur pour vous. Allah est un Dieu Unique. Gloire et Pureté à Lui Qui est loin d’avoir un enfant ! C'est à Lui qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre et Allah suffit comme protecteur. }[62].

Allah, Éxalté soit-Il, dit : { Lorsque les Anges dirent : « Ô Marie ! Allah t'annonce certes la bonne nouvelle d’une parole de Sa part, son nom est : le Messie, Jésus fils de Marie. Illustre ici-bas comme dans l'au-delà, et du nombre des rapprochés }[63]

Allah, Éxalté soit-Il, dit : { Et Marie, la fille de 'Imrân, qui avait préservé sa chasteté ; Nous insufflâmes alors en elle une âme créée par Nous. }[64]

De même, le Messie Jésus fils de Marie (sur lui la paix) a été décrit comme étant la Parole d'Allah et une âme créée par Lui dans les paroles du Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut). En effet, 'Ubâdah ibn Aṣ-Ṣâmit (qu'Allah l'agrée) relate que le Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) a dit : "Quiconque atteste qu’il n’est de divinité [digne d’adoration] qu’Allah, Seul et sans associé ; que Mouḥammad est Son serviteur et Son Messager ; que Jésus (‘Issâ) est le serviteur d’Allah, Son Messager, Sa Parole qu’Il envoya à Marie, et une âme créée par Lui ; que le Paradis est vérité et que l’Enfer est vérité, Allah le fera entrer au Paradis quelle que soit son œuvre."[65] Et dans une version :"... Allah le fera entrer par n'importe laquelle des huit portes du Paradis qu'il souhaite !" [66]

La signification que le Messie est la Parole d'Allah signifie que le Messie Jésus fils de Marie a été créé par Allah suite à une parole qu'Allah a prononcée et que Jésus fut alors créé dans le ventre de sa mère, sans [l'intervention d'un] père ; cette parole est : "Sois !" Et alors, Jésus fut dans le ventre de sa mère ; il s'agit donc de la parole via laquelle Jésus fut créé et exista. Ce miracle divin dans la création est semblable à la création de notre père Adam (sur lui la paix) ; en effet, Allah a créé notre père Adam via la parole : "Sois !" Et Adam fut alors, sans qu'il n'ait de mère, ni de père. Comme Allah, Éxalté soit-Il, l'a dit : { Certes, l’exemple [de la création] de Jésus, auprès d’Allah, est comme celui d’Adam qu’Il créa de terre. Il lui dit : « Sois ! », et il fût. } [67]

Quant à la signification de la description par Allah du Messie comme étant : "Une âme créée par Lui", elle indique que c'est bel et bien Allah qui est à la source de la création de l'âme du Messie, [et que la vie de ce dernier] provient de Lui, et que c'est Lui qui l'a créé ; ainsi donc, il fait partie des âmes qu'Allah - Éxalté soit-Il - a créées, à l'instar de l'âme de n'importe quelle autre personne parmi les gens.

Et celui dont l'âme a été créée, il n'est pas possible qu'il soit Le Seigneur [digne d'adoration] car Le Seigneur [digne d'adoration] n'est pas créé, Il est Le Créateur.

Et l'annexion du terme "la parole" à "Allah" lors de la description du Messie comme étant : "La parole d'Allah", tout comme [le fait de présenter] le terme "âme", lors de la description du Messie comme étant : "Une âme créée par Lui", il y a une allusion à l'honorabilité du Messie. En effet, ici, c'est à Lui-Même qu'Allah a annexé la Parole et l'âme.

Cette grossesse s'est produite dans l'utérus de Marie, sans l'intervention d'un père, comme précédemment mentionné, et c'est une affaire qui est facile pour Dieu. La sagesse derrière le fait que le Messie ait été créé sous cette forme est qu'il s'y trouve une indication et un signe pour les gens concernant deux points :

Le premier : L'Omnipotence d'Allah, Celui qui a créé les êtres humains de manières diversifiées. En effet, Il a créé leur père Adam sans homme ni femme ; Il a créé Eve à partir d'un homme sans femme ; Il a créé le reste de la progéniture à partir d'un homme et d'une femme, excepté le Messie. En effet, Allah l'a créé à partir d'une femme mais sans homme. Ceci prouve l'Omnipotence d'Allah et l'immensité de Son pouvoir. Et ceci n'est pas difficile pour Allah. En effet, Il a créé les cieux et la Terre qui sont bien plus grands que la création des hommes, mais la plupart des hommes ne savent pas.

Allah est bien capable de créer un être humain à partir d'un homme et d'une femme comme c'est le cas pour le reste des êtres humains. Il peut créer sans homme ni femme comme ce fut le cas pour notre père Adam. Il peut aussi créer à partir d'un homme sans femme comme ce fut le cas de notre mère Eve, que Dieu créa à partir de la côte d'Adam. Il peut encore créer à partir d'une femme sans homme, comme ce fut le cas du Messie fils de Marie (sur lui la paix). Il peut encore créer à partir d'un homme âgé et d'une femme stérile, comme ce fut le cas pour les Prophètes Abraham et Zacharie. Il peut aussi ne rien créer à partir d'un homme et d'une femme [bien que les causes nécessaires semblent réunies], ni garçon ni fille, comme se vérifie le cas chez quiconque est stérile. Il peut créer, à partir des conjoints, des garçons et pas de filles ; il peut aussi créer, à partir d'eux, des filles et pas de garçons ; il peut encore créer, à partir d'eux, des garçons et des filles. En fait, Allah - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - est Omnipotent sur toute chose. Lorsqu'Il veut une chose, Il a juste à lui dire : "Sois !" Et alors cette chose est. C'est comme Allah a dit dans le Coran :{ Lorsque Nous voulons une chose, Nous n’avons qu’à lui dire : « Sois ! », et elle est. } [68]

Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { Et ils ont dit : « Allah s’est donné un fils ! » Gloire et Pureté à Lui ! C’est plutôt à Lui qu’appartient ce qu’il y a dans les cieux et sur la Terre, et tous Lui sont soumis. Créateur des cieux et de la terre à partir du néant ; lorsqu’Il décide d’une chose, Il dit seulement : « Sois ! », et elle est. } [69]

Ainsi donc, la volonté divine absolue est la sagesse attestée dans les versets où Allah annonce à Marie qu'elle va donner naissance à Jésus. Comme Il - Éxalté soit-Il - l'a dit à propos de Marie lorsqu'elle s'est exclamée :{ « Seigneur ! Comment aurais-je un enfant, alors qu'aucun homme ne m'a touchée ? » [L’Ange] dit : « C'est ainsi ! Allah crée ce qu'Il veut… » } Et avec la volonté, il y a Son Omnipotence, Gloire et Pureté à Lui et qu'll soit Exalté. C'est pourquoi, après cela, Il a dit : { Lorsqu’Il décrète une chose, Il lui dit seulement : "Sois !" ; et elle est... } [70]

Et il est bien connu que toute créature qu'Allah a créée dans l'Univers, qu'elle ait été créée via le système naturel dans la création ou d'une manière différente (comme Adam, Eve et Jésus), indique la grandeur d'Allah - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - Celui qui a mis à l'existence le néant. Et Allah a certes ordonné de réfléchir sur cette importante réalité. Il a dit : { Ainsi qu'en vous-mêmes. N'observez-vous donc pas ? } [71] Ce verset signifie : Dans la création de vos personnes il y a des signes de l'Omnipotence d'Allah, Éxalté soit-Il, ainsi que des leçons qui prouvent l'Unicité de votre Créateur et le fait que vous n'ayez pas d'autre divinité méritant l'adoration excepté Lui. Par conséquent, êtes-vous inattentifs à cela au point d'en être devenus non clairvoyants à l'égard de la sagesse du Seigneur et de Son objectif derrière la création !?

Le second : La création du Messie Jésus fils de Marie de cette manière - à partir d'une mère, mais sans père - est une preuve de sa prophétie. En effet, Allah l'a assisté de nombreux miracles qui prouvent sa prophétie. Tout d'abord, le fait qu'il ait été créé de cette manière. Ensuite, le fait que lui ait été donné l’Évangile ainsi que d'autres miracles. Allah a facilité leur compilation dans un livre intitulé : "La stature importante de la vierge Marie et de son fils, le grand Prophète, le Messie Jésus fils de Marie, dans la religion musulmane : l'Islam." [72]

۞ Point profitable :

Dans le Coran, Allah a mentionné que notre père Adam est une âme créée par Lui, à partir de Son souffle de vie. On retrouve ceci dans deux versets où Il dit - Éxalté soit-Il - concernant Adam : { Ensuite, Il lui donna sa forme parfaite et lui insuffla une âme créée par Lui. Et Il vous a assigné l’ouïe, les yeux et le cœur. Que vous êtes peu reconnaissants ! } [73]

Quant à l'autre verset où c'est mentionné, il se trouve dans le récit où Allah a ordonné aux Anges de se prosterner devant Adam en signe de salut et de respect pour sa personne. Dans Sa parole, Éxalté soit-Il : { Et dès que Je l’aurai harmonieusement formé et que Je lui aurai insufflé Mon souffle de vie, jetez-vous alors, prosternés devant lui ! } [74]

۞ Autre point profitable :

Dans le Coran, la description du Prophète Jean (Yaḥyâ) a été rapportée et il a été décrit comme ayant déclaré véridique le Messie Jésus fils de Marie. Quant à Jésus, dans ce contexte, il a été décrit comme étant : "Une parole d'Allah". On trouve cela dans Sa parole, Éxalté soit-Il, à propos du Prophète Zacharie :

{ Alors, les Anges l'appelèrent tandis que, debout, il priait dans l’oratoire : « Allah t'annonce la bonne nouvelle de la naissance de Jean [Yaḥyâ], confirmateur d'une parole d’Allah. Il sera un chef, un chaste, un Prophète et du nombre des gens de bien ! » } [75]

Ce verset signifie que Jean a déclaré véridique cette parole d'Allah qui est le Messie. Ainsi donc, Jean est le premier qui a cru au Messie (sur lui la paix) et l'a déclaré véridique.

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En conclusion, on voit bien que c'est la foi au Messie de cette manière-là qui est la foi acceptée. Et quiconque ne l'acquiert pas telle qu'elle a enfreint l'ordre du Seigneur, il Lui a désobéi, il a mécru en Lui et a mérité d'entrer en Enfer car il a rejeté l'information du majestueux Coran.

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 Cinquième chapitre : Annexe contenant divers enseignements généraux.

Index :

1 - La sourate Al-Ikhlâṣ (Le Monothéisme Pur) du Livre Saint (le Noble Coran).

2 - Le verset du Marchepied (Âyatou- l-Koursî ) du Livre Saint (le Noble Coran).

3 - Aperçu des croyances romaines.

4 - Récit de la vierge Marie et de son fils le Messie, Jésus fils de Marie.

5 - Une ambiguïté et la réponse à celle-ci.

6 - Point profitable concernant la signification de l'expression : "le Fils de Dieu" rapportée dans certains Évangiles.

7 - Enseignements généraux

8 - Murmures spirituels de cœur à cœur.

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 1 - La sourate Al-Ikhlâṣ (Le Monothéisme Pur) du Livre Saint (le Noble Coran).

Dans le Noble Coran, Allah - Éxalté soit-Il - a dit : { Dis : « Il est Allah, Unique. Allah, Celui qui se passe de tout et dont rien ni personne ne peut se passer. Il n’a pas engendré, et n’a pas été engendré. Et nul n’est égal à Lui. » (4) } [76]

۞ Exégèse de la sourate :

{ Dis } : Dans ce verset, l'interlocuteur est le Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut). Allah lui dit : "Dis ! Ô toi le Messager envoyé à tous les hommes !"

{ Il est Allah, Unique }, c'est-à-dire qu'Il est [Lui] Allah, le Seul à détenir la Divinité, la Seigneurie ainsi que les Noms et les Attributs tels que rien ni personne ne puisse être associé à Lui.

{ Allah, Celui qui se passe de tout et dont rien ni personne ne peut se passer. }, c'est-à-dire qu'Il est Celui devant Lequel l'ensemble des créatures se sont soumises et à qui elles demandent toutes leur besoin.

{ Il n’a pas engendré, et n’a pas été engendré. }, c'est-à-dire qu'Il n'a ni enfant, ni père, ni compagne car ceux-ci sont des attributs des créatures. Quant à Allah, rien n’est comparable à Lui et rien ne Lui ressemble. Et Il est plus savant de sa propre personne que quiconque.

{ Et nul n'est égal à Lui }, c'est-à-dire qu'il n'y a rien ni personne qui Lui soit semblable ou à qui l'on puisse Le comparer. Ni dans Ses Noms, ni dans Ses Attributs et ni dans Ses actes. Béni, Éxalté et Sanctifié soit-Il !

Le Seigneur de l'Univers a révélé cette sourate, courte quant à sa longueur et immense quant aux sens qu'elle contient, afin de répondre à trois factions :

La première : les polythéistes présents à l'époque du Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) et qui disaient : "Les Anges sont certes les filles de Dieu !"

La seconde : les juifs qui disaient : "Esdras ['Uzayr] est certes le fils de Dieu !"

La troisième : Les chrétiens (les adeptes du Messie) qui disaient : "Le Messie est certes le fils de Dieu !"

Allah a donc infirmé de manière catégorique que ces caractéristiques puissent Lui être attribuées : l'enfantement et la similitude [avec qui ou quoi que ce soit]. Et le Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) a dit : « Allah, Éxalté soit-Il, a dit : "Le fils d'Adam M'a accusé de mensonge alors qu'il n'en avait pas le droit et il M'a insulté alors qu'il n'en avait pas le droit non plus. Quant à son accusation de mensonge à Mon égard, c'est sa parole : 'Dieu ne me fera pas revenir comme il m'a créé la première fois !' alors que la première création n'a rien de moindre que de le faire revenir. Et quant à son insulte à Mon égard, c'est sa parole : 'Allah s'est attribué un enfant !' alors que Je suis l'Unique, Celui qui se passe de tout et dont rien ni personne ne peut se passer, Celui [qui est Seul digne de pouvoir dire :] Je n'ai pas engendré, Je n'ai pas été engendré et rien ni personne n'est égal à Moi !" » Fin du hadith.

Je demande à Allah de me compter, ainsi que vous, parmi ceux qui auront lu le Coran et pour qui il aura été un guide vers le succès et la bonne direction [ici-bas] et, dans l'au-delà, un conducteur vers le Paradis.

 2 - Le verset du Marchepied (Âyatou-l-Koursî) du Livre Saint (le Noble Coran) :

Ce qui est obligatoire, c'est de vénérer Allah, de reconnaître que rien ni personne n'est comparable à Lui, qu'Il ne s'incarne en personne, ni ne fusionne avec l'une de Ses créatures. Allah est Allah et le Messie est le Messie. Ô chers lecteurs ! Voici certains des Attributs d'Allah qui ont été mentionnés dans le plus considérable et majestueux des versets du Coran que l'on appelle : "Le verset du Marchepied (Âyatou-l-Koursî)" :

{ Allah, il n’est de divinité digne d’adoration que Lui ! Le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même et dont aucune créature ne peut se passer. Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît leur passé ainsi que leur futur et, de Sa science, ils n'embrassent que ce qu'Il veut. Son Marchepied s’étend au-delà des cieux et de la terre, dont la garde ne Lui cause aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand. } [77].

Ce noble verset est le plus considérable et majestueux des versets du Coran ; il est le meilleur et le plus sublime en raison de ce qu'il contient des Nobles Attributs d'Allah. Et c'est pour cela que des hadiths incitent non seulement à le lire mais aussi à en faire une récitation quotidienne et récurrente. Il est récité le matin, le soir, au moment du coucher de même qu'après les prières obligatoires.

Ainsi, Sa parole : { Allah, il n’est de divinité digne d’adoration que Lui ! } signifie que rien ni personne ne mérite d'être adoré à part Lui ; Il est la véritable divinité, Celui à qui l'on voue l'ensemble des types d'adoration, d'obéissance et de culte. Ceci en raison de Sa perfection et de la perfection de Ses attributs, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté, mais aussi de Ses immenses bienfaits. Par conséquent, il incombe à l'homme d'être un serviteur reconnaissant, appliquant Ses ordres, évitant Ses interdits et croyant de manière catégorique qu'il est vain d'adorer qui ou quoi que ce soit d'autre qu'Allah, Éxalté soit-Il. Il en est ainsi car tout ce qui est autre qu'Allah n'est que créature déficiente, gérée et pauvre à tous les niveaux. Elle ne mérite rien d’un quelconque type d'adoration, que cette créature soit un être humain, un Prophète, un objet inanimé, une pierre, une croix, le soleil, la lune, une tombe ou quoi que ce soit d'autre.

Sa parole : { Le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même et dont aucune créature ne peut se passer }, ces deux nobles Noms font partie des plus considérables et majestueux Noms d'Allah, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté. Allah possède [plus de] quatre-vingt-dix-neuf Noms et ces deux-là indiquent le reste des autres plus beaux Noms. En effet, "Le Vivant" désigne Celui qui possède la vie complète qui implique l'ensemble des attributs d'Essence intrinsèque, tels que : l'ouïe, la vue, la science, la capacité et ce qui va dans ce sens. Quant à { Celui qui subsiste par Lui-même et dont aucune créature ne peut se passer }, cela désigne Celui qui s'établit par Lui-même et par qui tout s'établit ; cela implique l'ensemble des actes par lesquels le Seigneur de l'Univers S'est décrit Lui-Même tels que : la création, la subsistance, le dépôt, le don de la vie ainsi que tout le reste des types d'agencements. Ainsi donc, tout ceci est inclus dans ce qu'implique ce Nom sublime d'Allah, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté.

Sa parole : { Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. } La somnolence est l'état intermédiaire entre la veille et le sommeil ; et le sommeil est bien connu. Ce verset signifie qu'Allah n'est pas sujet au sommeil ni à ses prémices car le sommeil est un attribut de déficience ; il résulte de la fatigue qui elle aussi constitue un attribut de déficience. Et Allah n'est pas caractérisé par des attributs de déficience ; bien plus, Il est caractérisé et décrit par des Attributs de perfection qui ne sont sujets à aucune sorte de déficience, quelle qu'elle soit. Comme Allah, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Exalté, l'a dit de Lui-même : { Et à Allah les Attributs les plus élevés. Et c'est Lui le Tout Puissant, le Sage. } [78] Et dans un autre verset, Il a dit : { A Lui les Attributs les plus élevés dans les cieux et sur la terre ; et c'est Lui le Tout Puissant, le Sage. } [79]

[Sa parole] { C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. } Indique qu'Il est le Souverain de toute chose dans cet univers et au-delà, tout Lui appartient. Ainsi, les cieux, la Terre et ce qu'il y a entre eux deux, qu'il s'agisse du soleil, de la lune, des étoiles, des montagnes, des mers, des êtres humains et des animaux, tous Lui appartiennent. Allah les gère et Sa volonté s'exécute sur eux comme Il le souhaite. De plus, Il est Miséricordieux envers eux - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - Il pourvoit à leurs besoins, répond à leurs invocations, leur indique la voie qui mène à Son Paradis afin qu'ils l'empruntent, et Il leur montre la voie qui mène en Enfer afin qu'ils l'évitent.

Sa parole : { Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? } indique qu'au Jour de la Résurrection, personne ne pourra intercéder en faveur d'autrui sans la permission d'Allah, Éxalté soit-Il, car Lui Seul aura l'apanage de l’Intercession. Ainsi, en ce Jour, lorsque quelqu'un voudra intercéder pour autrui afin qu'il entre au Paradis, il devra d'abord demander la permission d'intercéder à Allah. Si Allah l'autorise à intercéder, il Lui demandera alors d'accepter son intercession en faveur d'untel parmi les hommes afin de le faire entrer au Paradis. Et si Allah accepte son intercession, la personne pour qui il aura intercédé entrera alors au Paradis. Sinon, elle n'y entrera pas. Cela montre qu'en ce Jour, Allah Seul et uniquement Lui sera en mesure de manifester Sa souveraineté tandis que toutes autres formes de souverainetés seront caduques.

Sa parole : { Il connaît leur passé } signifie qu'Il connaît ce qui est passé de leurs affaires ; { ainsi que leur futur } signifie qu'Il connaît ce qui se produira dans le futur. Ainsi donc, Sa science - Éxalté soit-Il - embrasse en détail les affaires : qu'il s'agisse de leurs débuts comme de leurs fins ; de leurs aspects apparents comme de leurs aspects cachés. Et les serviteurs ne connaissent rien de tout cela excepté ce qu'Allah - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - leur a appris. Voilà pourquoi, il a dit : { et, de Sa science, ils n'embrassent que ce qu'Il veut. }

Dans Sa parole : { Son Marchepied s’étend au-delà des cieux et de la terre }, le Marchepied est l'endroit des deux Pieds du Seigneur - à Lui la Puissance et la Grandeur. Personne ne connaît leurs caractéristiques précises excepté Allah - Gloire et Pureté à Lui - car cela fait partie des connaissances qui ne sont accessibles que par le biais de la Révélation et que l'on n'est pas en mesure d'acquérir par l'expérience. Il est donc obligatoire d'y apporter foi de la manière dont Allah l'a ordonné.

La description du Marchepied comme s’étendant au-delà des cieux et de la terre indique la perfection de la grandeur d'Allah - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - ainsi que l'immensité de Sa puissance. Toutefois, "Al-koursî" n'est pas la plus grande des créatures d'Allah, Éxalté soit-Il. Plutôt, il existe des créatures encore bien plus grandes que le Marchepied, notamment le Trône du Miséricordieux, Celui au-dessus duquel Allah s'est établi et élevé. Et celui-ci fait aussi partie des connaissances qui ne sont accessibles que par le biais de la Révélation et que l'on n'est pas en mesure d'acquérir par l'expérience. Et Allah a indiqué sa grandeur à travers Sa parole : { Le Tout Miséricordieux S'est établi au-dessus du Trône. } [80] C'est-à-dire qu'Il est au-dessus et élevé ; quant au Trône, dans la langue arabe, il signifie le siège du roi.

Sa parole : { Dont la garde ne Lui coûte aucune peine. } indique que la garde des cieux et de la Terre n'est pas une charge pour Lui et ne Lui cause aucune fatigue. Il en est de même de leur gestion ainsi que de celle de Ses serviteurs et du reste de Ses créatures. En effet, Il est le Souverain, le Créateur, le Régisseur et c'est ce qui est connu comme étant l'Unicité dans la Seigneurie. [Reconnaître] cette Unicité d'Allah dans Sa seigneurie sur Sa création signifie avoir comme croyance qu'Il est Seul dans cette affaire, à savoir qu'Il est le [Seul] Souverain, le [Seul] Créateur, le [Seul] Gérant. Et relève de cela le fait qu'Il garde les cieux et la Terre.

Sa parole : { Et Il est le Très-Haut } indique qu'Il est le Très-Haut dans Son Essence intrinsèque et au-dessus de Son Trône. Celui qui est le Très-Haut est celui qui domine ; par conséquent, personne ne peut s'opposer à un ordre qu'Il a ordonné. Il est aussi le Très-Haut dans Sa valeur en raison de la perfection de Ses attributs. Ainsi donc, Il possède l'élévation absolue selon ces trois optiques.

Sa parole : { Le Très-Grand } indique qu'Il est l'Immense, Celui devant la grandeur de qui les plus grands des tyrans sont diminués et dont la superbe rabaisse les toupets des rois dominateurs. Ainsi donc, Gloire et Pureté à Celui qui possède la grandeur et la superbe, la domination et l'emprise sur quiconque se trouve à la surface de la Terre et dans le ciel.

·       Comme précédemment mentionné, ce noble verset est le plus considérable et le plus majestueux des versets du Coran. Il est le meilleur et le plus sublime d'entre eux pour ce qu'il réunit d'affaires immenses et majestueuses ainsi que de nobles Attributs. En effet, ce verset comporte une dizaine de points :

1 - L'ordre de l'Unicité dans l'adoration d'Allah, Seul, comme dans Sa parole : { il n’est de divinité digne d’adoration que Lui ! }

2 - L'unicité d'Allah dans Sa seigneurie sur Sa création, comme dans Sa parole : { Celui qui subsiste par lui-même et dont aucune créature ne peut se passer... dont la garde ne Lui cause aucune peine. }

3 - L'unicité d'Allah dans Ses Noms et Ses Attributs, comme dans Sa parole : { Le Vivant (Al-Ḥayyou), Celui qui subsiste par lui-même et dont aucune créature ne peut se passer. (Al-Qayyoûm) }

4 - Allah est exempt de tout attribut de déficience et de toute comparaison avec les créatures, comme dans Sa parole : { Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. }

5 - L'explication claire que Sa souveraineté embrasse tout, comme dans Sa parole : { C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. }

6 - La manifestation claire de la Souveraineté d'Allah au Jour de la Résurrection et de la caducité de toutes autres sortes de souverainetés, comme dans Sa parole : { Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? }

7 - L'explication claire que Sa science embrasse tout, comme dans Sa parole : { Il connaît leur passé ainsi que leur futur }

8 - L'explication claire que les serviteurs n'ont de science que ce qu'Allah - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - leur a enseigné, comme dans Sa parole : { Et, de Sa science, ils n'embrassent que ce qu'Il veut. }

9 - L'immensité du Marchepied d'Allah, qui est l'endroit des deux Pieds du Seigneur - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - comme dans Sa parole :{ Son Marchepied s’étend au-delà des cieux et de la terre. }

10 - Ainsi donc, à lui seul, ce verset est considéré comme une profession de foi complète dans les Noms d'Allah et Ses Attributs qui englobent l'ensemble des plus beaux Noms d'Allah et de Ses Attributs les plus hauts. Voilà pourquoi, de nombreux hadiths rapportés de la part du Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) incitent à lire et réciter ce verset de sorte qu'il fasse partie de la récitation quotidienne que la personne s'impose de lire matin et soir, juste avant le sommeil et après les prières.

 ۞   

 3 - Aperçu des croyances romaines [81]

Les Romains regroupaient plusieurs peuples égarés et dans l'errance. Ils ne connaissaient par le véritable Seigneur (Dieu L’Unique) ni ne croyaient aux Messagers. Ils vivaient comme des bêtes ; et vu que les bêtes connaissent leur Seigneur à travers leur disposition naturelle innée, on peut même dire que les animaux étaient meilleurs qu'eux ! En effet, les Romains croyaient que l'Univers qui les entourait était soumis à des forces puissantes, ayant une existence ancienne, qui n'étaient pas visibles et se manifestaient par le biais des phénomènes naturels tels que soulèvement de tempêtes et de vents, la tombée de la pluie, l'éclat de l'éclair dans la nuit qui dissipe son obscurité, le bruit du tonnerre et de la foudre qui assourdissent les oreilles, le coucher du soleil et ce qu'il en résulte comme venue de la nuit, apparition de la lune et des étoiles, puis son lever et ce qu'il en résulte cette fois-ci de dissipation de l'obscurité, le cycle des saisons, la croissance des animaux et végétaux ainsi que le développement de l'homme avec tout ce qui se manifeste alors en lui comme évolutions dans sa constitution physique, de la faiblesse à la force puis de nouveau la faiblesse.

Le citoyen romain nommait ces forces : "Les âmes actives", ou encore : "Les divinités".

Selon les Romains, le nombre de ces divinités était très grand. Notamment, à titre d'exemple, il y avait des divinités pour garder la maison et la ferme ; des divinités pour les forêts ; des divinités qui prédominaient sur les phénomènes naturels qui se produisaient, comme la fureur de la mer, la crue des rivières, le soulèvement de tempêtes, et ce qui y ressemble ; des divinités pour l'armée ; et ainsi de suite.

La relation que le citoyen romain entretenait avec ses divinités était purement matérielle ; il croyait qu'elles pouvaient lui être bénéfiques dans sa carrière. Ainsi donc, il leur consacrait des offrandes et des sacrifices afin d'obtenir leur satisfaction - selon ses croyances - puis leur assistance afin qu'il puisse obtenir un grand profit dans sa carrière, qu'il soit agriculteur, fabricant, militaire souhaitant la victoire sur le champ de bataille ou autre.

Les Romains avaient aussi de nombreuses idoles à formes humaines, notamment celles qui étaient officiellement adorées sous l'égide de l’État Romain à l'instar de Jupiter, qui était pour eux la plus grande et la plus considérable des divinités. Il y avait aussi Minerve dont les Romains croyaient qu'elle était celle qui accordait aux intellectuels et aux travailleurs manuels leur habilité dans l’œuvre. Il y avait encore Saturne qui était la divinité de l'agriculture ; et ainsi de suite.

