Résumé du livre : " Regards autour des troubles psychologiques et leur traitement d'un point de vue religieux ()

Résumé du livre : " Regards autour des troubles psychologiques et leur traitement d'un point de vue religieux

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Au nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux.

 Introduction

Louange à Allah et que la paix et le salut soient sur le Messager d'Allah. Ceci étant dit :

Je suis heureux de mettre entre les mains de l'honorable lecteur quelques points de vue autour du mauvais œil, de la sorcellerie, du toucher des djinns et des troubles psychologiques et ce qui en découlent comme symptômes et maladies, ainsi que leur traitement d'un point de vue religieux ; et cela à travers l'expérience, l'observation et l'application sur le terrain actuel pendant mon travail au complexe Volonté et Santé mentales, à Riyadh, ainsi qu'à l'extérieur de l'hôpital.

Dans un hadith rapporté du Messager d'Allah (paix et salut sur lui) : " L'information [rapportée] n'est pas comme l'observation [vécue]. "[1].

Ce sont des points de vue visant à définir et délimiter le dualisme du malade entre le praticien de la "Rouqya" et le praticien en psychologie.

Par ailleurs, il s'agit de s'empresser vers une démarche de guérison qui se réduirait à quelques histoires et expériences autour de chaque sujet relatant notre réalité contemporaine à travers mon travail dans ce domaine, et dont sa période s'étend environ de l'année 1419 de l'Hégire jusqu'à l'année 1442.

Ceci étant, je ne manque pas au début de ce livre d'exprimer mes plus sincères remerciements et paroles de considération et de gratitude à l'égard de nos dirigeants, qu'Allah les préserve, pour les immenses efforts bénis qu'ils déploient en faveur des malades.

Notamment, mon remerciement à destination de son altesse royale : le prince Fayçal ibn Bandar ibn 'Abd Al 'Azîz Âli Sa'oud, qu'Allah le préserve, gouverneur de la province de Riyadh qui  a gratifié mon livre d'un message de remerciement. Qu'Allah le rétribue en mon nom de la meilleure récompense.

De même, je réitère mes remerciements et mes invocations à tous ceux qui m'ont soutenu par écrit (que ce soit par une recommandation, ou autre,  notamment des lettres de remerciement ou de préface)[2]ou de manière orale par le biais d'un avis, un conseil ou une critique réfléchie et constructive.

Lorsque ce livre a atteint un certain degré de confiance auprès des personnes compétentes -et la louange et la faveur reviennent à Allah-; de même, après avoir obtenu l'acceptation de certains érudits par la grâce et la réussite d'Allah, Exalté et Magnifié soit-Il,

à ce moment-là, j'ai pensé écrire une version résumée qui serait facile à diffuser et qui pourrait également être traduite dans de nombreuses langues. J'ai donc demandé l'aide d'Allah - Exalté et Magnifié soit-Il - afin de le résumer [le plus court possible], selon ma capacité.

Quiconque souhaiterait plus de détails, peut revenir au livre d'origine disponible sur le lien suivant : https://bit.ly3b9dl16.

De plus, toute personne possédant une connaissance supplémentaire est invitée à nous en faire gracieusement part.

Mohammed Ibn Zayd Al Kathîrî.

Responsable religieux au Complexe Volonté et Santé mentales, à Riyadh.

20/10/1442 de l'Hégire.

[email protected]

WhatsApp : 00966534020030.

Twitter : [email protected]

https://youtube.com/chennel/UC3wx48ZIFTyk6AmjwtwfNhA


 Regard concernant le médecin habile.

Parmi la sagesse exemplaire d'Allah - Glorifié et Élevé soit-Il - est qu'Il a établi en ce bas monde de grandes différences entre les créatures et leurs œuvres ; chacune étant facilitée vers ce pour quoi elle a été créée. Allah, Élevé soit-Il, a dit :

﴿إِنَّ سَعۡيَكُمۡ لَشَتَّىٰ٤﴾ [الليل: 4]

{Certes, votre effort est vraiment différent.}[3]. Il, Élevé soit-Il, a [également] dit :

﴿وَرَبُّكَ يَخۡلُقُ مَا يَشَآءُ وَيَخۡتَارُۗ ...﴾ [القصص: 68]

{Et ton Seigneur crée ce qu'Il souhaite et Il choisit.}[4].

La médecine - dans le même temps - est une profession honorable mais dangereuse car elle est liée à la vie de l'homme et à sa santé. Ainsi, elle n'est pas comme le reste des professions, c'est pourquoi  l'erreur dans son domaine est grave, de par les responsabilités.

C'est pourquoi, lorsque l'imam Ibn Al Qayyim - qu'Allah lui fasse miséricorde - parla de la médecine, sa position, ses types et les affaires que le médecin se devait de garder à l'esprit dans sa profession, il - qu'Allah lui fasse miséricorde - mentionna les caractéristiques du médecin habile ; il parvint à en recenser vingt qui sont les suivantes :

Il - qu'Allah lui fasse miséricorde - dit : " Le médecin habile est celui qui garde à l'esprit [et prend en compte] vingt affaires dans sa prescription du traitement :

1- La première d'entre elles : Considérer le type de maladie, notamment laquelle des maladies est-ce ?

2- Considérer sa cause, notamment de quelle manière cela s'est produit ? Mais aussi quel est la raison active qui a été la cause de sa survenue ?

3- La force du malade : Est-elle résistante à la maladie ou plus faible qu'elle ? Si elle est résistante à la maladie et la domine, alors on la laisse ainsi que la maladie. On ne remue pas un état stationnaire et tranquille par un traitement.

4- Quelle est l'humeur naturelle du corps ?

5- La nouvelle humeur est-elle différente de son cours naturel ?

6- L'âge du malade.

7- Ses habitudes.

8- Le temps présent, notamment la saison de l'année et ce qui lui sied.

9- Le pays du malade et ses terres.

10- L'état de l'air au moment de la maladie.

11- La considération du remède à cette maladie.

12- La considération de la force du remède et son degré ; et l'équilibre entre elle et la force du malade.

13- Le but entier du remède ne doit pas être de dissiper uniquement la  maladie ; mais, plutôt, d'une manière dont on est sûr qu'il ne produira pas une maladie encore plus grave. En effet, dès lors qu'il n'est pas certain que sa dissipation n'entraînera pas l'apparition d'une maladie plus grave, on se doit alors de laisser les choses en leur état en essayant d'atténuer la maladie, ceci étant une obligation. En effet, la maladie des orifices des veines par exemple, si on la traite en coupant ou en ligaturant les veines, on craindra alors l'apparition d'un mal qui sera plus grave encore.

14- On doit soigner en commençant par ce qui est le plus facile. Ainsi, on ne passe pas du traitement par l'alimentation à celui par la médication si ce n'est à juste titre. De même, on ne passe pas à un remède complexe sans être passé au préalable par un remède simple. Ainsi, l'habileté du médecin se traduit dans son traitement par les aliments à la place de médicaments, et des médicaments simples à la place de médicaments complexes.

15- La considération de la maladie. Est-ce une maladie qu'il est possible de soigner ou non ? Si elle n'est pas curable, alors il [le médecin] doit préserver son habileté et son intégrité ; et son ambition ne doit pas le conduire à proposer un traitement qui ne sera d'aucune utilité[5].

Et s'il est possible de la soigner, alors il doit regarder s'il est possible d'éradiquer la maladie ou non ? Et s'il sait qu'il n'est pas possible de l'éradiquer,  il doit alors regarder s'il est possible de l'alléger et la diminuer ou non ? Mais s'il n'est pas possible de l'alléger et qu'il voit que la meilleure possibilité est de la freiner et d'empêcher son aggravation, alors il ne visera que cela à travers le traitement prescrit; il assistera la force et affaiblira la matière.

16- Il ne doit pas s'aventurer à mélanger l'évacuation avant que la matière ne soit transformée, mais il doit s'attacher à la transformer, et ensuite se tourner vers son évacuation.

17- Il doit être compétent dans ce qui fait défaut aux cœurs et aux âmes, ainsi que leurs remèdes. Ceci est un immense fondement dans le traitement des corps. En effet, l'impact du corps et de sa nature sur l'esprit et le cœur est une affaire attestée[6]. Lorsque le médecin est connaisseur des maladies du cœur et de l'âme et leur traitement, alors le voilà le médecin complet. Et celui qui n'a pas de compétence en cela quand bien même il serait habile dans le traitement naturel et les états du corps, n'est en réalité que la moitié d'un médecin. Tout médecin qui ne traite pas la personne malade en inspectant son cœur et sa droiture, en renforçant son âme et ses forces par l'aumône, en accomplissant le bien, en se montrant bienfaisant, et en se tournant vers Allah et la Demeure de l'au-delà, alors celui-ci n'est pas médecin ; plutôt un pseudo-médecin qui est limité. Et parmi les plus grands remèdes aux maladies, il y a l'accomplissement du bien, la bienfaisance, l'évocation, l'invocation[7], l'humble soumission, l'imploration d'Allah et le repentir. Ces affaires-là ont un effet (et un impact) dans le repoussement des maux et l'obtention de la guérison qui est plus immense que les traitements naturels. Toutefois, cela est en fonction de la prédisposition de l'âme, son acceptation et sa croyance en cela ainsi que dans leur bénéfice.

18- Se montrer complaisant envers le malade et être doux avec lui comme on l'est envers un enfant.

19- Il doit utiliser les divers traitements naturels et divins, ainsi que le traitement par l'imagination[8]. En effet, les médecins habiles peuvent par le biais de l'imagination accomplir des choses étonnantes au sujet desquelles ne parviennent pas les remèdes. Ainsi, le médecin habile cherche assistance contre la maladie par le biais de tout soutien.

20- (Et c'est le point qui  regroupe [toute] l'affaire du médecin) Il doit faire en sorte que son traitement et sa prise en charge s'articule autour de six piliers : 1- La préservation de la santé présente. 2- La récupération de la santé perdue, autant que possible. 3- L'éradication de la maladie. 4- La réduction de la maladie, autant que possible. 5- La prévalence du moindre des deux maux afin d'éradiquer le plus grave des deux. 6- La perte du moindre des deux intérêts afin d'obtenir le plus grand des deux. Le traitement s'articule autour de l'accomplissement de ces six fondements, et tout médecin qui ne fait pas de ces fondements sa seconde nature[9]vers lesquels il revient, n'est pas un médecin. Et Allah est plus savant. "[10]


 2- Regard autour de la confiance envers le thérapeute :

La confiance du malade envers le médecin traitant est grandement nécessaire et elle n'est pas moins importante que les autres étapes thérapeutiques. Cette confiance repose sur plusieurs axes :

Notamment, la relation thérapeutique professionnelle (la bonne compréhension, le consentement, le respect).

Comme le poète a dit :

Certes, l'enseignant et le médecin, tous deux

ne conseillent pas sincèrement s'ils ne sont pas honorés

Sois donc patient sur ton mal si tu as rabaissé un thérapeute

Et sois patient à l'égard de ton ignorance si tu as négligé un enseignant.[11]

Aussi, la compétence et l'expérience du thérapeute, ainsi que sa popularité et sa renommée au sein de la communauté. Pour preuve, la parole du Prophète - paix et salut d'Allah sur lui - : " Quiconque s'avance dans la médecine sans qu'on ne connaisse auparavant de lui une pratique médicale, alors il est responsable [en cas de complication]. "[12].

Aboû 'Oubayd a dit : " La base de la médecine est l'habileté dans les choses et leur maîtrise. " On dit d'un homme  : " Il pratique la médecine / un médecin, s'il en est ainsi même si cela ne concerne pas le traitement du malade. " D'autres ont dit : " Un homme médecin, c'est-à-dire : [une personne] habile. " On l'a appelé " médecin " en raison de son habileté et sa perspicacité. " 'Alqama a dit :

" Certes, si vous me questionnez sur les femmes, alors je suis un expert des maux des femmes, une personne habile (littéralement : un médecin). "

Lorsque la tête de la personne a blanchi ou que son argent a diminué, alors la personne ne possède plus une part de leur affection. "[13].

L'argument réside dans sa parole (paix et salut d'Allah sur lui) : "[...] sans qu' on ne connaisse auparavant de lui une pratique médicale [...]"

Ainsi, si on connait de sa part une pratique médicale et qu'il est connu pour cela, alors il n'est pas responsable, à moins qu'il ne transgresse et qu'il ne résulte de sa part un manquement au point de conduire le malade à un préjudice. De ce fait, dans une telle situation, le médecin se doit de garantir son droit comme cela est connu dans les livres de jurisprudence.

Ceci, au regard de l'importance de la célébrité et de la renommée, nous constatons certains thérapeutes se précipiter vers les médias pour préparer des programmes spécifiques. ils s'efforcent également d'accrocher dans leur clinique des pancartes contenant leurs qualifications scientifiques et les prix de remerciement [qu'ils ont reçus] et autres.

Il en est de même de leur Curriculum Vitae (CV) et leur certification sur la couverture extérieure de leurs ouvrages afin d'obtenir la confiance du malade. Notons aussi le fait d'accrocher les recommandations et les boucliers honorifiques, méthode suivie aujourd'hui dans la plupart des cliniques médicales et autres parmi les artisans et professions spécialisées, avec tout ce que cela contient en ce qui concerne leur spécialité et métier.

Dans ses " Sounane ", Aboû Dâwoud a rapporté le hadith de Moujâhid, d'après Sa'd (qu'Allah l'agrée) qui a dit : " Je suis tombé malade, alors le Messager d'Allah (paix et salut d'Allah sur lui) est venu me rendre visite. Il a alors mis sa main sur mon torse jusqu'à ce que je ressente sa froideur sur mon cœur, et là il m'a dit : " Certes, tu es un homme éprouvé ; rends-toi donc auprès d'Al Hârith ibn Kaladah de Thaqîf. En effet, c'est un homme qui pratique la médecine ; qu'il prenne donc sept dattes 'Ajwa de Médine, qu'il les écrase avec leurs noyaux et du lait, puis qu'il te les donne à boire . "[14].

"atteint au cœur" : Cela désigne celui qui est malade du cœur et qui en souffre ; semblable au malade du ventre qui se plaint de sa douleur.

" Al Ladoûd " : C'est ce qu'on donne à boire à l'homme par les commissures. "[15].


 3- Regard autour du diagnostic :

Il ne fait aucun doute quant au fait que la détection précoce de la maladie du patient soit extrêmement importante en raison des résultats positifs qu'elle entraîne pour déterminer la voie à suivre la plus adaptée au patient en vue d'une prévention - par la permission d'Allah - de maladies mentales chroniques.

Cependant, la réalité de la psychiatrie aujourd'hui s'appuie, pour le diagnostic, sur le guide diagnostique et statistique, sans contenir l'examen de laboratoire sur lequel se base - uniquement - le (médecin) psychiatre pour détecter la sécurité du malade mental de toute anomalie médicale organique.

Ainsi, en guise d'exemple : le gastro-entérologue s'appuie sur des appareils d'imagerie pour détecter la maladie du patient, comme des calculs biliaires. Le psychiatre lui, n'a pas d'appareil ou de moyen matériel, comme un stéthoscope sur lequel il puisse se fier pour examiner les maladies mentales et déterminer l'atteinte du patient entre des troubles psychotiques, dont la psychose, comme la schizophrénie, ou des troubles névrotiques comme l'anxiété ou la phobie, ou encore des troubles émotionnels comme la manie, la dépression, la bipolarité ou enfin des troubles psychosomatiques[16].

Ainsi, à notre époque actuelle, le psychiatre se base pour le diagnostic sur les preuves diagnostiquées concernant les troubles mentaux déterminés par la classification [internationale] des troubles mentaux au sein d'une référence standard pour la pratique clinique dans le domaine de la santé mentale à l'échelle mondiale[17].

La psychothérapie :

" L'interprétation du mot " psychothérapie " diffère selon l'école que suit le psychothérapeute. Tout le monde s'accorde cependant sur un sens général selon lequel l'objectif fondamental est la discussion des pensées et des émotions du malade, la découverte des sources de conflit et de stress, et le fait d'essayer d'adapter le malade  à la société dans les limites de ses capacités personnelles, tout en établissant une réponse émotionnelle entre le thérapeute et le malade, et son emploi en vue de sa guérison.

Les médecins diffèrent dans leurs méthodes pour atteindre cet objectif. Chacun suit son école spécifique et considère que c'est la meilleure manière en vue de l'éradication des causes du conflit et du changement de la personnalité. Bien plus, chacun avance même des preuves et des évidences que sa théorie est la prédominante en psychothérapie. Il est   malgré tout possible que chaque thérapeute soit véridique dans ses paroles à propos de sa théorie, puisque sa croyance dans sa manière sous-tend l'influence et la suggestion à destination du malade. C'est pourquoi, je pense que le succès de la psychothérapie dépend de la personnalité du thérapeute et de l'étendue de sa " foi " en sa méthode de thérapie, plutôt que le fait de se baser sur le contenu de la théorie elle-même et sa différence avec les autres théories. "[18].

Il en est de même du " râqî " : il ne peut diagnostiquer avec certitude l'atteinte du malade par la possession d'un djinn, de sorcellerie ou de mauvais œil. Toutefois, concernant le diagnostic, il se base sur les efforts et les expériences établies sur des indices qui se fondent eux-mêmes sur des opinions personnelles et des expériences individuelles qui apparaissent sur le patient pendant qu'il est influencé par la " rouqya" légiférée, de sorte qu'un diagnostic émane de sa part en étant basé sur son avis prédominant.

Ainsi, le diagnostic diffère d'un " râqî " à un autre en fonction de son expérience et sa capacité à la lier avec les indices, et aussi avec la réussite d'Allah et qu'Il lui accorde la justesse [dans son propos].

La crédibilité des indices diffère d'un " râqî " à un autre dans la mesure de la supériorité de la renommée de l'un des deux sur l'autre.

Ainsi, la notoriété[19]-par la réussite d'Allah-, a une part et une portion plus importantes selon la place et la position du " râqî " auprès de la majorité des malades mentaux. Il se peut qu'un des " râqî " gravisse automatiquement vers la renommée avec réussite dès lors où certaines personnes remarquent sa contribution à la guérison de certains malades - par la permission d'Allah - de certaines maladies organiques suite à l'effet de sa " rouqya". Ces nouvelles se propagent alors très rapidement parmi les malades.

Dès lors, nombre de malades mentaux prennent son avis et délaissent tout en dehors de lui !

Il se peut pourtant qu'il ne cerne pas les troubles mentaux !!

De même, la renommée joue un rôle important dans l'étendue de la confiance du malade mental envers un psychiatre ou un autre, en fonction de la différence de renommée entre les deux.

Ainsi, l'absence de l'existence d'un diagnostic précis et certain de la part de chacun d'eux est l'une des causes les plus importantes qui a conduit à la confusion du malade entre les deux.

Ainsi, à titre d'exemple :

Le malade physique ne déviera pas de la conduite [thérapeutique] authentique. Dès l'instant où il souffre d'une fracture de l'un de ses membres, il consultera immédiatement un spécialiste des os et ne se tournera vers personne d'autre.

Lorsque le spécialiste décidera de la nécessité d'effectuer une intervention chirurgicale ou de porter une attelle [ou un plâtre], en se basant sur un moyen matériel comme une image radiographique pour déterminer l'emplacement de la blessure et sa spécificité, alors le malade sera parfaitement convaincu de cette procédure. A l'inverse, que vous ne trouverez pas cette conviction chez le malade mental dès l'instant où il sortira [du cabinet] du psychiatre. Vous le verrez plutôt se tourner [immédiatement] vers quelqu'un d'autre.

En fait, peu importe le niveau que la psychiatrie puisse atteindre, elle restera [toujours] à une limite précise qu'elle ne pourra jamais dépasser pour révéler l'atteinte du malade en cas de possession d'un djinn, de sorcellerie ou de mauvais œil. Cela ne signifie pas que - à travers cet exposé - je néglige l'aspect positif observé en psychiatrie; il est même possible de dire que certains diagnostics psychologiques sont à mon avis dans une certaine mesure comme Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿ وَمَآ أُوتِيتُم مِّنَ ٱلۡعِلۡمِ إِلَّا قَلِيلٗا٨٥﴾ [الإسراء: 85]

{Et il ne vous a été donné que peu de science.}[20]

Dans tous les cas, le psychiatre qualifié atteindra inéluctablement un résultat positif, tout comme le "râqî " habile appliqué. Et tout cela est par la réussite d'Allah.

Combien de malades Allah a guéris (Exalté et Magnifié soit-Il) par le biais des psychiatres ; et combien de malades Allah a guéris (Glorifié et Élevé soit-Il) par l'intervention de personnes pratiquant la "rouqya". De manière générale, ce sont des causes qu'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) a légiférées. En effet, la guérison provient d'Allah uniquement (Glorifié et Élevé soit-Il) et combien de malades Allah a guéris sans aucune cause, comme Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿وَإِذَا مَرِضۡتُ فَهُوَ يَشۡفِينِ٨٠﴾ [الشعراء: 80]

{Et lorsque je suis malade, Il est celui qui me guérit.}[21].

Cheikh Al Islâm Ibn Taymiyyah (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Certes, beaucoup de malades, ou [plutôt] la plupart des malades, sont guéris sans traitement médicamenteux, surtout chez les nomades, les villageois et les habitants qui vivent aux confins de la Terre. Allah les guérit par le bais de ce qu'Il a créé en eux de forces imprimées dans leur corps qui enlèvent la maladie, mais aussi ce qu'Il leur a facilité comme mouvement et action, ou une invocation exaucée, ou une "rouqya" bénéfique, ou une force de cœur, ou une bonne confiance en Lui, ou autre que cela encore parmi les nombreuses causes autres que le traitement médicamenteux. "[22].

Ce à quoi je veux parvenir au sujet du diagnostic, c'est que je devrai utiliser les termes suivants pour pondérer le contenu de mes propos jusqu'à ce que la décharge de responsabilité soit dégagée en utilisant les expressions suivantes : " Je crois, je m'attends à, je pense, le plus souvent, supposant, parfois, peut-être que, il se peut que, ce qui m'apparaît, à mon avis." Et la science est auprès d'Allah (Glorifié et Élevé soit-Il).


 4- Regard autour des maladies des cœurs :

Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿فِي قُلُوبِهِم مَّرَضٞ فَزَادَهُمُ ٱللَّهُ مَرَضٗاۖ [البقرة: 10]

{Et il y a dans leurs cœurs une maladie ;  Allah leur a alors ajouté de la maladie.}[23].

Et Il [le Prophète] (paix et salut d'Allah sur lui) a dit : " N'est-ce pas que dans le corps, il y a une partie, si elle est bonne, alors le corps tout entier est bon ; et si elle est corrompue, alors le corps tout entier est corrompu ; cette partie n'est-elle pas le cœur. "[24].

Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " La maladie du cœur se caractérise par sa sortie de son état en bonne santé et de son équilibre ; et sa bonne santé est qu'il soit connaisseur de la vérité, qu'il l'aime, et qu'il la devance sur n'importe qui ou n'importe quoi. Ainsi, sa maladie repose sur son doute[25]ou sur le devancement de n'importe qui ou n'importe quoi sur elle. "[26].

Et Cheikh Al Islam (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Ainsi, lorsque la personne attache son cœur à une femme, même si elle lui est permise, son cœur sera alors prisonnier d'elle, elle le dirigera et elle agira avec comme bon lui semble. En apparence, il sera son responsable car il est son mari ; mais, dans la réalité, il sera son prisonnier et celui qu'elle possède, qui plus est si sa pauvreté s'articule autour d'elle, son vif amour éprouvé à son égard et qu'il ne peut la remplacer par nulle autre. Alors, à ce moment-là, elle le dirigera comme la direction d'un maître dominateur et injuste vis-à-vis de son serviteur dominé qui ne peut se délivrer de son maître. C'est encore bien plus grave que cela car la captivité du cœur est pire que la captivité du corps ; l'esclavage du cœur est pire que l'esclavage corporel... "[27].