Les Romains croyaient que plus le nombre de fidèles augmentait en faveur d'une divinité, plus elle était disposée et désireuse de rétribuer ses fidèles qui l'adoraient.

Ce qui est drôle, c'est que lorsque l'un de leurs empereurs mourait et qu'il avait accompli de prestigieuses réalisations, des œuvres considérées sublimes ou qu'il avait triomphé [à la guerre], l'assemblée des notables romains ajoutait le nom de cet empereur à ces divinités établies, celles qu'ils adoraient. Ainsi donc, l'empereur devenait lui-même un dieu après sa mort et le transfert de ses restes. Et cette déification s'est produite pour nombre d'empereurs comme César, Auguste, Trajan et d'autres.

Il est bon de rappeler ici que l'Autorité Romaine autorisait aux citoyens romains de se convertir à n'importe quelle religion étrangère à condition que celle-ci ne les empêche pas d'être soumis aux divinités romaines, de les vénérer et de participer à leurs fêtes et rituels. En effet, qu'ils vénèrent tous ensemble leurs divinités était un symbole d'unité et une garantie de la satisfaction de celles-ci.

On peut ajouter à cela [qu'ils étaient aussi tenus d'accorder de] l'importance à la vénération de l'ensemble des empereurs ; notamment, en brûlant de l'encens devant les statues à leur effigie. Et la Loi Romaine était très stricte à l'égard de quiconque violait ces règles.

Et c'est parce que les juifs ont violé ces règles que les Romains les écrasèrent sévèrement en l'an 70 et qu'ils furent oppressés de l'an 132 à 135. En effet, à cette époque, la Palestine (alors contrée des juifs et des chrétiens) était sous l'autorité Romaine.

Comme mentionné précédemment, les juifs ont profité de ce moyen de pression et de la tyrannie Romaine afin de persécuter le Messie. Toutefois, Allah l'a sauvé du meurtre [ourdi contre lui] et l'a élevé au ciel sans qu'il ne soit touché par un quelconque tort.

Ensuite, après l'ascension du Messie, Paul a lui aussi profité de ce moyen de pression et de la tyrannie Romaine. Fort de son soutien chez les Romains, il les a incités à persécuter les disciples du Messie en vue d'effacer complètement sa religion de la surface de la Terre. Ils la remplacèrent par une religion qui, en apparence, portait le nom du Messie mais qui, dans le fond, était aux antipodes des enseignements de celui-ci, sous tous les angles. Et nous avons précédemment expliqué cela en détail.

Ensuite, durant des siècles, les Romains ont continué d'influer sur les pays qu'ils gouvernaient et cela ne fît qu'ajouter davantage de déformation à la religion du Messie, génération après génération, siècle après siècle, jusqu'à ce que la déformation soit complète. Ainsi, une autre religion se substitua à sa place et elle n'avait plus aucun lien avec la religion [originelle] du Messie. Et nous avons précédemment expliqué cela en détail aussi.

Puis, environ six siècles après l'ascension du Messie, Allah envoya Son Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) avec la religion de l'Islam. Et lorsque les gens surent qu'il était véritablement venu de la part du Seigneur et qu'il était sur la religion authentique, ils s'y convertirent en masse. Ainsi, la religion musulmane se propagea ; les musulmans combattirent les Romains [l'Empire Romain d'Orient, communément appelés : les Byzantins] car ils n'étaient pas sur une véritable religion ; ils étaient plutôt sur une fausse religion qu'ils imposèrent aux gens par le fer et le feu. Les musulmans les battirent et ils prirent le contrôle des contrées que les Byzantins dirigeaient, notamment : le Châm, l’Égypte, la Turquie et d'autres régions. Et là, la véritable religion préservée - c'est-à-dire l'Islam - remplaça la religion déformée, celle qui avait été établie par Paul et ceux qui l'avaient suivi parmi les empereurs Romains d'Orient. Que la louange revienne donc au Seigneur de l'Univers.

 ۞   

 4 - Récit de la vierge Marie et de son fils le Messie, Jésus fils de Marie :

۞ Informations à propos de la naissance de Marie et de son éducation.

· Imrân était le père de Marie ; il était celui qui dirigeait la prière pour les Fils d'Israël en raison de sa droiture, sa piété et sa dévotion. Lorsque son épouse Anne - qui ne parvenait pas à donner naissance - fit vœu, si Dieu lui accordait un garçon, de le consacrer exclusivement à Son adoration et au service du sanctuaire sacré, elle eut immédiatement ses menstrues ; son mari eu ensuite une relation charnelle avec elle puis elle tomba enceinte de Marie. Le nom de Marie (en arabe : Maryam) signifie : la dévote abstinente.

·      Parmi ce qui montre les mérites de Marie, il y a le fait que Satan ne s'est pas tenu à ses côtés, ni ne l'a titillée comme il le fait pour le reste des nouveau-nés. C'est une grâce spécifiquement accordée à elle et à son fils, le Messie Jésus fils de Marie. Et cela a été rapporté dans un hadith [récit prophétique] du Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) dans lequel il explique la protection de Dieu accordée à Marie. Il a dit : "Il n'est pas, parmi les fils d'Adam, un nouveau-né qui vienne au monde sans que Satan ne le touche [82] au moment de sa naissance. Il élève alors la voix en criant [83] suite à ce toucher de Satan. Les seules exceptions furent Marie et son fils [c'est-à-dire : Jésus]." Ensuite, le rapporteur du hadith, Aboû Hourayrah (qu'Allah l'agrée) a dit : Et lisez, si vous le voulez : { et je la place certes sous Ta protection, ainsi que sa descendance, contre Satan le lapidé ! }.[84]" [85]

Toujours d'après lui, le Prophète (sur lui la paix et le salut) a dit : "Avec son index, Satan pique le côté de chaque fils d'Adam au moment où il naît, à l'exception de Jésus fils de Marie. Il est allé pour le piquer mais il piqua dans le voile.[86]" [87]

·      Après la période d'allaitement de sa fille, Anne - la mère de Marie - apporta celle-ci au Sanctuaire sacré. Là, elle salua les dévots qui se trouvaient dans le Temple où son mari 'Imrân priait et était leur imam pour la prière. Elle voulait qu'ils éduquent sa fille dans l'adoration et l'obéissance, et ils se disputèrent alors afin de savoir lequel d'entre eux se chargerait d'elle et l'éduquerait. Zacharie était le Prophète de cette époque, il leur demanda alors d'être chargé de son éducation et qu'ils acceptent d'abandonner cela en sa faveur mais ils refusèrent, bien qu'il fut le plus âgé d'entre eux et leur Prophète. Ensuite, ils se mirent d'accord pour décider de cette affaire par tirage au sort et que Marie serait à la charge de celui qui gagnerait. C'est lui s'occuperait exclusivement d'elle, quelle que soit la personne désignée.

Ainsi donc, la volonté de Dieu désigna Zacharie lors de ce tirage au sort ; et cela compte aussi parmi les signes du mérite de Marie. En effet, elle fut sous la responsabilité d'un Prophète parmi les Prophètes et éduquée par lui, non pas à la charge d'un homme ordinaire.

·      Marie grandit donc à l'ombre de la prophétie sous la responsabilité et la sollicitude du Prophète Zacharie. Elle a grandi pleine de piété, de dévotion et de soumission à Dieu, Exalté soit-Il. Elle avait un oratoire [lieu réservé à la prière] dans le temple du sanctuaire sacré où elle se consacrait à l'adoration de Dieu. Elle bénéficia de certains miracles qui indiquèrent son honorabilité auprès de Lui. Ainsi, Zacharie entrait dans son oratoire et y trouvait auprès d'elle des fruits d'été en période d'hiver et des fruits d'hiver en période d'été. En ce qui la concerne, Allah a dit : { Chaque fois que Zacharie entrait dans son oratoire, il y trouvait de la nourriture auprès d’elle. Il demanda : « Ô Marie, d'où te vient cela ? - Elle répondit : Cela vient d'Allah ! » Allah accorde certes la subsistance à qui Il veut sans compter. } [88]

۞ Les mérites de Marie et ses faveurs auprès de son Seigneur :

·      Toujours parmi ce qui montre le mérite de Marie, le fait que les Anges s'adressèrent à elle et l'informèrent qu'Allah l'avait élue et choisie afin qu'elle soit, pour cette époque, la meilleure des femmes de l'Univers. Dans le Coran, Allah a dit : { Lorsque les Anges dirent : « Ô Marie ! Allah t'a certes élue et purifiée ; et Il t’a choisie parmi les femmes de l’Univers. Ô Marie ! Obéis continuellement à Ton Seigneur, prosterne-toi, et incline-toi avec ceux qui s'inclinent ! » } [89] Et l'élection ici indique le fait qu'elle a été choisie.

·      Parmi ce qui montre encore le mérite de Marie, il y a le fait que [ce sont] les Anges qui lui transmirent une bonne nouvelle de la part d'Allah, à savoir qu'elle porterait un enfant dont le nom serait le Messie Jésus, fils de Marie. Mais ce ne fut pas tout, ils lui annoncèrent aussi que ce fils ne serait pas comme le reste des enfants ; bien plus encore, qu'il occuperait une position considérable auprès de Dieu et auprès des hommes, et qu'il serait parmi les rapprochés d'Allah. Dans le Coran, Allah a dit : { Lorsque les Anges dirent : « Ô Marie ! Allah t'annonce certes la bonne nouvelle d’une parole de Sa part, son nom est : le Messie, Jésus fils de Marie. Illustre ici-bas comme dans l'au-delà, et du nombre des rapprochés [d’Allah}] } [90]

Marie accueillit cette bonne nouvelle de la part de son Seigneur en l'acceptant pleinement, même si elle en fut étonnée. Et quel étonnement ! En effet, comment pouvait-elle avoir un enfant alors qu'elle n'était même pas mariée ? Dans le Coran, Allah a informé de l'état d'étonnement dans lequel se trouvait Marie. Il a dit à son sujet : { Elle dit : « Seigneur ! Comment aurais-je un enfant, alors qu'aucun homme ne m'a touchée ? » [L’Ange] dit : « C'est ainsi ! Allah crée ce qu'Il veut. Lorsqu’Il décrète une chose, Il lui dit seulement : "Sois !" ; et elle est… ». } [91]

Sa parole : { alors qu'aucun homme ne m'a touchée ? } signifie : alors qu'aucun être humain n'a été en contact physique avec moi. Ce verset signifie qu'Allah est Omnipotent sur toute chose. Lorsqu'Il veut une chose, Il lui dit simplement : "Sois !", et elle est. Et c'est ce qui s'est produit pour Marie lorsqu'Allah a dit : "Sois !" Le Messie fut, à la suite de cette parole, dans le ventre de sa mère. C'est [aussi] pourquoi, le Messie est décrit comme étant : "La Parole d'Allah" car il fut à la suite de celle-ci, comme l'ont dit les Anges à Marie : { Allah t'annonce certes la bonne nouvelle d’une parole de Sa part, son nom est : le Messie, Jésus fils de Marie. } [92]

·      Et il est bienvenu de noter que cette information coranique va de pair avec ce qui a été rapporté dans : "L’Évangile selon Luc" (1 : 28 à 31 / 34 - 37) :

L'Ange entra chez elle, et dit : "Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi." Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L'Ange lui dit : "Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte [93], et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus." (1 : 28 à 31)

Marie dit à l'Ange : "Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ?" L'Ange lui répondit : "Car rien n'est impossible à Dieu." (1 : 34 à 37).

Bien que Marie reçu la bonne nouvelle des Anges concernant la venue du Messie, en l'acceptant et se satisfaisant [du décret de Dieu], elle n'en nourrit pas moins une très grande appréhension. En effet, qui parviendrait à convaincre son peuple de la réalité d'une telle affaire ? [Qui pourrait le convaincre] que sa grossesse surnaturelle et le fait qu'elle porte le Messie provenaient de l'ordre de Dieu ? Les gens ne connaissant pas la réalité de l'affaire, ils se contenteraient de la juger sur les apparences et l'accuseraient de fornication. Et c'est pour cela qu'elle nourrit un immense souci [à ce sujet] et souhaita être morte plutôt que d'être accusée par son peuple d'avoir forniqué.

Et il est aussi bienvenu de noter que les femmes musulmanes ont en Marie le meilleur des modèles ; car elles aussi préfèrent la mort au fait de commettre un acte de débauche - ici, les relations sexuelles sans mariage ; contrairement [à l'état actuel] de bon nombre de femmes chrétiennes et l'immense laxisme à ce sujet, y compris de la part des religieux. En effet, en dehors de la sphère du mariage, les amitiés et les relations entre personnes de genre différent sont devenues courantes ; à tel point qu'on en est arrivé à une violation claire des enseignements du Messie et de l'ensemble des Prophètes. [Enseignements] relatifs aux bonnes manières dont les personnes nobles, hommes et femmes, se parent, et à plus forte raison la Vierge Marie. Par conséquent, est-il concevable que ces comportements qui font partie de la personnalité sacerdotale traduisent les comportements du Messie ? Ô que non ! Que Dieu nous en garde ! Et ce qui est plus étonnant que cela, c’est que certains hommes d'église se permettent encore de dire, à ceux qui les écoutent parmi les fidèles, que la femme musulmane est opprimée et méprisée… 

۞ Question furtive et intéressante : Qu'en est-il ici de la parole prétendant que : "Dieu est amour" !?

Il appartient aux personnes cultivées de s'interroger concernant ce qui vient d'être énoncé. Où se trouve donc, dans la pratique, l'impact de la parole : "Dieu est amour" ? Quelle en est sa réalité ?

Il appartient encore aux personnes cultivées de s'interroger à propos de la parole : "Dieu est amour". En effet, bien qu'elle soit abondamment répétée dans les églises, comment se fait-il qu'on ait trouvé dans celles-ci des chambres de tortures réservées à quiconque adressait des questions logiques et gênantes à l'un des évêques concernant les doctrines chrétiennes ?

Et parmi ce qui montre le mérite de Marie, il y a que Gabriel - le plus considérable et majestueux des Anges - lui a aussi annoncé la bonne nouvelle du fait qu'elle porterait le Messie. Et nous avons mentionné précédemment que les Anges lui avaient déjà annoncé cette bonne nouvelle. Ainsi donc, Gabriel (sur lui la paix) - le plus considérable et majestueux des Anges - la lui a annoncée et l'a exécutée. Il a pris la forme d'un être humain et s'est présenté à elle alors qu'elle était du côté de Jérusalem, là où personne ne la voyait. Il l'a alors informée que le rendez-vous pour que se réalise cette bonne nouvelle dont les Anges lui avaient fait l'annonce auparavant, et qui concernait sa grossesse, était venu. Marie s'étonna encore de cette bonne nouvelle et demanda à Gabriel : "Comment puis-je être enceinte alors que je n'ai pas de mari et que je ne suis pas une prostituée qui s'adonne au blâmable avec les hommes ?"

L'ange Gabriel lui répondit que c'était un ordre d'Allah et Son choix. Nous ne pouvons qu'accepter l'Ordre d'Allah et l'exécuter. Et Allah possède la sagesse exemplaire en toute chose. Ainsi donc, Gabriel fit ce que son Seigneur - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - lui avait ordonné de faire. Il souffla dans la poche de la tunique de Marie, le souffle parvint à ses parties, puis à son utérus et elle porta alors le Messie [dans son ventre], tout comme les femmes tombent enceintes de leurs maris. Son fœtus resta dans son ventre durant neuf mois et ensuite elle lui donna naissance. Lors de la narration de cette histoire, dans la sourate : "Marie" du noble Coran, Allah a dit :

{ Mentionne, dans le Livre, Marie ; lorsqu’elle se retira de sa famille en un lieu vers l'Orient. Elle mit entre elle et eux un voile. Nous lui envoyâmes alors Notre Esprit [Gabriel], qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait. Elle dit : « Je cherche refuge auprès du Tout Miséricordieux contre toi, si toutefois tu es pieux ! - Il dit : Je ne suis qu’un Messager de ton Seigneur chargé de te faire don d'un fils pur. - Elle dit : Comment aurais-je un fils, alors qu’aucun homme ne m'a touchée et que je ne suis pas une femme de mauvaise mœurs ? - Il dit : Il en est ainsi ! Ton Seigneur a dit : "Cela M'est facile !" Ceci, afin que Nous fassions de lui un signe pour les gens ainsi qu’une miséricorde de Notre part. Et c'est là une affaire déjà décidée ! » Elle fut alors enceinte et se retira avec lui [l'enfant qu’elle portait], en un lieu éloigné. Puis, les douleurs de l'enfantement la contraignirent à s’adosser au tronc d’un palmier, et elle dit : « Malheur à moi ! J’aurai préféré mourir avant cet instant et être totalement oubliée ! » Alors, il l'appela d'au-dessous d’elle, [et dit :] « Ne t'afflige pas ! Ton Seigneur a placé à tes pieds un ruisseau. Secoue vers toi le tronc du palmier : il en tombera sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange, bois et que ton œil se réjouisse ! Si tu vois quelqu'un, signifie-lui : "J’ai certes fait vœu de silence au Tout Miséricordieux ; je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain !" » Puis elle revint auprès des siens en portant l’enfant. Ils dirent : « Ô Marie ! Tu as fait là une chose affreuse ! Ô Sœur de Haroun ! Ton père n'était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une femme de mauvaise mœurs ! » Elle fit alors un signe vers l’enfant. Ils dirent : « Comment parlerions-nous à un enfant dans son berceau ? » [L’enfant] dit : « Je suis certes le serviteur d'Allah ! Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète. Il a fait que je sois béni où que je me trouve ; et Il m’a enjoint la Prière et l'aumône légale (la Zakât) aussi longtemps que je vivrai ; ainsi que la bonté envers ma mère. Et Il n'a pas fait de moi un tyran ; malheureux [ici-bas et dans l’au-delà]. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant ! » Tel est Jésus, fils de Marie ! Parole de L’Unique Dieu véritable dont ils doutent. Il ne convient pas à Allah de S'attribuer un fils. Gloire et Pureté à Lui ! Lorsqu’Il décide d'une chose, Il dit seulement : « Sois ! », et elle est. « Allah est certes mon Seigneur ainsi que le vôtre, adorez-Le donc ! Voilà un droit chemin. » } [94]

۞ Annotation concernant les versets :

Cette grossesse, qui eut lieu dans le ventre de Marie, à partir d'une mère et sans père, montre la plénitude de l'Omnipotence de Dieu, Éxalté soit-Il. Cette affaire n'est pas simple mais représente bien peu de choses pour Lui. Et la sagesse qui se cache derrière le fait qu'Il ait créé [Jésus] ainsi, c'est qu'il y a pour les gens, dans la diversification de leur création, des signes de l'Omnipotence de Dieu. En effet, Il a créé leur père Adam sans homme, ni femme ; Il a créé Eve à partir d'un homme, mais sans femme ; et Il a créé le reste de leur descendance à partir d'un homme et d'une femme, à l'exception du Messie qu'Il a créé à partir d'une femme, mais sans homme. C'est ainsi que, par la création du Messie, fut complétée la quatrième [des] manières de créer les hommes [95] qui montrent la plénitude de l'Omnipotence de Dieu ainsi que la grandeur de Son pouvoir. Et ceci n'est pas difficile pour Allah. En effet, la création des cieux et de la Terre est bien plus immense que la création de l'homme mais la plupart des hommes ne le savent pas.

Ainsi donc, Allah est capable de créer un être humain à partir d'un homme et d'une femme, comme c'est le cas pour l'ensemble de l'humanité. Il peut aussi créer sans homme ni femme, comme ce fut le cas pour notre père Adam (sur lui la paix). Il peut encore créer à partir d'un homme mais sans femme, à l'instar de notre mère Eve que Dieu a créée à partir d'une côte d'Adam. Enfin, Il peut créer à partir d'une femme mais sans homme, comme ce fut le cas pour le Messie fils de Marie. Par ailleurs, Il peut aussi créer à partir d'un homme âgé et d'une femme stérile, comme ce fut le cas pour les Prophètes Abraham et Zacharie. De même, Il peut ne rien créer - ni garçon, ni fille - bien que les causes apparentes [la présence de l'homme et la femme] soient réunies, comme c'est le cas pour les personnes stériles. Enfin, en ce qui concerne les conjoints, Il peut décider de leur accorder des garçons mais pas de filles, ou des filles mais pas de garçons, ou des garçons et des filles. En fait, Allah détient un pouvoir absolu sur toute chose, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté. Lorsqu'Il veut une chose, Il n'a qu'à lui dire : "Sois !", et elle est. Comme l'a dit Allah dans le Coran : { Lorsque Nous voulons une chose, Nous n’avons qu’à lui dire : « Sois ! », et elle est. }

Dans le Coran, Allah a dit : { C’est à Allah Seul qu’appartient la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu'Il veut. Il fait don de filles à qui Il veut, et Il fait don de garçons à qui Il veut, ou bien Il donne à la fois garçons et filles ; et Il rend stérile qui Il veut. Il est certes Omniscient et Omnipotent. } [96]

Signification des nobles versets : La royauté des cieux et de la Terre et de ce qu'ils contiennent appartient à Allah seul - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté. Il crée ce qu'Il veut comme créature ; Il fait don de ce qu'Il veut à qui Il veut de Ses serviteurs : des filles sans garçons ; des garçons sans filles ; et Il donne - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - des garçons et des filles à qui Il veut parmi les hommes ; et Il rend stérile qui Il veut de sorte que la personne ne puisse avoir d'enfant. Il sait certes parfaitement ce qu'Il crée, Il est capable de créer ce qu'Il veut et rien ne peut L'empêcher de créer ce qu'Il a voulu.

En conclusion, la création du Messie était un signe et une indication pour les gens en général, et les fils d'Israël en particulier, de l'immense pouvoir d'Allah - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - et qu'Il se caractérise par le fait d'être Celui qui crée ce qu'Il veut et de la manière dont Il le veut. Dès lors, nous n'avons d'autre choix que d'y apporter foi et de vénérer le Seigneur comme il se doit.

·      Et parmi les choses qu'il est bienvenu de noter, il y a que cette sagesse relative à la création du Messie d'une mère et sans père est mentionnée dans les références aujourd'hui répandues et entre les mains des chrétiens. En effet, dans le "Livre d’Ésaïe" (7 : 14), la bonne nouvelle de la grossesse de Marie qui portera le Messie a été rapportée, tout comme la bonne nouvelle du fait que sa grossesse serait un signe de la puissance de Dieu : "C'est pourquoi le Maître Lui-même vous donnera un signe ; voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d'Emmanuel."

Le Maître est Dieu ; le signe est le symbole de Sa puissance ; l'expression : "deviendra enceinte" signifie : "portera" ; et "Emmanuel" est l'un des noms du Messie.

Malgré cela, les chrétiens ne croient pas que la sagesse divine derrière la grossesse de Marie du Messie vise à montrer l'Omnipotence de Dieu (qui, ici, est décrit par le Maître). En fait, ils ignorent totalement cela et disent que le Messie est le Fils de Dieu. Or, Dieu est bien au-delà de ce qu'ils avancent !

·      Et lorsque Marie a enfanté le Messie, la première chose qu'il a prononcé, alors qu'il était encore dans le berceau, c'est son attestation d'être un serviteur de Dieu. Cela se produisit lorsque les juifs interrogèrent sa mère le concernant : "D'où as-tu ramené cet enfant ?" Il n'a pas dit qu'il était le fils de Dieu. Or, s'il l'avait été, il l'aurait dit. En effet, si cela avait été vrai, non seulement c'eût été un honneur pour lui mais la circonstance impliquait [qu'il le dise] car il aurait ainsi pu défendre sa mère contre l'accusation portée à son encontre. Mais il s'est contenté de dire : { « Je suis certes le serviteur d'Allah ! Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète. Il a fait que je sois béni où que je me trouve ; et Il m’a enjoint la Prière et l'aumône légale (la Zakât) aussi longtemps que je vivrai ; ainsi que la bonté envers ma mère. Et Il n'a pas fait de moi un tyran ; malheureux [ici-bas et dans l’au-delà]. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant ! » } [97]

Ô cher lecteur, chère lectrice ! Peut-on être dire plus clairement, après autant de clarté, que le Messie est un serviteur de Dieu, un être humain et un Messager ? Il n'est ni un Seigneur [digne d'être adoré], ni le fils de Dieu !

۞ La quiétude obtenue par Marie après que son fils l'ait rassurée lorsqu'elle l'a mis au monde.

Dans Son Livre, Allah a clairement expliqué qu'après avoir donné naissance à son fils le Messie, Marie fut très inquiète ; elle savait certes, étant donné qu'il était bien connu qu'elle n'avait pas de conjoint, que les gens l'accuseraient de fornication. Et en effet, dans leur esprit, sa grossesse ne laissait rien supposer d'autre que la fornication. Dans le Coran, Allah a dit : { Puis, les douleurs de l'enfantement la contraignirent à s’adosser au tronc d’un palmier, et elle dit : « Malheur à moi ! J’aurai préféré mourir avant cet instant et être totalement oubliée ! » Alors, il l'appela d'au-dessous d’elle, [et dit :] « Ne t'afflige pas ! Ton Seigneur a placé à tes pieds un ruisseau. Secoue vers toi le tronc du palmier : il en tombera sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange, bois et que ton œil se réjouisse ! Si tu vois quelqu'un, signifie-lui : "J’ai certes fait vœu de silence au Tout Miséricordieux ; je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain !" » } [98]

Ainsi donc, le Messie a rassuré sa mère après qu'elle lui ait donné naissance. Et cela fait partie des premiers signes du bien en lui. En effet, il lui a ordonné de manger des dattes fraîches et de s'abreuver de l'eau du ruisseau. De même, il lui a recommandé de s'excuser auprès de son peuple de ne pouvoir répondre, lorsqu'ils l'interrogeraient à propos de lui et de sa provenance, en leur signifiant qu'elle jeûnait. Dans leur législation, jeûner signifiait s'abstenir de parler. Ainsi donc, lorsque Marie vit ces miracles [émanant] de son fils, elle sut qu'il était un Prophète et eut la certitude de la promesse de son Seigneur. Elle fit ce que son fils lui avait ordonné car il n'était pas possible que son petit puisse prononcer de telles paroles autrement que par le biais de la révélation de Dieu. C'est ainsi qu'elle obtint la tranquillité du cœur, elle se leva alors du lieu où elle l'avait enfanté et revint auprès des siens et de son peuple. Lorsqu'ils la virent porter son enfant qui n'était alors qu'un nourrisson, ils l'interrogèrent très étonnés : "D'où ramènes-tu ce nouveau-né ? Tu es issue d'une maison religieuse et honorable ! Une personne comme toi ne s'adonne pas à la fornication !" La réponse qu'elle leur adressa fut celle de quelqu'un ayant pleine confiance en son Seigneur ; elle fit signe en direction de son enfant, leur indiquant : "Interrogez-le ! Il est celui qui va se charger de répondre à votre question !" Ils s'étonnèrent alors davantage de cette réponse de sa part. En effet, il est inconcevable qu'un enfant encore dans le berceau puisse parler ou répondre à des questions posées autour de lui. Il prononça alors des paroles majestueuses et sublimes qui dissipèrent leur perplexité. Et la première chose que le Messie prononça de sa bouche, c'est l'affirmation qu'il était un serviteur d'Allah. En effet, il a dit : { « Je suis certes le serviteur d'Allah ! » } C'est-à-dire : Je ne suis ni un être qu'on adore, ni le fils de Dieu ! Bien plus, je ne suis que l'un de Ses Serviteurs ! Ensuite, il a dit : { « Il m'a donné le Livre » } C'est-à-dire : l’Évangile. En effet, Allah avait [déjà] décrété qu'Il lui donnerait ce Livre une fois qu'il aurait grandi. Puis, il a dit : { « Et Il m’a désigné Prophète ! » } C'est-à-dire : [Il a fait de moi] un envoyé à votre attention. Et il n'a pas dit : "Il fait de moi une divinité" ; ni non plus : "Il a fait de moi le Fils de Dieu" ; ni quoique ce soit d'autre des paroles que les chrétiens ont prétendu à son sujet après son ascension au ciel. Bien au contraire, il a dit : { et [Il] m'a désigné Prophète. Il a fait que je sois béni où que je me trouve ; et Il m’a enjoint la Prière et l'aumône légale (la Zakât) aussi longtemps que je vivrai ; ainsi que la bonté envers ma mère. Et Il n'a pas fait de moi un tyran ; malheureux [ici-bas et dans l’au-delà]. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant ! » } [99]

Ainsi, lorsque le Messie prononça ses paroles, ils surent qu'il était un Prophète ; et un Prophète ne parle qu'en toute vérité. C'est alors que Marie fut définitivement apaisée. Et ceci fut parmi les plus grands des bienfaits du Messie à l'égard de sa mère.

۞ Conclusion de l'histoire de Marie :

Après que le Seigneur ait narré cette majestueuse histoire dans le Coran, Il dit immédiatement : { Tel est Jésus, fils de Marie ! Parole de L’Unique Dieu véritable dont ils doutent. Il ne convient pas à Allah de S'attribuer un fils. Gloire et Pureté à Lui ! Lorsqu’Il décide d'une chose, Il dit seulement : « Sois ! », et elle est. }

Et la signification de ces deux versets est la suivante : "Ô Mouḥammad ! Ce que Nous t'avons raconté t'informe exactement concernant l'histoire du Messie Jésus fils de Marie. Cette histoire, les factions chrétiennes (les chrétiens) furent sceptiques à son sujet ; elle fut l'objet de doutes et c'est à sa suite qu'elles se sont divisées en sectes et en groupes.

Ici, le lecteur peut remarquer qu'Allah a toujours affilié le Messie à sa mère Marie et non à Lui-même. Ceci, parce qu'il est le fils de Marie et qu'il n'a pas de père. Si Dieu était son père, Il l'aurait affilié à Lui-même car la circonstance implique cela. Et il est bien connu que l'homme s'affilie à son père. Par conséquent, dès lors où cette [affiliation de paternité] a été infirmée concernant le Messie, Dieu l'a affilié à sa mère. Il a donc dit : { Tel est Jésus, fils de Marie ! } Ensuite, Allah a insisté sur cela en disant : { Il ne convient pas à Allah de S'attribuer un fils. Gloire et Pureté à Lui ! } C'est-à-dire qu'Il n'est pas possible qu'Allah s'attribue un enfant. Ceci, parce que s'attribuer un enfant implique qu'Allah soit dans le besoin de sa création. Et ceci est incompatible avec le fait que le Seigneur se passe de tout le monde ; puisque c'est Lui qui les a créés et les a fait exister, comment pourrait-Il se retrouver à avoir besoin d'eux !? C'est pourquoi, après cela, Allah a dit : { Gloire et Pureté à Lui ! } C'est-à-dire qu'Allah est bien au-dessus de ces considérations et qu'Il en est exempt.

Ensuite, en guise de conclusion de ce passage, Il a dit : { Lorsqu’Il décide d'une chose, Il dit seulement : « Sois ! », et elle est. } Et c'est semblable à Sa parole dans les autres versets, dans la sourate : La Famille de 'Imrân : { Certes, l’exemple [de la création] de Jésus, auprès d’Allah, est comme celui d’Adam qu’Il créa de terre. Il lui dit : « Sois ! », et il fût. La vérité vient de ton Seigneur. Ne sois donc pas du nombre des sceptiques. } [100] C'est-à-dire : "Ô Mouḥammad ! Ne sois pas du nombre de ceux qui doutent au sujet de l'information concernant le Messie, car c'est la vérité qui t'est parvenue de ton Seigneur. "

Parmi ce qui montre le mérite de Marie dans la religion de l'Islam, il y a le fait que deux sourates complètes, parmi les sourates du Coran, ont été nommées l'une par son prénom et l'autre par le nom de sa famille. La première est la sourate : "Marie" et la seconde est la sourate : "La Famille de 'Imrân".

۞ La profonde confusion des chrétiens quant à leur croyance concernant le rang de Marie et sa nature :

Concernant leur croyance vis-à-vis de la vierge Marie, les Chrétiens se sont divisés en plusieurs groupes. En effet, les trois grands groupes [les Catholiques, les Orthodoxes et les Protestants] d'entre eux ont profondément divergé au sujet de la Vierge Marie. Ainsi, les Orthodoxes considèrent qu'elle est née comme n'importe quel autre être humain, porteuse du péché originel, à l'instar des Prophètes et des saints.

En ce qui concerne les Catholiques, ils croient qu'elle est innocente du péché originel - comme le Messie - et sans souillure [c'est-à-dire : l'Immaculée conception]. Ils croient aussi qu'elle est montée vivante au ciel [c'est-à-dire : l'Assomption]. Ils la vénèrent d'une profonde vénération et ils lui vouent un culte [c'est-à-dire : la Mariolâtrie]. Ils fabriquent en son honneur des effigies et des représentations dans leurs églises et ils prient en son nom. Ils croient aussi en "La Trinité Mariale", jusque dans les prières, et ils la glorifient avec la Sainte Trinité.

Enfin, les Protestants la considèrent comme ayant été créée de manière ordinaire, à l’instar de n'importe qui. Ils s'opposent au fait de la considérer comme une divinité, de l’appeler "Mère de Dieu", "Épouse de Dieu" ou encore "Sa compagne". Ils considèrent qu'elle n'est que la mère de Jésus et qu'elle n'a pas enfanté la divinité mais uniquement le corps [c'est-à-dire : la nature humaine de Jésus]. Certains ont dit : "Elle est la coquille blanche de laquelle est sorti le poussin."

Les Catholiques et les Orthodoxes se sont accordés sur le fait que Marie était Vierge - c'est-à-dire qu'elle était pure de tout contact avec les hommes - et le fait que le Messie n'ait aucun frère physique [par le sang].

En ce qui concerne les premiers évêques, ils proclamèrent que Marie était exempte du péché originel, comme le Messie, et ils considéraient que son rang la délivrait étant donné qu'elle était la Mère de Dieu. Ainsi donc, ils l'honoraient et accomplissaient pour elle certaines œuvres comme le jeûne et - dans le même temps - ils célébraient des fêtes [en son honneur].

Concernant les juifs, ils sont totalement du côté opposé ; ainsi, ils considèrent qu'elle a commis la fornication, qu'Allah les avilisse, que c'est ainsi qu'elle est tombée enceinte puis qu'elle a donné naissance au Messie.

Enfin, l'Islam est venu et a mis un terme à cette confusion scandaleuse concernant la croyance en la Vierge Marie. Le Coran a expliqué qu'elle était dévouée à Dieu, honorable, véridique, pieuse et pure. Elle n'adorait qu'Allah et elle n'appelait pas les gens à l'adorer, ni à adorer son fils. Elle a été mentionnée avec respect et révérence dans trente et un passages du Coran. Le nom de son fils, le Messie Jésus fils de Marie, a été mentionné vingt-cinq fois dans le Coran, et il a été décrit en tant que Messie à neuf reprises, toujours avec respect, considération et révérence. Toutefois, ce respect et cette considération correspondent à ce qui sied à la valeur d'un individu. Cela n'inclut pas le fait de croire qu'ils possèdent tous les deux quoique ce soit des attributs et spécificités de la Seigneurie ou de la Divinité. Plutôt, ils sont tous les deux des êtres humains comme nous, qui adorent Dieu comme nous-mêmes L'adorons et espèrent le Paradis ainsi que la délivrance de l'Enfer comme nous-mêmes l'espérons.

Comme le stipule la constitution de l'Islam (le Coran), Marie est la fille de 'Imrân, elle est tombée enceinte suite à la parole de Dieu qui a dit : "Sois !", et le Messie fut alors dans son ventre. Il y resta à l'état de fœtus comme tout autre enfant se développant dans le ventre de sa mère. Ensuite, elle lui donna naissance comme les femmes donnent naissance à leurs enfants.

۞ Dans le Coran, Allah a décrit le Messie comme étant : "La parole de Dieu".

Dans le Coran, le Messie a été décrit comme étant : "La Parole de Dieu", car il a été créé suite à la Parole : "Sois !", et il fut alors dans le ventre de sa mère. Ainsi donc, l'effet de cette parole remplaça le liquide séminal de l'homme lorsqu'il rencontre le liquide de la femme dans son utérus et c'est ainsi que l'enfant fut conçu.

De même, le Messie a été décrit comme étant : "une âme insufflée créée par Lui". C'est-à-dire : l'Esprit du Messie provient de la part de Dieu. Allah l'a créé comme n'importe quel autre esprit parmi les êtres humains. C'est comme dans Sa parole, Éxalté soit-Il, dans le Coran, lorsqu'il a sincèrement conseillé les Gens du Livre qui étaient les juifs et les Chrétiens :

{ Ô gens du Livre ! N'exagérez pas dans votre religion et ne dites sur Allah que la vérité. Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un Messager d'Allah, Sa parole qu'Il lança à Marie, et une âme insufflée créée par Lui. Croyez donc en Allah et en Ses Messagers. Et ne dites pas : « [Allah est] trois ! ». Cessez, cela est meilleur pour vous. Allah est un Dieu Unique. Gloire et Pureté à Lui Qui est loin d’avoir un enfant ! C'est à Lui qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre et Allah suffit comme protecteur. Jamais le Messie ne trouve indigne d'être un serviteur d'Allah, ni les Anges rapprochés [de Lui]. Et que quiconque trouve indigne de L'adorer et s'enfle d'orgueil [sache]… qu’Il les rassemblera tous devant Lui. Quant à ceux qui auront cru et fait de bonnes œuvres, Il leur accordera leurs pleines récompenses et y ajoutera un surcroît de Sa grâce. Et quant à ceux qui auront fait preuve de dédain et d'orgueil, Il les châtiera d'un châtiment douloureux. Et ils ne trouveront, pour eux, en dehors d'Allah, ni allié, ni secoureur. } [101]

۞ La situation des fils d'Israël avant que le Messie ne leur soit envoyé :

Introduction

La Prophétie ne s'interrompait pas au sein des Fils d'Israël, ils étaient des rois et Allah répandait sur eux de nombreux bienfaits comme Il l'a dit dans la sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie). { Et lorsque Moïse dit à son peuple : « Ô, mon peuple! Rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous, lorsqu'Il a désigné parmi vous des prophètes, a fait de vous des rois et vous a donné ce qu'Il n'avait donné à nul autre [avant vous]. } [102]

Mais les Fils d'Israël ne louèrent pas Allah pour ce bienfait ; au contraire, ils dépassèrent la limite dans la transgression à tel point que leurs cœurs s'endurcirent et qu'ils oublièrent ce qui leur avait été rappelé. L'intérêt usuraire et la fornication se propagèrent parmi eux. Ils tuaient les personnes qui leur ordonnaient la justice, pire encore ils tuaient les Prophètes ! Ils falsifièrent la Torah qui était entre leurs mains et firent preuve d'une immense impudence à l'encontre du Livre d'Allah et de Ses Prophètes. Personne avant eux n'avait fait preuve d'une telle impudence ! Allah leur envoya alors le Messie mais ils ne crurent pas en sa prophétie. Et bien qu'Allah l’ait assisté de nombreux miracles qui montraient qu'il était un Prophète, ils décidèrent de le tuer. Mais Allah le protégea d'eux et l'éleva à Lui au ciel.

Allah, Éxalté soit-Il, a dit en ce qui concerne les gens du Livres (les juifs et les chrétiens) : { Le moment n'est-il pas venu pour que les cœurs des croyants s'humilient à l'évocation d'Allah et devant ce qui a été révélé de la vérité [le Coran]? Et de ne point être pareils à ceux qui ont reçu le Livre avant eux. Ceux-ci trouvèrent le temps [les séparant de la venue de leur Prophète] long et leurs cœurs s'endurcirent, et beaucoup d'entre eux sont des pervers. } [103]

Dans l'exégèse de ce verset, Ibn Kathîr - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit : "Allah, Éxalté soit-Il, a interdit aux croyants de ressembler à ceux qui ont porté le Livre avant eux parmi les juifs et les chrétiens. En effet, dès lors où ils trouvèrent le temps [les séparant de la venue de leur Prophète] long [104], ils remplacèrent le Livre d'Allah - celui qui était entre leurs mains - ils le vendirent à vil prix, le jetèrent derrière leurs dos et se tournèrent vers des opinions divergentes et des paroles calomnieuses.[105] Ils suivirent aveuglément les hommes dans la religion de Dieu et prirent leurs doctes ainsi que leurs moines comme des seigneurs [106] en dehors d'Allah. C'est alors que leurs cœurs se sont endurcis, qu'ils n'ont plus accepté la moindre exhortation et n'ont plus été en mesure de s'adoucir, ni par la promesse, ni par la menace.

{ Et beaucoup d’entre eux sont pervers. } C'est-à-dire : dans leurs œuvres. Leurs cœurs sont corrompus et leurs œuvres sont vaines, comme Allah - Éxalté soit-Il - a dit : { Et puis, à cause de leur violation de l'engagement, Nous les avons maudits et avons endurci leurs cœurs : ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été révélé. } [107] C'est-à-dire : Leurs cœurs se sont corrompus et alors ils se sont endurcis. Ainsi, le fait de détourner les paroles [108] de leur sens est devenu leur marque distinctive. Ils ont délaissé les œuvres qu'il leur avait été ordonné d'accomplir et à l'inverse, ils ont commis ce qui leur avait été interdit. C'est pourquoi Allah a interdit aux croyants de leur ressembler en quoique ce soit ; qu'il s’agisse des affaires fondamentales ou annexes.

Ibn Abî Ḥâtim a rapporté un hadith d'après 'Abdoullah ibn Mas'oûd (qu'Allah l'agrée) dont il a dit : "Je n'ai pas entendu plus étonnant que celui-ci, excepté une chose dans le Livre d'Allah ou une chose que le Prophète (sur lui la paix et le salut) a dite. Il a dit :

Certes, lorsque les Fils d'Israël trouvèrent le temps [les séparant de la venue de leur Prophète] long et que leurs cœurs s'endurcirent, ils inventèrent un livre de leur propre chef. Leurs cœurs furent conquis par ce livre et leurs langues le rendirent licite et s'en délectèrent. Mais la vérité s'interposa entre eux et nombre de leurs passions, ils dirent alors : "Venez ! Appelons les Fils d'Israël à notre livre : quiconque nous suit le concernant, nous le laissons ; et quiconque répugne à nous suivre, nous le tuons !" Ils firent donc cela. Parmi eux, il y avait un jurisconsulte [109]. Lorsqu'il vit ce qu'ils faisaient, il se basa sur ce qu'il connaissait du Livre de Dieu et il y consigna une chose subtile. Ensuite, il l'y inséra et la mit dans une corne [110], puis il attacha cette corne à son cou. Lorsqu'ils commirent de nombreux meurtres, certains d'entre eux dirent à d'autres : "Ô vous ! Certes, vous avez propagé le meurtre parmi les Fils d'Israël ! Appelez-donc Untel et présentez-lui votre livre. S'il vous suit, le reste des gens vous suivra et s'il refuse, tuez-le !" Ils appelèrent alors cette personne versée dans la science et lui demandèrent : "Crois-tu dans ce qu'il y a dans notre Livre ?" - Il répondit : "Et que s'y trouve-t-il ? Présentez-le-moi !" Ils le lui présentèrent intégralement, ensuite ils lui demandèrent : "Crois-tu en cela ? - Il répondit : Oui, je crois en ce qu'il y a dans ce livre !" Mais, de sa main, il indiquait la corne. Alors, ils le laissèrent. [111] Lorsqu'il mourut, ils l'exhumèrent et ils trouvèrent cette corne [112] attachée à son cou. A l'intérieur, ils trouvèrent ce qui était connu comme le Livre de Dieu, alors certains d'entre eux dirent à d'autres : "Nous n'entendions pas de telles choses, il a été atteint par une épreuve." [113]

Les Fils d'Israël se divisèrent alors en 72 sectes, et la meilleure d'entre elles est ceux qui suivirent ce sur quoi était l'homme à la corne.

Ibn Mas'oûd (qu'Allah l'agrée) a dit : "Et certes, je crains pour vous si vous restez (ou : lorsqu'il restera qui il restera d'entre vous) que vous voyez des affaires que vous répugnerez et que vous ne pourrez pas modifier. [114] Ainsi donc, qu'il suffise pour chacun d'entre vous qu'Allah sache que vous répugnez cette chose en votre cœur !"

Aboû Ja'far Aṭ-Ṭabarî relate, d'après 'Outrays ibn 'Arqoûb qui est venu à 'Abdoullah ibn Mas'oûd (qu'Allah l'agrée) et il lui a alors dit : "Ô AbdaLlah ! Que soit détruit celui qui n'ordonne pas le convenable ni n'interdit le blâmable !" Abdoullah répliqua alors : "Que soit détruit celui dont le cœur ne reconnaît pas le convenable, ni ne réprouve le blâmable ! Certes, lorsque les Fils d'Israël trouvèrent le temps [les séparant de la venue de leur Prophète] long, leurs cœurs s'endurcirent et ils forgèrent un livre de leur propre chef. Ce livre conquit leurs cœurs et leurs langues le rendirent licite. Ils ont alors dit : "Nous allons présenter ce livre aux Fils d'Israël : quiconque y croira, nous le laisserons et quiconque mécroira en celui-ci, nous le tuerons !" Il a dit : "Alors, un homme parmi eux mit le Livre de Dieu dans une corne qu'il [attacha à son cou et] plaça ensuite entre ses pectoraux [115]. Lorsqu'on lui demanda : "Crois-tu en cela ?" Il répondit : "Je crois en lui - et il fit signe en direction de la corne entre ses pectoraux -. Pourquoi ne croirais-je pas en ce livre !?" Parmi les meilleurs de leurs groupes à ce jour, il y a le groupe de celui qui détenait la corne.

Les fils d'Israël tuaient les Prophètes :

Dans le Coran, Allah - Éxalté soit-Il, a dit : { Ceux qui ne croient pas aux signes d'Allah, tuent sans droit les Prophètes et tuent ceux qui ordonnent la justice, annonce-leur donc un châtiment douloureux. } [116] Dans l'exégèse de ce verset, Ibn Kathîr - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit : "C'est un blâme venant d'Allah, Éxalté soit-Il, et adressé aux Gens du Livre pour ce qu'ils ont commis comme péchés et interdits suite à leurs mensonges sur les versets d'Allah, tant par le passé qu'actuellement. Leurs mensonges sont allés jusqu'à atteindre les Messagers devant qui ils se sont enorgueillis et qu'ils ont renié, tout comme ils ont fait preuve d'arrogance devant la vérité et se sont abstenus de la suivre. En plus de cela, ils ont tué qui ils ont tué parmi les Prophètes, lorsque ces derniers leur transmirent la législation d'Allah, sans raison ni crime de leur part à leur encontre, si ce n'est de les appeler à la vérité.

{ Et ils tuent ceux qui ordonnent la justice parmi les gens. } Et c'est cela le véritable orgueil, comme l'a dit le Prophète (sur lui la paix et le salut) : "L'orgueil est le rejet de la vérité[117] et le mépris des gens.[118]" [119]

Toujours rapporté par Ibn Abî Ḥâtim, d'après Aboû 'Oubaydah ibn Al-Jarrâḥ (qu'Allah l'agrée) qui a dit : "J'ai demandé : Ô Messager d'Allah ! Quelle personne subira le pire châtiment au Jour de la Résurrection ?" Il a répondu : "Un homme qui aura tué un Prophète, ou quelqu'un ayant ordonné le convenable, ou quelqu'un ayant interdit le blâmable." Ensuite, le Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) a lu : { Ceux qui ne croient pas aux signes d'Allah, tuent sans droit les Prophètes et tuent ceux qui ordonnent la justice, annonce-leur donc un châtiment douloureux. Ce sont eux dont les œuvres sont devenues vaines, ici-bas comme dans l'au-delà. Et ils n’auront pas de secoureurs ! } [120]

Puis, le Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) a dit : "Ô Abâ 'Oubaydah ! En début de journée, et en l'espace d'une heure, les Fils d'Israël ont tué quarante-trois Prophètes ! Cent-soixante-dix hommes des Fils d'Israël se levèrent alors et ils ordonnèrent de tuer ceux qui avaient ordonné le convenable et interdit le blâmable ; ce jour-là, ils furent tous tués jusqu'à la fin de la journée. Ils sont ceux qu'Allah, à Lui la Puissance et la Grandeur, a mentionnés [dans ce verset]." Rapporté par Ibn Jarîr, excepté qu'il a dit : "Cent douze hommes parmi les Fils d'Israël." Et ʽAbdoullah ibn Masʽoûd (qu'Allah l'agrée) relate : "Les Fils d'Israël ont tué trois cents Prophètes en début de journée ; ensuite, ils ont établi le marché de leurs oignons jusqu'à la fin de celle-ci." [121] Rapporté par Ibn Abî Ḥâtim.

C'est pourquoi, quand ils s'enflèrent d'orgueil concernant la vérité et qu'ils se montrèrent arrogants envers les créatures, Allah les rétribua par l'humiliation et le rabaissement [122] en ce bas monde et par le vil châtiment dans l'au-delà. Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { Et annonce-leur la nouvelle d'un châtiment douloureux. } C'est-à-dire : [un châtiment] qui fait souffrir et qui avilit. { Ce sont eux dont les œuvres sont devenues vaines, ici-bas comme dans l'au-delà. Et ils n’auront pas de secoureurs ! } [123] Fin de citation de la parole d'Al-Ḥâfiẓ Ibn Kathîr (qu'Allah lui fasse miséricorde), légèrement résumée.

Je dis : Ibn Abî Ḥâtim relate, dans son "Tafsîr", d'après Qatâdah, concernant Sa parole : { Et ils tuent ceux qui ordonnent la justice parmi les gens } : "Ce sont les gens du Livre qui étaient les disciples des Prophètes ; ils leur interdisaient [le blâmable] et leur rappelaient [le convenable] en évoquant Allah, alors ils les tuaient !"

Allah a dit à propos des juifs : { L'humiliation et la misère s'abattirent sur eux ; et ils encoururent la colère d'Allah. Cela est parce qu'ils reniaient les signes d'Allah, et qu'ils tuaient sans droit les Prophètes. Cela parce qu'ils désobéissaient et transgressaient. } [124]

Dans l'exégèse de ce verset, Ibn Kathîr - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit :

Et Sa parole, Éxalté soit-Il : { Cela est parce qu'ils reniaient les signes d'Allah, et qu'ils tuaient sans droit les Prophètes.} Allah, Éxalté soit-Il, dit : "C'est pour cela que Nous les avons rétribués par l'humiliation, le rabaissement et la manifestation de la colère sur eux ; en raison de leur arrogance orgueilleuse à ne pas suivre la vérité, leur mécréance vis-à-vis des versets d'Allah et leur peu de considération à l'égard des porteurs de la législation que sont les Prophètes et leurs adeptes. Ils les ont rabaissés à tel point qu'ils sont allés jusqu'à les tuer ! Il n'y a pas de pire mécréance que cela ! Ils ont mécru aux versets d'Allah et ils ont tué Ses Prophètes sans aucun droit. Voilà pourquoi il a été rapporté dans un hadith, dont l'authenticité est unanimement reconnue, [rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim] que le Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut) a dit :"L'orgueil, c'est le rejet de la vérité et le mépris des gens."

۞ La falsification de la Torah par les Fils d'Israël - Indications du Coran concernant la falsification de la Torah originelle :

[Dans le noble Coran] Concernant la description des juifs, Allah - Éxalté soit-Il - a dit : { Et puis, à cause de leur violation de l'engagement, Nous les avons maudits et avons endurci leurs cœurs : ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été révélé. Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, à l’exception d’un petit nombre d'entre eux. Pardonne-leur donc et oublie [leurs fautes]. Certes, Allah aime les bienfaisants. } [125]

Dans l'exégèse de ce verset, Cheikh 'Abd ar-Raḥmân As-Sa'dî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

{ Et en raison de leur violation de l’engagement }, c'est-à-dire : à cause de cela [126], Nous les avons punis de nombreuses punitions, notamment :

La première : { Nous les avons maudits }, c'est-à-dire que Nous les avons bannis et éloignés de Notre miséricorde étant donné qu'ils s'en sont eux-mêmes fermé les portes. Et ce qui constitue la raison la plus importante [de cette malédiction], c'est qu'Ils n'ont pas respecté l'engagement qu'on avait pris d'eux.

La seconde : { Nous avons endurci leurs cœurs }, c’est-à-dire : [Nous les avons rendus] durs. Les exhortations n'ont aucun impact sur eux et ni les preuves, ni les avertisseurs ne leurs sont utiles. Par conséquent, aucune incitation ne peut les stimuler et aucune intimidation ne peut les réfréner. Et c'est là parmi les plus grandes des punitions pour le serviteur, à savoir que son cœur soit tel que la guidée et le bien ne lui apportent que du mal.

La troisième : { Ils détournent les paroles de leur sens }, c'est-à-dire qu'ils ont été éprouvés par le changement et le remplacement ; ainsi, ils ont donné aux paroles d'Allah une signification autre que celle qu'Allah et Son Messager voulaient.

La quatrième : { Ils ont oublié une partie de ce qui leur a été rappelé. } C'est-à-dire que le rappel leur a été fait par le biais de la Torah et de ce que Dieu avait fait descendre sur Moïse, mais qu'ils en ont oublié une partie et que cela comprend aussi l'oubli de la science qui s'y trouvait. Ils l'ont oublié et, de fait, elle leur a alors été enlevée. Et beaucoup de ce qu'Allah leur a fait oublier reste introuvable, c'est une punition de Sa part à leur encontre et comprend aussi l'oubli de l’œuvre contenue [dans la Torah], le fait de délaisser [sa pratique]. En fait, l'accomplissement de ce qui leur avait été ordonné de faire ne leur a pas été facilité. Et on en déduit que le rejet de la part des Gens du Livre de ce qui leur avait été rappelé dans leur Livre [c'est-à-dire : l’Évangile] ou qui s'est produit à leur époque fait partie de ce qu'ils ont oublié.

La cinquième : Une trahison continuelle : { Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d’un petit nombre d’entre eux. }, c'est-à-dire : une trahison à l'égard d'Allah et de Ses serviteurs croyants. Et l'une des pires trahisons de leur part réside dans le fait qu'ils aient dissimulé la vérité à l'égard de ceux qui étaient exhortés et dont on nourrissait la bonne pensée, et ils ont ainsi laissé ces gens perdurer dans leur mécréance. Et c'est une immense trahison !

Ces attributs répréhensibles se vérifient chez quiconque a leurs caractéristiques. Ainsi donc, quiconque n'accomplit pas ce qu'Allah a rendu obligatoire et lui a ordonné d'accomplir acquiert [nécessairement] une part de la malédiction, du durcissement du cœur, du fait d'être éprouvé par la falsification des paroles [de Dieu et de Son Messager], de la non réussite dans ce qui est exact et juste, de l'oubli d'une partie de ce qui lui a été rappelé et il sera obligatoirement éprouvé par la trahison. Nous demandons à Allah le salut.

Et Allah, Éxalté soit-Il, a nommé ce qui leur a été rappelé "une partie" car c'est la plus importante des parts et que, en dehors de celle-ci, les parts ne concernent que le monde d'ici-bas.

Fin de citation de la parole du Cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde), extraite de son livre : "Tayssîr Al-Karîm Ar-Raḥmân Fî Tafsîr Kalâm Al-Mannân", avec de légères modifications.

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Et Allah a réprimandé les juifs et Il les a blâmés pour avoir caché la vérité mentionnée dans la Torah. Il a dit : { Demande-leur : « Qui donc a révélé le Livre que Moïse a apporté comme lumière et guide pour les gens ? Vous en faites des feuillets que vous ne montrez qu’en partie, et vous cachez beaucoup. Il vous a été enseigné ce que vous ne saviez pas, ni vous ni, vos ancêtres. » Dis : « C'est Allah ! ». Puis laisse-les s’amuser dans leur égarement. } [127] Le verset signifie : Ô, vous les juifs ! Vous faîtes certes de ce Livre des feuillets éparpillés ; vous en montrez certains et vous en cachez beaucoup d'autres ! Et parmi ce que vous avez caché, il y a l'information concernant la description de Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) et de sa prophétie.

Dans l'exégèse de ce noble verset, Cheikh 'Abd Ar-Raḥman As-Sa'dî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

{ "Qui a fait descendre le Livre que Moïse a apporté ?" } C'est l'immense et majestueuse Torah. Elle est une : { lumière } dans les ténèbres de l'ignorance ainsi qu'un : { guide } contre l'égarement. En effet, elle guide vers le droit chemin, concernant la science et les œuvres. C'est le Livre qui s'est propagé, s'est diffusé et dont le souvenir a rempli les cœurs et les oreilles des gens jusqu'à ce qu'ils l'aient mis dans des feuillets [128] en abrogeant une partie de son contenu. Ils ont agi avec ce Livre selon ce qu'ils souhaitaient ; en effet, ils en montraient et manifestaient ce qui était conforme à leurs passions ; tandis qu'ils cachaient et dissimulaient ce qui n'allait pas dans leur sens, et il y en eut beaucoup."