Et il (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Ainsi, l'avarice et l'envie sont des maladies qui impliquent la haine de soi et de ce qui lui est bénéfique ; plutôt même, son amour de ce qui lui est préjudiciable. C'est pourquoi, l'envie est liée à l'amertume et la colère. Quant à la maladie liée au désir et à la passion, ceci correspond au fait d'aimer pour soi ce qui est préjudiciable. Parfois, cela peut s'accompagner du fait de détester ce qui est bénéfique. La passion est une maladie obsessionnelle, et lorsqu'elle augmente, elle impacte le corps et ainsi cela devient une maladie physique. Elle fait alors partie soit des maladies du cerveau, comme la mélancolie[28], d'où le fait qu'on ait dit à son propos que c'est une maladie qui ressemble à la mélancolie ; soit, elle fait partie des maladies physiques, comme l'atonie et la cachexie et ce qui y ressemble. Ce qui est visé ici par la " maladie du cœur " correspond à l'amour de l'âme pour ce qui est lui préjudiciable comme le malade corporel qui a envie de ce qui lui est préjudiciable ; et s'il ne se nourrit pas de cela, il souffre ; mais s'il s'en nourrit, alors la maladie se renforce et augmente. "[29]

Mâlik ibn Dînâr (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Le serviteur n'a pas été frappé par une punition plus immense que celle de la dureté du cœur. "[30].

Et 'Omar Ibn Sâlih (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " J'ai questionné Abou 'Abd Allah - c'est-à-dire : l'imam Ahmed (qu'Allah lui fasse miséricorde) - de ce qui adoucit les cœurs,  il m'a bien regardé ; ensuite, il m'a encore bien regardé ; puis, il s'est abstenu de me parler pendant un long moment. Puis, il dit : " Avec quoi les cœurs s'adoucissent ? " En consommant et mangeant ce qui est licite. "[31].


 5- Regard autour de la grandeur de l'âme :

L'âme humaine est celle qui contrôle le corps. Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿فَطَوَّعَتۡ لَهُۥ نَفۡسُهُۥ قَتۡلَ أَخِيهِ [المائدة: 30]

{Son âme le poussa à tuer son frère.}[32]. Et Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿... وَكَذَٰلِكَ سَوَّلَتۡ لِي نَفۡسِي٩٦﴾ [طه: 96]

{ "Et c'est ce que mon âme m'a suggéré."}[33]Et le corps suit l'âme[34]grâce à laquelle il vit. Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿ٱللَّهُ يَتَوَفَّى ٱلۡأَنفُسَ حِينَ مَوۡتِهَا وَٱلَّتِي لَمۡ تَمُتۡ فِي مَنَامِهَاۖ فَيُمۡسِكُ ٱلَّتِي قَضَىٰ عَلَيۡهَا ٱلۡمَوۡتَ وَيُرۡسِلُ ٱلۡأُخۡرَىٰٓ إِلَىٰٓ أَجَلٖ مُّسَمًّىۚ إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَأٓيَٰتٖ لِّقَوۡمٖ يَتَفَكَّرُونَ٤٢﴾ [الزمر: 42]

{Allah reçoit les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil. Alors, Il retient celles à qui Il a décrété la mort, tandis qu'Il renvoie les autres jusqu'à un terme fixé. Certes, dans cela, il y a des preuves pour des gens qui réfléchissent.}[35].

L'âme est un mystère parmi les mystères d'Allah dans Sa création. Personne n'est au courant de sa réalité ni de sa véritable nature. Au regard de sa grandeur, Allah a juré par elle dans le Noble Coran, et Allah (Glorifié et Élevé soit-Il) ne jure que par quelque chose de grand. En effet, dans la sourate : Le Soleil (n°91), Allah a lié l'âme à Ses immenses et majestueuses créatures. Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿وَٱلشَّمۡسِ وَضُحَىٰهَا١ وَٱلۡقَمَرِ إِذَا تَلَىٰهَا٢ وَٱلنَّهَارِ إِذَا جَلَّىٰهَا ٣ وَٱلَّيۡلِ إِذَا يَغۡشَىٰهَا٤ وَٱلسَّمَآءِ وَمَا بَنَىٰهَا٥ وَٱلۡأَرۡضِ وَمَا طَحَىٰهَا٦ وَنَفۡسٖ وَمَا سَوَّىٰهَا٧﴾ [الشمس: 1-7]

{Par le soleil et sa clarté ! Et par la lune lorsqu'elle le suit ! Et par le jour lorsqu'il l'éclaire ! Et par la nuit lorsqu'elle l'enveloppe ! Et par le ciel et Celui qui l'a construit ! Et par la Terre et celui qui l'a étendue ! Et par l'âme et Celui qui l'a [parfaitement] façonnée !}[36]. C'est une immense et majestueuse créature cachée, qui contrôle, et qui ne peut être vue à l'œil nu. Nous ne voyons que ses effets qui indiquent son existence. Et la médecine, dans toute sa plénitude, n'est pas parvenue et ne parviendra jamais à dévoiler sa réalité, et cela peu importe l'avancée des appareils et la technologie moderne. C'est pourquoi, nous observons l'impuissance de la psychiatrie dans l'examen en laboratoire[37], et autre, dans le dévoilement de ses spécificités invisibles. On notera que cette âme disposent d'attributs propres à elle et qui la définissent.[38].

Et Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) décrit l'état du dormeur : " Ce qui le réjouit ou le tourmente dans son sommeil se produit, à la base, sur son âme et par la suite sur son corps. [Parfois] Cela peut se renforcer jusqu'à affecter le corps d'un effet tangible et visible, de sorte que le dormeur voit dans son sommeil qu'il a été battu, puis qu' au matin, il découvre des traces de coups sur son corps[39]; ou il voit qu'il a mangé ou bu, puis se réveille en ressentant l'effet de la nourriture et de la boisson dans sa bouche; c'est alors que la faim et la soif sont étanchées. "[40].

Cette âme humaine qui anime le corps est une créature faible, comme Il (Élevé soit-Il) l'a dit :

﴿ وَخُلِقَ ٱلۡإِنسَٰنُ ضَعِيفٗا٢٨﴾ [النساء: 28]

{Et l'homme a été créé faible.}[41].

Je dis : " À cause de cela, elle est atteinte par d'altérations, de maladies, de maux et de troubles psychologiques, contre lesquels elle a besoin d'un remède afin de la soigner de ce qui l'a atteint -par la permission d'Allah-. Et Allah (Glorifié soit-Il) n'a pas fait descendre une maladie sans que celle-ci ait un remède.

Le plus immense remède et le plus bénéfique pour le traitement de l'âme est la Parole d'Allah (Glorifié et Élevé soit-Il), car Il est son Créateur et Celui qui l'a créée à partir du néant. Il en est Son Contrôleur et Celui qui est Omniscient sur elle, comme Il (Élevé soit-Il) l'a dit :

﴿ هُوَ أَعۡلَمُ بِكُمۡ إِذۡ أَنشَأَكُم مِّنَ ٱلۡأَرۡضِ وَإِذۡ أَنتُمۡ أَجِنَّةٞ فِي بُطُونِ أُمَّهَٰتِكُمۡۖ [النجم: 32]

{C'est Lui qui vous connaît le mieux lorsqu'Il vous créa à partir de la Terre, et [aussi] lorsque vous étiez des embryons dans les ventres de vos mères.}[42].


 6- Regard autour des troubles mentaux :

Avant d'entamer la discussion à propos de l'atteinte du malade par la possession d'un djinn, la sorcellerie ou le mauvais œil, il est indispensable de s'attarder, même un peu, sur les troubles mentaux pour cerner la différence entre eux.

De la même manière que l'instruction et la culture médicale ont un rôle actif dans l'absence de dualisme entre la personne qui pratique la "roqya " et le (médecin) psychiatre, nous nous devons également de distinguer les maladies mentales de l'atteinte du malade par le toucher d'un djinn, une sorcellerie ou un mauvais œil afin que nous puissions avoir la bonne conduite à adopter avec le malade. Au cours de mes recherches dans des livres de psychiatrie, je n'ai pas trouvé plus complet que cette succincte publication éditée par le " Complexe Volonté et Santé Mentales " à Riyadh. En effet, dès lors que paraît une telle publication de sensibilisation de la part d'une autorité éminente rattachée au Ministère de la Santé, elle est alors souvent plus à même de la vérité que toute autre. C'est pourquoi, j'ai inséré cette publication parmi les thèmes les plus importants de ce livre en ayant pour but de contribuer à sa diffusion afin d'en généraliser le bénéfice et afin que beaucoup de personnes puissent la consulter.

Ceci étant, après une présentation succincte des maladies des cœurs et de la grandeur de l'âme humaine, je passerai à un bref rappel de certains troubles mentaux qui ont été traités par les (médecins) psychiatres et les psychothérapeutes, comme il a été dit : " Te suffit comme collier ce qui t'entoure le cou. "[43].

Voici cher lecteur les contenus de cette publication qui se décline comme suit :

L'anxiété, les phobies, la dépression, la déficience (mentale), la schizophrénie et les troubles psychosomatiques :

 L'anxiété [44] :

Premièrement : Définition :

C'est un état de tension globale qui résulte de la sensation d'une menace d'un danger effectif, symbolique ou imaginaire, toujours accompagné d'une peur obscure ainsi que de symptômes psychologiques et physiques. L'anxiété est considérée parmi les cas de névrose les plus communes et les plus nombreuses, de sorte qu'elle représente  entre 30% et 40 %environ des troubles nerveux et elle est courante chez les femmes, les enfants, les adolescents, à l'âge de la retraite et durant la vieillesse.

Deuxièmement : Classification de l'anxiété :

Selon son degré et ses sources, l'anxiété se classe de la sorte :

* L'anxiété objective ordinaire : Sa source est externe et réellement existante, on l'appelle d'ailleurs parfois l'anxiété réelle. Ceci se produit dans des situations d'attente, ou de crainte de perte d'une chose, comme l'angoisse de réussir [ou non] dans un travail ou un examen, lors de démarches pour le mariage, ou l'existence d'un danger quelconque, etc. L'homme est toujours confronté à ce type d'anxiété et cela est considéré comme naturel.

* La situation de l'anxiété nerveuse :  Sa source est interne mais ses causes ne sont pas des impressions définies, connues ou expliquées. Elle ne s'accorde pas avec les circonstances qui y appellent. Elle s'oppose dans la façon d'agir avec la société et dans la capacité à produire et à progresser.

* L'anxiété générale : C'est celle qui n'est liée à aucun sujet déterminé ; on la trouve plutôt vague, générale et fluctuante.

* L'anxiété secondaire : C'est l'anxiété en tant que symptôme parmi les symptômes des autres troubles mentaux, à l'instar de la dépression.

Troisièmement : Causes de l'anxiété :

* Le facteur héréditaire :

* Des facteurs psychologiques : tels que le sentiment de menace interne ou externe, imposé par certaines circonstances environnementales concernant la position de l'individu et ses objectifs, la forte tension psychologique, les crises, les difficultés, les pertes soudaines, les traumatismes psychologiques, les fortes peurs de la petite enfance, le sentiment d'impuissance et de manque.

* Autres facteurs : tels que les pressions sociétales, culturelles et environnementales actuelles ; les diverses exigences et aspirations mondaines ; les troubles de l'environnement familial ; la décomposition sociale en plus des problèmes de l'enfance, de l'adolescence et de la vieillesse ; les méthodes erronées dans l'éducation des enfants, comme la dureté, l'autoritarisme, la surprotection, la privation et les troubles dans la relation personnelle avec les autres.[44]

Quatrièmement : Symptômes de l'anxiété :

* Des symptômes physiques : comme une faiblesse générale, une déficience bio-moteur de l'activité et de la persévérance, une tension musculaire, du surplus de l'activité moteur, de la fatigue, de l'épilepsie continue, une forte transpiration, des mains tremblantes, un blêmissement du visage, une accélération du pouls (les pulsations cardiaques) et des palpitations, des douleurs à la poitrine et la sensation d'étouffement (littéralement : une difficulté respiratoire), une élévation de la tension, des vertiges, des nausées, une perte d'appétit, une diminution du poids avec des troubles du sommeil, de l'insomnie et des rêves perturbants [ 46].

* Des symptômes psychologiques : Ils englobent [ceux de] l'anxiété générale, mais aussi l'anxiété concernant la santé, le travail, l'avenir, la nervosité, la tension générale, l'instabilité, le sentiment d'absence de repos, la frayeur parfois, le doute, le scepticisme, l'hésitation dans la prise de décision, le souci, la dépression, la fugacité, le pessimisme, le ressassement des erreurs du passé, les catastrophes futures, l'hypocondrie, la sensation de la fin proche, la peur de la mort, la difficulté dans la concentration, la divagation de l'esprit, la faible capacité à travailler, à produire et à réaliser [des choses], et le fait d'être associable (littéralement : la mauvaise adaptation sociale).

Cinquièmement : Traitement de l'anxiété :

* La psychothérapie (thérapie comportementale cognitive) : [cela] dans le but du développement de la personnalité, de l'augmentation de la clairvoyance et de la réalisation de l'adaptation [sociale].

* Directive thérapeutique et sociale : résolution des problèmes du malade, son apprentissage sur la manière dont il doit faire face aux problèmes, et les méthodes pour les affronter.

* La thérapie / Le traitement environnemental-e : [Cela] en modifiant les facteurs ayant un effet significatif, comme le changement de travail, la réduction des charges du malade et des pressions actuelles qui le touchent, les stimuli de la tension , le traitement social et sportif, mais aussi les voyages, les amitiés et le traitement par le travail.

* Le traitement médical : [Cela] pour les symptômes physiques qui l'accompagnent et le fait de tranquilliser le malade en employant des anxiolytiques ou des antidépresseurs.

Sixièmement : Issue de la maladie :

Si la personnalité avant la maladie est équilibrée. Au moment où les conditions de vie du malade sont moins dures et que sa motivation pour la guérison et sa coopération avec le thérapeute sont élevées, alors l'issue de la maladie est bonne et propice à l'amélioration.

 Les phobies :

La peur[45]d'un animal sauvage qui menace la vie humaine, ou d'un visage terrifiant qui apparaît soudainement dans un endroit sombre, est une chose normale qui ne dépasse pas la peur naturelle, une peur instinctive et réelle. Ceci est à distinguer de la peur pathologique, celle dont le cas n'est pas naturel, une peur constante, récurrente et exagérée de choses non effrayantes à la base, mais sans cause connue par le malade. C'est cela que nous détaillerons comme suit :

Premièrement : Définition :

C'est une situation de peur éprouvée par un individu face à une position ou un sujet, non décrits habituellement par les caractéristiques du danger. La personne a conscience que ses peurs ne sont pas dues à une cause rationnelle / raison logique, mais malgré cela elle ne sait les surmonter. Cela conduit l'individu à éviter la rencontre avec la situation ou le sujet qui lui fait peur et à toujours essayer d'être avec une autre personne qui la rassure et la réconforte. Généralement, les phobies apparaissent au cours du jeune âge et sont plus courantes chez les femmes que chez les hommes. Des études ont montré que les phobies constituent environ 20% d'un groupe de malades atteints de névrose.

Deuxièmement : Causes des phobies :

* Facteurs héréditaires.

* Augmentation de la sécrétion de substances chimiques dans certains centres du cerveau.

* Expériences effrayantes survenues durant [les années de] l'enfance.

L'environnement troublé dans les familles au sein desquelles il y a des disputes, des menaces de séparation, ou de punitions des enfants, ou le fait de leur faire peur avec des histoires effrayantes et des nouvelles douloureuses.

* La peur qui se transmet à travers la participation émotionnelle, l'éloignement et l'imitation (La transmission du sentiment de la peur d'un malade atteint de phobies aux personnes aux alentours et aux fréquentations).

Troisièmement : Symptômes des phobies :

Les phobies s'accompagnent de plusieurs symptômes, notamment :

* anxiété, tension, sensation de fatigue, évanouissements, palpitations cardiaques, transpiration, sensation de frissons.

Troubles de la parole et mictions fréquentes.

* Absence de sensation de sécurité et peur d'un malheur.

* Éloignement de toute vie sociale dans la mesure où cela devient un obstacle réel dans la vie du malade.

Quatrièmement : Formes de phobies :

L'agoraphobie (littéralement : la phobie de l'espace) :

Les places ou les grands espaces, qui sont les types de phobie les plus répandus, de sorte que le malade a peur des rues bondées, ou des larges lieux publics, voire même des lieux fermés (ascenseur, chambre fermée, avion, bus). Dans ces lieux, le malade est alors atteint d'anxiété car incapable de sortir facilement. Lorsqu'il se trouve dans ces endroits, il se sent étourdi et oppressé et peut alors avoir peur de perdre connaissance ou de mourir.

Les phobies sociales :

Habituellement, ce type de phobie apparait chez les adolescents des deux sexes et elle est - parfois - naturelle et transitoire, mais il se peut qu'elle persiste, s'intensifie et devienne une maladie qui mène à un handicap social pour ces personnes très sensibles à la critique et qui ont peur de se montrer (littéralement : se manifester) devant les gens sous une apparence stupide ou naïve, ou sous d'autres impressions négatives. Cela se manifeste sous plusieurs aspects : bégaiements, visage rougissant, mains tremblantes, envie intense d'uriner, transpiration, gorge sèche, palpitations cardiaques (littéralement : au cœur), sensation de vertige , le fait de chuter / tomber, et incapacité de rester debout.[46].

Cette phobie peut mener à d'autres troubles psychologiques tels que : la dépression, ou l'addiction à l'alcool et aux stupéfiants pour alléger / soulager ces peurs.

Phobies déterminées (isolées) :

Ce type de phobie se limite à des situations uniques, telles que : la phobie de s'approcher d'un quelconque animal, la phobie des lieux élevés, la phobie de l'éclair / la foudre, la phobie du tonnerre, la phobie de l'obscurité, la phobie du vol, la phobie de manger des aliments précis, la phobie d'être exposé à des maladies spécifiques[47], (la phobie du SIDA), la phobie de la pollution de l'environnement ou des radiations, la phobie de la vue du sang ou des blessures, la phobie d'utiliser les toilettes publiques, etc.

Cinquièmement : Traitement des phobies :

Il y a plusieurs moyens et de nombreuses méthodes de traitement, à commencer par la première étape qui est le conditionnement du malade et la stimulation de son désir vis-à-vis du traitement. Parmi les méthodes employées, il y a :

* La psychothérapie (notamment : la thérapie psychanalytique ou la thérapie comportementale cognitive).

* La thérapie sociale et environnementale.

* Le développement interactif social sain et le traitement du climat familial en cas de phobies contagieuses.

* Le traitement médical : [Cela] en employant certains médicaments qui aident en fonction de la situation du malade, comme les antidépresseurs et les états d'anxiété.

Sixièmement : Issue des phobies :

L'issue des phobies est bonne et appelle à l'optimisme lorsqu'un diagnostic précoce et précis est posé et qu'un traitement approprié est mis en place (littéralement : sélectionné) en plus d'obtenir la coopération du malade.

[Toutefois] Il existe certains risques d'apparition / survenue de dépendance résultant de la prise de la part du malade de certains médicaments addictifs pour atténuer ses peurs.

 La dépression :

Premièrement : Définition :

C'est un trouble psychologique qui touche l'Homme par la perte de la sensation du plaisir, en plus d'un manque d'activité, une sensation de léthargie, de fatigue, des troubles du sommeil et de l'appétit marqués par leur augmentation ou diminution, ajouté à tout cela un sentiment d'insignifiance de soi et de blâme de sa personne. Dans ses degrés extrêmes, la personne atteinte [de dépression] pense excessivement à la mort, voire à se suicider[48]comme un moyen de salut.

Deuxièmement : Types de dépression :

La dépression nerveuse ou interactive :

Ces cas se distinguent par la présence de facteurs clairs tels que la disparition d'un être cher, une perte matérielle, etc. Les symptômes de cette dépression sont légers ou modérés et se poursuivent durant une période donnée, dans la mesure où la situation s'améliore avec le temps.

La dépression psychotique grave :

La plupart du temps, les causes de ce type ne sont pas claires étant donné qu'il existe souvent des facteurs héréditaires dans la famille.

La dépression déguisée / masquée ou dissimulée :

Il s'agit d'un type commun / courant de dépression qui est difficile à reconnaître et à diagnostiquer parce que ses manifestations ne sont pas claires étant donné que le malade se plaint de symptômes physiques tels que des maux de tête / migraines ou une oppression thoracique. Cette situation s'améliore lorsqu'elle est détectée et traitée avec des médicaments antidépresseurs.

Causes de la dépression :

Elles peuvent être externes, comme des circonstances sociales (désaccords conjugaux) ou matérielles, ou des événements tristes (la mort d'un être cher). Elles peuvent également avoir des causes internes qui mènent à un dysfonctionnement du cerveau et de ses vecteurs chimiques.

Troisièmement : Traitement de la dépression :

La dépression - en tant que trouble pathologique - doit être traitée comme les maladies qui affectent d'autres organes. Avec le développement des sciences médicales et pharmaceutiques ces derniers temps, le traitement de la dépression donne de bons résultats qui atteignent jusqu'à 85-90%, après quoi la personne affectée peut vivre une vie meilleure pleine d'espoir et de dynamisme.

Immédiatement après l'observation des symptômes mentionnés précédemment, il convient de consulter le médecin spécialiste que ce soit le malade lui-même, sa famille, ou ses amis proches, ceux qui ont le devoir de conseiller le malade ou de l'accompagner dans le cas où il ne voudrait pas s'y rendre. De même, il incombe d'aider le médecin en lui donnant les informations suffisantes sur l'état du malade, être assidu aux rendez-vous et suivre les  instructions médicales, pour une réussite meilleure et plus rapide du protocole médical.

On se doit d'indiquer que les (médicaments) antidépresseurs sont efficaces, mais leurs résultats n'apparaissent pas avant deux ou trois semaines après le début du traitement même après une amélioration. Le traitement peut se poursuivre pendant une durée de temps déterminée par le médecin en fonction de la nature du cas.

Quels sont les effets secondaires du traitement ?

Les (médicaments) antidépresseurs, comme les autres médicaments, peuvent provoquer des effets désagréables lors de leur prise, diminuant habituellement après une certaine période après le début du traitement. Mais dans le cas où ils persistent, on se doit alors d'en informer le médecin et suivre ses directives.

Est-ce que le traitement repose uniquement sur les médicaments ?

Parfois, le médecin est contraint de remplacer le type de médicament ; et lorsqu'il n'a pas obtenu les résultats escomptés, il est alors possible d'associer d'autres moyens thérapeutiques[49], comme la psychothérapie, qui donne des résultats positifs et efficaces dans de nombreux cas.

 La manie / L'obsession :

Premièrement : Définition :

La manie est classée parmi les troubles affectifs et elle se définit comme la venue d'un changement d'humeur ou de l'affect, soit dans le sens de la gaieté ou [celui] de la dépression. Habituellement, les troubles maniaques / obsessionnels surviennent sous la forme de crises répétées, mais une crise maniaque est beaucoup plus rare que la dépression. Cela se caractérise par des crises de dépression parfois ; ou une alternance entre dépression et bonne humeur d'autres fois; ou encore, des épisodes de bonne humeur se répétant sans épisodes dépressifs (littéralement : des crises de dépression). Les deux crises / épisodes font partie des troubles bipolaires (en arabe, littéralement : le trouble affectif de la bipolarité). Les symptômes de la " psychose de la gaieté " diffèrent selon la gravité de la situation.

Pourcentage de la propagation :

Les troubles affectifs se propagent selon une proportion avoisinant 1 à 5 % chez les individus, et cela indépendamment des différences culturelles et géographiques. Durant " la crise de liesse ", le malade montre alors une situation de vive joie avec le sentiment d'une amélioration de son cas, ou une sensation de grandeur, d'hyperactivité, de prolixité, des idées qui fusent et le fait de se lancer dans plusieurs projets sans [aucune] préparation. Ajoutons à cela une attitude hautaine excessive avec le fait de s'apprêter loin de la bienséance et de la nature de l'individu. En raison de cette augmentation, le malade est alors frappé d'insomnie, de perte d'appétit (à l'égard de la nourriture) et ceci se termine par un état d'épuisement et d'éreintement complets.