Fin de citation de la parole du Cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde), extraite de son livre : "Tayssîr Al-Karîm Ar-Raḥmân Fî Tafsîr Kalâm Al-Mannân".

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Afin de bien montrer la déformation de la Torah par les juifs, Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { Espérez-vous donc [Ô, musulmans !] qu’ils vous croient ? Alors qu'un groupe d'entre eux, après qu'ils aient entendu et compris la parole d'Allah, la falsifièrent sciemment ? } [129].

Concernant, les juifs, Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { Il en est, parmi ceux qui se sont judaïsés, qui détournent les mots de leur sens... } [130]Et ce qui est voulu par l'expression : { ceux qui se sont judaïsés }, c'est les juifs.

Concernant, les juifs, Allah, Éxalté soit-Il, a également dit : { Ô Messager ! Que ne t'attristent pas ceux qui se précipitent vers la mécréance et ont dit : « Nous croyons ! » avec leurs bouches, sans que leurs cœurs n'aient jamais cru, ni [non plus] ceux qui se sont judaïsés. Ils aiment écouter le mensonge et écouter d'autres gens qui ne sont jamais venus à toi et s’emploient à déformer le sens des mots une fois bien établi. } [131]

Concernant, les juifs, Allah, Éxalté soit-Il, a encore dit : { Et il y en a parmi eux qui roulent leurs langues en lisant le Livre afin de vous faire croire que cela provient du Livre, alors que cela ne fait pas partie du Livre ; et ils disent : « Ceci vient d'Allah ! », alors que ceci ne vient pas d'Allah. Et ils disent des mensonges contre Allah en toute connaissance de cause. } [132]

Exégèse de ce verset : Et parmi les juifs, il y a un groupe [d'entre eux] qui détourne les paroles de leurs sens. Ils remplacent les paroles d'Allah afin d'induire en erreur d'autres personnes en leur faisant croire que ce sont des paroles révélées, que c'est la Torah. Mais, ce n'est en rien la Torah. Et malgré cela, ils disent : "Ceci vient de la part de Dieu, c'est ce qu'Il a révélé à Son Prophète Moïse !" Mais [en réalité] cela ne vient pas de la part d'Allah. En fait, ils forgent des mensonges sur Dieu en raison de leurs intérêts mondains et savent pertinemment qu'ils mentent.

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۞ Étape de la jeunesse du Messie et sa prophétie :

Le Messie n'a pas grandi dans le divertissement et le jeu, il ne s'est pas non plus préoccupé de ce qui préoccupait les juifs, notamment le fait de se détourner des ordres de Dieu, d'aimer l'argent et les femmes. En fait, et comme Allah nous en a informés dans le Coran à son propos, les signes de la foi et de la vertu étaient manifestes chez lui. En effet, alors qui était encore dans le berceau, l'une de ses toutes premières paroles fut : { « Je suis certes le serviteur d'Allah ! Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète. Il a fait que je sois béni où que je me trouve ; et Il m’a enjoint la Prière et l'aumône légale (la Zakât) aussi longtemps que je vivrai ; ainsi que la bonté envers ma mère. Et Il n'a pas fait de moi un tyran ; malheureux [ici-bas et dans l’au-delà]. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai et le jour où je serai ressuscité vivant ! » } [133]

Ce texte concorde avec ce qui a été rapporté dans : "L’Évangile selon Luc" (2 : 40) : "Or, l'enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui."

Et lorsque le Messie atteignit 30 ans, Allah lui a envoyé le plus majestueux de Ses anges : Gabriel (sur lui la paix). Il lui révéla l’Évangile dans lequel il y avait une guidée et une lumière. Ceci fut le prologue de sa prophétie. Allah l'envoya aux Fils d'Israël, c'est-à-dire : les juifs, et Il l'assista de miracles qui indiquaient qu'il était un Prophète. Un groupe parmi les Fils d'Israël crut en lui tandis qu'un autre groupe mécrut. Pourtant, il leur convenait de croire en lui, de lui obéir et de le respecter. En effet, les Prophètes sont les intermédiaires entre Dieu et Ses créatures dans la transmission des législations et c'est par leur biais que l'homme peut connaître le chemin menant au Paradis et le suivre ; tout comme il peut connaître le chemin menant à l'Enfer et l'éviter.

Et la confirmation du fait qu'Allah a assisté le Messie par des signes prodigieux qui prouvent sa prophétie a été rapportée, notamment dans : "L’Évangile selon Jean" (3 : 1 - 2) :

"Mais il y eut un homme d'entre les Pharisiens, [134] nommé Nicodème, un chef des juifs. Celui-ci vint, auprès de Jésus, de nuit et lui dit : "Rabbi [littéralement : Ô enseignant !], nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui."

Ainsi donc, la parole du chef des pharisiens [c'est-à-dire : Nicodème] adressée au Messie : "Car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui." est une preuve que Dieu a assisté le Messie par des miracles qui prouvent sa prophétie. En effet, les êtres humains ne peuvent pas produire de tels miracles. Et parmi ceux-ci, le fait qu'il redonnait vie aux morts, qu'il soignait les lépreux et les aveugles, qu'il informait les gens de ce qu'ils mangeaient et de ce qu'ils gardaient comme nourriture avec eux dans leurs maisons. Et tout ceci était par la permission de Dieu ; le Messie n'en était pas capable de lui-même car il n'était qu'un être humain, ni plus ni moins.

۞ Point profitable concernant la fausseté de la doctrine du "Péché Originel" :

Ici, il y a une subtilité à saisir, à savoir que le chef des juifs a dit au Messie : "Ô enseignant ! Nous savons que c’est de la part de Dieu que tu es venu en tant que maître qui enseigne !" Nous avons donc là une confirmation du fait que le Messie a été envoyé par Dieu, aux juifs, en tant que Messager et enseignant. Ceci, car le Messager enseigne aux hommes le savoir avec lequel Allah l'a envoyé. Et il est bien connu que le Messie a enseigné aux gens l’Évangile et qu'il leur a indiqué le bien.

Et le chef des juifs n'a pas dit au Messie que celui-ci était venu en tant qu'expiateur ou délivreur, ni qu'il était le fils de Dieu ou qu'il était Dieu Lui-même, et ni quoi que ce soit d'autre des paroles répandues chez les chrétiens.

Et le Messie a confirmé les paroles de ce juif. En effet, il ne lui a pas dit : "Tu te trompes quant à ce que tu dis !" Or, si ce juif se trompait dans ses dires, le Messie aurait contesté et corrigé ses propos. Il lui aurait dit qu'il était venu en tant qu'expiateur ou délivreur car, vu son statut d'enseignant, c'est sa fonction de confirmer ce qui est juste de sa part et corriger l'erreur qui émane de lui. S'il ne faisait pas cela, il ne serait pas un véritable enseignant.

Malheureusement, la situation des juifs à qui le Messie avait été envoyé accompagné de signes prouvant sa prophétie n'était pas agréée par Allah, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté. En effet, ils se détournaient de l'obéissance à Dieu et de l'application des injonctions de la Torah. Ils étaient des personnes orgueilleuses qui n'écoutaient pas la vérité et répugnaient ceux qui les conseillaient parmi les gens de vertu comme les Prophètes et les réformateurs. Bien plus, comme précédemment mentionné, ils tuaient les Prophètes. D'un autre côté, ils vénéraient les doctes et les rabbins qui avaient dévié de la vérité et ils leur accordaient le droit de légiférer et de rendre licite ou illicite une chose. Et ceci fait partie de l'association à Allah ; en effet, Dieu est le Seul qui ait le droit de légiférer, et ils ont fait des doctes et des rabbins des associés à Allah et des égaux à Lui en cela.

۞ Le Messie réunit ses disciples véridiques autour de lui alors que s'intensifie la manière dont son peuple se détourne de sa prédication.

Allah, Éxalté soit-Il, a dit, informant au sujet du Messie lorsque la manière dont son peuple se détourna de la religion avec laquelle il était venu s'intensifia : { Puis, lorsque Jésus ressentit leur mécréance, il dit : « Qui sont mes alliés dans la voie d’Allah ? » Les apôtres dirent : « Nous sommes les alliés d'Allah ! Nous croyons en Allah et sois témoin que nous Lui sommes soumis. } [135]

Le noble verset signifie que lorsque le Messie Jésus fils de Marie ressentit de leur part de la persistance dans la mécréance, il appela ses véritables compagnons et leur demanda : "Qui est avec moi pour secourir [et faire triompher] la religion de Dieu ? "Alors, les plus purs [des proches] de Jésus répondirent : "Nous sommes les partisans de la religion de Dieu et ceux qui y appellent. Nous avons véridiquement cru en Dieu et nous t'avons suivi. Ô Jésus ! Témoigne donc que nous sommes certes soumis à Dieu, Lui vouant un culte exclusif et Lui obéissant !"

۞ Le pressentiment du Messie quant au danger du meurtre que les juifs planifient contre lui :

Peu de juifs crurent que le Messie était un Messager de Dieu ; parmi ceux [qui y crurent], il y avait les Apôtres, mais beaucoup d'entre les juifs mécrurent. A cette époque-là, la Palestine était sous l'Autorité Romaine et les Romains étaient des païens qui ne croyaient ni en Dieu, ni en Ses Messagers. Plutôt, ils croyaient en de nombreuses divinités humaines qu'ils avaient inventées de leur propre chef : des divinités pour les bêtes, des divinités pour l'agriculture, des divinités pour la guerre, ainsi que d'autres. Ils ne se souciaient pas du tout des juifs et de leur religion tant que ces derniers restaient obéissants et n'accomplissaient pas d'affaires menant à l'apparition de l'anarchie et aux troubles intérieurs sapant leur souveraineté.

En bref, les juifs en eurent assez du Messie, il se mit alors à circuler en secret avec sa mère, parcourant les villages de la Palestine en compagnie de ses disciples les plus proches qui étaient les Apôtres.

Le Messie pressentait que les juifs avaient l'intention de le tuer, et c'est confirmé dans : "L’Évangile selon Jean" (7 : 1) qui relate : "Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir." La Galilée est l'une des contrées de la Palestine.

Dans : "L’Évangile selon Jean" (8 : 37), il a dit aux juifs en leur expliquant qu'ils n'avaient pas cru à ce qu'il avait apporté et qu'ils voulaient le tuer ainsi que se débarrasser de lui : "Je sais que vous êtes la postérité d'Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous."

De même, dans : "L’Évangile selon Jean" (7 : 25), il a clairement été rapporté que les juifs étaient désireux de tuer le Messie, notamment dans le passage suivant : Quelques habitants de Jérusalem disaient : "N'est-ce pas là celui qu'ils cherchent à faire mourir ?"

Dans : "L’Évangile selon Jean" (11 : 53 à 57) : "Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. C'est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il se retira dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Éphraïm ; et là il demeurait avec ses disciples. La Pâque des Juifs était proche. Et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier. Ils cherchaient Jésus, et ils se disaient les uns aux autres dans le temple : Que vous en semble ? Ne viendra-t-il pas à la fête ? Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné l'ordre que, si quelqu'un savait où il était, il le déclarât, afin qu'on se saisît de lui."

۞ L'ascension du Messie sans qu'il n'ait été touché par un mal ; et ce qui en découle affirmant la fausseté de la croyance en la crucifixion du Messie.

Ensuite, lorsque la persécution des Fils d'Israël à l'encontre du Messie s'intensifia et qu'il ressentit le danger d'être assassiné, il informa les siens que Dieu allait l'élever vers Lui. A travers cette annonce, il voulait les tranquilliser et leur signifier que ses ennemis parmi les juifs ne se débarrasseraient pas de lui, qu'ils ne le tueraient pas et qu'il ne subirait pas le moindre tort. Ceci montre la confiance du Messie dans le secours de Dieu en sa faveur ainsi que Sa protection de sa personne.

Cette information du Messie adressée aux Apôtres a été mentionnée dans : "L’Évangile selon Matthieu" (9 : 15) lorsque le Messie a dit aux disciples de Jean : " Les amis de l'époux peuvent-ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux ? Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront."

Ô chers lecteurs ! Méditez sa parole : "L'époux leur sera enlevé", il n'a pas dit : "tué", ni : "crucifié", ni quoi que ce soit d'autre sur quoi puissent se baser les chrétiens contemporains pouvant laisser croire que le Messie a été tué et crucifié.

C'est aussi conforme à ce qu'il y a dans : "L’Évangile selon Jean" (3 : 14) : "Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé."

Tout comme cela a été rapporté dans : "L’Évangile selon Jean". En effet, le Messie a informé son peuple en faisant allusion au fait que Dieu l'élèverait et qu'il ne serait ni tué, ni crucifié. Dans : "L’Évangile selon Jean" (7 : 32 à 36), il est dit : Les Pharisiens entendirent la foule murmurant de lui ces choses. Alors, les principaux sacrificateurs et les pharisiens envoyèrent des huissiers pour le saisir. Jésus [leur] dit : "Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m'en vais vers Celui qui m'a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai." Sur quoi les Juifs dirent entre eux : "Où ira-t-il, pour que nous ne le [136] trouvions pas ? Ira-t-il parmi ceux qui sont dispersés chez les Grecs, et enseignera-t-il les Grecs ?"

Que signifie cette parole qu'il a dite : "Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai." ?

Ainsi, la parole du Messie : "Je m'en vais vers Celui qui m'a envoyé.", et, après celle-ci, sa parole : "Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai." indiquent clairement que le Messie n'est pas la personne qui a été crucifiée et tuée.

De même, si le Messie était la personne tuée sur la croix, il y aurait été présent et son lieu aurait bien été connu. En effet, puisqu'ils prétendent l'avoir cherché et trouvé devant eux ; puisqu'ils prétendent l'avoir crucifié et tué, comment serait-ce le cas alors que le Messie a dit : "Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai." ?

Cette parole ne peut être avérée que si elle répond à l'une des deux possibilités suivantes :

1 - Le Messie a fait une annonce mensongère : il a dit qu'ils le chercheraient mais ne le trouveraient pas et, par la suite, il s'est avéré qu'ils l'ont cherché et l'ont bel et bien trouvé. Or, c'est impossible car le Messie ne ment pas et n'a pas menti !

2 - Le Messie est véridique : ils l'ont cherché mais ne l'ont pas trouvé. Et ceci n'est possible que s'il a été élevé au ciel et remplacé par une autre personne qui lui ressemblait et que c'est cette personne-là que les juifs ont tué pensant qu'il s'agissait de lui. Voilà la vérité, celle sur laquelle il n'y a aucun doute ! Elle est celle qui a été relatée dans les Évangiles et dans le Coran. Dans le Coran, Allah dit : { ils ne l'ont ni tué, ni crucifié ; mais c’est ce qui leur a semblé faire ! Et ceux qui ont divergé à son sujet sont vraiment dans l'incertitude : ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué. Mais Allah l'a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage. } [137]

۞ Point profitable :

Dans la parole du Messie : "Je m'en vais vers Celui qui m'a envoyé", il y a une preuve explicite indiquant qu'il est un Messager de Dieu et qu'il n'est pas Son Fils, comme cela a pu être été dit.

۞ Point profitable concernant la fausseté de la croyance du "Péché Originel" :

Il y a ici un point aussi profitable que remarquable à noter. En effet, on constate ici que le Messie était soucieux d'échapper au meurtre. Et cela fait partie de ce qui indique qu'il n'était ni un rédempteur, ni un délivreur. S'il en avait été ainsi, il se serait rendu de lui-même aux juifs afin que se réalise la croyance concernant l'expiation du péché [originel] et celle de la crucifixion qui sont stipulées dans le christianisme contemporain. Il n'aurait pas essayé de s'enfuir d'eux ni de se cacher avec sa mère en Galilée ou autre part.

Une ambiguïté et sa réponse :

Et si l’on dit qu'il a été rapporté dans : "L’Évangile selon Marc" (15 : 34) que celui qui a été attaché à la croix a dit [les paroles suivantes] au moment de sa mort : "Éloï ! Éloï ! Lama Sabachthani ?" Ce qui signifie : "Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m'as-tu abandonné ?"

Qui est donc celui qui a dit cela ?

La réponse est très facile : celui qui a dit cela est la personne crucifiée, celle que Dieu a fait être le sosie du Messie. Ils l'ont saisi, crucifié, tué et enterré. Ce n'est pas le Messie en tant que tel, comme Allah l'a dit dans le Coran : { ils ne l'ont ni tué, ni crucifié ; mais c’est ce qui leur a semblé faire ! Et ceux qui ont divergé à son sujet sont vraiment dans l'incertitude : ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué. Mais Allah l'a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage } [138].

Mention de la preuve de l'ascension du Messie Jésus (sur lui la paix) au ciel sous la protection du Seigneur et l'explication de l'erreur des juifs et des chrétiens quant à leur prétention de l'avoir crucifié :

Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { Et les autres se mirent à ruser. Allah rusa alors contre eux. Et Allah est le meilleur de ceux qui rusent ! Lorsqu’Allah dit : « Ô Jésus ! Je vais certes mettre fin à ta vie terrestre t'élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n'ont pas cru et mettre, jusqu'au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas. Puis, c'est vers Moi que sera votre retour, et Je jugerai, entre vous, ce au sujet de quoi vous divergiez. } [139]

Allah, Éxalté soit-ll, nous a informés qu'Il a élevé le Messie au ciel après l'avoir rappelé à lui durant le sommeil. Il l'a élevé, avec son corps et son âme, sous l'aspect qui était le sien lors de sa présence sur Terre. [140] Il l'a délivré de quiconque souhaitait lui faire du tort parmi les juifs, ceux qui le signalèrent à certains souverains mécréants de cette époque-là afin de le tuer.

L'histoire à ce sujet est que les ennemis du Messie parmi les juifs se sont efforcés de l'impliquer avec l'Autorité Romaine qui dirigeait à ce moment-là la Palestine afin de le tuer. Ils le signalèrent donc à certains souverains mécréants de cette époque qui ordonnèrent alors de le tuer et de le crucifier. Ils l'encerclèrent au sein d'une demeure de Jérusalem, lors de la soirée du vendredi, durant la nuit du samedi. La raison de cette inimitié est que lorsque Dieu envoya Jésus fils de Marie avec les preuves évidentes et la bonne direction, les juifs l'envièrent pour ce que Dieu lui avait donné comme prophétie et miracles prodigieux. En effet, il guérissait l'aveugle-né [141] et le lépreux ; il faisait revivre les morts par la permission de Dieu ; il façonnait un oiseau en argile, ensuite il soufflait dedans et cela devenait un oiseau dont on assistait au vol par la permission de Dieu - à Lui la Puissance et la Grandeur - ; ainsi que d'autres miracles dont Dieu l'avait gratifié et lui avait permis d'accomplir. Tout cela afin que les gens sachent qu'il était un Prophète. Mais les juifs le traitèrent de menteur, s'opposèrent à lui et s'efforcèrent de lui causer du tort par tous les moyens possibles à leur disposition. Ceci jusqu'à ce que Jésus (sur lui la paix) en vint à ne plus pouvoir cohabiter avec eux dans la cité. Bien plus, il multiplia les voyages et se cacha d'eux dans la région, accompagné de sa mère Marie. Mais cela ne leur suffit pas et ils se rendirent alors chez le roi de Damas de cette époque ; c'était un polythéiste parmi les adorateurs des astres et il fut dit aux adeptes de sa religion (les Grecs) : "A Jérusalem, il y a un homme qui séduit les hommes, les égare et corrompt le peuple du roi !" Alors, le roi se mit en colère à ce sujet et écrivit à son intendant à Jérusalem - qui était Dâwud ibn Yûrâ - afin qu'il se saisisse de la personne mentionnée, la crucifie, lui pose une couronne d'épines sur sa tête et qu'elle s'abstienne alors de faire du tort aux gens.

Lorsque la missive arriva, le préfet de Jérusalem s'empressa de l'appliquer. Il se rendit, accompagné d'un groupe de juifs, à la maison où se trouvait Jésus (sur lui la paix). Il était en compagnie d'un groupe de ses compagnons, douze ou treize personnes - et il a aussi été dit : dix-sept personnes -. Ce jour était un vendredi, après l'heure [de la prière] du 'Aṣr, au cours de la nuit du samedi. Ils l'y encerclèrent. Quand arriva le moment où ils devaient entrer, Dieu fit alors en sorte que l'un des compagnons du Messie présents auprès de lui [dans la demeure] devint son sosie. Quant au Messie, il fut élevé au ciel par une ouverture dans le toit de la demeure tandis que les personnes présentes regardaient. La police entra donc et trouva ce jeune qui était le sosie du Messie ; ils se saisirent de lui en pensant qu'il était Jésus, le crucifièrent et lui posèrent une couronne d'épines sur la tête. Ils s'en vantèrent et la majeure partie des chrétiens crut en la prétention des juifs d'avoir tué le Messie. Ceci, car ils ne connaissaient pas la réalité de l'affaire et n'avaient pas assisté à ce qui s'était passé à l'intérieur de la demeure. Ainsi donc, ils pensèrent comme les juifs, à savoir que la personne tuée et crucifiée était le messie. Et c'est pour cette raison qu'ils s'égarèrent alors d'un égarement évident, grotesque et grossier et bien loin [de la réalité des faits] [142].

Ici, il se peut qu'une personne interroge et dise : "Pourquoi les juifs exècrent-ils le Messie ?"

La réponse est : "La prédication du Messie et ses enseignements bienveillants s'opposaient à la nature matérialiste avide des juifs et leurs cœurs endurcis, orgueilleux et pétrifiés. Ainsi, lorsqu'il est venu à eux, il les a conseillés et leur a ordonné de le suivre, ils l'ont alors accusé de prétendre [faussement] à la prophétie, ils ont mécru aux signes qui en étaient la preuve et ils ont dit : "Ils ne s'accomplissent que grâce à l'assistance des démons !"

Ibn Abî Ḥâtim [143] a relaté, d'après Ibn 'Abbâs (qu'Allah l'agrée, lui et son père) que ce dernier a dit : "Lorsqu'Allah voulut élever Jésus au ciel, Il le fit sortir d'entre ses Compagnons alors que dans la maison il y en avait douze d'entre eux - c'est-à-dire : d'entre les apôtres. Il les quitta depuis la source de la maison [144] tandis que sa tête perlait d'eau. Et il dit alors : "Il y a certes parmi vous quelqu'un qui mécroira en moi douze fois après avoir cru en moi !" Ensuite, il a dit : "Lequel d'entre vous deviendra mon sosie et sera tué à ma place, mais il sera avec moi dans mon degré [au Paradis] [145] ?" Alors, un jeune homme - le plus jeune d'entre eux - se leva [146]. Mais il lui a dit : "Assis-toi !" Il répéta de nouveau cela, le jeune se leva encore une fois et il lui a de nouveau dit : "Assis-toi !" Il répéta encore cela, le jeune se leva encore et là il a dit : "Moi !" A ce moment-là, Jésus lui a dit : "Ce sera donc toi." Il devint donc le sosie de Jésus et ce dernier fut élevé au ciel à partir d'une lucarne [147] dans la demeure.

Il a dit : "La requête [de l'arrestation du Messie] émanait des juifs [148]. Ils se saisirent du sosie, le tuèrent puis le crucifièrent. Certains d'entre eux mécrurent douze fois en lui après avoir cru en lui et ils se séparèrent alors en trois sectes.

L'une d'entre elles a dit : "Dieu était parmi nous tant qu'Il l'a souhaité ? Ensuite, Il est monté au ciel", il s'agit des Jacobites [c'est-à-dire : ceux qui appartiennent à l’Église Syriaque Orthodoxe].

Une autre secte a dit : "Le Fils de Dieu était parmi nous tant qu'Il l'a souhaité, ensuite Dieu l'a élevé vers Lui", il s'agit des Nestoriens.

Enfin, une dernière secte a dit : "Le serviteur de Dieu et Son messager était parmi nous tant qu'Il l'a souhaité, ensuite Dieu l'a élevé vers Lui", il s'agit des Musulmans [149].

Les deux sectes mécréantes prirent le dessus sur celle musulmane et ils la combattirent. Depuis lors, l'Islam[150] ne cessa de s'effacer progressivement jusqu'à ce qu'Allah envoie Mouḥammad (sur lui la paix et le salut).

Ibn 'Abbâs (qu'Allah l'agrée, lui et son père) a dit : "Et ceci est la parole d'Allah, Éxalté soit-Il : { Nous avons alors soutenu les croyants contre leurs ennemis, et ils triomphèrent. } [151] [152]

۞ Leçon historique [153]

Après que les juifs aient crucifié cet homme, ils s'en débarrassèrent ainsi que de sa croix en bois, et ils le déposèrent dans un lieu où l'on jette les déchets, les immondices, les carcasses des bêtes mortes et les ordures. Il y resta jusqu'à l'époque de Constantin. La mère de ce dernier, Hélène de Bithynie, la servante d'auberge, se chargea alors d'extraire la dépouille de ce lieu, croyant qu'il s'agissait du Messie. Ils trouvèrent le bois sur lequel cette personne avait été crucifiée et se mirent alors à vénérer cette croix en bois qu'ils recouvrirent d'or et de perles précieuses. Et c'est à partir de ce moment qu'ils prirent les croix comme emblème, [prétendirent] tirer bénédiction de leurs formes et les embrassèrent. Hélène, la mère de l'empereur Constantin, ordonna que ce lieu soit débarrassé de ses déchets et une monumentale église parée de divers ornements y fut alors construite. De nos jours, c'est celle qui est célèbre à Jérusalem et qui est surnommée : "La déchetterie", en référence à la première fonction de ce lieu. Toutefois, elle est plus connue sous le nom de : "L’Église du Saint-Sépulcre" ou de : " La Basilique de la Résurrection ", car c'est de là qu'aurait eu lieu la résurrection du corps du Messie.

Ensuite, Hélène ordonna que les déchets de la ville, ses détritus et ses ordures, soient placés sur le rocher qui servait de direction aux juifs [dans leurs prières]. [154] Il en fut ainsi jusqu'à la conquête de Jérusalem à l'époque de 'Oumar Ibn Al-Khaṭṭâb. [155] Il en débarrassa alors les détritus avec sa cape et il nettoya l'endroit de ses saletés et ses souillures. [156]

En conclusion de tout ceci, il faut retenir que ce n'est pas le Messie qui a été tué, mais une autre personne. En ce qui concerne le Messie, Allah l'a élevé à Lui au ciel à l'occasion d'un miracle considérable et d'une faveur élevée [à son égard]. Aucun autre Prophète avant lui n'a bénéficié d'une telle faveur. Allah l'a élevé et a rabaissé ses ennemis parmi les juifs, ainsi que ceux qui les ont aidés parmi la police romaine.

Et il a été rapporté dans : "L’Évangile selon Jean" (16 : 31) qu'avant son ascension, le Messie a informé ses disciples que Dieu était avec lui et qu'Il ne le livrerait pas à ses ennemis qui voulaient le tuer. Et que, de ce fait, il serait délivré d'eux et dominerait le monde. Ce texte confirme que Dieu lui a révélé, par l'intermédiaire de l'ange Gabriel (sur lui la paix), qu'Il le sauverait d'eux. De même, ce texte fait éclater à sa base même la doctrine de la crucifixion [de Jésus] et confirme celle de son ascension au ciel sans qu'il n'ait subi un quelconque tort. Dans le cas contraire, comment aurait-il pu dominer le monde s'il était lui-même personnellement dominé et cloué sur une croix !? Ceci n'est pas concevable avec cela !!

Et ceci est la croyance authentique qui a été attestée par le Coran comme nous l'avons précédemment mentionné.

۞ Situation des fils d'Israël après l'élévation du Messie et l'apparition de Paul :

Les adeptes du Messie vécurent sur une croyance authentique, celle sur laquelle le Messie les avait éduqués tout le temps qu'il était avec eux ; mais ils rencontrèrent durant tout ce temps une forte persécution de la part des juifs, surtout de la part de Paul de Tarse. En effet, il persécutait durement les chrétiens - les adeptes du Messie - mais lorsqu'il vit que la violence n'avait et n'aurait jamais aucun effet sur eux, il employa une autre méthode : l'hypocrisie. Il prétendit donc croire au Messie et s'efforça d’étudier ses enseignements jusqu'à devenir le plus savant d'entre eux. Ensuite, après cela, il leur mentit. Il leur dit que le Messie lui avait révélé un Évangile et certains l'ont cru. Puis, il s'est chargé de son odieuse mission qui consistait à déformer la religion du Messie en y insérant ce qui n'en faisait pas partie. Il inventa donc une croyance selon laquelle le Messie était le Fils de Dieu ; ensuite, la croyance au "Péché Originel" ; puis, celle de la : " La Rédemption ", et bon nombre des disciples du Messie s'opposèrent à cela. Une preuve à ce sujet est ce que Paul a dit en parlant de lui-même, comme rapporté dans la : "Seconde Épître à Timothée" (1 : 15) : "Tu sais que tous ceux qui sont en Asie m'ont abandonné, entre autres Phygelle et Hermogène."

[Toujours dans cette "Seconde Épître à Timothée"] Dans (4 : 16), Il a aussi dit : "Dans ma première défense, personne ne m'a assisté, mais tous m'ont abandonné. [Que cela ne leur soit point imputé !]"

۞ Les quatre étapes du développement du Christianisme Paulinien après sa mort :

Malgré ce que Paul a fait, le monothéisme est pourtant resté vivace et prédominant parmi les chrétiens durant trois siècles.

Ensuite, vint le concile de Nicée et celui-ci imposa l'avis de la divinité du Messie grâce au soutien de l'Empereur romain Constantin. Ce dernier désamorça alors un désaccord dans la communauté chrétienne qui faisait partie de la société romaine. Il en résulta alors une avancée dans le christianisme que Paul avait mis sur les rails.

Ensuite, Constantin s'est lui-même converti au christianisme déformé de la religion du Messie et que Paul avait façonné. Constantin imposa alors à la société romaine la religion chrétienne et l'abandon de sa religion passée, qui était le paganisme pur, n'ayant aucun lien avec le Messie ni qui que ce soit d'autre parmi les Prophètes. Et cela renforça le christianisme déjà puissant. Toutefois, le monothéisme auquel appelait l'évêque Arius prédominait encore parmi les chrétiens à Constantinople, Antioche, Babel, Alexandrie, Assiout, Jérusalem, Césarée (en Palestine) et Tyr.

Les évêques qui n'étaient pas monothéistes s'en prirent alors aux chrétiens [monothéistes en faisant circuler à leur sujet des récits, histoires et autres rêves, se jouant ainsi de la raison des fidèles] jusqu'à ce que l'école monothéiste fut dominée[157] et que ses adeptes durent se cacher. Il ne resta plus alors sur la place que l'école prônant la déification du Messie.[158]

En l'an 380, ce fut le règne de l'empereur Théodose 1er qui s'est aussi converti au Christianisme. Suite à cela, l'Empire Romain a officiellement adopté la religion chrétienne, dans son nouvel habit, comme religion d’État. Cette religion que Paul avait détaillée et que Constantin avait affermie. La porte fut alors grande ouverte aux peuples païens, subordonnés à l'Empire Romain, afin qu'ils se convertissent eux aussi au Christianisme.

Ce sont les quatre étapes de base du développement du Christianisme ; celles qui ont suivi l'époque de Paul et ont fait errer la société chrétienne loin des [véritables] enseignements du Messie ; celles qui ont fait que les chrétiens ont pratiqué une religion qui n'était en fait qu'un mélange de mythes de Paul et des croyances païennes des Romains.

 ۞   

La déformation des Fils d'Israël de la Torah et de l’Évangile au fil du temps est considérée comme le plus important des facteurs de la déformation de la religion de Moïse et de Jésus le Messie.

En s'adressant aux savants de tous les gens du Livres (les juifs et les chrétiens), Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { Ô gens du Livre ! Pourquoi mêlez-vous le faux au vrai et [pourquoi] cachez-vous la vérité alors que vous savez ? } [159]

En ce qui concerne les savants des gens du Livre (les juifs et les chrétiens), Allah - Éxalté soit-Il - dit : { Et lorsqu’Allah prit l’engagement de ceux auxquels le Livre avait été donné : « Exposez-le clairement aux gens, et ne le cachez pas ! » Mais ils l'ont jeté derrière leur dos et l'ont vendu à vil prix. Quel mauvais commerce ils font ! } [160]

En ce qui concerne les gens du Livre (les juifs et les chrétiens), Allah - Éxalté soit-Il - dit : { Malheur, donc, à ceux qui écrivent le livre de leurs propres mains puis disent qu’il vient d'Allah afin d’en tirer un vil profit ! - Malheur à eux, donc, à cause de ce que leurs mains ont écrit, et malheur à eux pour le profit qu'ils en tirent ! } [161]

Et cette déformation s'applique aux quatre Évangiles qui ont été écrits par Matthieu, Marc, Luc et Jean après l'ascension du Messie Jésus fils de Marie. Les théologiens chrétiens ont dit que ces Évangiles correspondaient à l’Évangile d'origine qui était entre les mains du Messie Jésus fils de Marie et des Apôtres. Mais la vérité sur laquelle il n'y a aucun doute est que ce sont des livres écrits par des êtres humains. Leur transcription a débuté en l'an 37 aux mains de quatre personnes et dura jusqu'en l'an 110. Ensuite, ils se sont accordés du point de vue de la terminologie pour que chacun de ces écrits soit appelé : "Un évangile", à l'image de l’Évangile qui était entre les mains de Jésus - et ceci fait partie de ce qu'on appelle mélanger la vérité au faux-. Puis, ils les ont nommés par les noms de ceux qui les avaient écrits, ainsi donc ils les ont appelés : "Évangile selon Matthieu", "Évangile selon Marc", "Évangile selon Luc" et "Évangile selon Jean". Mais ils n'ont jamais appelé l'un de ses évangiles l’Évangile. Et Allah, Éxalté soit-Il, a certes exhorté les Gens du Livre (les juifs et les chrétiens), Il a dit : { Ô gens du Livre ! Notre Messager (Mouḥammad) vous est certes venu, vous exposant beaucoup de ce que vous cachiez du Livre et passant sur bien d'autres choses ! Une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus [de la part] d'Allah } [162]

Ici, le terme "Messager", désigne Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) et "La lumière" désigne le Coran.

La déformation des théologiens chrétiens de leur religion est la cause principale qui a conduit à l'existence d'ambiguïtés et de contradictions dans le christianisme contemporain (et je ne dis pas : la religion qui a été apportée par le Messie Jésus fils de Marie). Si la Torah et les Évangiles qui sont aujourd'hui entre les mains des juifs et des chrétiens étaient la Torah et les Évangiles qui étaient entre les mains de Moïse et de Jésus fils de Marie, ces confusions et ces ambiguïtés n'auraient jamais eu lieu entre les groupes chrétiens ; de même que les sujets liés au dogme seraient clairement évidents. Ceci, car Dieu a décrit la Torah et l’Évangile comme contenant la guidée et la lumière ; et que ces deux-choses sont incompatibles avec l'existence des ambiguïtés présentes dans la Torah et l’Évangile qui sont entre les mains des juifs et des chrétiens de nos jours.

De là, il est clair que la Torah et les Évangiles contemporains ne sont pas les originels descendus sur Moïse et Jésus. Ils ont plutôt été écrits de la main de l'homme, bien après que se soit écoulée leur époque à tous les deux. [163] Il s'y trouve une déformation flagrante du texte d'origine et à bien des endroits. Quiconque a lu le Coran avec sincérité et impartialité a vu la réelle différence entre la parole de Dieu et celle des êtres humains. Et que la louange revienne à Allah pour avoir manifesté l'argument irréfutable et montré la finalité claire [aux hommes].

۞ Avertissement important :

Malgré l'absence de l’Évangile d'origine, celui qui était entre les mains du Messie, [il faut savoir que] les livres écrits par Jean, Matthieu, Luc et Marc, appelés les Évangiles et présents de nos jours, contiennent des informations authentiques - car ils sont exactement comme des livres d'histoire - et qu'il s'y trouve [aussi] l'indication de la nature humaine du Messie. Nous en avons d'ailleurs extrait et rapporté une grande partie dans cette recherche bénie ; de même, il s'y trouve des annonces concernant le véritable Prophète à venir, à savoir : Mouḥammad (sur lui la paix et le salut), le Prophète de l'Islam ; et ces annonces avoisinent le nombre de trente [164].

۞ Dieu a ôté la prophétie des fils d'Israël :

Dieu a ôté la prophétie des Fils d'Israël et l'a déposée chez les Fils d'Ismaël, et Allah décide et choisit ce qu'Il veut. Il n'appartient à personne de s'opposer aux injonctions d'Allah car [ce choix] n'appartient qu'à Lui, Seul, Gloire et Pureté à Lui. Ainsi, Il a envoyé Mouḥammad issu de la descendance d'Ismaël, le fils du Prophète Abraham, à tous les hommes : qu'ils fassent partie des Fils d'Israël ou non. Il a imposé à l'ensemble des hommes d'accepter sa religion et Il a fait que son message complète et parachève l'ensemble des messages des Envoyés avant lui.

۞ Le rang du Messie chez les juifs, les chrétiens et les musulmans :

Les juifs ont été négligents concernant le droit du Messie. Ils ont mécru en sa prophétie, l'ont traité de menteur et ont accusé sa mère d'avoir commis la fornication. Elle est pourtant bien loin de cela.

Les chrétiens, eux, ont fait preuve d'exagération en ce qui le concerne. Ils l'ont élevé au-dessus de son rang d'être humain et ils ont dit à propos de lui des paroles très contradictoires et illogiques. Ils ont dit qu'il était Dieu, ou le Fils de Dieu, ou le troisième des trois ; d'autres parmi eux ont dit qu'il avait une seule nature ; d'autres encore ont dit qu'il avait deux natures ; d'autres ont dit qu'il possédait une seule volonté tandis que d'autres enfin ont dit qu'il possédait deux volontés.

Quant aux Apôtres et les auteurs des quatre Évangiles, pas une seule parole de leur part n'a été mentionnée disant que le Messie aurait dit de lui-même qu'il est le Seigneur, ou le Fils du Seigneur, ou le troisième de trois. De même, aucune parole dans laquelle il aurait dit aux gens : "Adorez-moi !" ne nous a été rapportée de sa part.

Quant à l'Islam, la religion musulmane a montré la réalité brillante et éclatante de la nature du Messie, à savoir que le Messie est un messager être humain ; Dieu l'a créé dans l'utérus de sa mère Marie par le biais de la parole : "Sois !" Et alors, le Messie fut dans l'utérus de sa mère. Ensuite, Dieu l'a envoyé aux Fils d'Israël et il leur a ordonné d'adorer Dieu, Seul, comme Allah nous en a informés dans le Coran dans Sa parole :

{ Le Messie a dit : « Ô Fils d’Israël ! Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur ! Certes, quiconque associe (d’autres divinités) à Allah, Allah lui interdit le Paradis et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, il n'y a pas de secoureurs ! » } [165]

Et à propos du Messie, Allah dit aussi que ce dernier a dit à son peuple : { Je ne leur ai dit que ce Tu m'avais commandé, [à savoir] : "Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur !" } [166]

De même qu’il leur a dit : { « Allah est certes mon Seigneur ainsi que le vôtre, adorez-Le donc ! Voilà un droit chemin. » } [167]

Et qu’il a également dit : { « Allah est certes mon Seigneur ainsi que le vôtre, adorez-Le donc ! Voilà un droit chemin. » } [168]

Dans la sourate : Marie, il a dit à son peuple :{ « Allah est certes mon Seigneur ainsi que le vôtre, adorez-Le donc ! Voilà un droit chemin. » } [169]

Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { Il n’appartient pas à un homme auquel Allah a donné le Livre, la Compréhension et la Prophétie de dire ensuite aux gens : « Soyez mes adorateurs en dehors d’Allah ! » ; mais, il dira plutôt : « Soyez des savants qui éduquent, de par le Livre que vous enseignez et ce que vous en étudiez ! » } [170]

۞ Exégèse de ces nobles versets :

Il est inconcevable et impossible qu'un être humain que Dieu a gratifié de la prophétie et à qui Il a révélé un Livre dise ensuite aux gens : "Adorez-moi en dehors de Dieu !" ou : "Adorez-moi avec Dieu !" Il est impossible que cela émane de l'un des Prophètes (que la paix soit sur eux tous ainsi que le meilleur salut), ni du Messie, ni de qui que ce soit d'autre. En effet, et de manière absolue, c'est bien la plus laide des injonctions que d'affirmer que Dieu envoie un homme Prophète et que, par la suite, celui-ci s'érige lui-même en Seigneur [digne d'adoration] et non en tant que Prophète ! C'est impossible que ceci émane des Prophètes car, de manière absolue, les Prophètes sont les créatures les plus complètes et les plus parfaites. Ils sont les plus ardents dans la dévotion à Allah, Éxalté soit-Il ; les plus fervents dans le suivi de Ses ordres et les plus enclins, parmi les hommes, à se conformer à ce que Dieu leur a ordonné. Notamment, le fait d'appeler les hommes au monothéisme, à ce qu'ils vouent un culte exclusif à Allah ainsi qu'à les mettre en garde contre les viles affaires. Or, la pire d'entre elles et la plus grave est l'association à Dieu (le polythéisme) et le fait de prendre un autre dieu ou un autre seigneur en dehors de Lui. Et à ce sujet, les Gens du Livre parmi les juifs et les chrétiens s'adoraient les uns les autres ; en effet, les uns adoraient leurs rabbins tandis que les autres adoraient leurs moines, comme Allah - Éxalté soit-Il - a dit, les concernant : { Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Messie fils de Marie, pour seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a ordonné que d'adorer un Dieu Unique. Il n’est de divinité digne d’adoration que Lui ! Gloire à et Pureté à Lui ! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent. } [171] C'est-à-dire qu'ils faisaient des rabbins et des moines des seigneurs [en leur donnant un pouvoir de légiférer qui n'appartient qu'à Dieu] et qu'ils adoraient aussi le Messie malgré que Dieu ne leur avait pas ordonné cela. Il leur avait même ordonné le contraire ! Il leur avait ordonné d'abandonner l'adoration de qui ou quoi que ce soit en dehors de Lui, de n'adorer que Lui, Seul et sans associé.

Et Allah a montré la réalité de ce qu'Il a ordonné à chaque Prophète envoyé à son peuple. Il a dit : { mais, il dira plutôt : « Soyez des savants qui éduquent, de par le Livre que vous enseignez et ce que vous en étudiez ! » } La signification de l’expression : "savants qui éduquent" [en arabe : "Rabbâniyyîn"] désigne les dirigeants, les jurisconsultes, etc. Et le fait qu'Il ait ordonné aux Prophètes d'être de telles personnes doit être considéré comme vrai en ce qui les concerne et au regard de ce qu'ils ont appris de ce Livre que Dieu a fait descendre sur eux. Ensuite, l'enseignement du bien que les Prophètes ont dispensé aux hommes implique qu'ils ont eux-mêmes mis en application ce qu'ils ont enseigné aux hommes de sorte qu'ils ont été des modèles à imiter pour ces hommes.

En conclusion, la parole prétendant que : "Les Prophètes ont ordonné à leurs peuples de les adorer" est une parole fausse. Bien plus, les Prophètes ont ordonné l'adoration de Dieu Seul, et ils ont interdit l'adoration de qui ou quoi que ce soit d'autre en dehors de Lui.

 ۞   

 5 - Une ambiguïté et sa réponse :

Certains d'entre eux ont avancé comme argument que le Messie est le Fils de Dieu (par filiation généalogique) du fait qu'il n'a pas de père humain. Se basant sur cela, ils ont dit que son père est Dieu. Oui, c'est ainsi qu'ils ont dit !

La réponse à cette ambiguïté est la suivante : Cette parole ne tient pas car Dieu a créé nos parents Adam et Eve sans mère ni père. Et malgré cela, personne n'a dit que Dieu remplaçait pour eux le parent manquant ! Gloire et Pureté à Lui.

Ensuite, Dieu est Omnipotent sur toute chose ; aucune coutume n'a le pouvoir d'influer sur Lui tout comme aucune affaire ne Le réduit à l'impuissance. Certes, Allah est parfaitement capable de créer un être humain à partir d'un homme et d'une femme, comme c'est le cas du reste du genre humain. Il peut aussi créer sans homme ni femme, comme ce fut le cas pour notre père Adam. Il peut encore créer à partir d'un homme sans une femme, comme ce fut le cas pour notre mère Eve, qu'Il a créée à partir d'une côte d'Adam. De même, Il peut créer à partir d'une femme, sans un homme, comme ce fut le cas pour le Messie fils de Marie. Il peut aussi créer à partir d'un homme âgé et d'une femme stérile comme ce fut le cas pour les Prophètes Abraham et Zacharie. De même, Il peut ne rien créer à partir d'un homme et d'une femme : ni garçon ni fille, comme cela est le cas de quiconque est atteint de stérilité. Et en ce qui concerne les conjoints, Il peut décider de leur faire don de garçons, mais pas de filles ; ou de filles, mais pas de garçons ; ou de garçons et de filles. En fait, Allah est Omnipotent sur toute chose, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté ; lorsqu'Il souhaite une chose, Il a juste à lui dire : "Sois !", et elle est. Dans le Coran, Allah a dit : { Certes, l’exemple [de la création] de Jésus, auprès d’Allah, est comme celui d’Adam qu’Il créa de terre. Il lui dit : « Sois ! », et il fût. } [172] Dans le Coran, Allah a aussi dit : { C’est à Allah Seul qu’appartient la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu'Il veut. Il fait don de filles à qui Il veut, et Il fait don de garçons à qui Il veut, ou bien Il donne à la fois garçons et filles ; et Il rend stérile qui Il veut. Il est certes Omniscient et Omnipotent.  } [173]

Signification des nobles versets : La royauté des cieux et de la Terre ainsi que de ce qu'ils contiennent appartient à Allah - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté. Il crée ce qu'Il veut comme créature et fait don à qui Il veut parmi Ses serviteurs de ce qu'Il veut : des filles mais pas de garçons ; des garçons mais pas de filles ; des garçons et des filles à qui Il veut parmi les hommes ; de même qu'Il rend stérile qui Il veut, et la personne ne peut avoir d'enfant. En fait, Il est Omniscient de ce qu'Il crée, Il est Omnipotent sur ce qu'Il veut créer et rien ne peut Le réduire à l'impuissance dès lors où Il a voulu créer quelque chose.

Après cette confirmation, ô cher lecteur et ô chère lectrice ! Lequel des deux est le plus proche de la raison et de la logique ? Que nous disions : "Certes, Dieu a créé le Messie dans le ventre de sa mère par la parole : 'Sois !' Et le Messie fut dans le ventre de sa mère !" Ou que nous disions : "Certes, le Messie est le Fils du Seigneur et il possède deux natures : une divine et l'autre humaine", et que nous décidions alors volontairement d'ignorer toutes ses caractéristiques humaines que les gens ont vues de leurs propres yeux et qui ont été rapportées dans les quatre Évangiles ainsi que les annexes qui y sont rattachées !?

Je laisse la réponse au lecteur impartial et objectif qui se consacre à la recherche de la vérité.

 6 - Point profitable concernant la signification de l'expression : "le Fils de Dieu" rapportée dans certains Évangiles.

·      La parole : "Fils de Dieu", rapportée en divers endroits des quatre Évangiles, implique que nous ramenions sa compréhension à la langue du Messie (sur lui la paix). En revenant aux références évangéliques, nous trouvons que le terme : "Fils" dans ce contexte signifie : le fait de prendre soin, l'amour, la guidée, la foi, l’honneur et le privilège. Et ce qualificatif s'applique au Messie et à ses disciples de manière spécifique, tout comme il s'applique à n'importe qui en dehors d'eux parmi les Fils d'Israël et quiconque a suivi le Messie et œuvré en fonction de la législation avec laquelle Dieu l'a envoyé.

·      Ce qui indique ce sens a été rapporté dans : "L’Évangile selon Jean" (1 : 12) : "Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir fils de Dieu, lesquels sont nés." (fils de Dieu signifie ici : croyants en Son Nom).

·      Ainsi que dans : "l’Épître de Paul aux Romains" (8 : 14) : "Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu."

·      Et ensuite, un peu plus loin, dans : (8 : 16), il a dit : "L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu."

·      Et dans : "L’Évangile selon Matthieu" (5 : 9), le Messie a dit : "Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !"

·      Et le Messie a dit à ses disciples : "Et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ;" (Évangile selon Matthieu, 5 : 44 - 45).

Les expressions : "Enfants" et "Fils de Dieu", qui ont été rapportées dans les Évangiles et les livres saints en possession des chrétiens, ont toutes été employées dans le même registre : que ce soit pour le Messie, ses disciples, les croyants, ceux qui aiment le bien et le salut, ceux qui sont dévoués aux adorations, etc. Elles ne sont pas spécifiques au Messie lui-même. Ainsi donc, au regard de cette véritable signification de cette terminologie employée, c'est-à-dire : "Enfant" et "Fils de Dieu" dans les Évangiles, il est clair qu'elle ne désigne en aucun cas la filiation généalogique dans le sens de descendance et de progéniture. En fait, cela désigne le soin et l'amour portés aux adeptes et disciples du Messie.

·      Et parmi ce qui expose cela de la plus claire des manières, il y a ce qui a été rapporté dans l'Ancien Testament, notamment la parole de Dieu adressée à David (sur lui la paix) : "Tu es mon fils ! Je t'ai engendré [174] aujourd'hui. Demande-Moi et Je te donnerai !" (Les Psaumes, 2 : 7 - 8).

·      Bien plus, dans l'Ancien Testament, l'ensemble des enfants d'Adam ont été décrits comme étant les fils de Dieu, c'est le cas au début du sixième chapitre du : "Livre de la Genèse" (6 : 1 - 2) lors de l'évènement [de la multiplication] des êtres humains après Adam.

"Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la Terre, et que des filles leur furent nées, [alors] les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles [175], et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent."

·      Et ce qui indique aussi que l'expression : "Fils de Dieu" signifie ce qui vient d'être expliqué, c'est que [le terme "Fils" est aussi employé pour désigner : "Les Fils de Satan" et "Les Fils de vipères" ; comme mentionné dans les Évangiles pour décrire les juifs [notamment dans : Luc : 3 / 7 ; Matthieu : 3 / 7 - 12 / 34 - 23 / 33] : "Races de vipères [littéralement, dans le texte en arabe : " Ô Fils de vipères ! "]. Et tout le monde sait que les juifs ne sont - généalogiquement parlant - ni des enfants de vipères ni des enfants de Satan. En fait, s'ils ont ainsi été affiliés à des vipères, c'est en raison de leur ruse, leur danger et leur poison idéologiques. Il en est de même de leur filiation à Satan, en raison de leur stratagème et leur mensonge.

En conclusion, lorsque l'expression : "Fils de Dieu" est rapportée dans les Évangiles, elle n'indique pas la filiation généalogique mais plutôt elle désigne un qualificatif de la personne pour laquelle est venue cette expression et qui la concerne, à savoir que cette personne est sous le soin de Dieu et qu'elle est proche de Lui par son adoration et sa foi.

Quant à la seconde signification de la filiation, il s'agit de la filiation de lignée, celle qui se produit par la procréation et qui fait que le fils est une partie de son père. Par conséquent, il n'y a aucun doute pour quiconque est doté d'intelligence, de foi et d'un minimum de clairvoyance que cette signification est infirmée pour Dieu - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté. En effet, il n'y a aucune filiation généalogique entre Dieu et qui ou quoi que ce soit parmi Sa création. Allah n'a jamais engendré, Il n'a jamais été engendré et Il se passe des mondes ; tout comme Il n'a jamais pris de compagne, ni eu de fils. Le fait de prendre une épouse et d'avoir un enfant sont des réponses à un besoin ; Pureté à Allah d'avoir besoin de ce qu'Il a Lui-Même créée ! Il est tellement loin au-dessus de cela.

Le sens voulu de la filiation dans les Évangiles est donc la première signification ; comme confirmé et attesté précédemment.

۞ Chapitre concernant la déclaration claire du Messie qu'il est un homme, un être humain. Et ceci met un terme au désaccord et tranche le sujet.

Et parmi ce qui clarifie la signification de l'expression : "Fils de Dieu " rapportée dans les Évangiles, il y a la déclaration claire du Messie qu'il est issu d'une lignée humaine et non divine. En effet, si le Messie était réellement le Fils de Dieu, il n'aurait pas dit qu'il était un être humain ; auquel cas, il aurait été un menteur. Et il est bien loin de cela.

Et le Messie Jésus (sur lui la paix) s'est décrit lui-même comme étant un Fils de l'homme à plusieurs endroits dans les Évangiles. Et précédemment, nous avons déjà mentionné un ensemble de preuves à ce sujet, notamment ce qui a été rapporté dans : "L’Évangile selon Luc" (Chapitre : 9 / Verset : 56), la parole du Messie parlant de lui-même : "Car le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver."

Voici un texte clair avançant que le Messie n'est pas le Fils de Dieu mais qu'il est le Fils de l'homme, c'est-à-dire : du genre humain.

Dans : "L’Évangile selon Jean" (8 : 28), le Messie a dit : "Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m'a enseigné."

Ceci ne prouve-t-il pas que le Messie est un homme et qu'il n'est en rien décrit par des attributs de Seigneurie !? Si le Messie était un Seigneur [digne d'adoration], il ne se serait pas décrit en tant qu'être humain dans sa parole : "le Fils de l'homme". Et il n'aurait pas non plus dit : "Je ne fais rien de moi-même", car le Seigneur de l'univers fait tout et Il gère l'affaire de tout l'univers. De là, il n'est pas possible rationnellement parlant que le Messie dise : "Je ne fais rien de moi-même", s'il était véritablement, lui, le Seigneur de l'univers.

Dans : "L’Évangile selon Matthieu" (11 : 19) [et : "L’Évangile selon Luc" (7 : 34)], Jésus a dit, [parlant] de lui-même à la foule : "Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant."

Tout comme le Messie a dit à quiconque voulait le tuer : "Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a point fait." "L'Évangile selon Jean" (8 : 40).

Plutôt, lorsqu'on a dit au Messie (sur lui la paix) : "Tu es le Fils de Dieu", sa réponse finale a été de dire qu'il est le Fils de l'homme. "L'Évangile selon Jean" (1 : 49 à 51).

Ainsi donc, le fait que le Messie (sur lui la paix) se décrive lui-même comme étant un homme est une preuve claire et nette qu'il est un être humain. Par conséquent, est-il possible de penser de quelqu'un qui dit de telles paroles à son propre sujet qu'il est Dieu ou Son Fils ?

Et dans les Évangiles, il y a d'autres indications de la condition humaine du Messie. Voir : "Luc" (17 : 22), (18 : 8) et "Matthieu" (12 : 32).

Ainsi donc, en guise de conclusion, lorsque le mot "Fils" sert à désigner le Messie, cela ne signifie pas qu'il soit le Fils de Dieu du point de vue de la filiation et de la procréation ; cela signifie plutôt que Dieu est Celui qui s'est chargé de lui et l'a éduqué.

۞ Chapitre concernant la signification du mot : "Le Père"

L'expression : "Le Père" rapportée à plusieurs endroits de l’Évangile oblige que l'on fasse - aussi - revenir sa compréhension à la langue du Messie (sur lui la paix). Et en revenant à l’Évangile de Jean, nous trouvons que l'expression : "Le Père" signifie : Celui qui prend soin, Celui qui éduque, ainsi que Celui qui se charge et s'occupe d'une chose. Et il est bien connu que Dieu est Celui qui se charge de tout l'Univers et de ce qu'il contient comme êtres humains. Ainsi, avec cette acception du terme, Il est donc "le Père de l'Univers". Et dans : "L’Évangile selon Jean" (20 : 17), il a été rapporté que Jésus a dit : "Et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu."

Les juifs dirent à Jésus : "Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous avons un seul Père, Dieu." (Évangile selon Jean, 8 : 41).

Le Messie a dit à ses disciples : "Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra." (Matthieu, 6 : 6).

Il leur a encore dit : "Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus ; autrement, vous n'aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux." (Matthieu, 6 : 1).

Et dans le "Livre d’Ésaïe" (64 : 7), Ésaïe a dit : "Ô Éternel ! Tu es notre Père."

Et de telles paroles, attribuées au Messie ainsi qu'à d'autres, sont nombreuses. Elles témoignent toutes que le nom de : "Père" est employé pour désigner Dieu dans le sens où Il est Celui qui éduque et Celui qui prend soin de Ses serviteurs croyants. Et cela ne signifie aucunement la paternité généalogique. Dieu est bien loin et au-dessus de cela !