Il peut arriver que la crise de manie soit grave de sorte qu'elle constitue un handicap / un obstacle pour le malade sur le plan social et professionnel et cela dure au moins une semaine. [De même] Le changement d'humeur peut s'accompagner d'une augmentation de l'activité, de l'énergie, et d'un certain nombre de symptômes mentionnés ci-dessus...

Deuxièmement : Causes de la manie / l'obsession :

Les théories sont  multiples concernant les causes de cette maladie, notamment :

* Le rôle de l'hérédité dans cette maladie : (de sorte que) le pourcentage d'enfants atteints de cette maladie varie entre 10 %et 13 %.

* Les causes organiques : (de sorte que) il y a un défaut de sensibilité des récepteurs nerveux, c'est pourquoi le traitement médicamenteux (par le biais de somnifères) équilibre la proportion des conducteurs.

Troisièmement : Les symptômes :

* L'augmentation de l'humeur à un degré disproportionné aux circonstances de la maladie et variant d'un optimisme excessif, à l'euphorie et à l'exagération. Il se peut que cette humeur atteigne une agitation qui n'est pas contrôlable.

* Le sentiment de confiance excessive ou de grandeur menant à des égarements.

* Le manque de sommeil.

* Augmentation du débit des paroles avec une accélération des pensées.

* Dispersion de l'attention.

* Augmentation de l'activité motrice.

* Dépassement de la bienséance sociale naturelle.

Quatrièmement : Le traitement et ses méthodes :

Le traitement par des somnifères :

Notamment, les niveaux d'humeur, tels que : le lithium et les antipsychotiques. Il se peut que la situation requiert l'hospitalisation du malade.

La thérapie psychologique et sociale :

L'établissement d'une relation entre le malade et le thérapeute et la compréhension du problème du malade et ses conflits internes.

La sensibilisation du malade et de l'entourage à la nature de la maladie[50].

Son issue et l'importance de poursuivre le traitement et le suivi jusqu'en période d'amélioration. Cela comprend l'identification des principes de rechute tels que le manque de sommeil et d'autres symptômes.

Cinquièmement : Issue de la maladie :

* L'évolution de la maladie diffère en fonction de la nature du malade et du type et de la gravité de la crise, mais habituellement, le trouble émotionnel se conclut par une guérison et une amélioration complètes.

* La durée de la maladie diffère profondément, mais elle varie souvent entre 6 mois et une année complète si le malade est laissé sans traitement ni intervention. Toutefois, avec les multiples traitements modernes, la durée est réduite de 4 à 8 semaines. .

* Le trouble émotionnel prend un caractère cyclique et récurrent ; Les crises du malade sont répétitives, parfois une fois ou deux, et chez certains malades plusieurs fois par an ou durant certaines saisons de l'année.

 La schizophrénie :

Premièrement : Définition :

C'est l'un des troubles mentaux qui touche l'Homme et se manifeste par des troubles de la pensée, des sentiments et des agissements. Sa prévalence ne dépasse pas (la proportion de) 1% des membres de la société. Habituellement, ses symptômes commencent à apparaître à partir de 15 ans jusqu'à 25 ans.

Deuxièmement : Symptômes de la schizophrénie :

Le malade atteint de schizophrénie ressent des troubles de :

La pensée :

Le trouble de la pensée peut être dans le fond ou dans la forme, et puisque la parole est un miroir de la pensée, il est alors possible de mesurer l'étendue du trouble en fonction de l'existence de délires et de leur gravité, de l'attachement du malade à ceux-ci et de l'échec des tentatives de le persuader que ce sont des délires. Parmi les délires les plus répandus, citons : les délires de persécution - la grandeur - l'indication de contrôle - la méprise.

Les sentiments / les émotions :

Il se peut que le malade atteint de schizophrénie, en particulier en cas de longue durée de la maladie, perde la capacité d'exprimer ses sentiments et soit caractérisé par la superficialité, le manque de profondeur, ou des sentiments contradictoires. Dans les cas graves, les sentiments vont jusqu'à s'émousser.

Trouble des sens :

C'est ce que l'on désigne par les hallucinations - dont les plus connues sont les hallucinations auditives[51]qui sont présentes dans les cas de schizophrénie. Il existe certains [autres] types d'hallucinations telles que : les hallucinations visuelles, les hallucinations olfactives, etc. dont la majeure partie d'entre elles peuvent se trouver dans les maladies organiques. Il est parfois également possible de trouver le malade en train de discuter avec lui-même ou de rire seul.

Trouble du comportement :

Un malade atteint de schizophrénie peut présenter un comportement anormal ou étrange, conséquence de son consentement aux délires et aux hallucinations qu'il a. Il peut alors faire des mouvements étranges ou anormaux ; il peut [aussi] sembler introverti dans certains cas. Il peut [également] présenter de la catalepsie dans le corps. Il peut [encore] montrer un comportement agressif et de l'irritabilité dans d'autres cas.

Trouble de la volonté et les pulsions :

Cela signifie l'absence de désir à faire quoique ce soit et l'absence d'une quelconque motivation à réaliser des choses, ce qui rend la personne improductive. Il se peut même qu'elle délaisse son travail et reste inactive durant des heures.

Troisièmement : Causes de la schizophrénie :

Les causes de cette maladie ne sont pas connues de manière exacte, mais il existe certaines théories qui parlent de plusieurs facteurs pouvant jouer un rôle dans la survenue de la schizophrénie, notamment :

Facteurs biologiques :

On vise par là une déficience dans les transmetteurs du cerveau (les neurotransmetteurs).

Facteurs héréditaires :

On a constaté qu'il existe une relation étroite entre les facteurs héréditaires et l'incidence d'être atteint de schizophrénie. Les recherches scientifiques ont prouvé que l'incidence (littéralement : l'atteinte) chez les enfants est de 40 % à 50 % lorsque les deux parents sont atteints de schizophrénie et de 10 % à 15 % lorsque l'un des deux est atteint.

Facteurs liés à la personnalité :

Il existe une relation entre la schizophrénie et la formation de la personnalité, dans la mesure où il a été constaté que les personnes introverties et timides depuis l'enfance sont plus susceptibles d'être atteintes de schizophrénie.

Facteurs liés à la famille :

Certains types et modèles d'éducation peuvent contribuer à frapper une personne de schizophrénie, tels que : la violence excessive, la privation émotionnelle, des ordres simultanés mais contradictoires donnés à l'enfant de la part du père et de la mère, etc. Cela est compensé par des marques d'attention excessives et une tendresse infinie et incalculable.

Autres facteurs :

Le stress psychologique sévère conduisant à l'émergence de symptômes psychologiques psychotiques marquant le début de la schizophrénie ; de même, le mauvais emploi (ou l'excès) de somnifères, drogues et spiritueux.

Quatrièmement : Le traitement :

Il est toujours préférable que le traitement se fasse sous la forme d'un protocole thérapeutique médical complet - psychologique et social - et ses étapes sont :

Traitement médical :

Sous forme d'antipsychotiques, divisés en médicaments génériques et en médicaments modernes qui ont eux peu de symptômes secondaires en comparaison aux médicaments génériques qui peuvent [cependant] être plus efficaces dans certains cas.

Il incombe au malade ou à ceux qui l'accompagnent de savoir comment utiliser le traitement, la posologie, le protocole thérapeutique et les effets secondaires du médicament.

Traitement psychologique :

Le plus connu est le soutien, les séances et les tests psychologiques nécessaires qui aident le malade dans le processus du diagnostic, ainsi que la thérapie familiale et conjugale nécessaires et l'évolution des modes de comportement familial. Et [aussi] la manière de se comporter avec le malade mental / psychiatrique pour garantir son traitement et sa continuité dans l'acquittement de ses fonctions, tout en lui accordant de l'attention, [en lui montrant] de l'amour et [en faisant preuve] de tendresse au lieu de critique excessive ou de négligence manifeste[52].

Thérapie de groupe :

Cela repose sur la solution des problèmes sociaux du malade, l'évolution du climat auquel le malade est exposé et, si l'affaire le nécessite, d'aller voir les malades dans leurs lieux de résidence pour les rassurer, suivre leur état, résoudre leurs problèmes et effectuer des thérapies utiles, comme l'apprentissage de compétences sociales.

Thérapies rééducatives :

Telles que la thérapie de la méthode de la gratification économique et de la thérapie sportive[53], qui aide le malade à mieux comprendre la nature de son état et son retour dans la société, totalement rétabli, en tant que personne utile et productive.

 Les troubles psychosomatiques [56] :

La maladie psychique et physique :

Premièrement : Définition :

C'est une maladie chronique qui apparaît par le biais de multiples symptômes physiques durant des années et qui ont un impact négatif sur ce dont la personne doit faire. La cause de son origine est due à des facteurs psychologiques, il n'y a aucune raison organique de sa survenue. Le trait distinctif de cette maladie, est la plainte récurrente de symptômes physiques et la demande continue de la conduite d'examens médicaux, malgré les résultats négatifs répétés et le fait que les médecins rassurent le malade sur l'absence de base physique des symptômes dont il se plaint. De plus, habituellement le malade résiste à discuter de la possibilité que la cause de cette situation soit psychologique et parfois celle-ci peut être accompagnée de la présence de symptômes de dépression et d'anxiété claire. Ces troubles ne sont généralement pas dépourvus d'une certaine attitude attirant l'attention, en particulier chez les malades qui sont gênés par leur échec à convaincre / persuader leurs médecins de la nature physique certaine de leur maladie.

Il est [bien] connu que cette plainte est souvent variable, multiple et régulière pendant une longue période et elle englobe tous les systèmes de l'organisme. Le trouble se distingue comme étant chronique et fluctuant, tout comme il s'accompagne souvent d'un impact négatif sur l'attitude sociale, personnelle et familiale.

Les symptômes peuvent apparaître comme étant le résultat d'un trouble physique dans un système ou un organe précis. Parmi les systèmes les plus touchés : le système nerveux autonome qui entraîne des symptômes dans le systèmes circulatoire et sanguin ou le système nerveux.

Les symptômes qui indiquent cela comprennent : des palpitations, de la transpiration, une congestion du visage, des tremblements dans les (deux) mains ou une sensation de douleur, des douleurs passagères / transitoires telles qu'une indigestion, une dysurie, des ballonnements, une augmentation de la proportion des mictions, une contraction de l'estomac et du côlon.

Les maladies psycho-physiques :

La douleur psychique et physique :

C'est la plainte de la douleur avec une absence de l'existence de preuves physiques qui indique sa cause avec [dans le même temps] l'existence d'indices psychologiques faisant primer son interprétation. Habituellement, la localisation de la douleur et sa diffusion sont incompatibles avec les douleurs qui ont une origine physique, et cela se poursuit pendant de longues périodes tout au long de la journée. Le manque de sommeil peut causer une meilleure réponse aux médicaments à visée psychiatrique que les médicaments ordinaires. Et, souvent, les symptômes englobent des douleurs à la tête, au cou, à l'abdomen et au bas du dos, et ils sont plus fréquents chez les femmes. Dans tous les cas, on doit exclure la possibilité de causes organiques avant d'émettre un diagnostic de cas comme étant une douleur psychosomatique, tout en prenant en compte les diverses circonstances et pressions psychologiques et sociales, et ensuite de donner les traitements appropriés (des antidépresseurs, par exemple) en complément de la psychothérapie comportementale cognitive.

Les troubles psychiatriques qui transforment (l'hystérie) :

Il s'agit d'un trouble psychologique au niveau du subconscient à l'égard de certaines pressions psychologiques difficiles à résoudre ou à affronter, elles s'expriment alors (inconsciemment) avec des symptômes physiques. Il s'agit souvent de réaliser un acquis / un gain prioritaire pour surmonter la situation psychologique stressante (avec par exemple : une excuse physique acceptable, une perte de la voix, une paralysie de l'un des membres, etc.) et réaliser un gain secondaire qui est le fait d'attirer l'attention des autres et leur empathie pour le malade.

Des exemples de cas d'hystérie :

* Oubli de position ou d'évènements en tant que tels, la désorientation et le fait de marcher sans savoir où l'on va.

* Les symptômes transformationnels : perte de la voix, perte de la vision, crises psychogènes, absence de stabilité dans la marche, paralysie, vomissements, fausse grossesse.

* Un autre syndrome hystérique : le fait de se plaindre de plusieurs symptômes (9-10 symptômes) en même temps et dont il n'est pas possible d'expliquer, comme des maladies physiques [bien] connues, l'exagération des symptômes et des signes d'une maladie physique réelle. Le malade se présente alors de lui-même à plusieurs reprises chez des médecins avec des symptômes d'une maladie grave dans le but de vouloir être hospitalisé (hôpitaux prenant en charge l'addiction).

* Le trouble hystérique est plus répandu chez les femmes que chez les hommes et représente 3 à 4 % des troubles mentaux. La réaction est favorable à la psychothérapie non médicamenteuse dans les cas aigus avec un lien clair avec la situation psychologique stressante.

Méprise sur la maladie :

Dans ce cas, le trouble psychologique consiste à ce que le malade s'imagine des symptômes et des signes physiques normaux comme des symptômes anormaux qui indiquent la présence d'une maladie grave. Cette croyance persiste malgré la confirmation de l'examen médical et les analyses nécessaires qui prouvent le contraire. Cela affecte le fait de s'acquitter de son rôle social, scientifique et le [bon] déroulé de la vie quotidienne du malade. Par conséquent, dans de tels cas, la présence d'une maladie organique doit être catégoriquement exclue. Le traitement de tout trouble psychologique secondaire (dépression, par exemple), une évaluation sociale complète de l'état de la maladie, pour ensuite se comporter fermement et clairement avec le malade et ne pas recourir ni succomber à son désir de continuer à faire des analyses nouvelles et complexes.

Syndrome d'épuisement chronique :

C'est la sensation d'épuisement extrême sans existence d'une cause claire, accompagnée de symptômes physiques et psychologiques isolés. Elle touche souvent le malade âgé de 20 à 50 ans, dans une proportion de 4,7 [personnes] pour cent mille personnes, et elle est plus répandue chez les femmes de différentes classes sociales (littéralement : de différentes couches de la société).

Il existe une prétention sur le fait que cette situation ferait suite à certaines infections du système nerveux, mais il n'y a aucune preuve de cela, tout comme il y aurait une relation avec certains troubles mentaux, comme l'anxiété et la dépression.

Il n'y a pas de traitement médicamenteux spécifique pour cette situation, mais il existe certains antidépresseurs, des anti-inflammatoires, des tranquillisants, et des vitamines qui peuvent aider dans certains cas. Tout comme la thérapie comportementale cognitive et la thérapie de récupération biologique, la gestion du stress et les groupes d'entraide peuvent aussi être utiles dans certains cas.

Certes, les troubles mentaux ont plusieurs classifications qui aident le (médecin) psychiatre à accélérer le diagnostic et donc le traitement. Ainsi, le (médecin) psychiatre pose le diagnostic et traite les troubles suivants :

* Les troubles psychologiques chez les enfants, tels qu'un retard scolaire ou des troubles comportementaux ou émotionnels.

* Les troubles psychiatriques d'origine organique, comme le délire aigu et le vieillissement chronique.

* La toxicomanie (Littéralement : l'addiction aux stupéfiants), l'alcoolisme et les troubles qui en découlent.

* Les troubles de l'esprit, comme la schizophrénie et les troubles délirants.

* Les troubles de l'humeur, comme : la dépression et la manie (l'obsession).

* Les troubles anxieux, comme l'anxiété générale, la peur et ses types, les crises de phobies, ou les pulsions (littéralement : les insufflations) compulsives.

* Les troubles psychologiques de nature physique, comme l'hallucination et l'hystérie transformatrice.

* Les troubles sexuels, qu'il s'agisse de déficience des fonctions sexuelles ou de dérives des fonctions sexuelles.

* Les troubles psychologiques liés à la nature de l'alimentation ; comme l'anorexie mentale (littéralement : la maigreur névrotique).

* Les troubles du sommeil, de manière générale.

* Le manque de capacité à contrôler ses instincts / pulsions.

* Les troubles psychologiques qui résultent de la difficulté d'adaptation.

* Les troubles de la personnalité, de manière générale.

Il est à noter que beaucoup des troubles mentionnés [ci-dessus] n'ont aucune relation avec la folie. la personne peut en effet être plus que normale, sauf que l'anxiété, la peur, ou la dépression - par exemple - ont affecté la vie et le travail de cette personne.

Les causes des troubles psychiatriques / psychologiques :

Jusqu'à maintenant, les causes principales et directes des troubles mentaux ne sont pas connues, excepté le fait qu'il existe plusieurs facteurs pouvant jouer un rôle majeur dans leur apparition, tels que :

Les facteurs héréditaires :

Facteur de trouble du déséquilibre de certains composés chimiques ou de certaines hormones dans le corps.

* Les aléas et les vicissitudes de la vie sociale et professionnelle de l'individu et les pressions de la vie tout comme il existe certaines maladies organiques et des substances médicamenteuses qui peuvent provoquer l'apparition de troubles et de symptômes psychologiques.

Méthodes de diagnostic :

Les méthodes vers lesquelles le psychiatre se dirige dans le processus de diagnostic reposent sur :

* Le rassemblement d'informations de la part du malade ou de ses proches.

* L'observation de la nature de ce dont le malade souffre, que ce soit dans l'humeur, la pensée, ou la mémoire.

* Les tests et les mesures psychologiques.

* Les examens médicaux en laboratoire ou [ceux] radiologiques, si cela est nécessaire.

Les méthodes de traitement :

Quant à la méthode de traitement, le médecin est alors le responsable en vue de l'élaboration du protocole thérapeutique approprié, de son suivi et de la connaissance de l'étendue de l'amélioration de la situation, en plus de l'estimation de cette amélioration dans le futur. Cela implique aussi que le psychiatre utilise un protocole complet de thérapie du malade dont la mise en œuvre sera finalisée par le biais de l'équipe médicale... " Fin de la transmission du bulletin (ou de la publication) de sensibilisation, de manière textuelle[54].


 7- Regard sur les symptômes des troubles psychologiques et les symptômes du mauvais œil, de la sorcellerie et de la possession par les djinns.

Par la permission d'Allah, nous observerons la similitude entre les symptômes du mauvais œil, de la sorcellerie et de la possession par les  djinns, et entre les symptômes des troubles psychologiques qui ont posé problème à de nombreuses personnes. Les symptômes des troubles de la raison ne sont pas ceux qui prédominent parmi les malades mentaux  comme le conçoivent nombre de personnes de référence. En effet, lorsque nous réfléchissons attentivement sur les symptômes des troubles de la raison, comme la schizophrénie, nous constatons alors qu'ils diffèrent grandement des symptômes des troubles nerveux, comme : l'anxiété et les phobies, ainsi que des symptômes des troubles émotionnels comme : la manie, la dépression et les troubles bipolaires ; mais aussi encore des symptômes des troubles psychosomatiques, comme nous l'avons observé dans la précédente publication de sensibilisation.

Ainsi, quand avons-nous bien perçu les symptômes des troubles psychologiques ?

Nous les percevons quand nous cernons la différence entre eux et les symptômes du mauvais œil, de la sorcellerie et de la possession par les djinns ; et bientôt, par la permission d'Allah,  une certaine confusion entre les deux sera dissipée.

De même, nous pouvons aussi faire le lien entre les symptômes des troubles psychologiques et les symptômes du mauvais œil et de la possession par les djinns et aussi de la sorcellerie à travers le contexte suivant dans les rubriques suivantes :


 8- Regard autour de l'effet de l'illusion :

L'illusion est connue comme faisant partie des dangers du cœur. Le pluriel est : illusions. Le cœur se méprend. S'illusionner d'une chose signifie s'imaginer, se préfigurer, etc. que cette chose existe ou non. On dit : " Je me suis mépris de quelque chose, je l'ai bien observé, je l'ai examiné, et je m'en suis bien rendu compte; tout cela a le même sens. Concernant la signification de (se méprendre) Zouhair a dit :

Je l'ai trouvée qu'après vingt ans de dur labeur. J'ai trouvé la demeure après l'illusion.[55].

Le Docteur Mahmoûd Mandoûh Mohammed dit : " L'imagination, ou s'imaginer une chose est une partie importante de la vie intellectuelle d'une personne. L'imagination émane des processus intellectuels cognitifs représentés dans la perception, la réflexion, la mémoire, l'attention, l'oubli, etc.

Elle appartient exclusivement au domaine de la pensée. Dans l'imagination, l'individu peut éviter la tension et la pression qui lui sont imposées par l'environnement extérieur et qui conduit à réduire la tension de certains motifs par le biais de leur dissipation.

Certes, l'imagination allège l'homme de beaucoup de pressions qui l'atteint. Il est possible pour une personne de se figurer dans son esprit nombre de scénarios et grâce à eux, il trouve nombre de solutions qui lors de leur emploi de manière optimale pour parvenir à des résultats, elles permettront la réalisation d'un repos psychologique. Toutefois, cela devient un situation satisfaisante par sa continuité et le transfert de la réalité vers des rêves éveillés et des imaginations. "[56].

Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Il est bien connu, de manière catégorique, que ces fantasmes n'ont aucune réalité en tant que telle, mais c'est l'esprit[57]qui les impose par estimation et ils ne sont pas ajustés à l'âme. En effet, la représentation des connaissances extérieures ne sont pas imprimées dans l'âme[58]. Comment donc [peut-il en être] des fantasmes inexistants ? "[59].

Et dans Son majestueux Livre, Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) a donné de merveilleux exemples sur le fait de s'efforcer d'aller au-delà de l'illusion. En effet, Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿وَٱلَّذِينَ كَفَرُوٓاْ أَعۡمَٰلُهُمۡ كَسَرَابِۭ بِقِيعَةٖ يَحۡسَبُهُ ٱلظَّمۡـَٔانُ مَآءً حَتَّىٰٓ إِذَا جَآءَهُۥ لَمۡ يَجِدۡهُ شَيۡـٔٗا وَوَجَدَ ٱللَّهَ عِندَهُۥ فَوَفَّىٰهُ حِسَابَهُۥۗ وَٱللَّهُ سَرِيعُ ٱلۡحِسَابِ ٣٩﴾ [النور: 39]

{Et les œuvres de ceux qui ont mécru sont comme un mirage dans une plaine désertique que l'assoiffé prend pour de l'eau. Ensuite, lorsqu'il y arrive, il n'y trouve rien si ce n'est Allah qui lui règle son compte en entier. Et Allah est prompt au compte.} [Sourate : La Lumière, 24 : 39].

Il découle de ce noble verset la relation de l'illusion et son effet sur la confusion de la raison à cause des circonstances difficiles qui cernent l'homme.

En effet, il est bien connu qu'un mirage ne se transforme pas en eau au regard d'une personne perspicace qui ne souffre pas d'une soif extrême; elle sait plutôt avec certitude qu'il s'agit d'une illusion d'optique. En revanche, un mirage se transforme en eau aux yeux d'une personne qui a perdu la raison à cause d'une soif intense.

Comme l'a dit Cheikh Al Islâm [Ibn Taymiyyah] (qu'Allah lui fasse miséricorde) : " Lorsque le sens perçoit une sensation véritable, il ne se trompe pas. Toutefois, il y a la raison qui l'accompagne. "[60].

Il y a dans cela également un signe que le malade puisse perdre la perception [des choses] en fonction de sa souffrance, en raison de la gravité de la maladie. Il voit alors certaines choses qui ne sont pas ce qu'elles sont dans leur réalité et il s'attache à la moindre lueur d'espoir dans la recherche de traitement. C'est ainsi que cela le fait glisser vers l'illusion !

Peut-être devrais-je mentionner une anecdote à ce sujet : Un collègue m'a raconté une histoire qui est arrivée à sa mère lorsqu'elle s'est plainte à son frère d'un problème de santé, et je la mentionnerai de manière fidèle :

Il a dit : " Ma mère lui a demandé de l'eau dans laquelle du Coran avait été récité avec les postillons d'une des personnes pratiquant l'exorcisme. Mon frère dit : "Alors, je suis sorti pour effectuer certaines choses mais en chemin vers le "râqi" je me suis oublié jusqu'à ce que je sois revenu en ayant laissé loin derrière moi sa maison. Je me suis alors souvenu du besoin de ma mère au moment où j'ai aperçu notre maison. Alors, j'ai acheté une bouteille d'eau dans un des petits magasins. Je l'ai ouverte, puis je l'ai refermée et je n'ai pas informé ma mère de ce qui s'était produit. Quand je suis parvenu à elle, je lui ai tendu la bouteille d'eau et elle en a bu jusqu'à ce qu'elle soit rassasiée. Ensuite, elle a dit : " Louange à Allah ! Qu'Allah me protège. "[61].

Il en est de même de la persistance de la plupart des malades à l'intérieur de l'hôpital à demander une " rouqyah " lorsqu'ils voient un autre malade atteint de possession par un djinn ou de sorcellerie - qu'Allah le guérisse - convulser pendant la "rouqyah" et dont ils se méprennent sur le fait qu'ils soient atteints de la même maladie. À partir de cela, on peut dire que l'illusion a pris une grande place auprès de certains malades mentaux dans divers types. Ceci est [bien] observé et [bien] connu par le biais de la réalité du praticien [thérapeute].


 9- Regard autour du traitement par l'imagination :

La thérapie par l'imagination est utilisée depuis les temps anciens, et son jugement () dans la loi islamique (Charia) est sa licéité[62]. Elle est parmi les facilités bienveillantes qui ne nuisent à personne dans ce qu'elle contient ni n'usurpe le droit de quiconque. C'est une représentation irréaliste en vue de l'intérêt du malade qui en tire profit, par la permission d'Allah.

L'imagination et le fait de provoquer l'imagination sont parmi les caractéristiques de l'homme, et c'est parmi les bienfaits d'Allah sur lui. L'imagination est considérée comme un facteur important et on ne peut le nier. C'est un des types de thérapie.

Lorsque l'imam Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) décrit le médecin habile dans le dix-neuvième point que nous avons vu précédemment, il dit : " Il doit utiliser les divers types de thérapies naturelles et divines ainsi que la thérapie par l'imagination. En effet, les médecins habiles ont des affaires étonnantes avec [l'utilisation de] l'imagination que les médicaments n'atteignent pas. Ainsi, le médecin habile cherche assistance contre la maladie avec tout appui. ""[63].

Le thérapeute habile qui a une [forte] capacité mentale, une vivacité d'esprit, une formation, une expérience, et une pratique de la thérapie par l'imagination peut - par la permission d'Allah - repousser l'illusion que le malade a contre lui sans lui prescrire pour cela un traitement [médicamenteux] comme l'a mentionné Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde).

Toutefois, ici, on se doit de mentionner que les fruits de la thérapie par l'imagination ne sont pas généralisés à tous les malades.

C'est ce que confirme la Docteure Sahbâ' Boundouq à travers sa parole : « Il nous reste à confirmer que cette méthode thérapeutique - l'imagination - comme d'autres méthodes de médecine alternative ne peut être généralisée à tous les malades. En effet, il se peut que cela convienne à certains malades mais ne convienne pas à d'autres[64], tout comme la réponse de chaque personne diffère d'autrui. Ainsi, il n'est pas possible de traiter tous les cas malades par l'intermédiaire de la représentation mentale »[65].

Ceci étant, nous devons savoir que se plonger dans le sujet de l'imagination sans connaissance est un sujet dangereux où le faux pas est rapide. C'est un sujet complexe qui n'a pas de brides ni de mors, de même que n'importe qui en a parlé car sa source est l'esprit; celui-ci ayant une limite à ne pas dépasser, d'autant plus qu'il est restreint et limité par la loi islamique. Ainsi, lorsque l'on dépasse sa limite, on se perd, on se méprend et on erre. C'est dans cela que les philosophes, les athées, les personnes aux ambiguïtés et celles empreintes de doutes sont tous tombés, aussi bien dans le passé que de nos jours.

Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿ وَمَن لَّمۡ يَجۡعَلِ ٱللَّهُ لَهُۥ نُورٗا فَمَا لَهُۥ مِن نُّورٍ٤٠﴾ [النور: 40]

{Et à quiconque Allah n'accorde pas de lumière, n'aura certes pas de lumière.}[66]. Nous demandons à Allah l'affermissement sur la vérité.


 10- Regard autour de la vision du djinn :

Je ne connais pas de ce que j'ai lu de l'un des prédécesseurs - qu'Allah leur fasse miséricorde - qu'il a vu un djinn sous l'aspect qu'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) les a créés comme leur description est venue dans le Coran et la Tradition (As Sounna). Lles preuves religieuses légales se sont accumulées concernant le fait qu'il n'est pas possible de voir les djinns sous leur véritable aspect dans cette vie d'ici-bas.

L'imam Ach-Châfi'î (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Quiconque prétend, parmi les gens intègres, qu'il voit les djinns, alors son témoignage est rejeté et il doit être sévèrement puni pour sa contradiction avec Sa parole (Élevé soit-Il) :

﴿ إِنَّهُۥ يَرَىٰكُمۡ هُوَ وَقَبِيلُهُۥ مِنۡ حَيۡثُ لَا تَرَوۡنَهُمۡۗ [الأعراف: 27]

{Certes, lui et sa troupe vous voient de là où vous ne les voyez pas.}[67]. À moins que celui qui prétend cela soit un prophète. "[68].

Et Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿طَلۡعُهَا كَأَنَّهُۥ رُءُوسُ ٱلشَّيَٰطِينِ ٦٥﴾ [الصافات: 65]

{Ses fruits sont comme les têtes de démons.}[69]. Il a dit : " Il les a comparés à cela. Et si quelqu'un dit : " Quelle est l'optique de la comparaison des fruits de cet arbre à des têtes de démons dans la laideur sachant que nous ne possédons pas de science sur le degré de laideur des têtes de démons ? En fait, ici, Il compare une chose à une autre pour définir ce qui est comparé afin de rapprocher la comparaison de l'un par l'autre, tout en connaissant ce qui est comparé par les deux choses en même temps ou l'une des deux. "[70].

Le Messager d'Allah (paix et salut d’Allah sur lui ) a dit : " Ne cherchez pas à accomplir la prière au moment du lever du soleil et de son coucher, car il se lève entre les deux cornes du Diable. "[71].

Il est attesté dans le Coran et la Tradition (As Sounna) que les djinns ont la capacité - avec la permission d'Allah - de prendre l'aspect des humains et des animaux, et il (paix et salut d'Allah sur lui) nous a informés que le passage d'un chien noir [devant une personne qui prie] rompt la prière et la raison de cela est que " le chien noir est un diable. "[72].

Et d'après Ibn 'Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux) qui a dit : " Le jour de Badr, Iblîs est venu avec une armée de démons. Je l'ai vu sous la forme d'un homme des Banî Moudlidj, plus exactement sous la forme de Sourâqa ibn Mâlik ibn Jou'cham. Alors, Satan a dit aux polythéistes : " Aujourd'hui, personne parmi les hommes ne vous vaincra et je suis votre soutien. " Et lorsque les gens se sont alignés, le Messager d'Allah (paix et salut d'Allah sur lui) a pris une poignée de terre, il l'a jetée aux visages des polythéistes, et ils ont tourné le dos. Gabriel (paix sur lui) s'est alors dirigé vers Iblîs, et quand il l'a vu - et à ce moment-là sa main tenait la main d'un polythéiste - Iblîs retira sa main et tourna les talons ainsi que ses suppôts. L'homme a alors dit : " Ô Sourâqa ! Tu prétends être un soutien pour nous ? " Il a dit :

﴿... إِنِّي بَرِيٓءٞ مِّنكُمۡ إِنِّيٓ أَرَىٰ مَا لَا تَرَوۡنَ إِنِّيٓ أَخَافُ ٱللَّهَۚ وَٱللَّهُ شَدِيدُ ٱلۡعِقَابِ٤٨﴾ [الأنفال: 48]

{Certes, je vois ce que vous ne voyez pas et vraiment je crains Allah. Et Allah est dur en punition.}[73]. Cela se passa lorsqu'il vit les Anges[74].

Il en est de même de l'histoire de Satan dans la demeure An-Nadwa ; il en est encore de même de l'histoire de Satan avec Abou Hourayra (qu'Allah l'agrée) concernant la protection de l'aumône dans la mosquée ; etc.


 11- Regard autour de la réalité de la possession de l'homme par le djinn :

J'ai eu à faire face à certains (médecins) psychiatres qui nient la possession de l'homme par le djinn et un jour, le débat s'est enflammé entre l'un d'entre eux et moi, autour de ce sujet. Son argument n'était rien d'autre qu'un discours familier : " Où est le djinn en lui ? Je veux le voir !"

Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Il n'y a personne parmi les imams musulmans qui nie l'entrée des djinns dans le corps de la personne épileptique et autre. Quiconque nie cela et prétend que la loi le nie a menti contre la loi, et il n'y a pas dans les preuves juridiques (religieuses) ce qui infirme cela. "[75].

Concernant ce sujet, il y a une explication et une fatwa du Comité Permanent des Recherches Scientifiques et des fatwas, n°21518, qui abordent le sujet de l'entrée du djinn dans le corps humain et son texte est le suivant :

Le Livre d'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il), la Tradition de Son Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) et le consensus de la communauté indiquent la possibilité de l'entrée du djinn dans le corps l'être humain. Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿ٱلَّذِينَ يَأۡكُلُونَ ٱلرِّبَوٰاْ لَا يَقُومُونَ إِلَّا كَمَا يَقُومُ ٱلَّذِي يَتَخَبَّطُهُ ٱلشَّيۡطَٰنُ مِنَ ٱلۡمَسِّۚ ...﴾ [البقرة: 275]

{Ceux qui consomment l'intérêt usuraire ne se tiennent que comme se tient celui dont le toucher de Satan a bouleversé.}[76]. Ibn Jarîr (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Cela signifie que Satan l'abrutit ici-bas, il est celui qui l'asphyxie et il le fait alors s'effondrer (suite au toucher), c'est-à-dire : suite à la folie.[77].

Membre : Bakr Aboû Zayd. Membre : Sâlih Al Fawzân. Membre : 'Abd Allah Ibn Ghudayân. Délégué du président : 'Abd Al 'Azîz Âli Cheikh. Président : 'Abd Al 'Azîz ibn 'Abd Allah ibn Bâz.

On a interrogé son éminence, cheikh Sâlih ibn Fawzân Al Fawzân, membre du Comité Permanent de la Fatwâ et membre de l'Ordre des Grands Savants (qu'Allah lui accorde la réussite) concernant l'épilepsie. Il a alors dit :

L'épilepsie est de deux types :

Le premier type : une épilepsie à cause d'une maladie nerveuse : le traitement de ce type est auprès des médecins.

Le second type d'épilepsie concerne une épilepsie en raison du toucher du djinn et le traitement de ce type par la " rouqyah " religieuse légale.[78].

D'après Ibn Ya'lâ ibn Mourra (qu'Allah les agrée tous les deux), une femme est venue au Prophète (paix et salut d'Allah sur lui)  avec son enfant qui avait eu une épilepsie, alors le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) a dit : " Sors ! Ennemi d'Allah ! Je suis le Messager d'Allah ! " Il a dit : " Il fut guéri, alors elle lui offrit deux béliers, un peu de fromage et du beurre rance. Alors, le Messager (paix et salut d'Allah sur lui) a dit : " Ô Ya'lâ ! Prends le fromage, le beurre rance et un des deux béliers et rends-lui l'autre bélier. "[79].

D'après 'Atâ' ibn Abî Rabâh qui a dit : " Ibn 'Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux) m'a dit : " Ne te montrerai-je pas une femme parmi les gens du Paradis ? " J'ai dit : " Oh si ! " Il a dit : " Cette femme noire est venue voir le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui)  et elle a dit : " Je suis frappée d'épilepsie et je me découvre, alors invoque Allah pour moi. " Il a dit : " Si tu [le] souhaites, tu patientes et tu auras le Paradis ; et si tu [le] souhaites, j'invoque Allah de te préserver. " Alors, elle a dit : " Je patiente. " Mais elle ajouta : " Toutefois, je me dénude, alors invoque Allah en ma faveur afin que je ne me dénude pas. Alors, il invoqua en sa faveur. Mohammed nous a raconté cela, selon  Makhlad qui l'en a informé, d'après Ibn Jouraydj, il dit : 'Atâ' m'a informé qu'il a vu Oum Zoufar, cette femme grande et noire qui était sur le rideau de la Ka'ba. "[80].

L'imam Ibn Al Qayyim, (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Ainsi, cette femme dont le hadith nous raconte qu'elle s'effondrait et se dénudait, cela prouve donc qu'il est possible que son épilepsie soit de ce type. "[81].

Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde) dit : " L'épilepsie liée au djinn est due à trois causes :

Parfois, c'est le djinn qui aime la personne atteinte, alors il la fait s'effondrer afin de jouir d'elle. Cette épilepsie est plus douce que n'importe quelle autre et la plus facile.

Parfois, cela est dû à l'être humain qui leur cause du tort en urinant sur eux, en versant de l'eau chaude sur eux ou en tuant certains d'entre eux, ou d'autres types de nuisance. Ceci est l'épilepsie la plus grave et souvent ils tuent la personne atteinte.

Parfois encore, c'est de manière futile et frivole, comme cela se passe de la part des simples d'esprit avec les personnes en voyage. "[82].

'Abd Allah, le fils de l'imam Ahmed ibn Hanbal a dit : " J'ai dit à mon père : " Il y a des gens qui disent que le djinn n'entre pas dans le corps de la personne épileptique. " Alors, il a dit : " Ô mon tendre fils ! Ils mentent. Untel ne fait que parler de son propre chef. "[83].

Une question a été posée à son éminence, cheikh 'Abd Al 'Azîz ibn Bâz (qu'Allah lui fasse miséricorde) dans son livre : Fatâwâ Noûr 'Alâ ad Darb, dont la formulation est la suivante :

Question : " Est-ce que le Diable parle au travers des êtres humains ? "

Réponse : " Il peut parler au travers des êtres humains tout comme il peut leurrer les gens dans de nombreuses choses sur lesquelles il ment. "[84].

Cheikh Al Islâm Ibn Taymiyyah (qu'Allah lui fasse miséricorde) mentionne la possession des humains par les djinns en disant : " Il [le djinn] provoque l'épilepsie de la personne. Alors, elle parle une langue dont elle ne connaît pas la signification. elle est puissamment frappée sur son corps, de sorte que si on frappait ainsi un chameau, il en aurait une immense marque. Pourtant malgré cela, la personne atteinte ne sent pas le coup ni ne réalise les paroles qu'elle a dites. Il peut [aussi] traîner l'épileptique comme le non-épileptique, de même que le tapis sur lequel on s'assoit et il peut encore déplacer des objets... Il peut se produire encore bien d'autres choses dont quiconque en a été témoin, a tiré une science certaine de sorte que ce témoin sait que celui qui s'exprime sur la langue de cette personne ou qui fait bouger ces corps, est une espèce autre que celle de l'homme. "[85].

Et Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Il m'a raconté[86]qu'une fois il avait récité à l'oreille d'une personne atteinte, alors l'esprit lui a dit : " Oui ", et il a étendu sa voix. Il a dit : J'ai alors pris un bâton et je l'ai frappé avec dans les veines de son cou jusqu'à ce que mes deux mains soient fatiguées à cause des coups. Les personnes présentes n'ont alors eu aucun doute quant au fait que la personne était morte suite à ce coup. Mais, au moment du coup, elle a dit : " Moi, je l'aime. " Alors, je lui ai dit : " Mais, lui ne t'aime pas. " Elle a répondu : " Je veux effectuer le pèlerinage avec lui. "Je lui ai alors dit : " Mais, lui il ne veut pas effectuer le pèlerinage avec toi. " Alors, elle a dit : " Je vais le laisser par respect pour toi. " Il a dit : " J'ai dit : " Non ! Mais par obéissance à Allah et à Son Messager. " Alors, elle a dit : " Je vais donc sortir de lui. " Il a dit : " La personne atteinte s'est alors assise, en regardant à droite et à gauche, puis a dit : " Qu'est-ce qui m'a amené à être en présence du Cheikh ? " Les personnes présentes lui dirent : " Et tous ces coups !? " Il a alors dit : " Et pour quelle raison le Cheikh me frappe-t-il tandis que je n'ai pas commis de péché. " Il n'a rien ressenti du tout, pas même un seul coup porté ! Ensuite, il le soignait avec le verset du Trône (Ayat Al Koursî) et il ordonnait à la personne atteinte de beaucoup lire ce verset ainsi que quiconque le soignait avec ce verset, sans oublier les sourates : L'Aube Naissante et les Hommes (Al Mou'awidhatayn). "[87].

La réponse à celui qui nie la possession de l'homme par le djinn de la part de certains spécialistes et psychologues.

Le Docteur Mohammed ibn Jamâl Holdâr, membre du Comité d'enseignement à la faculté de médecine, à l'université de Dammâm, en guise de synthèse de sa parole autour de ce sujet :

" Certes, la psychiatrie - avec ce qu'elle possède comme immense bénéfice - est une médecine matérielle qui ne prend pas en compte les choses invisibles. Ainsi,  professionnellement - et à plus forte raison religieusement - il n'est pas permis de s'appuyer sur elle pour nier la possession des hommes par les djinns . Et il ne fait aucun doute que professionnellement et (par respect de la spécialisation) nous ne devons pas parler de ce qui n'est pas de notre domaine de spécialité et que nous infirmions des affaires dont notre spécialité ne possède pas les outils pour les juger en les infirmant ou en les confirmant. Traiter des questions religieuses et interpréter des textes de la part de personnes dont on ne connait pas la qualification dans les sciences religieuses et la maîtrise de ses outils, ne fait aucun doute que ceci est un immense danger pour la religion de la personne.  Ainsi, s'engager dans des paroles concernant les preuves religieuses et exprimer des opinions personnelles à leur sujet dépassent le simple manque de respect de la spécialisation, et entre dans le fait de parler sur Allah sans connaissance. Et quelle pire destruction que celle-ci ! Je cherche refuge auprès d'Allah pour moi-même ainsi que mes collègues, contre cela. " Fin de citation.[88].


 12- Regard autour de la puissance de la suggestion de la possession par un djinn :

La tendance à la suggestion par le malade mental d'une possession par un djinn, une sorcellerie, ou un mauvais œil, s'inscrit sous des troubles dissociatifs, dont le plus distinctif est les personnalités hystériques.

Selon moi, la proportion à la tendance à la suggestion d'être atteint de possession par un djinn, une sorcellerie, ou un mauvais œil de la part des malades mentaux est faible. Cela n'est pas absolu comme le prétendent certains psychiatres, évidemment selon mon expérience à l'intérieur et à l'extérieur de l'hôpital.

En effet, au moment où des symptômes de troubles mentaux apparaissent sur le malade mental à son commencement, on nie sa souffrance suite à ces troubles mentaux, celui-ci peut alors oublier la perception de la raison. De cela découlera un refus du traitement, que ce soit le fait de l'accompagner chez une personne qui pratique la " ruqyah " ou d'aller consulter un psychiatre. Au départ, consulter un (médecin) psychiatre peut s'avérer difficile pour la famille et ce, pour de nombreuses raisons et certaines erreurs courantes, notamment :

1- La crainte de la diffusion de la nouvelle qu'untel possède un dossier dans un des hôpitaux psychiatriques et alors, leur pensée qui prédomine est que cela constituera un obstacle sur la voie du mariage, de l'évaluation scolaire, ou de l'évaluation professionnelle.

2. L'embarras / Le malaise dû à la honte des maladies mentales et leur croyance qu'elles sont corrélées à la folie et au retard mental, ceci étant un stratagème du Diable contre le fils d'Adam.

3 - Les coûts élevés dans les cliniques psychiatriques privées ainsi que les lointains rendez-vous et leur grand nombre.

4- L'amalgame entre les psychotropes et leurs effets secondaires et les idées erronées qu'ils seraient de simples drogues qui conduiraient à l'addiction et à la dépendance.

5- Le désespoir de guérir les maladies mentales et qu'elles perdurent toute la vie.

6- La croyance de nombre de personnes que le fait d'être atteint du mauvais œil, de sorcellerie, ou de toucher par un djinn est un moindre mal que les troubles mentaux.

Ces obstacles sont approximativement les plus recensés et parmi les raisons les plus importantes pour lesquelles la famille se refuse à consulter un (médecin) psychiatre et les gens se dirigent alors immédiatement vers les personnes pratiquant la " ruqyah ". Il n'y a aucun doute que le Coran soit une guérison [en tant que telle]. Allah (Élevé soit-Il) dit :

﴿... قُلۡ هُوَ لِلَّذِينَ ءَامَنُواْ هُدٗى وَشِفَآءٞۚ ...﴾ [فصلت: 44]

{Dis : " Il est pour ceux qui ont cru une guidée et une guérison.}[89]

Permettez-moi de vous laisser imaginer ce qui arrive au malade mental au moment où il est confronté à de telles circonstances une fois auprès de certaines personnes qui effectuent la " ruqyah " parmi les nombreux patients qui se présentent à eux :

1- Lorsque le malade mental refuse la " ruqyah " à la première séance, alors dans l'esprit de certaines personnes effectuant la " ruqyah " il peut y avoir du dénigrement comme quoi la raison de ce refus est due à la crainte des djinns qui possèdent le malade à la suite de la " ruqyah " et ainsi l'insistance de la famille augmente afin de contraindre le malade à la reprise de la " ruqyah ".

Ce n'est pas, de manière absolue, la crainte de certaines personnes effectuant la "ruqyah" par celles atteintes de possession par un djinn, ou de sorcellerie, comme le croient nombre de gens. Sinon, comment donc expliquer la forte affluence des personnes atteintes de possession par un djinn, de sorcellerie, ou de mauvais œil - qu'Allah les guérisse tous - chez certaines personnes effectuant la " ruqyah " ?

Bien au contraire, la plupart reviennent de leur propre chef chez certaines personnes effectuant la " ruqyah " après avoir ressenti la bénédiction du Coran.

2- Le malade mental déteint quand il regarde autour de lui d'autres qui sont affectés, ou dont l'épilepsie les touche, ou les cris, les pleurs,  ou les vomissements - qu'Allah les guérisse tous - pendant la " ruqyah " collective. Ainsi, avec la continuité, cette influence se transforme en réalité, de sorte que le malade mental acquiert cette compétence.

3- La suggestion est différente d'un malade mental à un autre selon la différence de la situation mentale et en fonction de sa représentation de l'atteinte. Ainsi, certains se méprennent en étant atteint de mauvais œil, d'autres se méprennent en étant atteint de sorcellerie, tandis que d'autres se méprennent en étant atteint de possession par un djinn.

4- La suggestion s'enracine encore plus à chaque fois que le malade mental fait face à de la sévérité, voire de la violence, de la part de certaines personnes effectuant la " ruqyah " ; et à chaque fois que l'un de ces " ruqât " le réprimande par une parole prononcée, ou ce qui y ressemble, ou au moment où le " râqî " élève la voix. En effet, l'élévation de la voix s'oppose à l'humble soumission et à la ferveur devant Allah (Exalté et Magnifié soit-Il), comme Il (Exalté et Magnifié soit-Il) a décrit l'invocation de Zakariyâ (paix sur lui). En effet, Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿إِذۡ نَادَىٰ رَبَّهُۥ نِدَآءً خَفِيّٗا٣﴾ [مريم: 3]

{C’est un récit (littéralement : un rappel) de la miséricorde de ton Seigneur envers Son serviteur Zacharie. Lorsqu’il invoqua (littéralement : appela) son Seigneur d’une invocation discrète.}[90]. Et la parole du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) adressée aux Compagnons lorsqu'il les entendit élever leurs voix dans l'invocation au cours d'une des expéditions. Alors, il [leur] a dit : " Ô Gens ! Soyez bienveillants envers vos personnes ! En effet, vous n'invoquez pas quelqu'un de sourd ni d'absent ; plutôt, vous invoquez quelqu'un qui entend et qui voit. "[91].