Par conséquent, en se basant sur ce qui précède, lorsqu'il est rapporté dans l’Évangile la parole du Messie à propos de Dieu disant qu'Il est : "Le Père", c'est qu'il désigne Celui qui éduque et Celui qui se charge de toute chose. Il ne signifie pas la paternité dans la lignée et celle de la procréation bien connues à travers laquelle le fils est une partie de son père.

۞ Récapitulatif de ce qui précède :

Le mot : " Le Fils " a deux significations : concrète et abstraite.

Par exemple, la signification concrète sera ta parole suivante : "Je suis Élie, le fils de Daniel !" Cela signifie que Daniel est ton père, celui qui t'a engendré et que tu es donc son fils.

Ceci est le sens véritable du mot : "fils".

La seconde signification (abstraite) est telle ta parole adressée à l'enfant qui marche avec son père et sa mère dans le parc et tu souhaites le traiter avec délicatesse, alors tu lui dis : "Ô mon fils ! Viens, je vais te donner un bonbon."

C'est la même parole que tu adresses à la petite fille qui marche aussi avec sa mère et son père et à qui tu dis : "Ô ma fille ! Viens, je vais te donner un bonbon."

Ou encore la parole que tu dis au fils de ton frère (c'est-à-dire : ton neveu) : "Ô mon fils ! Évite de veiller le soir !"

Tu dis cette parole : "Ô mon fils" malgré que cet enfant n'est pas véritablement ton fils. Mais, tu sens qu'il est comme ton fils en raison du sentiment de tendresse que tu ressens pour lui et du fait qu'à travers tes paroles tu l'éduques. En fait, c'est comme s'il était réellement ton fils [même s'il ne l'est pas].

Il en est de même de la parole du directeur d'école qui dit aux étudiants qui sont dans les classes : "Ô mes enfants ! Évitez la vitesse lors de la conduite." ; ou la parole de la directrice d'école qui dit aux étudiantes : "Ô mes filles ! Aidez vos mères."

Ainsi, le directeur et la directrice d'école disent ces paroles aux étudiants et aux étudiantes bien qu'ils ne soient pas véritablement leurs enfants. Mais tous les deux ressentent cela du fait qu'ils sont leurs éducateurs.

Et la même règle s'applique au mot : "Fils" qui est mentionné dans les Évangiles. Celui-ci signifie la filiation dans l'éducation, la sollicitude et l'amour. Et parmi cela, il y a l'appellation de quiconque suit les enseignements du Messie par l'expression : "Les Fils de Dieu". Toutefois, il ne s'agit pas de la véritable filiation, celle qui est bien connue et correspond à la filiation découlant d'une reproduction, car Dieu n'a jamais engendré, Il n'a pas été engendré et rien n'est semblable à Lui. En fait, ce qui est désigné et voulu ici, c'est la seconde acception du terme.

Et l'inverse est aussi vrai, ô cher lecteur et chère lectrice ! Si tu disais à un homme âgé que tu as vu dans la rue, ou à un ami de ton père, ou à ton oncle paternel, ou à ton oncle maternel : "Ô mon père ! Veux-tu de mon aide ?"

Ici, dans ta parole : "Ô mon père !", ce que tu signifies par la paternité est une marque de respect et d'estime. Tu ne signifies pas la véritable paternité en tant que telle, celle qui indique que tu es issu de sa descendance et sa progéniture.

Il en est de même si tu disais à une femme âgée, ou à une amie de ta mère, ou à ta tante paternelle, ou à ta tante maternelle qui porte ses courses avec elle : "Ô ma mère ! Veux-tu de mon aide ?"

Ici, dans ta parole : "Ô ma mère !", ce que tu signifies par la maternité est une marque de respect et d'estime. Tu ne signifies pas la véritable maternité en tant que telle, celle qui indique que tu es issu de sa descendance et sa progéniture.

۞ Chapitre concernant la signification du mot : "Le Seigneur" lorsque celui-ci sert à désigner le Messie lui-même :

Dans les Évangiles, lorsqu'on disait au Messie : "Mon Seigneur", cela signifiait : "Ô Enseignant !", comme cela a clairement été rapporté dans : "L’Évangile selon Jean" (1 : 38) :

"Jésus se retourna, et voyant qu'ils le suivaient, il leur dit : 'Que cherchez-vous ? - Ils lui répondirent : Rabbi (Ô Enseignant !), où demeures-tu ?'"

 7 - Points profitables généraux.

1 - Est-ce que le fait de prendre la croix comme emblème fait partie de la religion du Messie ? [176]

o   Les chrétiens ont pris la croix comme emblème, ils l'adorent et jurent sur elle. Pourtant, elle n'est qu'un objet inanimé parmi d'autres ; elle ne procure ni bénéfice ni préjudice. Ils la sculptent dans des ateliers de ferronnerie et de menuiserie, puis ensuite ils l'adorent.

o   Et le fait de prendre la croix comme emblème de la religion du Messie n'a été mentionné nulle part : ni dans les quatre Évangiles, ni dans les Épîtres qui leur sont rattachées. L'Histoire indique que les chrétiens n'ont pris la croix comme emblème qu'après le concile de Nicée, qui s'est tenu en l'an 325. Et les Romains imposaient à ceux qui étaient condamnés à mort par crucifixion de porter leur croix jusqu'à l'exécution de la peine contre eux.

o   L'Empereur Romain (Constantin I) fut le premier à utiliser la croix comme emblème sur les boucliers de ses soldats. Et pourtant, à cette époque-là, il était païen et ne s'était pas encore converti au Christianisme.

o   En effet, l'historien chrétien (Dr Asad Roustoum) a mentionné cela dans l'un de ses livres [177]. Il a dit - dans le sens - qu'au cours de l'une des batailles livrées en l'an 312, Constantin a vu au-dessus du disque solaire, avant le coucher, une croix de lumière sur laquelle était écrit : "C'est ainsi que tu vaincs". De même, toujours au cours de cette nuit, il a vu en rêve le Seigneur, le Messie, qui portait ce même emblème et lui recommandait d'en faire l'étendard avec lequel il fonderait sur son ennemi. Alors, quand Constantin se réveilla de son sommeil, il ordonna de dessiner la croix sur les boucliers de ses soldats. Il combattit lors de la bataille et triompha. Et c'est ainsi que cela (la croix) devint un emblème après cet évènement et qu'elle fut la bannière de l’État Romain.

o   Et c'est ainsi qu'apparaît clairement la fragilité des règles sur lesquelles le Christianisme s'établit. La croix que les chrétiens prennent comme emblème repose, à la base, sur la vision nocturne [d'un empereur] n'a rien d'une révélation de la part du Seigneur (Dieu) ni d'un enseignement du Messie consigné dans l'un des quatre Évangiles rédigés après son ascension.

o   Selon la meilleure estimation, afin que la croix puisse être un emblème authentique pour les chrétiens, elle aurait [au moins] dû faire partie des enseignements de Paul. Or, elle ne vient ni du Messie, ni de Paul, et malgré cela les chrétiens en ont fait un emblème de la religion du Messie. Le Messie ne connaît pourtant rien de cet emblème ! Et, à la base, il n'a même pas été crucifié sur une croix !

o   Je tiens à ajouter à cela que, normalement, il incomberait plutôt aux chrétiens de détester la croix car c'est - selon leur croyance - l'objet sur lequel leur dieu a été crucifié !

Ô cher lecteur et ô chère lectrice ! Ne devrait-il pas en être ainsi ? [178]

2 - Point profitable concernant l'explication du fondement et de l'origine de la terminologie du mot : "Christianisme". [179]

o   Le nom de : "Christianisme" ou encore le nom de : "Chrétien" n'était pas connu à l'époque du Messie, ni après lui. On ne trouve ce terme dans aucun des quatre Évangiles, ni dans les Épîtres qui leur sont rattachées. Son origine date du moment où les païens romains ont constaté de la part des habitants de la ville d'Antioche, ainsi que d'autres personnes, un changement clair qui émanait du groupe qui suivait Paul. Ce groupe se composait de juifs et de païens qui se convertirent aux enseignements de Paul et se distinguaient clairement du reste des juifs qui, eux, étaient restés attachés à leur religion juive (le Judaïsme). Les païens romains désignèrent alors ce groupe sous le nom de chrétiens - en référence (et par affiliation) au Christ (sur lui la paix) [c'est-à-dire : le Messie]. Et voici la confirmation de ce qui précède :

Il a été rapporté dans : "Les actes des Apôtres" (11 : 26) : "Et c'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens." Cela eut lieu entre quinze et vingt-cinq ans après l'ascension du Messie, environ.

o   Ce qui corrobore cela est que les païens, ceux qui ont embrassé la religion de Paul, ont eux-mêmes été confrontés au problème du besoin de trouver une identité et de s'ombrager sous sa bannière après s'être séparé de leurs précédentes règles païennes et d'avoir embrassé la nouvelle religion que Paul leur avait fondée. Ils ont aussi été dans le besoin que cette religion se distingue de la religion originelle du Messie, celle avec laquelle il était venu. Ainsi, ils ont été appelés : les chrétiens.

o   Par conséquent, le fait d'utiliser l'expression : "Christianisme" ou "chrétien" pour désigner les disciples du Messie présents avec lui à son époque jusqu'après son ascension - soit, approximativement, un quart de siècle - est considéré comme une erreur religieuse et historique. Cela contribue à déformer l'image de la véritable religion et à la confondre avec la religion factice d'une part ; et à confondre les disciples du Messie aux disciples de Paul d'autre part.

o   Ô cher lecteur et ô chère lectrice ! La religion de Paul, celle qui fut appelée plus tard : le Christianisme, est constituée de dogmes, de symboles et de rituels païens mais aussi de secrets mystérieux et complexes. Personne ne peut (et ne pourra) les comprendre ni y répondre. Même les hommes du Haut Clergé de la religion chrétienne n'en ont pas été capables tout au long des vingt-siècles passés.

3 - Rituels, coutumes, rites et avantages personnels qui ont été introduits dans la religion du Messie après son ascension au ciel : [180]

La religion du Messie - avant son ascension au ciel - tout comme son Message - avant qu'il soit exposé à la déformation de la part de Paul et de ceux qui sont venus après lui - était simple et facile. Elle était vierge de toute organisation sacerdotale complexe présente dans les églises catholiques, coptes et orientales comme le système papal, patriarcal, cardinal et épiscopal. La musique n'était pas connue dans le lieu de culte où le Messie priait, on ne sonnait pas la cloche et on n'y accrochait pas de croix. Il n'y avait pas non plus de curés à qui l'on confessait les péchés, ni de titres d'Indulgence. Le mariage n'était pas interdit aux évêques et aux moines avant le concile de Nicée. Il n'y avait pas d'images représentant le Messie et sa mère et l'on n'y fêtait pas ce qui est appelé la fête de la Naissance ou plus communément : "Noël". Il n'y avait pas non plus ce qu'on appelle : "Le sapin de Noël" ni de : "Père Noël." Il n'y avait pas non plus d'autres fêtes, exceptées celles célébrées par son peuple, les juifs, et notamment la plus importante d'entre elles : Pâques. Lors de sa présence sur terre, le Messie n'a rien fait ni ordonné de faire en dehors de cela. Preuve en est que rien de tout ceci n'a été mentionné dans les quatre Évangiles ; s'il y avait eu quoique ce soit [de légitime à cela], ç'aurait été mentionné. En effet, cela aurait fait partie des affaires quant à la transmission desquelles les personnes doivent redoubler d'ardeur. Par conséquent, et à partir de là, toutes ces coutumes survenues dans la religion du Messie, ni lui ni ses disciples ne les ont enseignées et encore moins pratiquées.

Et parmi ce qui prouve l'altération de la religion sur laquelle les chrétiens cheminent actuellement, sa fausseté et qu'elle est vraiment loin de la religion d'origine du Messie, il y a le fait que certains chrétiens s’autorisent de consommer de la viande de porc et de commettre la fornication (la fornication désigne le fait d'avoir une relation physique en dehors de la sphère de la vie conjugale). Pourtant, la fornication fait partie des actes vils bien connus par la législation, la raison et la disposition naturelle. Beaucoup d'entre eux la commettent sans honte vis-à-vis de Dieu, ni vis-à-vis des hommes. Et les hommes de religion ainsi que ceux de la masse du peuple sont sur un même pied d'égalité dans ce domaine. Ils commettent la fornication bien que la fornication soit formellement interdite dans leurs livres. Vers quelle lumière et quel amour ces religieux conduisent-ils donc leurs adeptes parmi le peuple !? Ils les conduisent plutôt vers la Fournaise !

L'interdiction de la fornication a été rapportée dans : "L’Évangile selon Matthieu" (5 : 27 à 30), de même que le Messie a dit à ses disciples : "Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras point d'adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la Géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la Géhenne."

Concernant ce qui a trait à la consommation de porc, il a été rapporté dans : "Lévitique" (11 : 7) que lorsqu'Il a exposé les animaux interdits à la consommation, le Seigneur a dit à Moïse et Aaron : "Vous ne mangerez pas le porc, qui a la corne fendue et le pied fourchu, mais qui ne rumine pas : vous le regarderez comme impur."

Quant à la réalité actuelle, c'est que les chrétiens - y compris les évêques - consomment du porc de manière immodérée ! Quel est donc cet attachement à la religion du Messie sur laquelle cheminent les masses chrétiennes !?

4 - Les causes de la faiblesse dans la propagation du véritable message du Messie après son ascension au ciel [181].

o   Assurément, la fin soudaine de la présence du Seigneur, le Messie, sur la Terre de manière violente et par l'intervention de l'Autorité Romaine causa un choc psychologique fort sur ses disciples et adeptes. [D'autant plus qu'ils étaient] faibles tant matériellement que psychologiquement ou scientifiquement parlant. Ceux d'entre eux qui n'avaient la possibilité de se réfugier auprès d'un disciple influent ou prestigieux pour protéger la prédication du Messie et d’œuvrer pour sa continuité et sa diffusion furent personnellement confrontés à la persécution des juifs. Leur principal souci fut alors de sauver leur peau afin de ne pas être pourchassés et torturés. Ainsi, ils s'éloignèrent totalement de l'idée de protéger la prédication du Messie et d’œuvrer en vue de sa continuité et sa diffusion. D'un point de vue général, cela conduisit à l'affaiblissement de la diffusion du message et de la religion du Messie et, en même temps, cela donna l'opportunité à Paul le juif de débuter son travail de déformation du message. Et le chemin s'ouvrit alors devant lui.

o   Et parmi la plus importante des causes de la faiblesse dans la diffusion des enseignements du Messie, il y a le fait que Paul ait "tiré le tapis" sous les pieds des disciples de Jésus lorsqu'il a prétendu être un apôtre désigné de sa part. Pour les gens, plus aucune importance n'était alors à donner aux disciples du Messie étant donné qu'il y avait maintenant parmi eux - selon leur prétention - "un nouveau Prophète auprès de qui on pouvait directement prendre la religion". Ceci causa un affaiblissement dans la propagation de la véritable religion du Messie, et quel affaiblissement !

o   Ce que l'on peut dire à cet égard est que parmi les causes de la faiblesse dans la diffusion des enseignements du Messie après son ascension, il y a le fait que les juifs se sont réjouis de leur triomphe sur lui via son assassinat [par l'Autorité Romaine] - selon leur croyance. Ils ont alors concentré leurs efforts de différentes manières sur ses disciples afin d'éradiquer les racines de sa prédication et stopper ainsi sa propagation. L'opportunité donnée à Paul de commencer son travail de déformation du Message du Messie et de l'appliquer à une contrée dans la réalité représente bien [cela].

o   Parmi les plus importantes causes de la faiblesse dans la propagation des enseignements du Messie, on compte aussi que l’Évangile, celui qui était entre les mains du Messie et celles de ses disciples, n'a pas été préservé dans sa version d'origine. En effet, il est clair, logique et évident que l’Évangile qui était entre les mains du Messie et qu'il prêchait aux gens n'était pas l'un des quatre Évangiles qui sont aujourd'hui entre les mains des Chrétiens. En fait, cet Évangile ne correspond à aucun d'entre eux puisque les quatre Évangiles ainsi que les vingt-trois Épîtres qui leur sont rattachées ont tous été écrits après l'ascension du Messie, ce qui représente un total de vingt-sept manuscrits. Et l'écriture de ces manuscrits s'est achevée sous l'égide de personnes qui n'ont ni rencontré, ni vu le Messie, ne serait-ce un seul instant. En fait, ils les ont écrits après son ascension au ciel. C'est pourquoi, ces manuscrits portent leurs noms ; et dans leur contenu, ils ne sont pas identiques les uns aux autres ; ni dans le texte, ni dans ce qu'ils contiennent comme dogmes et récits. Il y a entre eux nombre de contradictions et de différences.

5 - Les cinq facteurs permettant de savoir : Pourquoi le Christianisme et la Chrétienté perdurent parmi les chrétiens en dépit de ce qu'ils contiennent comme [flagrantes] contradictions ? [182]

1 - Le premier facteur : Les masses chrétiennes ne lisent pas les quatre Évangiles, ni leurs vingt-trois annexes car le propos y est long, fourchu, contradictoire et incompréhensible. Par ailleurs, les évêques ne leur donnent pas de réponses convaincantes à leurs questions posées à ce sujet car eux-mêmes, à la base, ne comprennent pas suffisamment les Évangiles et les Épîtres en question. Rien d'anormal en cela car ces Évangiles sont les propos d'êtres humains comme eux et ils sont traduits à partir d'une autre langue. Leurs auteurs ne sont pas du tout connus et le processus de rectification des traductions se poursuit avec le temps qui passe. De là, il n'est pas possible qu'un homme puisse les comprendre.

En conclusion, les chrétiens ne lisent pas leurs Évangiles puisque ceci ne fait pas partie des exigences de leur religion. Et quiconque les lit parmi eux, sa lecture ne dépasse pas les requêtes et supplications qui s'y trouvent.

2 - Le second facteur : Au regard de la nature même de la religion chrétienne actuelle, avec ses dogmes, ses symboles et ses rituels païens complexes et mystérieux qui assèchent la raison et la logique, les religieux chrétiens ont - tout au long de leur histoire - volontairement découragé leurs adeptes de poser des questions et de se renseigner à leur sujet ; il en fut de même concernant leurs livres et ce qu'ils contiennent comme erreurs et contradictions. Ils ont considéré que le simple fait de se renseigner sur ces sujets était un signe de non foi en cette religion en laquelle il est obligatoire de croire sans chercher à comprendre ni à se servir de sa raison !

La cause de cette interdiction vient du fait qu'ils savent pertinemment que quiconque parmi les gens - notamment les personnes cultivées - réfléchit sur sa religion, ses dogmes, ses symboles et ses rituels païens, soulèvera alors de nombreuses questions et demandes d'explications auxquelles il ne trouvera aucune réponse ni clarification logique et suffisante à fournir. Il ne les trouvera ni auprès des évêques, ni auprès de qui que ce soit d’autre. Et cela conduira sans aucun doute la personne à être confuse vis-à-vis de sa religion et à ne pas avoir en confiance en elle ; ainsi elle s'en détachera et veillera à s'en prémunir.

C'est pourquoi les évêques se contentent de réprimander les fidèles sur le fait d'interroger ou de répondre par une réponse faible, qui ne vaut pas un sou et se résume à : "C'est un mystère !"

Et il est bien connu que la véritable religion authentique ne contient pas de mystères. Et pourquoi s'y trouverait-il des mystères ? Comment est-il concevable pour la raison qu'une personne puisse cheminer dans la lumière tandis que cette lumière n'est qu'un mystère parmi les mystères !?

Ensuite, il n'a pas été rapporté dans les quatre Évangiles et leurs annexes que le Messie ait un jour été interrogé par une personne à qui il n'aurait pas répondu ou qu'il se soit contenté de lui dire : "'C'est un mystère !" Il allait plutôt au-devant des masses et répondait à leurs questions. Il leur enseignait l'adoration de Dieu et le fait que lui était un Prophète. Et précédemment, nous avons exposé un ensemble de preuves issues des Évangiles qui indiquent cela. Si les évêques imitaient vraiment le Messie, ils auraient fait ce qu'il a fait.

Si les chrétiens lisaient eux-mêmes attentivement et minutieusement leurs livres, indépendamment des évêques, ils auraient alors découvert la réalité, à savoir qu'il n'est pas possible que ces livres puissent être le Livre de Dieu. Ils auraient découvert qu'il n'est pas possible que le Christianisme contemporain représente la religion [originelle] du Messie. Mais plupart d'entre eux ne fait que suivre aveuglément sans étudier minutieusement ses croyances. Ceci, soit par mimétisme envers les parents et la société ; soit par crainte de l'influence des évêques ou encore parce qu'ils ont embrassé le christianisme à cause des missionnaires chrétiens qui ont exploité certains facteurs tels que la pauvreté, l'ignorance ou la maladie comme cela s'est produit et se produit encore en Afrique. Certains d'entre eux leurrent les gens pauvres par le biais du traitement médical, de l'enseignement et de l'argent.

En résultat de ce qui précède, il est sidérant de constater que la grande majorité des chrétiens - arabes et non arabes - ne connaissent ni leur religion, ni son histoire, ni même la manière dont leurs dogmes, leurs symboles et leurs rituels sont nés et se sont développés. Ils ne connaissent rien de leurs Évangiles et de la manière dont ils ont été rédigés, à l'exception des hommes de religion et des missionnaires chrétiens (les évangélisateurs) parmi les professionnels et les spécialistes en religions comparées.

3 - Le troisième facteur : Ce que la société chrétienne et l’Église Chrétienne ont ancré dans les esprits de l'ensemble des chrétiens, c'est que leur religion est la religion juste et que la voie sur laquelle ils cheminent les conduit au salut. La thèse profondément enracinée dans leurs esprits est qu'ils cheminent dans la lumière et en étant sur la religion de vérité. Pourtant, si quelqu'un adressait à l'un d'entre eux des questions élémentaires concernant sa religion, sa réponse serait : "Je ne sais pas" ou : "Tu n'as pas le droit de poser ce genre de questions !" Et quant au fait qu'il te fournisse une réponse scientifique convaincante, n'escompte jamais obtenir cela de sa part !

4 - Le quatrième facteur : Parmi les facteurs qui font que les chrétiens perdurent dans leur religion, il y a le fait qu'ils ne se préoccupent pas d'étudier minutieusement les informations qu'ils lisent dans leurs livres, ni de s'assurer de leur bien-fondé ou de la fiabilité de leurs transmetteurs. En fait, ils se reposent sur les paroles de personnes inconnues dont ils ignorent tout. Ils ne se soucient pas de savoir si cette transmission a bien été rapportée du Messie de manière certaine ou si ce ne sont là que de simples histoires, des visions durant le sommeil ou autre rêveries !

Ainsi, les chrétiens se sont privés eux-mêmes du bienfait de la réflexion et du fait d'utiliser la raison que Dieu leur a octroyée. Ils ont laissé le gouvernail et la direction à leurs évêques qui les emmènent comme ils le souhaitent. Ils leur dictent ce qu'ils prescrivent d'inepties et d'absurdités de leur propre chef. Et lorsque la réflexion de l'un des fidèles se réveille, qu'il trouve assez de courage en lui et qu'il pose une question logique à l'évêque - question à laquelle ce dernier est incapable de répondre - il lui rétorque en disant : "La réponse à cela est un mystère qui ne peut être compris !"

La réalité est qu'ils ne connaissent pas la réponse et qu'ils sont incapables de lui donner une explication. Concernant de tels sujets, le savoir de l'étudiant débutant parmi eux est semblable à celui du plus grand de leurs évêques. Ainsi donc, ils n'ont ni été illuminés par la législation [divine et] claire, ni orientés par la raison [saine].

Et il est bien connu que si les affaires dogmatiques sont dépourvues de preuves juridiques et de preuves rationnelles, elles ne sont rien d'autre qu'une dictée des démons et de leurs suppôts.

5 - Le cinquième facteur : Parmi les facteurs qui ont fait que les chrétiens persistent dans leur religion, il y a la circulation de récits, d'histoires et autres rêves que les évêques véhiculent et par le biais desquels ils se jouent de la raison des fidèles et de celle des gens qu'ils évangélisent, selon leur prétention. Cela a commencé avec Paul qui a prétendu avoir vu le Messie en rêve, puis Constantin qui vit la Croix en rêve, et cela perdure de nos jours encore. Ainsi donc, par exemple, tu verras des évêques raconter à ceux qu'ils évangélisent qu'Untel a vu le Messie en rêve qui lui a ordonné de se convertir au Christianisme, il s'y est alors converti et il en a obtenu un grand bien. Un autre a vu en rêve qu'il était en prison ; lorsqu'il vit la croix, il embrassa le Christianisme et sortit de prison ! Si le Christianisme était véritablement la religion de Dieu et que les quatre Évangiles ainsi que leurs annexes étaient véritablement Son Livre, les évêques n'auraient pas besoin de visions, ni de rêves. L'évêque reviendrait plutôt vers ses sources, il répondrait à partir d'elles et aurait le dessus dans les débats scientifiques. Il ne fuirait pas ces débats en empruntant un style qui suscite le désir via les histoires vues en rêve qu'il mentionne ou qui intimide, en employant la manière forte, ou encore, en éludant tout simplement la question fuyant la réponse en disant : "C'est un mystère que seuls les évêques connaissent."

A titre d'information, le diable a la capacité de manipuler l'esprit des gens lors des rêves, il faut être prudent. En effet, la religion authentique ne se prend pas des rêves mais de la Révélation attestée et préservée de la part de Dieu. A moins qu'il suffise à quelqu'un de dormir et de voir [en rêve] qu'il est devenu roi, président ou un homme fortuné pour qu'il le soit réellement à son réveil !

 ۞   

 8 -  Murmures spirituels du cœur à destination du cœur :

Voici les murmures spirituels du cœur à un autre cœur. Les comprendre dissipera des obstacles et lèvera des problèmes entre les chrétiens et leur compréhension ainsi que leur conviction vis-à-vis de l'Islam. Je demande à Allah qu'Il rende ces murmures profitables.

۞ Premier murmure :

Allah (Dieu L'Unique) a envoyé Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) avec l'Islam pour tous les hommes : les djinns et les êtres humains, les arabes et les non-arabes, les blancs et les noirs, les Fils d'Israël et les autres. Dans le Coran, Allah dit : { Nous ne t’avons envoyé à l'humanité entière qu'en tant qu'annonciateur [du Paradis] et avertisseur [de l'Enfer]. } [186]

Et Il a dit : { Et Nous ne t’avons envoyé qu'en tant que miséricorde pour l’Univers. } [187]

Et Il a dit : { Dis [leur, Ô Mouḥammad] : « Ô hommes ! Je suis certes le Messager envoyé à vous tous par Allah… » }[183][184]

L'Islam a remplacé l'ensemble des religions qui l'ont précédé. Il n'y a pas d'autre religion après lui. Dieu a rendu obligatoire à l'ensemble des êtres humains et des djinns le fait d'accepter l'Islam. C'est donc la religion ultime qui scelle la Révélation et qui est préservée de toute altération et tout changement.

Et Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) est l'ultime Prophète. Ainsi donc, quiconque a cru en Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) a assurément cru en l'ensemble des Prophètes avant lui. Concernant Son Prophète Mouḥammad, Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { ... il est le Messager d'Allah et le dernier des Prophètes. } [185]

Le Coran est le Livre ultime, celui qui scelle tous les autres Livres divins. Quiconque a cru au Coran aura alors cru à l'ensemble des Livres célestes avant lui. C'est le Livre préservé d'Allah qui est resté tel quel depuis qu'Il l'a révélé, il y a de cela quatorze siècles. Il n'a pas été sujet à la déformation ou au changement comme cela s'est produit pour les Livres avant lui, et il n'a pas non plus été exposé à la perte. En effet, sa version d'origine a été préservée telle quelle depuis quatorze siècles, et l'ensemble des exemplaires du Coran dans le monde sont imprimés et édités selon cette version.

De même, le Coran est préservé dans les poitrines d'hommes et de femmes depuis quatorze siècles. Des millions d'êtres humains l'apprennent par cœur, entièrement ou en partie. Et Allah s'est engagé à le préserver jusqu'à la fin de la vie ici-bas. Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { Certes, c'est Nous qui avons révélé le Coran, et c'est Nous qui le préservons [de toute altération]. }[186]

Dans ce verset, le Coran est appelé "Adh-Dhikr", qui signifie : "Le Rappel" en langue Arabe. Allah l'a ainsi désigné car il contient le rappel de toute chose, qu'il s'agisse des croyances ou des adorations, dont l'homme a besoin. Il s'y trouve aussi un rappel pour quiconque souhaite se rappeler ; se rappeler du but de la vie mais aussi du bienfait de Dieu qui l'a guidé vers le droit chemin, celui qui mène vers le Paradis et délivre de l'Enfer. La lecture du Coran constitue une exhortation pour l'homme ; ainsi, il s'abstient de ce qu'Allah a interdit lorsqu'il lit l'issue finale de quiconque Lui désobéit et il s'empresse d'obéir à son Seigneur lorsqu'il lit l'issue finale de quiconque Lui obéit.