La " ruqyah " est de plus une des formes d'invocation, de demande d'aide et de guérison de la part d'Allah. Il (Exalté et Magnifié soit-Il) dit :

﴿ٱدۡعُواْ رَبَّكُمۡ تَضَرُّعٗا وَخُفۡيَةًۚ ...﴾ [الأعراف: 55]

{Invoquez votre Seigneur humblement et discrètement.}[92].

5 - Certaines personnes des familles des malades ainsi que certaines personnes effectuant la " ruqyah " pensent que plus la situation psychologique du malade mental empire, ceci est alors une preuve de la faiblesse des djinns qui possèdent le malade. Toutefois, la réalité est différente de cela. Plus les djinns qui possèdent le malade s'affaiblissent à la suite de l'effet de la " ruqyah ", plus la situation psychologique et organique du malade mental s'améliorent. Si dans le corps il y avait quelque chose qui s'oppose comme un toucher du djinn, ou une sorcellerie, ou un mauvais œil, alors ceci ne tiendrait pas devant le Coran, par la permission d'Allah.

Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿أَوَلَمۡ يَكۡفِهِمۡ أَنَّآ أَنزَلۡنَا عَلَيۡكَ ٱلۡكِتَٰبَ يُتۡلَىٰ عَلَيۡهِمۡۚ إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَرَحۡمَةٗ وَذِكۡرَىٰ لِقَوۡمٖ يُؤۡمِنُونَ٥١﴾ [العنكبوت: 51]

{Ne leur suffit-il donc point que Nous ayons fait descendre sur toi le Livre et qu'il leur soit récité ?}[93].

L'imam Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Quiconque n'est pas guéri par le Coran, alors il n'y a pas de guérison d'Allah. Et quiconque le Coran ne lui suffit pas, alors Allah ne lui suffit pas. "[94].

Plutôt, la détérioration de l'état du malade mental après la " ruqyah " constitue - parfois - des indices d'alourdissement de sa surcharge dans la méprise au moment où certaines personnes effectuant la " ruqyah " (" ruqât ") le décrivent comme atteint de possession par un djinn, ou de sorcellerie, ou de mauvais œil. C'est pourquoi, nous trouvons que certains " ruqât " insistent sur la prononciation des djinns sur la langue du malade après quarante jours ! Et un autre dit : " Après trois mois de " ruqyah " continue pour le malade ! Et cela, au moment où la tendance à la suggestion de la part du malade est complètement prégnante lors de cette période ! " La question est : " Quelle est la preuve de cette période de temps défini ? "

Je me permets donc de mentionner une histoire autour de ce sujet :

Un des frères m'a demandé de lire sur son épouse qu'il croyait atteinte de possession par un djinn après qu'elle soit restée auprès de certaines personnes effectuant la " ruqyah " durant presqu'un an.

Pendant la lecture sur elle, j'ai remarqué que la confusion et les cris étaient délibérés et cela augmentait après chaque séance durant trois jours au point où nous avons craint de déranger les voisins. En effet, ce qui est habituel pendant le " ruqyah " sur la personne atteinte de possession par un djinn ou une sorcellerie est un affaiblissement de la confusion, petit à petit, par la permission d'Allah, après chaque séance. En effet, Allah (Élevé soit-Il) dit :

﴿...إِنَّ كَيۡدَ ٱلشَّيۡطَٰنِ كَانَ ضَعِيفًا٧٦﴾ [النساء: 76]

{Et certes, le stratagème de Satan est faible.}[95].

Alors, elle a informé son mari qu'elle n'était pas atteinte de possession par un djinn mais qu'elle souffrait d'un état psychologique. À la 4ème séance, son mari et moi avons convenu de déstabiliser la suggestion mentale / psychologique[96]. Alors, j'ai commencé à lire à voix haute jusqu'à ce qu'elle sombre dans la suggestion [d'être possédée] ; ensuite, j'ai lu à voix basse jusqu'à ce qu'elle se calme. Et j'ai ainsi poursuivi sur cette façon d'agir jusqu'à ce qu'elle devienne silencieuse avec calme pendant ma lecture à voix basse afin qu'elle écoute et fasse bien attention à ce que je dis.

J'ai alors dit : " Qui es-tu ? " Elle a répondu : " Je suis Burjis " ou un nom semblable. Alors, j'ai continué : " D'où viens-tu ? " Elle a répondu : " [Je viens] d'Irak. " J'ai alors poursuivi : " Es-tu venu en prenant l'avion ou en voiture ? " Elle a répondu : " Evidemment, je vole. " Alors j'ai demandé : " Que veux-tu afin que tu sortes ? " Elle a alors refusé de répondre, j'ai donc dit : " Est-ce que tu veux que nous t'apportions une crème glacée afin que tu sortes. " Elle a répondu par une blague (تنكت)[97]. Alors, j'ai demandé : " Sors par le pied ! Alors, son pied se mit à vibrer et était complètement tendu. " J'ai alors dit à son mari : " Êtes-vous d'accord avec moi concernant la sortie du djinn ? " Il a répondu : " Oui. "[98].

Ainsi, après trois séances, je n'ai pas remarqué sur elle pendant la " ruqyah " quoique ce soit qui mérite d'être mentionné. Après cela, j'ai essayé de la convaincre - d'une autre manière - qu'elle devait consulter la (médecin) psychiatre afin qu'elle lui prescrive le traitement approprié. Après quelque temps, son mari a appelé pour m'annoncer que son état mental s'était beaucoup amélioré et qu'elle était allée à La Mecque pour effectuer la 'Umrah, par la grâce d'Allah. Par conséquent, il convenait de ne pas nous retourner sur l'influence du malade pendant la " ruqyah " ; mais plutôt de se concentrer sur son amélioration après, de sorte de ne pas tomber dans la méprise avec la tendance à la suggestion de la part du malade mental [d'être possédé par un djinn].


 13- Regard autour de la " ruqyah " légale :

Il n'échappe à aucun musulman ce que le noble Coran possède comme effet actif dans la thérapie des maladies du cœur et du corps. Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿يَٰٓأَيُّهَا ٱلنَّاسُ قَدۡ جَآءَتۡكُم مَّوۡعِظَةٞ مِّن رَّبِّكُمۡ وَشِفَآءٞ لِّمَا فِي ٱلصُّدُورِ وَهُدٗى وَرَحۡمَةٞ لِّلۡمُؤۡمِنِينَ ٥٧﴾ [يونس: 57]

{Ô hommes ! Certes, voici que vous est venue une exhortation de votre Seigneur, une guérison de ce qu'il y a dans les poitrines, une guidée et une miséricorde pour les croyants.} [Sourate : Jonas, 10 : 57].

Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " C'est [c'est-à-dire : le Coran] une guérison pour les cœurs contre le mal de l'ignorance, du scepticisme et du doute. Ainsi, Allah (Glorifié soit-Il) n' a pas fait descendre du ciel une guérison plus générale, plus bénéfique, plus immense et plus rapide dans la dissipation du mal que le Coran. "[99].

Et Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿كـَلَّآ إِذَا بَلَغَتِ ٱلتَّرَاقِيَ٢٦﴾ [القيامة: 26]

{Mais non ! Lorsqu'elle [c'est-à-dire : l’âme] parvient aux clavicules, et il est dit : " Qui est exorciste (littéralement en arabe : Ar-Râqi) ?}[100].

L'éminent savant 'Abd ar-Rahmân As-Sa'dî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit en commentant ce verset :

Allah (Élevé soit-Il) exhorte Ses serviteurs en leur rappelant l'état de celui qui attend la mort au moment du contexte ; et lorsque son âme parvient aux clavicules, qui sont les os entourant l'espace du gosier, alors à ce moment-là l'angoisse s'intensifie, et la personne cherche n'importe quel moyen et n'importe quelle cause qu'elle pense lui amener la guérison et le repos. C'est pourquoi, Il a dit : {Et il est dit : " Qui est exorciste ?} C'est-à-dire : Qui va pratiquer une " ruqyah " parce que leurs espoirs ont été coupés des causes ordinaires et il ne reste plus que les causes divines. " [104 ].

Une question a été posée au Comité Permanent des Recherches Scientifiques et du Verdict du Royaume d'Arabie Saoudite (n°18450) dont le texte est le suivant :

" Question : Ces jours-ci, de nombreux pseudo-médecins qui ne sont pas des médecins agréés par le ministère de la Santé, et étant donné le danger qu'un groupe d'entre eux représentent sur la croyance islamique, j'espère alors entendre l'avis de notre [véritable] religion islamique monothéiste concernant quiconque prétend traiter les gens avec le Livre et la Tradition (As-Sunnah) et faire un examen [médical] des malades, hommes et femmes, et diagnostiquer leurs maladies. Il leur prescrit des traitements , il leur lit dans de l'eau avec du miel et d'autres choses, alors même qu'il est probable qu'il ne connaisse pas les fondements de la religion ou la manière de prendre du Livre et de la Sunnah. En guise d'exemple : J'ai entendu une cassette d'un des cheikhs disant : " Certes, le remède contre l'anxiété est que le malade lise chaque jour une partie du Coran et son exégèse d'Ibn Kathîr.  Comment la base de ce traitement peut-elle être issue du Livre et de la Sunnah ? "

Réponse : " La " ruqyah " du malade, physiquement ou psychologiquement, ou contre le mauvais œil ou la sorcellerie[101], ou autre que cela, il n'y a alors pas de mal dès lors qu'elle est issue du noble Coran ou des invocations authentiques. De même, si cela provient de quelqu'un dont on connait la croyance saine et son attachement aux affaires religieuses juridiques, ainsi que sa connaissance des affaires médicales en ce qui concerne le traitement avec des médicaments autorisés. "

Al Hâfiz ibn Hajar [Al Asqalânî] (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Certes les savants se sont unanimement accordés sur l'autorisation de la " ruqyah "dès lors que trois conditions sont remplies :

1- Elle doit être [effectuée] avec les paroles d'Allah (Élevé soit-Il) ou avec Ses noms et Ses attributs.

2- Elle doit être [pratiquée] en langue arabe, ou une autre dont on connaît la signification.

3- On doit avoir la conviction que la " ruqyah " n'a pas d'impact en elle-même, mais c'est plutôt par décret d'Allah (Élevé soit-Il).

Les savants ont divergé sur le fait qu'elle soit une condition. Ce qui est vraisemblable, est qu'il faille prendre en considération les conditions [précédemment] mentionnées. En effet, dans le recueil authentique de [l'imam] Muslim, d'après le hadith d'Awf ibn Mâlik (qu'Allah l'agrée) qui a dit : " Dans la période du paganisme préislamique (Al Jâhiliyyah), nous pratiquions la " ruqyah ", alors nous avons dit : " Ô Messager d'Allah ! Comment considères-tu cela ? " Il a dit : " Présentez-moi vos exorcismes ; il n'y a pas de mal à la " ruqyah " dès lors qu'elle ne contient pas de polythéisme. "[102].

Il y a aussi le hadith de Jâbir [ibn 'AbdiLlah] (qu'Allah l'agrée) dans lequel le Messager d'Allah (paix et salut d'Allah sur lui) a interdit la " ruqyah ", alors la famille d'Amrû Ibn Hazm est venue à lui et ont dit : " Ô Messager d'Allah ! Certes, nous pratiquions une " ruqyah " par laquelle nous exorcisions [de l'effet des piqures] du scorpion. " Il a alors dit : " Présentez-les moi. " Ensuite, il a dit : " Je n'y vois pas de mal. Quiconque peut être bénéfique / utile à son frère, alors qu'il le soit. " [Autre traduction : " Quiconque a la possibilité d'apporter un bénéfice à son frère, alors qu'il le fasse. "[103].

" Des personnes se sont attachées à cette généralité et ont alors autorisé toute " ruqyah " dont le bénéfice a été constaté, même si on n'en comprenait pas la signification. Toutefois, le hadith d'Awf (qu'Allah l'agrée) prouve que dès lors que toute " ruqyah " mène à du polythéisme, alors on l'empêche. Celle dont on ne comprend pas la signification, on n'est alors pas à l'abri qu'elle puisse mener vers le polythéisme donc dans ce cas, on l'empêche par précaution. Quant aux autres causes, alors elles sont obligatoires. " Fin de citation.[104].

Et ce dont on ne comprend pas la signification, quand bien même cela ne mène pas au polythéisme, alors cela ouvre la porte au charlatanisme et à la justification d'actes de la part des sorciers, des innovateurs et des déviants.

Quant à ceux qui prétendent la connaissance de l'Invisible ou qui recherchent la présence des djinns, ou ceux qui leur ressemblent parmi les charlatans ou [simplement] les inconnus, ceux dont on ne connait pas la situation ni la manière de soigner, alors il n'est pas permis d'aller les voir, ni de les interroger, ni de se soigner auprès d'eux. Ceci en raison de la parole du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) : " Quiconque va chez un devin et l'interroge sur une chose, alors on n'acceptera aucune prière de lui durant quarante nuits. " Rapporté par Muslim. Et sa parole (paix et salut d'Allah sur lui) : " Quiconque se rend chez un devin ou un voyant et déclare véridique ce qu'il dit, alors assurément il a mécru en ce qui a été descendu sur Muhammad (paix et salut d'Allah sur lui). "[105].

D'autres hadiths concernant ce sujet indiquent tous l'interdiction d'interroger les devins et les voyants et de les déclarer véridiques. Ils sont ceux qui prétendent [connaître] la science de l'Inconnaissable ou ils cherchent assistance auprès des djinns, ou en tout cas nous trouvons dans leurs œuvres et leurs agissements ce qui indique cela. En ce qui les concerne, eux et leurs semblables, il y a le célèbre hadith de Jâbir (qu"Allah l'agrée) qui a été rapporté par l'imam Ahmed et Abû Dâwud avec une bonne chaine dans lequel il a dit : " On a interrogé le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) concernant " an-nuchrah ", alors il a dit : " C'est parmi l'œuvre du Diable. "[106].

Les savants ont expliqué cette "nuchrah " : C'est ce qui était accompli du temps du paganisme préislamique concernant le fait de défaire une sorcellerie par son semblable. Découle de cela tout traitement par le biais duquel on recherche l'assistance des devins, des voyants, des menteurs et des charlatans.

Ceci étant. Le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) pratiquait la " ruqyah " sur ses Compagnons, et notamment parmi cela, il a été rapporté de lui (paix et salut d'Allah sur lui) qu'il disait : " Notre Seigneur est Allah. Celui qui est dans le ciel. Que Ton Nom soit sanctifié. Ton Ordre est dans le ciel et sur la Terre. Tout comme Ta miséricorde est dans le ciel, alors établis aussi Ta miséricorde sur la Terre. Fais descendre une miséricorde parmi Ta miséricorde et une guérison parmi Ta guérison sur cette douleur. Et ainsi, il était guéri et se rétablissait. "[107].

Parmi les invocations prescrites : " Au nom d'Allah ! Je t'exorcise contre tout mal qui te nuit, contre le mal de toute âme, ou contre un œil envieux. Qu'Allah te guérisse. Au nom d'Allah ! Je t'exorcise. " Notamment, aussi : " Ô Allah ! Seigneur des hommes ! Dissipe le mal et guéris ; Tu es le Guérisseur, il n'y a aucune guérison excepté Ta guérison, une guérison qui ne laisse plus de maladie. "[108]

Également, le fait que la personne pose sa main sur l'endroit douloureux, celui qui le fait souffrir dans son corps et il dit alors : " Au nom d'Allah ! Je me réfugie auprès de la puissance d'Allah et Son omnipotence contre le mal que je ressens et dont je me prémunis. "[109]Sept fois. Et ainsi que d'autres.

Quant au fait d'écrire des versets et des invocations et ensuite de les faire porter par le malade, alors cela n'est pas permis de ce qui est authentique car le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) a interdit cela et a dit : " Certes, les formules  de  conjuration  (Ar-Ruqâ),  les  amulettes  (At-Tamâ'im)  et " At-Tiwalah "  sont du polythéisme. " Les seules choses qui n'entrent pas dans cela sont les formules de " ruqyah " qui ont été autorisées par la législation.

En ce qui concerne le fait de postillonner dans l'eau : si le but est de chercher la bénédiction par le biais de la salive du postillonneur, alors ceci est interdit et cela fait partie des moyens [qui mènent] au polythéisme car la salive de la personne n'est pas [à rechercher] pour une quelconque [forme de]  bénédiction ou de guérison. Et on ne recherche la bénédiction de personne par le biais de sa salive excepté le Messager d'Allah (paix et salut d'Allah sur lui).

Quant aux postillons de salive avec la récitation du noble Coran et des invocations, telle que la lecture de la sourate : Al Fâtihah, sachant que cette sourate est une " ruqyah " et qu'elle est même la chose la plus immense par laquelle on " exorcise " le malade, alors concernant cela, il n'y a pas de mal. Les Compagnons du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) ont en effet effectué ainsi la " ruqyah " de la personne qui avait été mordue par un serpent ou piquée par un scorpion, et Allah a guéri cette personne. Ensuite, ils ont informé le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) de cela et il les a approuvés en disant : " Vous avez eu raison. " Et c'est quelque chose d'expérimenté et de bénéfique, par la permission d'Allah. Le Prophète lui-même (paix et salut d'Allah sur lui) crachotait / postillonnait dans ses mains au moment de dormir et il lisait : {Dis : " Il est Allah, l'Unique. "} Et {Dis : " Je me refugie auprès du Seigneur de l'aube. "} Et {Dis : " Je me refugie auprès du Seigneur des hommes. "}. Ensuite, il essuyait avec [ses deux mains] son visage et ce qu'il pouvait [comme partie] de son corps. Il faisait cela trois fois.

A propos de ce qui a été rapporté concernant la question du traitement de l'anxiété par le biais de la lecture d'une partie du Coran, et son explication d'Ibn Kathîr (qu'Allah lui fasse miséricorde), alors cela n'a aucun fondement. Toutefois, tout le Coran peut servir pour pratiquer la " ruqyah " et Allah en accorde le bénéfice.

En ce qui concerne le fait de spécifier, sans preuve, des versets précis pour la " ruqyah " de certaines maladies, alors cela n'est pas permis. En effet, le Coran tout entier est un bien et une guérison pour les croyants . Et parmi la meilleure chose avec laquelle on peut pratiquer la " ruqyah ", il y a la sourate : L'Ouverture (Al Fâtihah), comme vu précédemment[110].

On se doit d'attirer l'attention sur le fait que le Coran n'ait pas été descendu pour être uniquement un remède contre les maladies physiques des gens, mais il est plutôt descendu pour une affaire d'une haute importance. Ceci, pour qu'il soit un avertisseur pour l'univers, un guide vers le droit chemin d'Allah, un juge entre les gens dans ce qu'ils divergent, et qu'il mette en garde contre le chemin de la mécréance et les mécréants. Avec cela, Allah a fait en sorte qu'il soit [aussi] bénéfique pour Ses serviteurs croyants contre leurs maux religieux et physiques, comme Il (Élevé soit-Il) l'a dit :

﴿... قُلۡ هُوَ لِلَّذِينَ ءَامَنُواْ هُدٗى وَشِفَآءٞۚ ...﴾ [فصلت: 44]

{Dis : C'est pour ceux qui ont cru une guidée et une guérison.}[111][112]. Et Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿وَنُنَزِّلُ مِنَ ٱلۡقُرۡءَانِ مَا هُوَ شِفَآءٞ وَرَحۡمَةٞ لِّلۡمُؤۡمِنِينَ وَلَا يَزِيدُ ٱلظَّٰلِمِينَ إِلَّا خَسَارٗا٨٢﴾ [الإسراء: 82]

{Et Nous faisons descendre du Coran ce qui constitue une guérison et une miséricorde pour les croyants, mais cela n'ajoute aux injustes que de la perte. }[113].

Et la réussite est auprès d'Allah. Et que la paix et le salut d'Allah soient sur notre Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.[114].

Membre : Bakr Abû Zayd. Membre : Sâlih Al Fawzân. Membre : 'AbdaLlah Ibn Ghudayân. Délégué du président : 'Abd Al 'Azîz Âli Cheikh. Président : 'Abd Al 'Azîz ibn 'AbdiLlah ibn Bâz.

'AbdaLlah ibn Mas'ûd (qu'Allah l'agrée) a dit : " Quiconque lit quatre versets du début de la sourate : La Vache (n°2), le verset du Trône (Ayat Al Kursî), deux versets après le verset du Trône, et trois versets de la fin de la sourate : La Vache, alors en ce jour rien ne l'approchera lui ni sa famille, comme démon ou quoi que ce soit qu'il répugne, que ce soit dans sa famille ou son argent. Et on ne lit pas sur un possédé jusqu'à ce qu'il reprenne conscience. "[115].

Et dans le Sahîh de Muslim, d'après Ma'dan ibn Abî Talhah, d'après Abû Dardâ' (qu'Allah l'agrée), d'après le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) qui a dit : " L'un d'entre vous est-il capable de lire au cours d'une nuit le tiers du Coran ? " Ils demandèrent : " Et comment peut-on lire le tiers du Coran [au cours d'une seule nuit] ? " Il répondit : {Dis : Il est Allah, l'Unique.} Ceci équivaut au tiers du Coran. "[116].

Et Ibn Al Qayyim a mentionné d'après son cheikh Ibn Taymiyyah (qu'Allah lui fasse miséricorde) : " Il lisait souvent dans l'oreille de l'épileptique (littéralement : celui qui s'effondrait) le verset suivant :

﴿أَفَحَسِبۡتُمۡ أَنَّمَا خَلَقۡنَٰكُمۡ عَبَثٗا وَأَنَّكُمۡ إِلَيۡنَا لَا تُرۡجَعُونَ ١١٥﴾ [المؤمنون: 115]

{Avez-vous pensé que Nous vous avions créés en vain et que vous ne reviendriez pas vers Nous ?} [Les Croyants, 23 : 115.][117].

Et il (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit concernant l'explication que [la sourate] Al Fâtihah contient une guérison pour les corps :

" Concernant le fait qu'elle englobe une guérison pour les corps, alors nous pouvons mentionner ce qui a été rapporté dans la Tradition (As-Sunnah), ce qui a été attesté par les règles de la médecine et qui a été prouvé par l'expérience.

En ce qui concerne ce qui est indiqué par la Tradition (As-Sunnah) : Dans le recueil authentique [d'Al Bukhârî], se trouve le hadith d'Abû Al Mutawakil An-Nâjî, d'après Ibn ‘Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux) relatant : Un groupe de Compagnons du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) passèrent par un point d’eau auprès duquel il y avait des gens dont l’un d'eux avait été piqué par un scorpion ou mordu par un serpent. Alors, un homme parmi ceux qui s'étaient établis sur le point d’eau se présenta aux Compagnons et leur demanda : " Est-ce qu'il y a parmi vous quelqu’un qui pratique la " ruqyah " ? En effet, près de ce point d'eau, il y a une personne qui a été piquée par un scorpion ou mordue par un serpent. " Alors, un homme parmi les Compagnons se rendit là où se trouvait cette personne piquée / mordue et il [lui] récita la sourate : L'Ouverture (Al Fâtihah) contre un troupeau d’ovins (des moutons). Le malade s'est alors rétabli[118]. Il est alors revenu avec le troupeau de moutons vers ses compagnons qui désapprouvèrent cela et [lui] dirent : " Tu perçois une rémunération (littéralement : Tu prends une récompense) en échange de la récitation du Livre d’Allah ! " Lorsqu'ils revinrent à Médine, ils ont dit : " Ô Messager d'Allah ! Il a pris une récompense contre la récitation du Livre d’Allah ! " Alors, le Messager d’Allah (paix et salut d'Allah sur lui) répondit : " Certes, la récompense la plus légitime est celle que vous prenez en échange de la récitation du Livre d’Allah. "[119].

Ainsi, ce hadith contient l'obtention de la guérison de cette personne piquée [par un scorpion] / mordue [par un serpent] par l'intermédiaire de la lecture de la sourate : L'Ouverture (Al Fâtiha) sur elle. Cette personne s'est ainsi passée de remède (médicamenteux) et il se peut même qu'elle ait obtenu une guérison à laquelle elle ne serait pas parvenue par le biais d'un remède ou d'un traitement.

Pourtant le contexte de cette guérison n'était pas propice, soit parce que ces gens n'étaient pas musulmans ou ils étaient des personnes avares et viles. Que dire alors si la situation était propice [à la récitation, à la guérison, etc.] ?[120].

 14- Regard autour de l'impact de la " ruqyah " :

Un des exemples les plus merveilleux pour connaître l'étendue de l'impact de la " ruqyah " sur le malade est le célèbre propos d'Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) : " La ruqyah est en fonction de celui qui la pratique et de l'acceptation de la place qui lui est réservée, tout comme le sabre et celui qui porte son coup en fonction de l'acceptation de l'endroit frappé. "[121].

Nous devons donc être bien conscients de ce propos, afin que nous puissions distinguer la disparité de la force de l'effet de la " ruqyah " et sa faiblesse sur les malades atteints de maladies mentales et sur ceux atteints de possession par un djinn, de la sorcellerie, ou du mauvais œil.

Sa parole (qu'Allah lui fasse miséricorde) : " La ruqyah est en fonction de celui qui la pratique. " À travers cette expression, il nous apparaît clairement que l'effet de la " ruqyah " varie d'un " râqi " à un autre dans la guérison de certains malades, par la permission d'Allah, et ceci est une grâce d'Allah qu'Il accorde à qui Il veut et Allah est le possesseur de l'immense grâce.

Cheikh Al Islâm [Ibn Taymiyyah] (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Certains chouyoukh pratiquaient la " ruqyah " [uniquement] avec [la sourate] :

﴿قُلۡ هُوَ ٱللَّهُ أَحَدٌ١﴾ [الإخلاص: 1]

{Dis : Il est Allah, l'Unique.} et celle-ci possédait une bénédiction si immense que la " ruqyah " n'était pratiquée sur autrui qu'avec elle. Mais cela ne se produisait pas avec tout le monde de sorte que la " ruqyah " par : {Dis : Il est Allah, l'Unique.} n'est pas pratiquée par n'importe qui de sorte qu'elle bénéficie à n'importe qui. "[122].

Le propos d'Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) ne signifie pas ce que certaines personnes de la masse populaire se représentent lorsqu'elles prennent ce propos autrement que dans son [juste] sens. En effet, certains pensent que l'effet et le bénéfice de la " ruqyah " varient d'un " râqi " à un autre selon la différence de la force physique et de l'élévation de la voix.

En effet, un des bénéficiaires [d'une " ruqyah "] s'est plaint auprès de moi d'un bourdonnement à l'oreille qui a duré environ cinq jours suite à une " ruqyah " pratiquée à haute voix dans l'une de ses oreilles; pourtant le malade bénéficie de la " ruqyah " dès lors qu'il l'entend, par la permission d'Allah. Il (Élevé soit-Il) a dit à travers la langue du djinn :

﴿وَأَنَّا لَمَّا سَمِعۡنَا ٱلۡهُدَىٰٓ ءَامَنَّا بِهِۦۖ ...﴾ [الجن: 13]

{Et quand nous avons entendu la bonne direction [c'est-à-dire : le Coran], nous y avons cru ;}[123].

Certaines personnes ont fait circuler un extrait audio de la " ruqyah " de son éminence Cheikh 'Abd Al 'Azîz ibn Bâz (qu'Allah lui fasse miséricorde) sur l'un des malades avec la sourate Al Fâtihah, à voix basse tout en postillonnant.

Parfois, la situation peut appeler à élever la voix pour qu'elle soit entendue sans que cela ne nuise à l'oreille du malade souffrant d'épilepsie par le biais du djinn, comme l'a fait Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde)[124].

Quant à sa parole (qu'Allah lui fasse miséricorde) : " ...et de l'acceptation de la place qui lui est réservée. " Alors, cela est sous deux optiques :

La première d'entre elle est que la maladie soit physique et que la personne bénéficiant de la " ruqyah " ait la certitude du bénéfice du Coran, même si la personne n'est pas musulmane, comme cela s'est produit avec l'histoire de celui qui avait été piqué par un scorpion.[125].

Et comme l'érudit Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Et si l'âme de la personne piquée n'avait pas été réceptive à l'acceptation de la " ruqyah " et que l'âme du " râqi " ne s'était pas sentie assez forte pour produire un effet, alors il en aurait résulté aucun rétablissement. "

Ici donc, on constate trois points : " La compatibilité du remède avec le mal ; l'effort consenti par le médecin en vue du remède ; et l'acceptation [du remède] par la nature du malade. Dès lors qu'il y a une discordance entre ces trois éléments, alors la guérison n'a pas lieu. Mais lorsqu'elles se réunissent toutes, alors la guérison a lieu et il se doit d'en être ainsi, par la permission d'Allah (Glorifié et Élevé soit-Il). "[126].

Quant à la dernière, c'est que la principale raison de la souffrance du malade à qui l'on fait " ruqyah " soit le résultat d'une atteinte du mauvais œil, de sorcellerie, ou de possession par un djinn, quelle que soit la différence de symptômes, qu'ils soient apparus sous forme d'une maladie physique ou psychologique.

Sa parole (qu'Allah lui fasse miséricorde) : " ... tout comme le sabre et celui qui porte son coup en fonction de l'acceptation de l'endroit frappé. "  Ici, il a comparé la différence de l'effet de la " ruqyah " sur le malade d'un " râqi " à un autre comme la différence dans l'effet d'un coup de sabre d'un homme à un autre au moment du combat.

Plus l'un des deux se montrera supérieur à l'autre dans le courage, plus le coup de son sabre frappera les crânes[127]des hommes et provoquera des blessures chez l'ennemi; et cela, aussi longtemps que rien ne s'interposera entre le coup de son sabre et l'endroit où il frappe les cous ou les extrémités[128].

Au-delà de la force du corps, comme l'a dit Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) : " Il n'y a pas obligatoirement d'accompagnement entre la force du corps et la force de l'esprit ni entre sa faiblesse et la faiblesse de celui-ci. En effet, il se peut que la personne puisse être physiquement forte mais faible d'esprit, lâche et pleutre. Et, à l'inverse, il se peut que la personne soit physiquement faible mais forte d'esprit, et ainsi courageuse et s'avançant malgré sa faiblesse physique. "[129].

Ainsi, lorsque le coup du sabre rencontre un autre sabre, un bouclier, ou ce qui y ressemble, alors il n'y aura pas d'effet quel que soit le nombre de coups. Il en est de même de la faiblesse de l'effet de la " ruqyah " sur les malades atteints de certaines maladies incurables.

Ainsi, dès lors que nous ne comprenons pas bien la signification de ce propos, alors nous pouvons comprendre la force de l'effet de la " ruqyah " dans la guérison de certaines maladies et la faiblesse de son effet vis-à-vis d'autres.

De même, nous devons avoir la certitude qu'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) est le Dominateur sur Son ordre, et donc nous croyons qu'Allah (Glorifié soit-Il) est Celui qui a décrété ces maladies et Il (Glorifié soit-Il) est Celui qui est capable de les repousser tout comme de les ôter.

Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿مَآ أَصَابَ مِن مُّصِيبَةٖ فِي ٱلۡأَرۡضِ وَلَا فِيٓ أَنفُسِكُمۡ إِلَّا فِي كِتَٰبٖ مِّن قَبۡلِ أَن نَّبۡرَأَهَآۚ إِنَّ ذَٰلِكَ عَلَى ٱللَّهِ يَسِيرٞ٢٢﴾ [الحديد: 22]

{Aucun malheur n’atteint la Terre ni vos personnes, sans qu'il ne soit [consigné] dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; certes, cela est facile à Allah ;}[130].

Dans son exégèse coranique, Al Baghawî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit à propos de la parole d'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) : {Aucun malheur n’atteint la Terre...} signifie : le manque de pluie, le peu de végétation, la diminution des fruits ; etc. {...ni vos personnes...} signifie : les maladies, les pertes d'enfants, etc. {...sans qu'il ne soit [consigné] dans un Livre...} signifie : la Tablette Préservée (Al-Lawh Al Mahfûz) ; {...avant que Nous ne l’ayons créé...} signifie : avant que la Terre et les êtres furent créés.


 15- Regard autour de la comparaison entre l'impact de la " ruqyah " et l'effet de certains psychotropes sur le malade :

Lorsque j'ai parlé de la différence de l'impact de la " ruqyah " dans le cas de sa force et de sa faiblesse sur le malade ;

Je me dois, ici, d'indiquer  la différence d'impact de certains psychotropes concernant leur force et leur faiblesse d'effets sur l'atteinte du malade en cas de possession par un djinn, de sorcellerie, ou de mauvais œil.

Cela afin que nous cernions la différence entre la force de l'impact de la " ruqyah " mais aussi sa faiblesse sur les maladies mentales ; et à partir de ma comparaison, opérer le contraste entre les deux. Toutefois, cela ne signifie pas l'égalité entre les deux. La réalité de la situation nous pousse à dire que ce que le poète a dit [ 135] :

" Ne vois-tu pas que la valeur du sabre diminue lorsqu'on dit que celui-ci est plus tranchant que le bâton ? "

En effet, personne ne peut mesurer l'étendue de l'impact du Coran excepté Allah (Exalté et magnifié soit-Il). Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿لَوۡ أَنزَلۡنَا هَٰذَا ٱلۡقُرۡءَانَ عَلَىٰ جَبَلٖ لَّرَأَيۡتَهُۥ خَٰشِعٗا مُّتَصَدِّعٗا مِّنۡ خَشۡيَةِ ٱللَّهِۚ ...﴾ [الحشر: 21]

{Et si Nous avions fait descendre ce Coran sur une montagne, tu l'aurais vu s'humilier et se fendre par crainte d'Allah.}[131]. De même, l'impact du noble Coran ne possède pas de fin. Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿وَلَوۡ أَنَّ قُرۡءَانٗا سُيِّرَتۡ بِهِ ٱلۡجِبَالُ أَوۡ قُطِّعَتۡ بِهِ ٱلۡأَرۡضُ أَوۡ كُلِّمَ بِهِ ٱلۡمَوۡتَىٰۗ بَل لِّلَّهِ ٱلۡأَمۡرُ جَمِيعًاۗ ...﴾ [الرعد: 31]

{S'il y avait un Coran qui mettrait en marche les montagnes, ou qui fendrait la Terre, ou qui ferait parler les morts [alors, ce serait celui-ci] ; plutôt, l'Ordre en entier appartient à Allah.}[132].

Et Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿قُل لَّئِنِ ٱجۡتَمَعَتِ ٱلۡإِنسُ وَٱلۡجِنُّ عَلَىٰٓ أَن يَأۡتُواْ بِمِثۡلِ هَٰذَا ٱلۡقُرۡءَانِ لَا يَأۡتُونَ بِمِثۡلِهِۦ وَلَوۡ كَانَ بَعۡضُهُمۡ لِبَعۡضٖ ظَهِيرٗا ٨٨﴾ [الإسراء: 88]

{Dis : " Même si les hommes et les djinns s'unissaient pour amener quelque chose de semblable à ce Coran, ils n'amèneraient rien de semblable, même s'ils se soutenaient les uns les autres. "}[133].

Ainsi, la " ruqyah " est bénéfique pour le malade dans tous les cas[134]- par la permission d'Allah - et elle n'a pas d'effets secondaires négatifs, tandis que les effets secondaires négatifs de certains psychotropes sont immergés dans la mer de leurs bonnes actions, comme le reconnaissent les médecins qualifiés eux-mêmes. C'est le traitement - après la réussite d'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) pour les personnes atteintes de troubles mentaux avancés. Comme c'est le cas d'un malade diabétique lorsqu'il ne prête pas attention aux effets négatifs du traitement du diabète (l'insuline) en échange de son salut, par la permission d'Allah lorsque son taux de sucre dans le sang augmente. Sa vie est alors exposée au danger à tout instant et il se peut qu'il perde connaissance ou ce qui s'y apparente. C'est pourquoi, il doit se contraindre à un suivi avec le médecin et prendre la dose appropriée jusqu'à ce que son état se stabilise et que la santé lui soit acquise, par la permission d'Allah.

Ceci étant, de la même manière que le Messager (paix et salut d'Allah sur lui) a ordonné la " ruqyah ", il a également ordonné de se soigner. Et à ce titre, il a été rapporté :

Sa parole (paix et salut d'Allah sur lui) : " Soignez-vous, car Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) n'a pas établi un mal sans qu'Il n'ait établi un remède, excepté un seul mal : la vieillesse. "[135].

Dans ce noble texte prophétique réside une bonne nouvelle et un espoir pour tout-e malade.

La comparaison entre l'impact de la " ruqyah " et l'effet des psychotropes se divise en deux :

Premièrement : La force de l'impact de la " ruqyah " en comparaison avec la faiblesse de l'effet des psychotropes permis et tangibles sur le malade ?

La majorité des malades atteints de possession par un djinn, de sorcellerie, ou de mauvais œil et ayant des atteintes chroniques se plaignent de certains symptômes qui les accompagnent tels que des symptômes de dépression.

Dans de telles atteintes mixtes, il doit y avoir une combinaison entre   la " ruqyah " pour traiter la cause principale et entre un examen du (médecin) psychiatre pour prescrire les antidépresseurs appropriés pour traiter les symptômes qui accompagnent le malade jusqu'à ce qu'Allah lui accorde une prompte guérison. Ainsi, le véritable critère de l'effet de la " ruqyah " est l'amélioration du malade, une amélioration effective tout de suite après la " ruqyah " à la différence de l'amélioration illusoire, celle qui ne dépasserait pas quelques jours.

De même, les psychotropes que le malade prend, quelle que soit leur impact, ne peuvent masquer la force de l'effet de la " ruqyah " contrairement à ce que croient certaines personnes pratiquant la " ruqyah "! Au point que l'un d'eux a même posé comme condition au malade d'abandonner la psychothérapie environ dix jours avant la " ruqyah " ?

La " ruqyah " est une cause parmi les causes qui mènent à la guérison des maladies - par la permission d'Allah (Élevé soit-Il) mais elle n'est pas toutes les causes. Considérer la " ruqyah " comme une cause parmi les [diverses] causes de la guérison n'empêche pas de prendre un autre traitement. Et tout vient de la part d'Allah et notamment la guérison vient de Lui (Glorifié et Élevé soit-Il).

Voici une histoire autour de ce sujet :

J'ai raconté l'histoire d'un malade atteint de possession par un djinn, devant l'équipe soignante, et pendant la " ruqyah ", le malade s'est levé et s'est mis à tituber d'une manière effrayante. Certains membres de l'équipe ont alors été pris de panique et l'un d'eux a failli s'enfuir si le malade ne s'était pas caché sous le bureau. Alors, je suis me baissé avec lui pour continuer " la ruqyah " puis un médecin stagiaire m'a rejoint après que son 'Iqâl et son Chimâgh soient tombés de sa tête - je pense que cela était dû à sa grande avidité - et il disait : " Vous avez fini...Vous en avez fini...? "

Je suis alors resté perplexe face à l'affaire de ce médecin et je ne savais pas ? Est-ce qu'il visait - comme d'autre - la critique des personnes pratiquant la " ruqyah " ?

Ou voulait-il établir (et prouver) aux membres de l'équipe cette manière bien connue qui est que le malade passe par un état de suggestion psychique[136]?

J'ai donc lu au malade un peu de poésie au rythme de la " ruqyah " tout en postillonnant et le malade n'a alors pas bougé un [seul] membre.

Une très courte période après, voilà le médecin traitant qui nous décrit l'état du malade en disant : " L'état du patient s'est rapidement stabilisé après la " ruqyah " par la grâce de Dieu, je l'ai donc autorisé à sortir. "

Deuxièmement : Le faible impact de la " ruqyah " est parfois comparé à la force de l'effet de certains psychotropes[137]sur certains malades, mais tout vient de la part d'Allah et par Son Ordre (Glorifié et Élevé soit-Il).

Certes, l'effet de certains psychotropes est plus actif - par la permission d'Allah - que l'effet de la " ruqyah " sur certains malades atteints de maladies mentales avancées ; et tous ces médicaments sont ordonnés par la loi (religieuse).

La preuve de cela est que la plupart des malades mentaux qui sont hospitalisés dans l'enceinte de l'hôpital s'améliorent dans une large mesure par l'effet des psychotropes sans (effectuer de) " ruqyah ", ajoutés aux patients [qui consultent] dans les cliniques ambulatoires.

Ainsi, la " ruqyah " n'est pas un substitut aux psychotropes dans les cas psychologiques avancés, comme beaucoup de gens le croient ; toutefois, elle allège (et soulage) dans une [certaine] mesure la tension psychique / psychologique[138], par la permission d'Allah.

La recherche d'un traitement est une méthode prophétique. En effet, dans le hadith d'Aïcha (qu'Allah l'agrée), lorsque le juif eut ensorcelé le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui), ce dernier (paix et salut d'Allah sur lui) a invoqué [Allah] jusqu'à ce qu'il soit guéri. Et, par le biais de la révélation, Allah (Exalté et Magnifié soit-Il)  l'a informé de la sorcellerie et de son emplacement. 'Aïcha (qu'Allah l'agrée) a alors dit : " Ô Messager d'Allah ! Est-ce que tu l'as fait sortir ? " Il a répondu : " Non. Quant à moi, vraiment, c'est Allah qui m'a préservé et qui m'a guéri. Et j'ai eu peur de révolter les gens d'un mal de sa part. "[139].

L'optique de la déduction est qu'Aïcha (qu'Allah l'agrée) a indiqué au Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) d'emprunter d'autres chemins. Alors, le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) a dit : " Non ! Allah m'a préservé et Il m'a guéri. " Et c'est cela qui est demandé.

Si le Prophète lui-même (paix et salut d'Allah sur lui) ne savait pas qu'il était ensorcelé jusqu'à ce que la Révélation lui parvienne et qu'il fut alors informé de la sorcellerie et de son emplacement[140], qu'en en est-il alors de la situation de nombreux malades à cette époque qui se méprennent sur la sorcellerie !? Ajouté à cela une faible certitude. Et Allah est Celui auprès duquel on cherche assistance.

Ici, je mentionnerai un peu de mon expérience à mes débuts dans les lieux où je pratiquais la " ruqyah "[141]autour de ce sujet :

Après avoir eu la résolution d'écrire ce livre, il m'incombait de remplir son droit - par la réussite et l'aide d'Allah - de sorte qu'un sublime message parvienne au malade et à sa famille, par la permission d'Allah.

J'ai alors décidé de travailler sur le terrain, à l'extérieur, afin de suivre certains malades mentaux, non seulement de près mais aussi indifféremment des malades atteints de maladies organiques. J'ai alors rejoint un des instituts en charge de " ruqyah ".

J'ai spécifiquement réservé un lieu aux femmes accompagnant les visiteurs, il y avait une barrière me séparant d'eux, et au milieu de celle-ci il y avait trois espaces de la taille de la paume de la main le long de la tête, de sorte que quelques postillons les atteignent pendant la " ruqyah ", et cela afin qu'elles ne se découvrent pas en cas d'épilepsie, comme rapporté dans le hadith : " Certes, je m'effondre et je me découvre. "[142].

Ainsi, de manière générale, cette méthode n'était pas celle qui était familière auprès des personnes pratiquant la " ruqyah "   ; C'est pourquoi de nombreux patients l'ont désapprouvée, et cela ne leur a ajouté que plus de répugnance.

Plus tard, l'une des personnes pratiquant la " ruqyah " et certains patients ont aussi prétendu que cette méthode limite l'effet de la " ruqyah " d'après leur connaissance[143]. Mais cette parole n'est pas authentique. En effet, différentes voix s'élevèrent de la part de certaines personnes accompagnatrices des patients, comme : des pleurs, des cris, des rots, et des vomissements pendant la " ruqyah ' [qui était effectuée] de derrière ce voile.

Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) dit à travers la parole des djinns :

﴿قَالُواْ يَٰقَوۡمَنَآ إِنَّا سَمِعۡنَا كِتَٰبًا أُنزِلَ مِنۢ بَعۡدِ مُوسَىٰ مُصَدِّقٗا لِّمَا بَيۡنَ يَدَيۡهِ يَهۡدِيٓ إِلَى ٱلۡحَقِّ وَإِلَىٰ طَرِيقٖ مُّسۡتَقِيمٖ٣٠ يَٰقَوۡمَنَآ أَجِيبُواْ دَاعِيَ ٱللَّهِ وَءَامِنُواْ بِهِۦ يَغۡفِرۡ لَكُم مِّن ذُنُوبِكُمۡ وَيُجِرۡكُم مِّنۡ عَذَابٍ أَلِيمٖ ٣١﴾ [الأحقاف: 30-31]

{Ils dirent : " Ô nôtre peuple ! Certes, nous avons entendu un Livre qui a été descendu [en guise de révélation] après Moïse confirmant ce qui l’a précédé. Il guide vers la vérité et vers le droit chemin.}[144].

J'ai également remarqué que certains patients se méfiaient de mon style dans l'utilisation des termes psychologiques qui diffèrent quelque peu de la manière dont ils avaient eu affaire avec certaines personnes pratiquant aussi la " ruqyah. "

J'ai éprouvé de la difficulté à inverser la tendance habituelle dans la manière dont certaines personnes effectuent la " ruqyah ". J'ai été incapable de dissiper la méprise concernant la possession par un djinn, la sorcellerie, ou le mauvais œil, accrochée dans l'esprit de nombreux patients psychiatriques pendant le dialogue avec eux avant et après la " ruqyah ". Ainsi, il ne m'a pas été possible de persuader nombre de malades mentaux - qu'Allah les guérisse - de la nécessité de consulter des psychiatres en vue d'un traitement. Cela a entraîné la réticence de nombreux patients et le désir de revoir la personne effectuant la " ruqyah " qui était à côté, celle qui était d'accord avec eux concernant les hallucinations, les doutes et les insufflations.

J'ai observé la plupart des malades mentaux le fréquenter tout au long de ma période de travail dans la salle de lecture, tandis que la minorité des malades mentaux qui ont répondu et sont allés en psychiatrie, ont trouvé le fruit d'une psychothérapie. Certains d'entre eux souffraient de troubles mentaux depuis deux ans, d'autres depuis les cinq dernières années, et d'autres encore depuis dix ans environ.

Dans le couloir des consultations externes, pendant la journée de travail, j'ai même croisé un de ces malades qui se plaignait d'anxiété chronique depuis trente ans. Il m'a alors dit : " Qu'Allah vous récompense en mon nom de la meilleure récompense. "


 16- Regard autour du mauvais œil et de la jalousie :

Pour certaines personnes, l'appellation : " An-Nafs " désigne de manière métaphorique l'atteinte par le mauvais œil et ils disent : " Untel a du " Nafs " car ceci est l'effet du " Nafs " de l'envieux à l'encontre de celui qui est envié ; et cela se fait par l'intermédiaire de l'œil. D'autres disent : " Untel a du " 'Ayn ".

Cheikh Al Islâm Ibn Taymiyyah (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " La jalousie est une maladie parmi les maladies de l'âme ; c'est une maladie prédominante dont peu de personne parmi les gens en sont épargnées. C'est pourquoi, on a dit : "Aucun corps n'est dispensé de jalousie, mais le mauvais la montre alors que le bon la cache." On a demandé à Al Hasan Al Basrî (qu'Allah lui fasse miséricorde) : " Le croyant jalouse-t-il ? " Alors, il a répondu : " Tu n'as pas oublié les frères de Joseph ; non pas une chose manifeste en toi mais son vagabondage dans ta poitrine. Et cela ne te nuira en rien dès lors où tu ne le traduis pas en acte ou en parole..."

Quiconque craint Allah et patiente, n'entrera pas parmi les injustes et Allah lui accordera le bénéfice de sa piété, comme cela est arrivé à Zaynab bint Jahch (qu'Allah l'agrée). En effet, elle était celle dont 'Aïcha - une des épouses du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) - jalousait. Et l'envie des femmes les unes envers les autres est en général quelque chose de fréquent, qui plus est celles qui sont mariées à un seul mari. En effet, la femme est jalouse de son mari pour sa place auprès de lui et en cas de participation d'une autre, elle perd une partie de sa part [et sa place qui va avec lui].