Ensuite, Allah - Éxalté soit-Il - a dit : { et c'est Nous qui le préservons [de toute altération]. } C'est-à-dire : Nous l'avons préservé de la déformation au moment de sa révélation et après. Au moment de sa révélation, Nous l'avons préservé d'être subtilisé par tout démon banni ; et après sa révélation, Allah l'a déposé dans le cœur de Son Messager qui l'a alors retenu par cœur ; et Il l'a ensuite déposé dans les cœurs de sa communauté jusqu'à nos jours et il en sera ainsi jusqu'à la survenue de l'Heure. Allah a fait en sorte de préserver ses expressions de tout changement, d'ajout ou de diminution. Il a aussi préservé ses significations de tout remplacement et de telle sorte que personne ne puisse déformer l'une de ses significations sans qu'Allah ne lui ait destiné une autre personne qui montrera son erreur et la réfutera.

۞ Second murmure :

Lisons ensemble cette directive divine qu'Allah a fait descendre il y a plus de quatorze siècles pour montrer aux gens la réalité du message de Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) : { Ô vous les gens ! Le Messager est venu à vous avec la vérité de la part de votre Seigneur. Croyez donc, cela est meilleur pour vous. Et si vous ne croyez pas, [sachez que] c’est à Allah qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Allah est Omniscient et Sage. }[187]

{ Ô vous les gens ! Une preuve manifeste vous est certes venue de la part de votre Seigneur. Et Nous avons fait descendre sur vous une lumière éclatante. }[188]

{ Dis : « Ô vous les gens! La vérité vous est certes venue de votre Seigneur. Quiconque est sur le bon chemin, ne l'est que pour lui-même ; et quiconque s'égare, ne s'égare qu'à son propre détriment. Et je ne suis nullement responsable de vous. } [189]

Ô ! Cher lecteur... Ô ! Chère lectrice... Ne nous trompons pas et mettons de côté l'imitation de nos pères et de nos aïeux. Le sujet est crucial car il conduit soit à un séjour éternel au Paradis, et à jamais ; soit à un séjour éternel en Enfer, et à jamais.

Oui... Revenons à nous-mêmes et à notre Seigneur. Répondons à Son ordre avant qu'il ne soit trop tard. En effet, à l'exception de sa vie d'ici-bas, l'homme n'aura pas d'autres occasions de croire en Mouḥammad (sur lui la paix et le salut), d'accepter l'Islam et d'obtenir ainsi le butin du véritable salut éternel. Il est là, tout prêt. L'âme est encore présente dans ce corps et ne l'a pas encore quitté. Par conséquent, quiconque saisit cette occasion, qu'il reçoive la bonne nouvelle du bien ; et quiconque ne la saisit pas, qu'il fasse lui-même face à ce verset :

{ Quiconque désire une religion autre que l'Islam ne sera pas agréé, et il sera, dans l'au-delà, du nombre des perdants. } [190]

Sur la base de ce qui précède, l'obligation qui incombe à quiconque entend parler de l'Islam est de l'accepter comme religion ; sinon, il mécroira en ce qu'Allah a fait descendre sur le sceau de Ses Messagers et il s'exposera à une immense punition qui n'est autre que son entrée en Enfer et son séjour éternel là-bas. Allah, Éxalté soit-Il, dit : { Quiconque désire une religion autre que l'Islam ne sera pas agréé, et il sera, dans l'au-delà, du nombre des perdants. } [191]

Allah, Éxalté soit-Il, a dit : { Allah a certes maudit les mécréants et leur a préparé une fournaise où ils demeureront éternellement, sans trouver ni alliés, ni secoureur. Le Jour où leurs visages seront tournés et retournés dans le Feu, ils diront : « Hélas pour nous ! Si seulement nous avions obéi à Allah et obéi au Messager ! » } [192]

Le Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) a dit : "Par Celui qui détient l'âme de Mouḥammad dans Sa Main ! Il n'est pas juif ou un chrétien [193] de cette communauté qui entende parler de moi puis meure sans croire en ce avec quoi j'ai été envoyé [194], sans qu'il ne fasse partie des gens de l'Enfer !"

Il est obligatoire à quiconque souhaite qu'au Jour de la Résurrection sa personne soit préservée de l'Enfer et introduite au Paradis, de s'empresser d'avoir foi en Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) et de se soumettre à la législation de l'Islam. [Cette personne doit faire ceci] avant que son âme n'atteigne sa gorge et qu'elle ne meure ainsi sans avoir cru en ce en quoi Dieu a ordonné d'avoir la foi. Elle mourrait ainsi en étant mécréante, entrerait en Enfer et y resterait à jamais pour l'éternité. Elle regretterait alors profondément mais, à ce moment-là, le regret ne lui serait plus d'aucune utilité.

۞ Troisième murmure :

Certes, la religion sur laquelle les chrétiens cheminent actuellement n'est pas conforme à la religion avec laquelle est venu le Prophète de Dieu, Jésus fils de Marie (sur lui la paix). Bien pire, elle est totalement différente d'elle ! En effet, Jésus n'a pas dit aux gens : "Prenez-moi ainsi que ma mère comme deux divinités en dehors d'Allah !" Il n'a pas dit aussi aux hommes qu'il était le Fils de Dieu. Il n'a pas non plus dit qu'il était le troisième des trois. Et il est bien loin d'avoir dit de telles choses ! Et nous avons déjà eu l'occasion d'attester de cela et de le confirmer précédemment, dans la première partie de cette recherche bénie.

En plus de cela, personne ne peut dire : "Les Évangiles qui sont actuellement entre les mains des chrétiens sont conformes à l’Évangile qui était entre les mains de Jésus", pas même l'un d'entre eux ! Ceci a déjà été confirmé, et de manière amplement suffisante, pour quiconque se montre impartial dans le suivi de la vérité.

Par conséquent, comment est-il concevable qu'une personne sensée - et c'est le cas ici - afin de parvenir à ce qu'il y a de plus précieux, à ce que chaque personne saine d'esprit cherche à acquérir dans cette vie - la satisfaction de Dieu puis l'entrée au Paradis - puisse puiser sa croyance à partir de livres altérés ?

Etant donné que Dieu nous les a remplacés par un autre Livre, qu'Il a préservé de tout changement, de tout remplacement et toute altération, laissons donc les Évangiles que nous avons entre les mains de côté. Tournons-nous vers ce livre et suivons-le afin d'obtenir le pardon et la guidée, afin de parvenir à la véritable religion authentique, celle qui ne contient ni confusion, ni ambiguïté, ni contradiction ; la religion qui donne une image authentique et véritable des Prophètes : Moïse, Jésus et Mouḥammad ainsi que des autres. Dans le Coran, Allah - Éxalté soit-Il - a dit : { Ô gens du Livre ! Notre Messager (Mouḥammad) vous est certes venu, vous exposant beaucoup de ce que vous cachiez du Livre et passant sur bien d'autres choses ! Une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus [de la part] d'Allah. } [195]

Allah nous a certes facilité, dans ce livre, le fait d'établir que la religion sur laquelle les chrétiens cheminent actuellement est radicalement différente de la véritable religion apportée par Jésus fils de Marie ; tout comme Allah nous a facilité de montrer cela dans un autre livre, dont le titre est : "Le changement progressif dans le message authentique du Messie Jésus fils de Marie au cours de vingt siècles" [196]

۞ Quatrième murmure :

Celui qui mérite l'adoration est Dieu, Seul. Personne d'autre que Lui ne mérite un culte. En ce qui concerne Jésus fils de Marie (le Christ), ni lui, ni qui ou quoi que ce soit d'autre parmi les créatures ne mérite qu'on se tourne vers lui afin de lui vouer un quelconque type d'adoration, car ils sont des êtres humains comme nous. Le fait d'associer qui ou quoi que ce soit d'autre à Dieu dans l'adoration est le plus grave des péchés et fait partie des affaires que le Seigneur de l'Univers qui est Allah - Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté - n'agrée pas. Et il en est de même des Prophètes, ces derniers n'agréent pas [l'association] non plus : ni Moïse, ni Jésus, ni Mouḥammad, ni aucun autre Prophète.

Les Prophètes eux-mêmes adoraient Dieu et ils ordonnaient à leurs peuples de L'adorer. Ils leur interdisaient d'adorer qui ou quoi que ce soit d'autre que Lui. Ils leur expliquaient qu'agir ainsi c'était commettre le polythéisme, celui-là même que Dieu ne pardonne jamais, et que mourir dans cet état entraînait l'entrée en Enfer. Que Dieu nous en garde ainsi que d'y rester éternellement et à jamais.

L'adoration d'Allah, Seul, et l'abandon de l'adoration de qui ou quoi que ce soit d'autre que Lui est l'axe de la prédication de tous les Prophètes (que la paix soit sur eux tous) comme Allah, Éxalté soit-Il, l'a dit dans le noble Coran : { Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager sans lui révéler : « Il n’est de divinité [digne d'adoration] que Moi, adorez-Moi donc ! » } [197]

De même, vouer l'adoration exclusivement à Allah est le principe conforme à la raison [saine] car Allah est le Créateur, le Pourvoyeur et le Régisseur de cet univers. Ainsi donc, Il est Celui qui mérite d'être adoré, le Seul. Quant à Jésus, c'est un être humain créé, qui a besoin d'autrui. Comment donc est-il concevable pour la raison de mettre sur un pied d'égalité l'être humain et le Seigneur de l'être humain et que tous les deux soient adorés de la même manière !?

La prédication du Messie aux Fils d'Israël était axée sur le fait de consacrer l'adoration à Dieu Seul et d'abandonner toute adoration vouée à autre que Lui, quelle que soit la chose ou la personne. Dans le Coran, pour montrer la réalité de la prédication, Allah a dit :

{ Le Messie a dit : « Ô Fils d’Israël ! Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur ! Certes, quiconque associe [d’autres divinités] à Allah, Allah lui interdit le Paradis et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, il n'y a pas de secoureurs ! » } [198]

Allah a dit à propos du Messie que ce dernier a dit à son peuple : { Je ne leur ai dit que ce Tu m'avais commandé, [à savoir] : "Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur !" } [199]

Allah dit aussi, à propos du Messie que ce dernier a dit à son peuple : { « Certes, Allah est mon Seigneur et le vôtre, adorez-Le donc ! Voilà le droit chemin. » } [200]

Et Allah dit encore, à un autre endroit du Coran, que le Messie a dit à son peuple : { « Certes, Allah est mon Seigneur et le vôtre, adorez-Le donc ! Voilà le droit chemin. » } [201]

Je dis : Si le Messie était actuellement parmi nous, il désapprouverait de la plus grande désapprobation ce que les chrétiens disent à propos de lui. Comme Allah, Éxalté soit-Il, en a informé dans le noble Coran, Il l'interrogera au Jour de la Résurrection en disant : { Et lorsqu’Allah dira : « Ô Jésus, fils de Marie ! Est-ce toi qui as dit aux gens : "Prenez-moi, ainsi que ma mère, comme divinités en dehors d’Allah !" ? - Il répondra : "Gloire et Pureté à Toi ! Il ne m’appartient pas de dire ce à quoi je n'ai nul droit de prétendre ! Si je l’avais dit, Tu l’aurais certes su. Tu sais ce qui est en moi et je ne sais pas ce qui est en Toi. Tu es certes Celui qui connaît parfaitement ce qui est insaisissable. Je ne leur ai dit que ce Tu m'avais commandé, [à savoir] : ‘Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur !’ Et je fus témoin contre eux aussi longtemps que je fus parmi eux. Puis, lorsque Tu m'as rappelé à Toi, c'est Toi qui les observais. Et Tu es témoin de toute chose. } [202].

۞ Cinquième murmure :

Ô ! Cher lecteur... Ô ! Chère lectrice... Écoute cet appel divin :

{ Tu trouveras certes que les ennemis les plus acharnés des croyants sont les Juifs et les polythéistes. Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : « Nous sommes chrétiens » Ceci, car il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil. Et lorsqu’ils entendent ce qui a été révélé au Messager [Mouḥammad], tu vois leurs yeux déborder de larmes en raison de ce qu'ils ont reconnu de la vérité. Ils disent : « Ô notre Seigneur ! Nous croyons : inscris-nous donc au nombre de ceux qui témoignent ! Qu’aurions-nous à ne pas croire en Allah et en ce qui nous est parvenu de la vérité, et à ne pas convoiter que notre Seigneur nous fasse entrer [au Paradis] avec les gens vertueux ? ». Allah leur accorda alors, en récompense de ce qu'ils dirent, des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Telle est la récompense des bienfaisants. (85) } [203]

۞ Exégèse des versets :

Allah a dit à Son Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) :

"Tu trouveras certes, ô Messager ! Que les juifs sont les gens ayant le plus d'inimitié contre ceux qui t'ont déclaré véridique, ont cru en toi et t'ont suivi. Cela est dû à leur obstination, leur ingratitude et leur arrogance quant au suivi de la vérité. Il en est de même de ceux qui ont associé à Allah autre que Lui dans l'adoration, comme les adorateurs des idoles et autres. Eux aussi font partie des gens qui ont le plus d'inimitié contre toi et ta religion."

Ensuite, Il a dit : "Et tu trouveras certes, ô Messager ! Que les personnes les plus disposées à aimer les musulmans sont ceux qui ont dit : "Nous sommes chrétiens", plus connus comme étant les disciples du Messie. Il en est ainsi car parmi eux il y a des savants et des dévots qui sont humbles et ne s'enorgueillissent pas devant l'acceptation de la vérité. Ces gens-là sont ceux qui ont accepté le message de Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) lorsqu'ils l'ont entendu, ils y ont cru et ont accepté l'Islam.

Ce qui indique la proximité de leur affection à l'égard des musulmans c'est que les yeux d'une partie d'entre eux débordèrent de larmes lorsqu'ils entendirent le Coran. Ils surent alors avec certitude que celui-ci était la vérité et qu'il descendait de la part d'Allah, Éxalté soit-Il. Ils ont été véridiques avec Allah, ils ont suivi Son Messager et se sont convertis à l'Islam. Ils ont alors imploré Allah d'être du nombre de ceux qui témoignent, c'est-à-dire : qui témoignent de l'Unicité d'Allah, du Message de Ses Messagers et qui, au Jour de la Résurrection, témoignent contre les communautés précédentes du fait que leurs messagers leur ont bien transmis les messages de leur Seigneur.

Parmi les caractéristiques de ces croyants chrétiens qui ont embrassé l'Islam, il y a le fait qu'ils disent : "Comment pourrions-nous être blâmés pour notre foi en Allah, notre déclaration véridique de la vérité avec laquelle est venu Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) de Sa part, le fait qu’on le suive et notre conversion à sa religion ? En effet, le Messie a appelé son peuple à la foi en Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) lorsqu'Allah l'enverra aux hommes. Son message complète et parachève le message du Messie. Devrions-nous être encore blâmés pour l'avoir suivi étant donné qu'à travers le fait de le suivre et notre conversion à l'Islam, nous obtenons l'honneur de suivre deux Prophètes : le Messie et Mouḥammad, et grâce à cela nous obtenons l'entrée au Paradis ? En effet, si nous ne le suivions pas ni n'embrassions sa religion, nous désobéirions alors assurément à deux Prophètes : le Messie et Mouḥammad, nous nous exposerions à la colère du Seigneur, Gloire et Pureté à Lui et qu'Il soit Éxalté, et nous mériterions alors d'entrer en Enfer.

Pour ce qu'ils ont dit de vérité ainsi que la fierté dont ils ont fait preuve en entrant dans l'Islam et pour leur demande d'avoir souhaité être parmi les gens vertueux, Allah les a rétribués par des Jardins sous les arbres desquels coulent des ruisseaux. Ils y resteront sans jamais en sortir ni en être déplacés et cela pour prix de leur vertu en paroles et en actes.

۞ Sixième murmure :

La personne sensée n'a d'autre choix devant elle que celui d'accepter la religion de l’Islam ; celle-là même que Jésus fils de Marie a ordonné à ses disciples de suivre. Ainsi, ô toi qui lit ces quelques lignes, si tu acceptes cela, la seule chose qui te sépare de ton entrée en Islam, c'est que tu n'as pas encore prononcé l'attestation de foi, qui est le premier des piliers de l'Islam ainsi que la clé pour y entrer.

"J'atteste qu'il n'est de divinité [digne d'adoration] excepté Allah ;

Et j'atteste que Mouḥammad est le Messager d'Allah.

Et j'atteste que le Messie Jésus fils de Marie est le serviteur d’Allah et Son Messager."

Et c'est la même parole que Dieu a ordonné à l'ensemble des hommes de prononcer. En effet, Allah a ordonné à Son Messager Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) d'ordonner aux Gens du Livre (c'est-à-dire : les juifs et les chrétiens) et de leur dire :

{ Dis : « Ô gens du Livre ! Venez à une parole commune entre nous et vous à ce que nous n'adorions qu'Allah [Seul], et que nous ne Lui associions rien et que nous ne nous prenions pas les uns les autres comme seigneurs en dehors d'Allah. » Et s’ils se détournent, dites : « Soyez donc témoins que, nous, nous sommes [entièrement] soumis [à Allah] ! » } [204]

Ce verset signifie : "Ô Messager ! Dis aux Gens du Livre parmi les juifs et les chrétiens (les disciples du Messie) : 'Venez à une parole commune entre nous et vous', c'est-à-dire : une parole de justice et de vérité à laquelle nous nous attacherons tous. Celle-là même qui veut que nous consacrions l'adoration à Allah, Seul et que nous ne prenions aucun associé avec Lui. Qu'il s'agisse d'une idole, d'une statue, d'une croix, d'un être humain ou de qui ou quoi que ce soit d'autre ; de même, [cette parole demande de nous] que nous ne nous adorions pas les uns, les autres. Et s'ils se détournent de ce bon appel, alors - Ô vous, les croyants - dites-leur : "Témoignez en notre faveur que nous sommes musulmans, soumis à notre Seigneur dans la servitude et la sincérité !"

L'appel à cette parole commune se fait à l'attention des juifs et des chrétiens mais aussi à l'attention de quiconque parmi les adeptes des autres religions. Ceci, car Islam abroge l'ensemble des religions ; il incombe à l'ensemble des gens d'y entrer.

 Conclusion :

۞ Le livre est enfin achevé, par la louange d'Allah ; et ainsi prend fin la confirmation de deux affaires :

1 - La fausseté de la parole qui prétend que Jésus le Messie est le Seigneur [digne d'adoration] ou le Fils du Seigneur.

2 - La confirmation de la parole qui prétend que Jésus le Messie est un être humain, un Messager [de la part] de son Seigneur et Créateur et qu'il n'est ni Seigneur [digne d'adoration], ni le Fils du Seigneur ; ni un Dieu, ni le Fils de Dieu.

Et tout ceci selon ce qu'indiquent l'Ancien et le Nouveau Testament, la Logique, l'Histoire et le Noble Coran.

Et pour conclure, nous invoquons Allah et nous disons : "Ô Dieu ! Fais de nous des clés du bien et des cadenas contre le mal. Et qu'Allah prie sur Mouḥammad, Jésus et Moïse ainsi que le reste de Ses Prophètes et qu'Il les salue abondamment.

Ô Allah ! Ai-je transmis ? Ô Allah ! Sois en Témoin !

Le livre est enfin achevé par la louange d'Allah. Qu'Allah en accorde le bénéfice à son lecteur, son auteur et son éditeur.

Et la louange appartient à Allah, Seigneur des mondes.

 Explication de certains termes généraux du livre

·      "Qu'Allah prie sur lui" : La prière d'Allah sur le Prophète Mouḥammad c'est l'éloge qu'Allah fait de lui auprès des nobles Anges. Il y a en cela un ajout d'ennoblissement et d'éloge à son égard. Et il le mérite car, par son biais, Allah a guidé l’humanité vers la religion authentique.

"et le préserve" : C'est aussi une invocation qui signifie : "Qu'Allah le préserve de tous les maux", qu'il s'agisse des critiques mensongères à son égard, à l'égard de ses épouses, et de toutes autres bassesses du genre.

Ainsi donc, le sens général et global de la phrase : "qu'Allah prie sur lui et le préserve" signifie : "Ô Allah ! Dresse l'éloge de Ton Prophète Mouḥammad auprès de Tes Anges et préserve-le de tous les maux !"

Cette phrase est une formule de considération et de respect. Le musulman doit la dire à chaque fois que le Prophète Mouḥammad est mentionné. En effet, il ne convient pas au musulman de croiser le nom du Prophète Mouḥammad (qu'Allah prie sur lui et le préserve) et de ne pas invoquer en sa faveur comme si l'on parlait d'une personne quelconque.

De même, il est recommandé de dire : "Que sur lui soit la Paix" lorsqu'un autre Prophète est mentionné, quel qu'il soit. C'est une marque de considération et d'honneur à leur égard.

·      "Sur lui la Paix" signifie que, lorsque l'un des Prophètes est mentionné, nous invoquons Allah, Éxalté soit-Il, afin qu'Il préserve Son Prophète de tout mal.

·      "Les Pharisiens" : Ce terme désigne un groupe extrémiste parmi les juifs, connus pour leur fanatisme et leur dureté cachées derrière une apparence extérieure de scrupule et de religiosité. Notamment, la conformité littérale à la législation ou à la Loi, comme s'abstenir d'effectuer tout travail le jour du sabbat, ou de se mélanger avec des non-juifs car ils sont considérés impurs. Les pharisiens ont causé du tort au Messie (sur lui la paix) [205].

·      "An-Naṣârâ" : sont ceux qui, de nos jours, sont connus sous le nom de "Chrétiens", les adeptes du Messie (Al-Masîḥiyoûn), ils sont les partisans (An-Naṣârâ) de Jésus fils de Marie (sur lui la Paix). La raison de leur appellation sous le terme : (An-Naṣârâ), c'est qu'ils se secourent mutuellement (At-Tanâṣur) les uns les autres.

Il a aussi été dit qu'ils ont été appelés ainsi en référence aux Apôtres qui se sont eux-mêmes décrits ainsi. Comme Jésus (sur lui la paix) a dit : { « Qui sont mes alliés (pour la cause) d'Allah ? » - Les apôtres dirent : « Nous sommes les alliés d'Allah ! » } [206]

Il a encore été dit qu'ils ont été appelés ainsi en raison du fait qu'ils firent halte et descendirent dans une terre qu'on appelait : "Nazareth" (Nâṣirah) en Palestine.

Enfin, il a été dit qu'ils ont été appelés ainsi car Jésus est sorti de cette ville [d'où le fait qu'il soit parfois appelé : Jésus de Nazareth].

Dans tous les cas, le terme : "An-Naṣârâ", traduit par "Chrétiens" tire son origine du terme : "Le secours" (An-Nuṣrah) qui est un qualificatif flatteur et élogieux.

·    "Le monothéiste" (Al-Mouwaḥḥid) : Ce terme désigne la personne qui croit que Dieu est Unique dans Son Essence intrinsèque et qu'Il est Seul à mériter l'adoration, à l'exception de qui ou quoi que ce soit d'autre que Lui. Son contraire est : le polythéiste (Al-Muchrik) qui associe quelqu'un ou quelque chose, dans l'adoration qu'il voue à Allah.

·    "Les Missionnaires chrétiens" : Sont les évangélisateurs. Ils ont été appelés ainsi car ils appellent les gens à embrasser la religion chrétienne, plus connue sous le nom de : "Christianisme".

 ۞   

 Références scientifiques pour quiconque souhaite approfondir [le sujet] et tirer bénéfice. Celles-ci sont propagées sur le site : "La religion claire".

www.saaid.net/The-clear-religion

-        Le Messie Jésus fils de Marie est-il Dieu ?

-        Quarante preuves de la fausseté de la croyance concernant l'héritage du péché originel et de la crucifixion du Messie.

-        Où sont les [manuscrits] originaux de la Torah et de l’Évangile ?

-        Histoire de notre père Adam (sur lui la paix).

-        Les changements et les développements progressifs qui se sont produits, sur plusieurs siècles, dans le message de Jésus après son ascension.

-        Soixante preuves de la mise à l'honneur, en Islam, de la Vierge Marie et de son fils le Messie fils de Marie (que sur eux soit la paix).

-        Pourquoi Allah nous a-t-il créés ?

-        Les trois fondements sur lesquels s'établit l'Islam, la religion musulmane.

-        Le Livre Saint - Le Coran.

-        Définition concise du Livre Saint - le Coran.

-        Aperçus à propos du Messager Mouḥammad (sur lui la paix et le salut).

-        Position de l'Islam vis-à-vis du Terrorisme.

-        Vingt preuves de la mise à l'honneur, en Islam, de la femme et la préservation de ses droits et ses prédispositions.

-        Doucement, ô Docteur ! N'insulte pas l'Islam.

-        Histoire de la guidée à l'Islam du Cardinal Daniel.

-        Les étonnantes prophéties de Mouḥammad dans la Bible.

-        Onze faits à propos de Jésus.

-        Qui mérite d'être adoré ?

Le Messie, Jésus fils de Marie Est-il Dieu ?. 1

Introduction. 3

Premier chapitre : Les preuves scripturaires. 5

Chapitre second : Les preuves rationnelles concernant la fausseté de la parole qui dit : "Le Messie est un Seigneur [digne d'être adoré] !" Et le nombre de ces preuves est de seize. 36

Troisième chapitre : Les preuves historiques confirmant que la parole : "Le Messie est Dieu" est une parole inventée par les hommes, et qu'il en est de même de la parole concernant la Trinité. 48

Quatrième chapitre : Les preuves coraniques de la fausseté de la parole prétendant que : "Le Messie est un Seigneur [digne d'être adoré]." 96

Cinquième chapitre : Annexe contenant divers enseignements généraux. 106

1 - La sourate Al-Ikhlâṣ (Le Monothéisme Pur) du Livre Saint (le Noble Coran). 107

2 - Le verset du Marchepied (Âyatou-l-Koursî) du Livre Saint (le Noble Coran) : 108

3 - Aperçu des croyances romaines 113

4 - Récit de la vierge Marie et de son fils le Messie, Jésus fils de Marie : 116

5 - Une ambiguïté et sa réponse : 158

6 - Point profitable concernant la signification de l'expression : "le Fils de Dieu" rapportée dans certains Évangiles. 159

7 - Points profitables généraux. 165

8 -  Murmures spirituels du cœur à destination du cœur : 175

Conclusion : 185

Explication de certains termes généraux du livre. 186

Références scientifiques pour quiconque souhaite approfondir [le sujet] et tirer bénéfice…………………………………………………………...188



[1] Les chrétiens, les juifs et les musulmans au Moyen-Orient, utilisent le mot "Allah" pour se référer à Dieu. Ce terme désigne : Dieu L'Unique, le Créateur, Celui qui pourvoit aux besoins de ses créatures et Le Seul qui soit digne d’être adoré. Vous le trouverez traduit ici par "Dieu" ou "Dieu L’Unique" et laissé comme tel lorsqu’il est cité dans le Coran et autres références de l’Islam. 

[2] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/79.

[3] C'est-à-dire : Roi d'Assyrie.

[4] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/72.

[5] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/117.

[6] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/51.

[7] Sourate Mariam (Marie) : 19/36.

[8] Sourate Az-Zouḥrouf (L'Ornement) : 43/64.

[9] Sourate Al-Fâtiḥah (L’Ouverture) : 1/ 5.

[10] « Les pharisiens » désigne un groupe parmi les juifs extrémistes, fanatiques et zélés, dans des apparences extérieures de scrupule et de religiosité. Notamment, la conformité littérale à la législation ou à la Loi, comme le fait de s'abstenir d'effectuer tout travail le jour du sabbat, ou de se mélanger avec des non-juifs, considérés comme impurs. Ils ont [aussi] causé du tort au Messie (sur lui la paix). Extrait de : « Histoire du christianisme, une introduction à son origine et les étapes de son développement à travers l'Histoire. » (p : 59), auteur : 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi', 1ère édition.

[11] Sourate Adh-Dhâriyât (les vents qui éparpillent) : 51/56 à 58.