De même, la jalousie se produit souvent entre ceux qui sont associés dans un " leadership " ou une fortune, notamment lorsque certains d'entre eux prennent une part de cela tandis que l'autre la perd. "[145]

L'orgueil se manifeste chez la personne à la suite d'une déficience qu'elle trouve en elle-même, il se peut alors que de la jalousie émane envers autrui, proportionnellement à cette déficience.

'Umar ibn Al Khattâb (qu'Allah l'agrée) a dit : " Pas une personne ne trouve en elle de l'orgueil sans qu'elle ne trouve aussi en elle de l'abaissement de sa personne. "[146].

'AbdaLlah ibn Al Mu'taz (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Quiconque dont les plaisanteries sont nombreuses, n'est alors pas à l'abri d'être méprisé ou d'être envié. "[147].

Mu'âwiyah ibn Abî Sufyân (qu'Allah l'agrée) a dit : " Je peux arriver à satisfaire chaque personne excepté le jaloux d'un bienfait, car seule la dissipation de ce bienfait peut le satisfaire. "[148].

Ainsi, tout comme le mauvais œil a ses effets physiques sur l'homme, de même il a ses effets psychologiques. C'est pourquoi Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) nous a ordonné de nous réfugier [auprès de Lui] contre son mal et le mal de celui dont émane ce mauvais œil, comme Il (Élevé soit-Il) l'a dit :

﴿وَمِن شَرِّ حَاسِدٍ إِذَا حَسَدَ٥﴾ [الفلق: 5]

{Et contre le mal de l'envieux lorsqu'il envie.}[149]. C'est pourquoi le musulman lit cette sourate dans ses parties quotidiennes qu'il doit réciter, matin et soir.

Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Et certes, plus d'un parmi les exégètes a dit à propos de la parole d'Allah (Élevé soit-Il) :

﴿وَإِن يَكَادُ ٱلَّذِينَ كَفَرُواْ لَيُزۡلِقُونَكَ بِأَبۡصَٰرِهِمۡ لَمَّا سَمِعُواْ ٱلذِّكۡرَ وَيَقُولُونَ إِنَّهُۥ لَمَجۡنُونٞ٥١﴾ [القلم: 51]

{Et peu s'en faut que ceux qui ont mécru ne te transpercent par leurs regards, quand ils entendent le Rappel [c'est-à-dire : le Coran] et ils disent : " Certes, il est fou ! "}[150]. C'est l'atteinte par le mauvais œil. Ils voulurent atteindre le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) par ce biais-là. Alors, certaines personnes dont émanaient le mauvais œil l'observèrent et dirent : " Nous n'avons jamais vu semblable à lui, ni semblable à son argumentation. " Et une chamelle, une vache grasse passait à côté de ce groupe, il lui faisait alors du mauvais œil. Ensuite, il disait à son servant : " Prends le grand panier et l'argent (littéralement : des dirhams) et apporte-nous un peu de sa viande. Et elle ne partait pas sans qu'elle fut atteinte et alors elle était sacrifiée[151].


 17- Regard autour de l'impact de l'atteinte du mauvais œil :

Si nous supposons, en vue d'un débat, qu'un joueur de football distingué et célèbre ait été atteint de mauvais œil par l'un des supporters alors qu'il courait sur le terrain, qu'il soit tombé au sol ou ait entré percuté un autre joueur suivi d'une double fracture du pied droit; pour être ensuite transporté à l'hôpital en vue d'une intervention chirurgicale. Après cela, il a poursuivi une " ruqyah " afin que la blessure ne s'aggrave pas et que son état de santé ne s'empire pas au risque que cela ne devienne un handicap. Il en fut ainsi jusqu'à ce qu'il récupère après une période de temps, par la permission d'Allah, et enfin, qu'il parvienne de nouveau à retourner à une pratique sportive.

Je pense [toutefois] que son niveau professionnel ne reviendra pas à ce qu'il était avant à cause de cette grave blessure, et Allah sait mieux.

De même, la perte de notoriété de ce joueur en cas de faiblesse de son niveau sportif qui se répercutera négativement sur l'âme, jour après jour, jusqu'à ce que cela coïncide avec des troubles psychologiques et qui se manifesteront [ensuite] par des douleurs physiques mobiles. En psychologie, on appelle cela des troubles psychosomatiques[152]comme le déplacement des douleurs du pied droit qui a été précédemment brisé de ce joueur vers le pied gauche en bonne santé, ou le fait de ressentir une douleur dans n'importe quel autre membre sans raison médicale claire.

De même, l'effet de l'atteinte du mauvais œil au moment où celle-ci s'associe avec des troubles psychologiques laissant certains symptômes sur le malade et apparaît alors sous forme de maladies mentales / psychologiques, même après la " ruqyah ".

Ainsi, la sensation du malade dans une situation - telle que le déplacement de la douleur d'un endroit à un autre dans tout le corps - n'est pas un effet direct de l'atteinte du mauvais œil comme beaucoup de gens l'imaginent. Ce sont plutôt des symptômes accompagnateurs résultant de l'anxiété ou de la dépression[153]qui est apparue sur le malade à la suite de son atteinte du mauvais œil après une période d'environ deux ou trois mois, et Allah sait mieux.

De plus, certaines personnes pratiquant la " ruqyah " ont divergé concernant certains indices qui indiquent / prouvent que le malade a été atteint par le mauvais œil au moment où certains d'entre eux sont apparus sur le malade pendant la " ruqyah ".

Ainsi, parmi les personnes pratiquant la " ruqyah ", il y en a qui disent au malade : " Imagine le responsable du mauvais œil pendant la " ruqyah " et s'il t'apparaît, alors prends de sa trace. " Un autre dit au malade : " Bientôt, tu verras le responsable du mauvais œil dans le sommeil, après la " ruqyah ". Un autre dit aussi que le malade ressent de la chaleur dans certains membres de son corps pendant la " ruqyah ". Un autre confirme encore que le malade a été atteint par le mauvais œil au moment où il pleure pendant la " ruqyah ". Un autre déduit l'atteinte du malade par le mauvais œil au moment où les douleurs se déplacent d'un membre du corps vers un autre membre pendant la " ruqyah ". Et il y en a encore d'autres qui disent que la migraine devient intense pour le malade pendant la " ruqyah ". Tandis que d'autres disent que le mauvais œil se manifeste par un aspect clair au moment où le malade bâille pendant la " ruqyah ". Etc.

J'estime que certains de ces indices ont besoin d'être reconsidérés ! Comme la lecture représentative et l'affirmation de la représentation / visualisation du responsable du mauvais œil pendant la " ruqyah ". Une fatwa a d'ailleurs été émise concernant sa non autorisation / permission.[154].

Quant à certains autres indices, ils ressemblent alors dans une large mesure aux symptômes de la dépression et aux symptômes psychosomatiques - comme nous l'avons remarqué précédemment - dans les troubles psychologiques[155]tels que : les maux de tête, les douleurs au cou et au bas du dos, les troubles nerveux du côlon, ainsi que d'autres symptômes physiques.

En ce qui concerne le trouble nerveux aigu du côlon qui répond souvent aux cas de dépression chronique, alors le malade mental / psychiatrique peut en souffrir pendant la " ruqyah " avec une difficulté respiratoire, comme cela sera mentionné plus tard[156], en plus d'essayer de vomir mais en vain.

Dans de tels cas suspects, il incombe à la personne effectuant la " ruqyah " de prendre connaissance du passé du malade avec la nécessité d'un examen au cas où il y aurait une consommation de stupéfiants[157]. En effet, il se peut que cela soit une cause d'une situation psychologique dont il souffre, et Allah sait mieux.

Voici une histoire autour de ce sujet :

L'un des visiteurs m'a demandé de lire sur son fils, âgé d'environ vingt-cinq ans et il m'a mentionné que son état psychologique s'était rapidement détérioré tout récemment, lorsqu'il assistait à une cérémonie de mariage, ou lors de sa participation à une fête, ou ce qui y ressemble.

Il ne fait aucun doute qu'une telle plainte est fréquente de la part de nombreuses familles de patients toxicomanes (littéralement : de malades dépendants), mais ils ont peut-être négligé de protéger leurs enfants avant de tomber dans les griffes des stupéfiants, qu'Allah les guide. Et ce qui a - aussi - contribué à renforcer la suggestion psychologique de la part de ce malade, c'est sa consultation d'une des personnes effectuant la " ruqyah " par téléphone et son approbation qu'il était atteint de mauvais œil !

Dans tous les cas, ces facteurs peuvent pousser certains malades à (la chute), ce qui justifie qu'ils soient conduits à des abus de manière indépendante de leur volonté.

Lorsque j'ai interrogé le malade sur certains symptômes dont il se plaignait, il a mentionné qu'il se plaignait de dépression depuis quatre ans à la différence de ce que son père m'avait mentionné.

Quand j'ai lu sur le malade, alors s'est réuni en lui une tendance à la suggestion d'une atteinte par le mauvais œil, en plus du syndrome nerveux du côlon.

Alors, il s'est levé et a tourné son corps à droite et à gauche puis il a appuyé de ses deux mains sur son bas-ventre d'une manière indescriptible, tout en essayant de vomir, mais en vain.

J'ai alors informé son père de la nécessité de faire un examen pour abus [de consommation de drogue]. Il fut alors effaré par un résultat sanguin positif résultant de sa prise d'une dose d'héroïne, à la suite de laquelle son fils faillit périr, si ce n'était l'attention d'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il).

Il a alors pris le traitement approprié - et la louange revient à Allah, Dieu soit loué - et après un certain temps, il m'a demandé de [lui] faire une " ruqyah ". J'ai donc lu sur lui et rien de ce dont il se plaignait n'est apparu sur lui, et Allah sait mieux.

En ce qui concerne la migraine qui s'intensifie chez le malade pendant la " ruqyah " sans disposer de raison médicale apparente, alors ceci est observable chez certains malades, mais il se peut que cela soit le résultat d'une atteinte du mauvais œil, et Allah sait mieux.

L'érudit Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a mentionné plusieurs causes de maux de tête et de céphalées (la migraine), notamment : " Ce qui se produit comme symptômes psychiatriques comme les soucis, les inquiétudes, les tristesses, les insufflations, les mauvaises pensées, etc. ; et ce qui se produit comme veillée nocturne, manque de sommeil, etc. ; et ce qui se produit comme beaucoup de paroles, etc. Alors, en fonction de [tout] cela, la puissance du cerveau faiblit. "[158].

Quant à la sensation de chaleur que certains malades peuvent ressentir dans tout leur corps, ou dans certaines parties, pendant la " ruqyah ", alors cela est observable sur de nombreux patients. Il en est de même de la sensation de froid ressentie par certains malades, toutefois beaucoup moins nombreux que ceux qui ressentent de la chaleur. Certains des malades ressentent de la chaleur de leurs épaules jusqu'à leurs avant-bras, ou jusqu'à la plante de leurs pieds, ou jusqu'à l'un des doigts, et certains d'entre eux ressentent de la chaleur dans tout leur corps.

Pendant la " ruqyah ", chez certains malades, j'ai - aussi - remarqué des pleurs intenses qui étaient - parfois - accompagnés de transpiration dans le corps, ou des tremblements dans l'un des membres ou dans le reste du corps, ou des étourdissements, ou une douleur intense, ou un engourdissement dans tout le corps ou dans certains membres avec une difficulté à se lever et une fatigue générale après la " ruqyah ". L'un deux a aussi éprouvé une sensation d'une charge lourde et imposante sur sa poitrine, ou des battements dans les paumes des mains ou dans certaines parties du corps, ou des palpitations cardiaques, ou de la somnolence pendant la " ruqyah ".

Il en est de même aussi de l'apparition d'une éruption cutanée sans raison médicale apparente avant la " ruqyah ".

Il en est de même encore de la raideur dans les mains et les pieds ou le fait de roter pendant la " ruqyah ".

il en est de même enfin de la sensation ressentie par certains malades pendant la " ruqyah " de la difficulté à respirer comme si quelqu'un les étouffait jusqu'à ce que leurs forces s'effondrent, se voyant alors souvent obligés de s'asseoir pendant une courte période après la " ruqyah ", sa durée ne dépassant pas toutefois vingt minutes. Certains de ces indices peuvent être accompagnés d'une certaine peur.

En ce qui concerne le malade qui bâille pendant la " ruqyah ", il est alors possible que le malade souffre d'insomnie, ou ce qui y ressemble. Et Allah sait mieux.

Mon attention a été attirée par des expressions fréquentes citées par certains patients telle que : " Ma vie est à l'arrêt ", ceci lorsque l'un de ceux qui demandent la " ruqyah ", se plaint de la peur d'être atteint de mauvais œil sans que certains des indices mentionnés n'apparaissent sur eux pendant la " ruqyah ". Allah (Élevé soit-Il)  dit :

﴿وَإِن يَمۡسَسۡكَ ٱللَّهُ بِضُرّٖ فَلَا كَاشِفَ لَهُۥٓ إِلَّا هُوَۖ وَإِن يُرِدۡكَ بِخَيۡرٖ فَلَا رَآدَّ لِفَضۡلِهِۦۚ يُصِيبُ بِهِۦ مَن يَشَآءُ مِنۡ عِبَادِهِۦۚ وَهُوَ ٱلۡغَفُورُ ٱلرَّحِيمُ١٠٧﴾ [يونس: 107]

{Et si Allah fait qu’un mal te touche, alors nul autre que Lui ne peut le dissiper. Et s’Il te veut un bien, alors nul ne peut repousser Sa grâce. Il en gratifie qui Il souhaite parmi Ses serviteurs. Et c’est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux.}[159].

Et d'après Ibn 'Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux), le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) a dit : " Le mauvais œil est une réalité ; et s'il y avait une chose qui pourrait devancer le Destin, alors le mauvais œil le devancerait. "[160].

Ibn 'Abd Al Barr (qu'Allah lui fasse miséricorde) : " Dans Sa parole : " S'il y avait une chose qui pourrait devancer le Destin, alors le mauvais œil le devancerait ", ceci est une preuve que la santé et la maladie sont connues par Allah (Élevé soit-Il). Ce qui est connu, est obligatoirement selon ce qu'Il sait sans que son temps ne soit dépassé.  Toutefois, l'âme s'apaise dans le traitement, la médecine, la " ruqyah " et toute cause parmi les causes qu'Allah a décrétées et a connues. "[161].

Al Qâdî 'Iyyâd (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " S'il y avait une chose qui pourrait devancer le Destin, alors le mauvais œil le devancerait. " : Ceci une explication qu'il n'y a rien sans qu'Allah ne l'ait décrété. Toute chose, que ce soit du mauvais œil, ou autre que cela, est alors par décret [ou prédestination d'Allah] et Sa volonté. Toutefois, en cela, il y a l'authenticité de l'existence du mauvais œil et la force de son mal. "[162].

Ainsi, il incombe au " râqî " de s'efforcer de rechercher d'autres causes auxquelles le malade a pu être exposé[163], comme un terrible accident de la route, un état de terreur dans une situation effrayante, la mort d'un proche, des pressions psychologiques continues, ou d'autres traumatismes psychologiques auxquels le malade a été confronté dans sa vie, ou encore des maladies héréditaires.

L'ensemble de ces informations peuvent aider à des résultats positifs en parvenant à la connaissance de la maladie du malade - par la permission d'Allah - au lieu que le malade ne justifie son échec dans le mariage, les études, le travail, le commerce, ou autre que cela, par une atteinte de mauvais œil. Cette méprise peut s'enraciner dans l'esprit du malade jusqu'à ce que l'apathie ne le domine, le faisant ainsi tomber dans la frustration au point que la méprise d'avoir été atteint par le mauvais œil ne devienne son habitude tout au long de sa vie et par conséquent, l'empêche de suivre la voie du succès. Tout ceci n'est qu'insinuations sataniques. Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿إِنَّمَا ٱلنَّجۡوَىٰ مِنَ ٱلشَّيۡطَٰنِ لِيَحۡزُنَ ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ وَلَيۡسَ بِضَآرِّهِمۡ شَيۡـًٔا إِلَّا بِإِذۡنِ ٱللَّهِۚ ...﴾ [المجادلة: 10]

{Certes, les conciliabules ne sont que [l’œuvre] du Diable pour attrister ceux qui ont cru. Mais il ne peut leur nuire en rien sans la permission d’Allah.}[164].


 18- Regard autour de l'effet de la sorcellerie [170] :

Certaines personnes atteintes de sorcellerie perçoivent les choses existantes de manière autre que leur réalité[165], contrairement à ce que certains malades mentaux voient comme choses mais de manière autre que leur perception. En effet, la personne ensorcelée peut voir sa femme d'une manière laide, ou la femme ensorcelée voit son mari d'une manière effrayante, de sorte qu'aucun des deux n'ait la capacité de côtoyer l'autre, ceci en fonction de l'atteinte de l'un des deux ou des deux à la fois par la sorcellerie. Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿... فَيَتَعَلَّمُونَ مِنۡهُمَا مَا يُفَرِّقُونَ بِهِۦ بَيۡنَ ٱلۡمَرۡءِ وَزَوۡ...﴾ [البقرة: 102]

{Et ils apprennent d'eux deux [c'est-à-dire : Hârût et Mârût] ce qui leur permet de séparer l'individu de son épouse.}[166]

Mais bientôt, par la permission d'Allah, ces craintes des sorciers et des charlatans de la part de nombreuses personnes s'évanouiront dès lors qu'elles méditeront sur la parole d'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) :

﴿وَيُسَبِّحُ ٱلرَّعۡدُ بِحَمۡدِهِۦ وَٱلۡمَلَٰٓئِكَةُ مِنۡ خِيفَتِهِۦ وَيُرۡسِلُ ٱلصَّوَٰعِقَ فَيُصِيبُ بِهَا مَن يَشَآءُ وَهُمۡ يُجَٰدِلُونَ فِي ٱللَّهِ وَهُوَ شَدِيدُ ٱلۡمِحَالِ ١٣﴾ [الرعد: 13]

{Il [c'est-à-dire : l'homme] a par devant lui et derrière lui des anges qui se relaient et qui veillent sur lui par ordre d'Allah.}[167]. Ibn 'Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux) a dit : " Voilà un roi parmi les rois d'ici-bas qui a un gardien, qui lui-même a un gardien. "[168].

{...qui veillent sur lui par ordre d'Allah.} Il a dit : " Des anges qui veillent sur lui, de devant lui et par derrière lui ; et lorsque son destin vient, alors ils le délaissent. "[169].

De plus, la sorcellerie n'affecte pas une personne simplement par le fait que le sorcier obtienne l'image de sa photographie ou son image par le biais d'appareils de communication, et ce qui y ressemble. De même, le sorcier ne peut faire de sorcellerie par le biais d'un appel téléphonique, comme le prétendent certains charlatans lorsque l'un d'eux appelle de l'extérieur du pays pour prendre de manière illégitime l'argent des gens. Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿... وَمَا هُم بِضَآرِّينَ بِهِۦ مِنۡ أَحَدٍ إِلَّا بِإِذۡنِ ٱللَّهِۚ ...﴾ [البقرة: 102]

{Or, ils ne sont capables de nuire à personne, si ce n'est par la permission d'Allah.}[170]. Par la permission d'Allah universelle et prédestinée.

Les Arabes surnommaient la personne atteinte de sorcellerie en disant : " Untel est sous traitement ou traité ", par espoir de sa guérison.

Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) : On dit : Une personne traitée, c'est-à-dire : ensorcelée. Et dans le Sahîh[171], dans le hadith de 'Aïcha (qu'Allah l'agrée) : " Quand les Juifs ensorcelèrent le Messager d'Allah (paix et salut d'Allah sur lui) et que les deux anges s'assirent auprès de sa tête et de ses pieds, l'un des deux a alors dit : " Qu'arrive-t-il à cet homme ? " L'autre a dit : " Ensorcelé. " Un des deux anges demanda alors : " Qui l'a ensorcelé ? " L'autre ange répondit alors : " Untel, le juif. "

Abû 'Ubayd a dit : " En fait, ils disaient de la personne ensorcelée : traitée, car ils donnaient un surnom relatif à la médecine au détriment de la sorcellerie. Également, ils surnommaient la personne mordue par un serpent ou piquée par un scorpion en disant : sain (sauf, etc.), dans l'espoir de sa sauvegarde. De même, ils surnommaient par la délivrance la terre désertique destructrice, celle où il n'y avait pas d'eau, et ils disaient alors : une délivrance, dans l'espoir d'être délivré de la destruction. Et on dit : le remède, pour le même mal. "[172].

Voici d'ailleurs une histoire autour de ce sujet :

D'après des faits réels transmis de manière répandue et multiple de la part de personnes pratiquant la " ruqyah ", on raconte que le djinn parle à travers la bouche de l'homme en différentes langues pendant la " ruqyah ".

J'ai lu sur un malade qui semblait être sans instruction, dans l'un des services internes de l'hôpital Volonté et Santé mentales à Riyadh. Il a alors mis ses mains sur ses oreilles pendant la " ruqyah ", s'est fait vomir, puis il s'est violemment effondré et il a alors dit à haute voix : " Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime...[173]Il répétait cela à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'il tombe inconscient. Un des collègues de l'infirmerie a versé de l'eau sur sa tête l'eau jusqu'à ce qu'il se réveille; et là, il nous a regardé avec un regard d'étonnement et de désapprobation, puis il a dit : " Qui êtes-vous ? Et qu'est-ce qui m'a amené à cet endroit ? Et quels sont ces vêtements que je porte ? " Il montrait de la main le logo du Ministère de la Santé estampillé sur la chemise spécifique des malades.

On pourrait supposer : " Il est probable que ce malade maîtrisait la langue anglaise et souffrait de troubles mentaux et il s'est cru frappé de sorcellerie pendant la " ruqyah. "

La réponse est oui[174]. Toutefois, lorsque nous scrutons du regard certains des indices qui sont apparus sur le malade lors de la " ruqyah ", alors nous pouvons après cela distinguer entre l'illusion et la réalité chez ce patient.

Premièrement : Qu'est-ce qui a poussé le malade à immédiatement se faire vomir pendant la " ruqyah " ? Pourtant, il est difficile pour une personne de se faire vomir de son propre chef  sans mettre son doigt à l'intérieur de sa bouche, au fond de la gorge.

Deuxièmement : Pourquoi le malade s'est-il uniquement exprimé en langue anglaise pendant la " ruqyah " sans prononcer au moins un mot dans sa langue natale ?

Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " En fait, il - c'est-à-dire : le djinn - fait s'effondrer la personne et alors, elle parle dans une langue dont elle ne connait pas sa signification, etc. "[175].

Troisièmement : Pourquoi, le mot  : " Amour " a été répété à haute voix, de la bouche du malade, pendant la " ruqyah " ?

Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit qu'une des causes que le djinn fasse s'effondrer la personne est qu'il est arrive que le djinn aime la personne, et alors elle s'effondre.[176].

Quatrièmement : Pourquoi les vêtements du malade ne sont-ils pas touchés par de l'urine après sa reprise de conscience suite à son effondrement (épilepsie) ?

Comme c'est le cas avec l'épilepsie nerveuse concernant certains malades. Et pourquoi n'avons-nous pas remarqué certains des symptômes qui l'accompagnent tels que des convulsions, ainsi que l'apparition d'une bave mousseuse (littéralement : une écume) dans la bouche du malade. Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a également décrit l'épilepsie humorale[177]​​​​(c'est-à-dire : l'épilepsie nerveuse).

Tout comme l'épilepsie nerveuse peut surprendre le malade à tout moment, que ce soit pendant la " ruqyah " ou autre.

Cinquièmement : Qu'est-ce qui a poussé le malade à boucher ses (deux) oreilles avec ses (deux) à mains pour ne pas écouter le Coran ?

Et dernièrement : Pourquoi le malade n'a-t-il pas senti qu'il était à l'hôpital et il a désapprouvé sa tenue de nuit au moment où il a retrouvé ses esprits lors de sa reprise de conscience à la suite de son épilepsie pendant la " ruqyah " ?

Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Alors, la personne épileptique  s'est tournée à droite et à gauche et a dit : " Qu'est-qui m'a amené à être en présence du Cheikh ? "[178].