[12] La clarification concernant la signification de l'expression : "Le Fils de Dieu", qui est rapportée dans les Évangiles, est à venir. Elle se fera dans l'annexe intitulée : "Point profitable concernant la signification de l'expression : 'Le Fils de Dieu' rapportée dans certains Évangiles."

[13] Gustave Le Bon (1841-1931) est un médecin et anthropologue qui s'est consacré à la civilisation orientale. Parmi ses livres les plus célèbres, il y a : "La Civilisation des Arabes" ; "Les Civilisations de l'Inde" ; "La Civilisation Égyptienne" ; "La Civilisation des Arabes en Andalousie" ; "Le secret du progrès des nations" ; et d'autres. Il est l'un des plus célèbres philosophes de l'Occident et l'un de ceux qui ont loué la communauté arabe et la civilisation islamique. Il est connu comme ayant été l'un de ceux les plus équitables avec la communauté arabe et la civilisation islamique. En effet, il n'a pas suivi la méthodologie ni la voie des historiens d'Europe, ceux qui par imitation [aveugle] ont nié le mérite de l'Islam sur le monde occidental. Le Bon, lui, a voyagé dans le monde musulman et y a fait des études sociales où il a attesté que les musulmans ont urbanisé l'Europe ; il a considéré qu'on devait revivifier l'Âge d'or des Arabes de sa torpeur et qu'on devait le faire apparaître au monde sous sa véritable forme. En l'an 1884, il a écrit un livre : "La Civilisation des Arabes" qui se veut un recueil des principes de la Civilisation Arabe et de leur impact sur le monde ; il y a recherché les causes de sa grandeur et de son déclin ; et il a présenté ce livre au monde par un préambule que rédigerait l'endetté redevable du mérite envers son créancier. Gustave Le Bon est décédé en France, en l'an 1931. Source : Wikipedia.

[14] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/50 - 51.

[15] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/75.

[16] Les chrétiens [Littéralement : les Nazaréens ("An-Naṣârâ")] sont aujourd'hui connus comme étant les disciples du Messie (Al-Masîḥiyoûn), qui sont les adeptes de Jésus fils de Marie. Ils ont été appelés : "Nazaréens"[Naṣârâ] en raison de l'entraide qu'ils s'apportaient les uns aux autres [At-Tanâṣour]. Il a [aussi] été dit qu'ils ont été appelés ainsi suite aux Apôtres qui se sont décrits ainsi, et comme Jésus (sur lui la paix) l'a dit : { "Qui sont mes partisans [Anṣârî] dans la voie d'Allah ?" - Les Apôtres répondirent : Nous sommes les partisans [Anṣâr] d'Allah !" } [Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/ 52]. Il a [encore] été dit qu'ils ont été appelés ainsi du fait qu'ils firent halte dans une terre appelée : Nazareth [Nâṣirah], en Palestine. [Enfin] Il a été dit qu'ils ont été appelés ainsi car Jésus était sorti de cette ville. Quoi qu'il en soit, le mot de "Nazaréens" trouve son origine dans le mot "secours" [An-Nouṣrah], qui est un attribut de compliment et d'éloge.

[17] La signification de la prière (As-Ṣalâh) sur le Prophète Mouḥammad [dans la formule : "qu'Allah prie sur lui et le préserve"] indique l'éloge qu'Allah fait de lui au sein de la haute assemblée que sont les Anges ; il y a en ceci un ajout dans sa noblesse et les éloges [à son sujet] et il mérite cela car, par son intermédiaire, Allah a guidé les gens vers la religion authentique. Quant à la préservation qui est demandée [pour le Prophète Mouḥammad], c’est une invocation que l’on fait afin qu'Allah le préserve de tout méfait, comme celui d'être dénigré, lui ou ses épouses, ou toute autre chose du genre. Ainsi donc, le sens global de la phrase : "qu'Allah prie sur lui et le préserve" est : Ô Allah ! Dresse l'éloge de Ton Prophète Mouḥammad auprès de Tes Anges et préserve-le des méfaits. Cette phrase est une phrase de considération et de respect. Il incombe au musulman de la dire à chaque fois qu'est mentionné le Prophète Mouḥammad. Par conséquent, il ne sied pas au musulman de passer sur le nom du Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) sans invoquer en sa faveur comme si on parlait d'une personne normale. De même, il est recommandé de dire : "sur lui la paix" lorsqu'est mentionné le reste des Prophètes (sur eux la paix), toujours par considération envers eux et dans le but de les honorer.

[18] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/73 à 75.

[19] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/17.

[20] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/72.

[21] Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/171.

[22] Issu de "L'Encyclopédie des Religions" / Chapitre 3 : Le Christianisme et ses ramifications / Partie 7 : La croyance des chrétiens / Recherche 3 : La fusion (L'Incarnation). Éditeur : Ad-Durar As-Saniyyah (www.dorar.net/enc/adyan/477).

[23] Pour avoir des éclaircissements concernant le mythe de cette croyance, voir le livre : "Quarante preuves de la fausseté des croyances concernant l'héritage du péché originel et de la crucifixion du Messie". Auteur : Mâjid ibn Soulaymân Ar-Rassî. Et c'est le titre sous lequel ce livre est diffusé sur internet.

[24] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/116 à 120.

[25] Monothéistes : pluriel de monothéiste. C'est la personne qui croit que Dieu est Unique et que rien ni personne d'autre que Lui Seul ne mérite d'être adoré. Son contraire est le polythéiste, celui qui donne un associé à Allah dans Son Essence ou dans Son adoration et qui, de ce fait, adore quelque chose ou quelqu'un d'autre avec Allah.

[26] Nous définirons les Romains et leurs croyances dans la seconde des annexes jointes à ce livre : "Aperçu des croyances des Romains."

[27] Par soucis d'honnêteté scientifique, sachez que j'ai tiré l'essentiel des connaissances mentionnées dans ce passage du livre : "Histoire du christianisme - introduction à sa création et étapes de son développement à travers l'Histoire.", Troisième étude, auteur : 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi'.

[28] "Al-Akmah" désigne, en langue arabe, celui qui est né aveugle.

[29] Voir : "Al-Bidâyah wan-Nihâyah", d'Ibn Kathîr, Chapitre de la mention de l'élévation au ciel de Jésus (sur lui la paix). Voir : "Tafsîr Al-Qou'rân Al-'Aẓîm", d'Ibn Kathîr, Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/157.

[30] C'est-à-dire qu'il tirait son autorité de pouvoir tuer de la part des chefs sacrificateurs juifs.

[31] Le blasphème : c'est le mensonge, le faux témoignage et la parole de mécréance.

[32] "Saül" est le nom d'origine de Paul. Et il sera bientôt appelé du nom de "Paul".

[33] "Lumières sur le christianisme" (page : 86), avec de légères modifications.

[34] "Conférences sur le Christianisme" (page : 71), légèrement résumée.

[35] "Histoire du Christianisme, introduction à sa création et étapes de son développement à travers l'Histoire" (page : 102 - 103), légèrement résumée.

[36] Concernant l'explication du mythe de cette croyance, voir le livre : "Quarante preuves de la fausseté de la croyance concernant l'héritage du péché originel et de la crucifixion du Messie" Auteur : Mâjid ibn Soulaymân Ar-Rassî. Et c'est le titre sous lequel ce livre est diffusé sur internet.

[37] Voir la référence précédente. Et l'attestation que le Messie n'a pas été crucifié et qu'il n'a pas subi de tort se trouve dans la quatrième annexe : "L'histoire de la vierge Marie et de son fils le Messie Jésus fils de Marie" - "L'ascension du Messie sans qu'il ne subisse de tort."

[38] Voir ces preuves issues des Évangiles dans le livre : "Les étonnantes prophéties de Mouḥammad dans la Bible" et c'est le titre sous lequel ce livre est diffusé sur internet. Voir aussi le livre : "Les bonnes nouvelles étonnantes dans les feuillets des Gens du Livre : 99 preuves de l'existence du Prophète annoncé dans la Torah et l’Évangile." Auteur : Ṣalâḥ Ar-Râchid ; Éditeur : Dâr ibn Ḥazm, Beyrouth.

[39] La Loi (An-Nâmoûs) désigne la Torah et ses préceptes.

[40] Voir en détail le rôle de Paul dans la déformation de la religion du Messie dans le livre : "Histoire du Christianisme - introduction à sa création et étapes de son développement à travers l'Histoire" (page : 93 et celles qui suivent), auteur : 'Abd Al Wahhâb Ibn Sâlih Ach-Châyi'.

[41] Nous avons déjà abordé sa biographie.

[42] Livre : "La vie des vérités" (page : 63).

[43] Livre : "La vie des vérités" (page : 187).

[44] Michaël H. Hart est un physicien et astronome juif américain né en 1932, il est l'auteur du livre : "Les 100 : Classement des personnes les plus influentes de l'Histoire." dont j'ai rapporté ici les paroles ; le nom original du livre en anglais est : "The 100 : A Ranking of the Most Influential Persons in History". Dans ce livre, Michael H.Hart a classé les noms des personnes ayant eu le plus d'influence dans l'Histoire en fonction de l'importance de celle-ci. Et en tête de liste des personnes influentes, à la première place, il a placé la personnalité du Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut). Cette liste contient les noms des Prophètes Moïse et Jésus, de même que les noms des fondateurs de religions inventées par l'homme, des auteurs des plus grandes inventions et découvertes ayant changé le cours de l'Histoire, comme [le nom de] celui qui a découvert l'électricité, de l'inventeur de l'avion, de l’imprimerie ainsi que les noms de nombreux penseurs et autres. Pour sa biographie, voir : Wikipédia.

[45] Extrait de : "Les 100 : Classement des personnes les plus influentes de l'Histoire", de Michaël H. Hart.

[46] Par honnêteté scientifique, concernant la majeure partie des connaissances mentionnées dans ce paragraphe, [sachez que] j'ai tiré profit du livre intitulé : "Histoire du Christianisme - introduction à sa création et étapes de son développement à travers l'Histoire", quatrième et sixième recherche, de l'auteur : 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi'. Pour plus de détails, voir aussi le livre intitulé : "Les modifications et l'évolution progressive du message de Jésus pendant plusieurs siècles après son ascension.", et c'est le titre sous lequel ce livre est diffusé sur internet.

[47] Will Durant (1885 - 1981) est un philosophe, un historien et un écrivain américain. Parmi ses plus célèbres ouvrages, on compte : "Histoire de la Civilisation", livre à l'écriture duquel son épouse Ariel Durant a participé. (Source : Wikipédia).

[48] Will Durant est décédé en 1981. De là, à travers sa parole : "tout au long de quatorze siècles", il faut comprendre du sixième au vingtième siècle du calendrier grégorien.

[49] "Histoire de la Civilisation" (1/403).

[50] C'est-à-dire : L'école qui professe l'avis que Dieu est Unique dans Son Essence et que Lui, Seul, mérite l'adoration.

[51] Voir : "Conférences sur le Christianisme", (page : 121 et ce qui suit), de Mouḥammad Abû Zuhrah ; et : "Les Byzantins / Les Romains" (1/60-61), d'Asad Rustum.

[52] Sourate Al-Ḥadîd (Le Fer) : 57/27.

[53] "Il s'est converti au christianisme" : C'est-à-dire : il est devenu chrétien ; un disciple du Messie selon la terminologie courante.

[54] Cette Église a été nommée ainsi relativement à la résurrection du Messie de sa tombe - selon leur croyance - et cela n'a rien à voir avec le Jour de la Résurrection.

[55] "Annales" (1/128-130), d'Eutychius d'Alexandrie.

[56] Voir le livre : "Conférences sur le Christianisme" (page : 126-127), de Mouḥammad Abû Zuhrah ; et le livre : "L'encyclopédie du 20ème siècle", du Professeur Mouḥammad Farîd Wajdî.

[57] Allah a facilité la compilation de ces bonnes nouvelles qui sont parvenues à 28 et elles sont rassemblées dans le livre : "Les étonnantes prophéties de Mouḥammad dans la Bible.", et c'est le titre sous lequel ce livre est diffusé sur internet. Voir aussi le livre : "Les annonces étonnantes dans les feuillets des Gens du Livre : 99 preuves de l'existence du Prophète annoncé dans la Torah et l’Évangile." Auteur : Ṣalâḥ Ar-Râchid ; Éditeur : Dâr Ibn Ḥazm, Beyrouth.

[58] Voir la précédente note de bas de page.

[59] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/75.

[60] L’exagération indique ici l’excès dans la haute considération, comme nous allons l'aborder.

[61] Sourate Mariam (Marie) : 19/88 à 92.

[62] Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/171.

[63] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/45.

[64] Sourate At-Taḥrîm (L'Interdiction) : 66/12.

[65] Rapporté par Al-Boukhârî (n°3435).

[66] Rapporté par Muslim (n°28).

[67] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/59.

[68] Sourate An-Naḥl (Les Abeilles) : 16/40.

[69] Sourate Al-Baqarah (La Vache) : 2/116-117.

[70] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/47.

[71] Sourate Adh-Dhâriyât (les vents qui éparpillent) : 51/21.

[72] Et c'est le titre sous lequel ce livre est diffusé sur internet.

[73] Sourate As-Sajdah (La Prosternation) : 32/9.

[74] Sourate Al-Ḥijr : 15/29.

[75] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/39.

[76] Sourate Al-Ikhlâṣ (Le Monothéisme Pur) : 112.

[77] Sourate Al-Baqarah (La Vache) : 2/255.

[78] Sourate An-Naḥl (Les Abeilles) : 16/60.

[79] Sourate Ar-Roûm (Les Byzantins) : 30/27.

[80] Sourate Ṭa-Ha : 20/5.

[81] Par honnêteté scientifique, je précise avoir tiré les informations mentionnées dans ce paragraphe de la première recherche du livre intitulé : "Histoire du Christianisme - introduction à sa création et étapes de son développement à travers l'Histoire", de l'auteur : 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi'.

[82] Il le frôle de son doigt afin qu'il crie.

[83] Il se met à crier [comme le font les nouveau-nés].

[84] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/36.

[85] Rapporté par Al-Boukhârî (n°3431) et Mouslim (n°2366), d'après Aboû Hourayrah (qu'Allah l'agrée).

[86] Le voile est celui que Dieu plaça entre Marie et Satan. Lorsque ce dernier voulut piquer le côté de Marie, il piqua dans le voile. Et il en fut de même concernant son fils le Messie Jésus fils de Marie. Lorsque Satan voulut le piquer, à l'aide de son index, afin qu'il crie, il piqua le voile que Dieu avait placé entre eux deux. Ainsi, Allah le protégea de cette piqûre et il ne cria pas lorsque sa mère l'enfanta.

[87] Rapporté par Al-Boukhârî (n°3286) et Mouslim, à la suite du hadith (n°2366).

[88] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/37.

[89] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/42-43.

[90] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/45.

[91] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/47.

[92] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/45.

[93] "Tu deviendras enceinte" signifie : Tu porteras un enfant.

[94] Sourate Mariam (Marie) : 19/16 à 36.

[95] Ce qu'on entend par la quatrième [des] manières [de créer les hommes] c'est que, en fonction de la manière dont ils ont été créés, les humains se divisent en quatre catégories : la première catégorie concerne celui qui a été mis au monde sans père ni mère, et il s'agit de notre père Adam que Dieu a créé à partir d'argile ; la seconde catégorie concerne celle qui a été mise au monde d'un père mais sans mère, et il s'agit de notre mère Eve que Dieu a créé à partir de l'une des côtes d'Adam ; la troisième catégorie concerne celui qui a été mis au monde d'une mère mais sans père, et il s'agit du Messie Jésus fils de Marie ; enfin, la quatrième catégorie concerne quiconque est né d'un père et d'une mère, et il s'agit de l'ensemble des êtres humains.

[96] Sourate Ach-Choûrâ (La Consultation) : 42/49-50.

[97] Sourate Mariam (Marie) : 19/30 à 33.

[98] Sourate Mariam (Marie) : 19/23 à 26.

[99] Sourate Mariam (Marie) : 19/30 à 33.

[100] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/59 - 60.

[101] Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/171 à 173.

[102] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/20.

[103] Sourate Al-Ḥadîd (Le Fer) : 57/16.

[104] "Ils trouvèrent le temps long", c'est-à-dire : le temps [les séparant de la venue de leur Prophète] était devenu long pour eux et ils perdurèrent dans l'insouciance. Leur foi dépérit alors et leur certitude disparut. Citation de Cheikh Ibn Sa'dî dans son exégèse du verset.

[105] "Calomnieuses", c'est-à-dire : mensongères.

[106] "Seigneurs", en arabe : "Arbâb" - pluriel du mot : "Rabb".

[107] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/13.

[108] Les paroles : c'est-à-dire : les paroles d'Allah consignées dans la Torah et l’Évangile.

[109] Un jurisconsulte : une personne versée dans la science et la compréhension, c'est-à-dire : quelqu'un possédant un savoir et une compréhension dans la religion.

[110] La corne : une chose creuse comme le tube qui ressemble à une corne d'un animal.

[111] L'homme indiqua la corne tandis qu'ils pensaient qu'il indiquait leur livre. C'est pourquoi, ils le laissèrent. La personne qui portait cette corne fit cela pour se dissimuler d'eux afin de ne pas être tuée tout en ne leur mentant pas de manière flagrante. En effet, le mensonge est laid dans l'ensemble des législations.

[112] C'est-à-dire : Il l'accrocha à son cou.

[113] Ce qu'ils dirent signifie qu'Ils n'avaient jamais entendu cette parole, celle écrite [par l'homme] dans la corne et que ce dernier fut éprouvé par une tentation dans sa religion.

[114] Le modifier, c'est-à-dire : le changer.

[115] C'est-à-dire [littéralement] : ses deux tétons.

[116] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/21.

[117] "le rejet de la vérité", c'est-à-dire : son refus. Voir : "An-Nihâyah", d'Ibn Al-Athîr.

[118] "le mépris des gens", c'est-à-dire : le fait de les dédaigner. Voir : "An-Nihâyah", d'Ibn Al-Athîr.

[119] Rapporté par Mouslim (n°91), d'après 'Abdoullah Ibn Mas'oûd (qu'Allah l'agrée).

[120] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/21-22.

[121] C'est-à-dire : Ils ont établi leur marché sur lequel ils y vendaient des oignons en fin de journée. C'est comme si ce qu'ils avaient fait, tuer trois cents Prophètes en début de journée, était une chose normale.

[122] Le rabaissement : c'est l'avilissement et le dédain.

[123] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/22.

[124] Sourate Al-Baqarah (La Vache) : 2/61.

[125] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/13.

[126] C'est-à-dire : à cause de la violation [de leur engagement].

[127] Sourate Al-An'âm (Les Bestiaux) : 6/91.

[128] C'est-à-dire : Ils l'écrivirent dans des parchemins, des feuillets.

[129] Sourate Al-Baqarah (La Vache) : 2/75.

[130] Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/46.

[131] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/41.

[132] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/78.

[133] Sourate Mariam (Marie) : 19/30 à 33.

[134] La présentation des pharisiens a déjà été faite, tout comme il a clairement été expliqué qu'il s'agit d'un groupe de juifs extrémistes et fanatiques, zélés dans des apparences extérieures de scrupule et de religiosité. Notamment, la conformité littérale à la législation ou à la Loi, comme le fait de s'abstenir d'effectuer tout travail le jour du sabbat, ou de se mélanger avec des non-juifs, car ils sont considérés comme impurs. Ils ont [aussi] causé du tort au Messie (sur lui la paix). Extrait de : « Histoire du christianisme, une introduction à son origine et les étapes de son développement à travers l'Histoire. » (p : 59), auteur : 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi', 1ère édition.

[135] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/52.

[136] C'est-à-dire : en étant résolu.

[137] Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/157 - 158.

[138] Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/157 - 158.

[139] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/54 - 55

[140] Il a été rapporté dans un hadith, d'après le Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) qu'Allah l'a élevé au second ciel, qu'il y est depuis [et qu'il y restera] jusqu'à ce qu'Allah autorise sa descente à la fin des temps. Voir : "Ṣaḥîḥ Al-Boukhârî" (n°3207) et Mouslim (n°164), d'après Anas ibn Mâlik (qu'Allah l'agrée).

[141] "Al-Akmah" désigne en langue arabe celui qui est né aveugle.

[142] Voir : "Al-Bidâyah Wa-n-Nihâyah", d'Ibn Kathîr, Chapitre de la mention de l'élévation au ciel de Jésus (sur lui la paix). Voir : "Tafsîr Al-Qu'rân Al-'Aẓîm", d'Ibn Kathîr, Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/157.

[143] Voir : "Tafsîr Al-Qu'rân Al-'Aẓîm", d'Ibn Abî Ḥâtim, Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/157. Et Ibn Jarîr a rapporté cette histoire avec sa chaine dans son exégèse : "Jâmi' Al-Bayân", à la fin de l'exégèse de la sourate : Aṣ-Ṣaf (Le Rang).

[144] La source désigne la source d'eau qui, dans le passé, était le puits situé dans les demeures et d'où l'on tirait de l'eau.

[145] Cela signifie que la personne sera avec lui, au même degré que le sien dans le Paradis, en guise de rétribution pour s'être sacrifié pour le Messie lui-même.

[146] Il était le plus jeune d'entre eux en âge.

[147] Une lucarne, c'est-à-dire : une ouverture.

[148] Ceux qui en avaient après le Messie et le recherchaient sont venus l'arrêter.

[149] Le terme : "Musulmans" [littéralement : ceux qui sont soumis] désigne ici les disciples du Messie qui sont sur la vérité. Ceci, car l'Islam revête deux significations : une générale et une particulière. La première signification, générale, désigne l'adoration de Dieu, Seul, et l'obéissance au Prophète qui était envoyé aux gens à leur époque. Ainsi donc, cette caractéristique de "Musulmans" s'applique aux disciples de chaque Prophète, d'Adam jusqu'à Mouḥammad, et donc aussi ceux du Messie. La seconde signification, particulière, du mot Islam désigne la spécificité de la religion, celle avec laquelle Dieu a envoyé Son Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut) et dont on appelle ses partisans : les musulmans.

[150] Voir l'annotation précédente [sur la signification de l'Islam].

[151] Sourate Aṣ-Ṣaf (Le Rang) : 61/14.

[152] Ibn Kathîr (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : "Cette chaîne est authentique jusqu'à Ibn 'Abbâs selon les conditions de Mouslim."

[153] Avec de légères modifications issues du livre : "Al-Bidâyah Wa-n-Nihâyah", d'Ibn Kathîr. Conclusion du chapitre de la mention de l'élévation au ciel de Jésus (sur lui la paix).

[154] Elle a fait cela pour vexer les juifs, ceux dont elle pensait qu'ils avaient tué le Messie et l'avaient crucifié.

[155] Il est le second calife des musulmans après le Prophète Mouḥammad (sur lui la paix et le salut).

[156] Cet acte du calife musulman 'Oumar ibn Al-Khaṭṭâb (qu'Allah l'agrée) montre l'éthique de l'Islam comparée à l'éthique des juifs. En effet, 'Oumar (qu'Allah l'agrée) a enlevé les déchets qui s'étaient amoncelés durant près de trois siècles, du quatrième siècle jusqu'en l'an 637, au moment de la conquête de Jérusalem [par les musulmans]. Il a donc ôté ces déchets du Rocher, qui était la direction [de la prière] des juifs. Quelle grandeur considérable caractérise le comportement des musulmans à leur égard ! Et comme est noble l'éthique de l'Islam ainsi que celle des Compagnons !

[157] C'est-à-dire l'école prônant l'avis que Dieu est Unique dans Son Essence et que Lui, Seul, mérite l'adoration.

[158] Voir : "Conférences sur le Christianisme", (page : 121 et ce qui suit), de Mouḥammad Aboû Zouhrah ; ainsi que : "Les Byzantins" (1 : 60 - 61), d'Asad Roustoum.

[159] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/71.

[160] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/187.

[161] Sourate Al-Baqarah (La Vache) : 2/79.

[162] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/ 15.

[163] Pour plus de détails, voir le livre : "Où sont la Torah et l’Évangile d'origine ?" De l'auteur : Mâjid ibn Soulaymân Ar-Rassî. Et c'est le titre sous lequel ce livre est diffusé sur internet.

[164] Nous avons déjà abordé le fait que ces preuves issues des Évangiles ont été mentionnées dans le livre : "Les étonnantes prophéties de Mouḥammad dans la Bible", et c'est le titre sous lequel ce livre est diffusé sur internet. Voir aussi le livre : "Les annonces étonnantes dans les feuillets des Gens du Livre : 99 preuves de l'existence du Prophète annoncé dans la Torah et l’Évangile." Auteur : Ṣalâh Ar-Râchid ; Éditeur : Dâr ibn Ḥazm, Beyrouth.

[165] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/ 72.

[166] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/ 117.

[167] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/51.

[168] Sourate Az-Zouḥrouf (L'Ornement) : 43/64.

[169] Sourate Mariam (Marie) : 19/36.

[170] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/79.

[171] Sourate At-Tawbah (Le Repentir) : 9/31.

[172] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/59.

[173] Sourate Ach-Choûrâ (La Consultation) : 42/49 - 50.

[174] C'est-à-dire : "Je t'ai créé en te faisant sortir en ce bas monde naissant du ventre de ta mère et par ordre de Dieu" ; d'où le fait qu'Allah se soit attribué la naissance, car Il est Celui qui l'a ordonnée.

[175] Belles, c'est-à-dire : jolies.

[176] Par intégrité scientifique, [sachez que] j'ai tiré ce point scientifique profitable du livre : « Histoire du christianisme, une introduction à son origine et les étapes de son développement à travers l'Histoire. » (p : 158), auteur : 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi'.

[177] Voir : Le livre : "Les Byzantins" (1/53). Et voir le livre : "Histoire de la Civilisation" (11/384), de Will Durant.

[178] Voir le livre : "Quarante preuves de la fausseté de la croyance concernant l'héritage du péché originel et de la crucifixion du Messie" Auteur : Mâjid ibn Soulaymân Ar-Rassî. Et c'est le titre sous lequel ce livre est diffusé sur internet.

[179] Par intégrité scientifique, [sachez que] j'ai tiré ce point scientifique profitable du livre : « Histoire du christianisme, une introduction à son origine et les étapes de son développement à travers l'Histoire. » (p : 113 - 114), de l'auteur : 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi'.

[180] Par intégrité scientifique, [sachez que] pour cette annexe, j'ai tiré profit des bénéfices du livre : « Histoire du christianisme, une introduction à son origine et les étapes de son développement à travers l'Histoire. » (p : 157 - 166), de l'auteur : 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi'.

[181] Par intégrité scientifique, [sachez que] pour la préparation de cette annexe, j'ai tiré profit de la cinquième recherche du livre : « Histoire du christianisme, une introduction à son origine et les étapes de son développement à travers l'Histoire. », de l'auteur : 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi'.

[182] J'ai tiré profit, pour les paragraphes de ce chapitre, du livre : "Histoire du Christianisme" (page : 267), d'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi', qu'Allah le préserve.

[183] Sourate Sabâ' : 34/28.

[184] Sourate Al-Anbiyâ` (Les Prophètes) : 21/107.

[185] Sourate Al-Aḥzâb (Les Coalisés) : 33/40.

[186] Sourate Al-Ḥijr : 15/9. 

[187] Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/170.

[188] Sourate An-Nissâ` (Les Femmes) : 4/174.

[189] Sourate Yoûnous (Jonas) : 10/108.

[190] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/85.

[191] Idem.

[192] Sourate Al-Aḥzâb (Les Coalisés) : 33/64 à 66.

[193] Chrétien, c'est-à-dire : qui suit le Messie.

[194] C'est-à-dire : la Législation de l'Islam.

[195] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/15.

[196] Et c'est le titre sous lequel ce livre est diffusé sur internet.

[197] Sourate Al-Anbiyâ` (Les Prophètes) : 21/25.

[198] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/ 72.

[199] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/ 117.

[200] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/51.

[201] Sourate Az-Zouḥrouf (L'Ornement) : 43/64.

[202] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/ 116 - 117.

[203] Sourate Al-Mâ`idah (La Table Servie) : 5/ 82 à 85.

[204] Sourate Âli 'Imrân (La Famille de 'Imrân) : 3/64.

[205] Extrait du livre : "Histoire du Christianisme : introduction à sa création et étapes de son développement à travers l'Histoire" (p.59), de l'auteur : 'Abd Al-Wahhâb ibn Ṣâliḥ Ach-Châyi', 1ère édition.

[206] Sourate Aṣ-Ṣaf (Le Rang) : 61/14.