On a interrogé son éminence cheikh 'Abd Al 'Azîz ibn Bâz (qu'Allah lui fasse miséricorde) à propos des langues des djinns, il a alors répondu comme suit :

" Ce qui apparaît est qu'ils sont semblables aux hommes. Ils possèdent des langues variées et parmi elles il y a l'anglais, le français, le non arabe, l'arabe, et ainsi de suite. Ils sont de diverses origines car Allah a dit à propos d'eux :

﴿وَأَنَّا مِنَّا ٱلصَّٰلِحُونَ وَمِنَّا دُونَ ذَٰلِكَۖ كُنَّا طَرَآئِقَ قِدَدٗا١١﴾ [الجن: 11]

{Et certes, parmi nous, il y a des vertueux et [d'autres] qui le sont moins : nous étions divisés en différentes factions.}[179]. Ils sont ainsi divisés en factions. Allah (Glorifié soit-Il) a dit à propos d'eux :

﴿وَأَنَّا مِنَّا ٱلۡمُسۡلِمُونَ وَمِنَّا ٱلۡقَٰسِطُونَۖ ...﴾ [الجن: 14]

{Et certes, parmi nous, il y a les Musulmans, et d'autres parmi nous qui sont les injustes.}[180]. Cela signifie : des groupes, des sectes, etc. Parmi eux, il y a le bon ; et parmi eux, il y a celui qui est mauvais. Parmi eux, il y a le Jahmite ; et parmi eux, il y a le sunnite. Parmi eux, il y a aussi le Rafidite. Parmi eux, il y a également le chrétien[181]. Parmi eux, il y a encore le juif. Et parmi eux, il y en a bien d'autres encore. Des groupes variés et des sectes diverses.

﴿وَأَنَّا مِنَّا ٱلصَّٰلِحُونَ وَمِنَّا دُونَ ذَٰلِكَۖ ...﴾ [الجن: 11]

{Et certes, parmi nous, il y a des vertueux et [d'autres] qui le sont moins ;}[182]. Sa parole : {...qui le sont moins...} englobe les autres groupes.[183].

Et son éminence, cheikh 'Abd Al 'Azîz ibn Bâz (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " En ce qui concerne le traitement de la sorcellerie, alors on la traite par la " ruqyah " légale et les médicaments bénéfiques qui sont permis. Et parmi le traitement le plus bénéfique, il y a le traitement des personnes ensorcelées par la lecture de la sourate : Al Fâtihah, en récitant sur la personne et en postillonnant. Il y aussi le verset du Trône ainsi que les versets ayant trait à la sorcellerie dans la sourate Al A'râf et la sourate Tâ-Hâ. Il y a encore la lecture de : {Dis : " Ô vous les mécréants ! "} et : {Dis : " Il est Allah, l'Unique. "} et : {Dis : " Je me réfugie auprès du Seigneur de l'aube naissante. "} et : {Dis : " Je me réfugie auprès du Seigneur des hommes. "} Il est recommandé de répéter ces trois sourates trois fois avec l'invocation authentique célèbre par laquelle le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) invoquait pour le traitement des malades, et qui est [la suivante] : " Ô Allah ! Seigneur des hommes ! Dissipe le mal, guéris. Tu es le Guérisseur. Il n'y a aucune guérison excepté Ta guérison. Guéris d'une guérison qui ne laisse plus la moindre maladie. "[184]. La personne répète cela trois fois.

Il invoque aussi par la conjuration par laquelle Gabriel (paix sur lui) a effectué la " ruqyah " sur le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) qui est la suivante : " Au nom d'Allah ! Je t'exorcise contre toute chose qui te nuit, contre le mal de toute âme, ou contre un mauvais œil envieux. Qu'Allah te guérisse. Au nom d'Allah ! Je t'exorcise. "[185]. La personne répète cela trois fois. Et cette " ruqyah " fait partie du traitement le plus bénéfique qui soit, par la permission d'Allah (Glorifié soit-Il).

Parmi le traitement, il y a aussi la destruction de la chose dont on pense qu'elle a permis le fonctionnement de la sorcellerie comme de la laine, des fils noués, ou autre que cela dont on pense qu'elle est la cause de la sorcellerie ; tout en se montrant attentionné envers la personne ensorcelée par le biais des formules légales de refuge, et notamment en se réfugiant auprès d'Allah [avec l'invocation suivante] : " Je me réfugie par le biais des paroles parfaites d'Allah contre le mal de ce qu'Il a créé. "[186]. La personne dit cela trois fois, matin et soir. La lecture des trois sourates précédentes après le Subh et le Maghreb est de trois fois ainsi que la lecture du verset du Trône après chaque prière et au moment de se coucher.

Il est également recommandé de dire ceci matin et soir: " Au Nom d'Allah, Celui qui en présence de Son Nom rien ni personne ne peut porter préjudice, sur la Terre comme au ciel, et Il est Celui qui entend tout, l'Omniscient. "[187]. L'authenticité de tout cela remonte au Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) avec une bonne opinion d'Allah, la croyance au fait qu'Il soit l'initiateur des causes, et qu'il est Celui qui guérit le malade s'Il le souhaite. Toutefois, les formules de refuge [auprès de Lui] et les médicaments sont des causes, et Allah (Glorifié soit-Il) est le Guérisseur. Ainsi, la personne s'appuie sur Allah (Glorifié soit-Il), Seul, en dehors des causes et reste convaincue qu'elles [les formules de refuge] ne sont que des causes. En effet si Allah le souhaite, elle en bénéficiera ; et s'Il le souhaite, elle sera privée de leur utilité, car Il (Glorifié soit-Il) possède la sagesse exemplaire en toute chose. Il (Glorifié soit-Il) est Omnipotent sur toute chose ; Il est Omniscient de toute chose ; rien ni personne ne peut retenir ce qu'Il donne et rien ni personne ne peut donner ce qu'Il retient ; rien ni personne ne peut repousser ce qu'Il a décrété. Il possède la royauté ; la louange Lui revient ; Il est Omnipotent sur toute chose. Et Il (Glorifié soit-Il) est le garant de la réussite[188].


 19- Regard autour des hallucinations visuelles et des hallucinations auditives :

Il est probable que l'importance de ce sujet ne soit pas bien cernée par autre que la famille du malade qui souffre de différents types d'hallucinations.

Je crois que l'élargissement du cercle du débat stérile entre certains " ruqât " et certains psychiatres, qui a divisé les gens en deux, se restreint autour du scepticisme de certains médecins sur la réalité de la possession du djinn et l'interprétation dont souffre le malade mental et qui serait le résultat d'une déficience chimique dans le corps, sans avoir aucune relation avec le mauvais œil, la sorcellerie, ou la possession d'un djinn; bien que cela soit attesté (et bien établi) dans le Livre et la Tradition (As-Sunnah).

D'un autre côté, certains " ruqât " nient la description des médecins malgré la confirmation de ce que le malade mental souffre, plus particulièrement les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives dont la cause est la possession du djinn, ou celle de la sorcellerie. Le débat autour de ce sujet semble augmenter en intensité et en véhémence sans pour autant parvenir à un résultat significatif.

Je détaillerai donc cette divergence, par la permission d'Allah. En recherchant l'assistance d'Allah, je dis donc :

J'ai entendu la plupart des psychiatres du Complexe Volonté et Santé Mentales de Riyadh dire que les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives sont l'un des symptômes des troubles mentaux comme la schizophrénie.

J'ai aussi entendu certains " ruqât " dire que les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives sont la cause de la possession du djinn.

Il me serait donc opportun de rapporter des paroles que j'ai entendues de la part d'un des médecins psychiatres afin de mieux clarifier l'image.

Dans certains pays d'Amérique du Sud, un schizophrène voit des sorts et des démons, tandis qu'un schizophrène dans certains pays d'Amérique du Nord voit des ovnis et des satellites.

Ainsi, quand on se rend compte que l'environnement est celui qui reflète la variété des hallucinations visuelles et des hallucinations auditives du schizophrène, et qu'il se représente ses images selon ce que la communauté lui raconte dans son esprit, alors nous ne devons pas nous étonner de l'illusion de la vision d'un djinn de la part d'un schizophrène dans les sociétés musulmanes selon la coutume[189]qui serait de plus une source d'influence dans son imaginaire.

Réfléchissons donc à ce que Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit quand il a décrit l'état psychologique des innovateurs parmi les extrémistes soufis et la manière dont les hallucinations visuelles et auditives se manifestent chez eux. Ceci est visible, jusqu'à cette époque-ci, à un degré tel que l'un de leurs cheikhs prétend que le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) l'a contacté par téléphone ![190]. On se réfugie auprès d'Allah.

En ce qui concerne le fait d'entendre des voix, l'imam Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) dit : " Son origine vient de l'âme et son retour est vers elle, de sorte que la personne se méprend en croyant que cela vient de l'extérieur tandis qu'en fait cela provient d'elle-même. Le fait d'entendre des voix provient d'elle et revient à elle.

Ceci se présente souvent à l'itinérant (en arabe : As-Sâlik)[191]qui se trompe à son sujet en croyant qu'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) s'est adressé à lui, lui a parlé et que cela vient de Lui[192]. La cause son erreur est que lorsque la partie sensorielle douce de l'homme s'est purifiée par la pratique (sportive)[193], elle a rompu son attache vis-à-vis des préoccupations lourdes[194], alors elle est devenue son [objet de] contrôle par un contrôle de possession de l'âme et du cœur sur le corps ; ainsi, le contrôle leur a échu[195]. L'attention de l'âme et du cœur s'est alors consacrée vers le dépouillement des significations[196], celles qui leur sont liées et ainsi l'âme en a accordé encore plus d'attention. Par conséquent, elles prennent la place de ces relations et ces préoccupations et remplissent le cœur[197]. Ensuite, ces significations se déplacent vers la logique et l'adresse du cœur et de l'âme en vertu de  l'habitude[198]. L'âme dépouillée s'accorde ensuite en cela et ces significations prennent alors forme dans la force auditive sous l'aspect de voix audibles mais aussi dans la force visuelle sous l'aspect de personnes visibles, et ainsi la personne voit leur image[199]et entend leur discours. Tout cela se passe en elle, rien de ce qui est extérieur à elle n'interfère et pourtant cette personne jure qu'elle a vu, entendu et cru. Toutefois, ce qu'elle a vu et entendu, cela provient-il de l'extérieur ou d'elle même ? Ajoutons à cela la faiblesse du discernement, le manque de science, la domination de ces significations sur l'âme, ainsi que son dépouillement vis-à-vis des préoccupations qui tous s'accordent.[200].

Lorsque nous mesurons cette théorie à propos de celui qui chemine sur la voie de cette secte avec une logique psychologique, nous remarquons que cette théorie indique que les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives qui s'imposent à l'esprit humain au moment où il traverse des circonstances compliquées[201], comme : la lutte du corps contre la faim et la soif, l'isolement, le délaissement des préoccupations lourdes et du bruit des villes, etc., de sorte que l'âme soit préparée et prête à accepter ce qui lui revient comme effet de l'illusion que la société lui dicte comme idées fausses. Il en est ainsi de la différence des types d'hallucinations d'un pays à l'autre jusqu'à ce que l'illusion prenne le contrôle.

L'éminent savant Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) l'a décrit de la sorte en disant : " L'âme dispose de qualités propres à elle auxquelles le corps ne s'y associe pas. Elle a une légèreté et une lourdeur, une chaleur et une froideur, une sécheresse et une douceur selon eux. Vous pouvez en effet trouver une personne extrêmement lourde avec un corps pourtant très mince, et [à l'inverse] vous pouvez la trouver d'une extrême légèreté avec un corps pourtant lourd ; vous trouverez une âme douce et avenante, et [à l'inverse] une âme sèche et dure.

Ainsi, l'âme est la perception ressentie même si elle n'est pas perceptible. Les corps et symptômes sont perceptibles et l'âme les ressent, et elle est [aussi] celle accueillant ses desseins successifs qui la touchent comme les vertus et les vices, comme l'acceptation des méfaits pour ses desseins successifs qui la touchent [aussi] . Elle est celle qui se meut selon son choix et qui meut le corps de force et par contrainte. Elle est celle qui influe sur le corps et l'influence. Elle éprouve de la douleur, se délecte, se réjouit, s'attriste, se satisfait, se met en colère, se complaît, ressent de l'amertume, aime, déteste, se rappelle, oublie, s'élève, descend, reconnait, désapprouve, etc.[202].

Cheikh Al Islâm Ibn Taymiyyah (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit à propos de la représentation du démence quand bien même les appellations des maladies mentales diffèrent à cette époque, notamment : la schizophrénie, comme elle est connue sous ce terme en psychiatrie.

" Les gens disent : " Le sens nous trompe ; et parfois, l'erreur provient du sens mais parfois elle provient de la personne elle-même. En effet, le sens perçoit une affaire précise mais la personne en croit une autre et ainsi elle va donner à cette affaire ce qu'elle croit. Ainsi, cette personne doit aussi utiliser la raison. "

C'est pourquoi le dormeur voit quelque chose et ces choses ont une existence[203]et une réalité[204], mais ce sont des hallucinations (des imaginations) et des exemples. Mais lorsque celui éveillé est tourmenté par ces mêmes choses, comme celui qui se voit dans un autre endroit en train de parler à des morts et qu'ils lui parlent et fait beaucoup de choses pendant qu'il dort, alors il est catégorique que c'est lui-même qui dit et fait parce que son esprit (littéralement : sa raison) est absent de lui et cette image[205]qu'il a vue est l'exemple de son image et de son imagination. Toutefois, son esprit a disparu de sa personne jusqu'à ce qu'il pense que cet exemple était lui-même. Alors, quand son esprit lui est revenu, il a su que ce sont des hallucinations (des imaginations) et des exemples. Parmi les gens, il y en a qui ne perdent pas la tête (littéralement : la raison), la personne sait qu'elle est dans un rêve et que ceci est comme celui qui voit son image dans le miroir ou l'image de quelqu'un d'autre. Mais, si la personne est faible d'esprit, elle pensera alors que cette image est la personne elle-même jusqu'à ce qu'elle fasse  avec elle ce qu'elle fait avec la personne.

Tout ceci arrive aux enfants et aux personnes frappées de démence[206]comme l'un d'eux imagine à la lumière (littéralement : la luminosité)[207]une personne se déplaçant, montant et descendant, et pense que c'est une personne réelle, mais ne sait pas que c'est une hallucination (une imagination). Ainsi, lorsque le sens perçoit une sensation authentique, il ne se trompe pas, mais il a avec lui une raison qui ne distingue pas entre cet œil et l'exemple. "[208].

Les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives se divisent en deux catégories :

La première catégorie : les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives chroniques.

Elles sont celles qui se manifestent chez les malades schizophrènes - le plus souvent - dans les cas avancés, comme l'a décrit Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde)[209]et elles peuvent disparaître en grande partie chez certains d'entre eux lorsqu'ils sont sous traitement médicamenteux, notamment [la prise] de psychotropes.

La seconde catégorie : les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives ponctuelles. Celles-ci aussi se divisent en deux :

a- Les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives qui apparaissent sur le malade mental au moment du déséquilibre chimique dans le corps sont causés sous l'effet de la faim, la soif (la malnutrition) et l'introversion, comme l'a décrit Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde)[210]. Les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives continuent de temps à autre mais peuvent disparaître au moment où le malade revient à de la régularité dans le fait de manger, boire, et fréquenter la société. Elles peuvent cependant persister tant qu'Allah le décrète et cela même après avoir été régulier dans la nourriture et la boisson.

b- Les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives sont [aussi dues à] l'effet de substances qui influent sur la raison [par exemple : les psychotropes] et peuvent apparaître sur le malade tant qu'il continue d'en utiliser [et en abuser] et peuvent disparaître au moment du sevrage.

Peut-être certaines personnes ignorent la relation entre les substances qui influent sur la raison avec le dysfonctionnement mental, plus particulièrement au moment des hallucinations visuelles et des hallucinations auditives sur les malades souffrant d'addiction, Qu'Allah les guide et les préserve.

Ce qui m'apparaît - et Allah sait mieux - est que le plus souvent, celui qui se plaint beaucoup de voir des gens, des fantômes, ou des djinns, de manière répétée ; ou qu'il entend des sons gênants et différents comme : une alarme de téléphone, une alarme de voiture, ou un son disgracieux d'un émetteur ou d'une radio ; ou qu'il entend comme le tintement du fer, comme cela se produit avec les appareils ménagers qui s'entrechoquent ; ou qu'il entend une personne lui parler et lui ordonner de faire telle ou telle chose ; ou qu'il entend le bruit d'une personne qui tousse ou d'un téléphone qui sonne [et dit] : " Tu es fou ! ou ce qui y ressemble. "[211]; et ce, de manière permanente. Il s'imagine alors qu'il est persécuté, que quelqu'un le poursuit, ou qu'un complot se trame contre lui, alors qu'il n'est pas atteint de possession par un djinn, ou de sorcellerie, etc. La preuve de cela est que ces hallucinations visuelles et ces hallucinations auditives disparaissent en grande partie chez certains malades dès lors que le médecin prescrit des antipsychotiques au malade sans [effectuer de] " ruqyah "  mais ils réapparaissent immédiatement au moment où le malade arrête le traitement.

A l'inverse, les hallucinations diverses qui touchent certaines personnes atteintes de possession par un djinn, de sorcellerie, alors elles apparaissent à peine. Il est même rare de voir un homme ou un animal ; apercevoir une hallucination comme une ombre ; entendre une voix l'appelant par son nom ; des paroles incompréhensibles chuchotées à l'oreille ; entendre des aboiements de chiens et ce qui y ressemble ; etc. Ainsi, des sons (des voix) audibles se manifestent à lui, parfois de manière intermittente et à des moments différents, jusque dans des cas chroniques. Toutefois, la plupart du temps, ils s'estompent avec la " ruqyah " et ils s'en vont définitivement, par la permission d'Allah.


 20- Regard autour de la comparaison entre la personne atteinte de possession par un djinn, de sorcellerie, ou de mauvais œil et un malade mental (littéralement : psychologique) durant la " ruqyah ".

La plupart du temps, et Allah sait mieux, le malade mental ne manifeste aucune réaction pendant la " ruqyah " à l'exception de mouvements volontaires tels que la suggestion[212]sans aucune observation de quelque stress physique et cela même après la " ruqyah ". Une exception demeure concernant le repos et la stabilité à la suite de l'écoute du Coran, ce qui est commun à toutes les personnes malades et même celles non malades, comme Allah (Élevé soit-Il) l'a dit :

﴿إِنَّمَا ٱلۡمُؤۡمِنُونَ ٱلَّذِينَ إِذَا ذُكِرَ ٱللَّهُ وَجِلَتۡ قُلُوبُهُمۡ وَإِذَا تُلِيَتۡ عَلَيۡهِمۡ ءَايَٰتُهُۥ زَادَتۡهُمۡ إِيمَٰنٗا وَعَلَىٰ رَبِّهِمۡ يَتَوَكَّلُونَ٢﴾ [الأنفال: 2]

{Certes, les [véritables] croyants sont ceux qui, lorsque [le nom d’] Allah est mentionné, leurs cœurs frémissent de crainte ; et lorsque leur sont récités Ses versets, leur foi augmente. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur.}[213].

Ceci diffère de la réaction et des mouvements involontaires pendant la " ruqyah " dont souffre la personne atteinte de possession d'un djinn, de sorcellerie, ou de mauvais œil, comme les cris, la confusion, le fait de roter, les pleurs, les vomissements, le fait de s'évanouir, ou [encore] une [crise d'] épilepsie qui la fait tomber au sol. En plus du stress physique qui empêche le malade de se lever pendant une période allant de cinq à vingt minutes, de manière générale, après la fin de la " ruqyah " ou de pouvoir bouger l'un des orteils[214].

Ainsi, la relation entre l'atteinte chronique de la personne frappée de possession par un djinn, de sorcellerie, ou de mauvais œil est étroitement liée aux maladies psychologiques, en particulier au moment où le malade atteint de possession d'un djinn ou de sorcellerie l'emporte du côté de la " ruqyah " sur le côté du traitement psychologique.

Il en est de même pour le malade mental qui l'emporte sur l'aspect du traitement psychologique vis-à-vis de l'aspect de la " ruqyah ", comme lorsqu'une personne est atteinte de schizophrénie et de possession par un djinn en même temps. Son état peut clairement s'améliorer avec la poursuite de la " ruqyah ", à l'exception de certains symptômes psychotiques qui peuvent disparaître avec un traitement psychologique, tels que les fantasmes visuels, les sons fantômes ou la paranoïa, qui font croire au malade qu'il est le " Mahdi attendu " ou le malade assume la réincarnation d'un nombre de personnalités marquantes qui coïncident avec son environnement[215].

Dans de tels cas, pendant la " ruqyah " et au moment de discuter avec le malade, il se peut que la famille du malade ou certaines des personnes qui font la " ruqyah " pensent que la personne malade est atteinte de possession par un groupe de djinns.

Nous devons alors prêter attention à certains des symptômes psychologiques qui accompagnent le malade mental, comme : la peur maladive qu'on appelle [aussi] phobie, se traduisant par un rythme cardiaque rapide et un essoufflement sans anomalie médicale organique telle que l'allergie thoracique ou l'asthme.

Il se peut que cette peur affecte le malade à n'importe quel instant, que ce soit lorsqu'il est exposé à une position effrayante quelque part, ou dont le résultat est une tension sous pression psychologique, pendant ou avant la " ruqyah ", et plus particulièrement après qu'il ait entendu des cris de personnes malades qui étaient avant lui à l'intérieur de la chambre de la personne qui fait la " ruqyah " pendant l'attente.

Il peut alors être atteint d'une crise de panique qui [accompagne et] continue avec le malade au moment de faire face à la personne qui fait la " ruqyah " tout en essayant d'inspirer de l'air avec force. Ainsi, au moment où le malade souffre de ces symptômes, il pense que ceux-ci font partie des effets de son atteinte par la sorcellerie ou de la possession du djinn ! Et nous aborderons le sujet de la peur dans le titre suivant :


 21- Regard autour des types de peur :

Premièrement : Une peur de dévotion : Celle-ci n'est due qu'à Allah (Exalté et Magnifié soit-Il). Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿... يَدۡعُونَ رَبَّهُمۡ خَوۡفٗا وَطَمَعٗا وَمِمَّا رَزَقۡنَٰهُمۡ يُنفِقُونَ١٦﴾ [السجدة: 16]

{Ils invoquent leur Seigneur par crainte et espoir.}[216]. 'Amîr ibn Qays (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Quiconque craint Allah, alors toute chose le craint ; et quiconque ne craint pas Allah, alors Allah lui fait avoir peur de toute chose. "[217].

Deuxièmement : La peur de l'association à Allah [c'est-à-dire : le polythéisme]. Allah (Élevé soit-Il) a dit à travers Abraham (paix sur lui) :

﴿وَكَيۡفَ أَخَافُ مَآ أَشۡرَكۡتُمۡ وَلَا تَخَافُونَ أَنَّكُمۡ أَشۡرَكۡتُم بِٱللَّهِ مَا لَمۡ يُنَزِّلۡ بِهِۦ عَلَيۡكُمۡ سُلۡطَٰنٗاۚ فَأَيُّ ٱلۡفَرِيقَيۡنِ أَحَقُّ بِٱلۡأَمۡنِۖ إِن كُنتُمۡ تَعۡلَمُونَ٨١﴾ [الأنعام: 81]

{Et comment aurais-je peur de ce que vous avez associé tandis que vous n'avez pas eu peur d'associer à Allah ce dont Il ne vous a fait descendre aucune preuve ? Lequel donc des deux partis est plus en droit à la sécurité ? [Dites-le] Si vous [le] savez.}[218].

Troisièmement : Une peur naturelle :

Cette peur est innée ; nul n'y échappe. Toutefois, elle ne dure que quelques instants et son effet sur l'altération des membres disparaît (littéralement : se dissipe) avec la disparition de la situation effrayante à laquelle la personne est exposée. Ce type de peur fait partie de la nature humaine. En effet, d'après Abû Sa'îd Al Khudrî (qu'Allah l'agrée) qui a dit : Le jour de la bataille du fossé (Al Khandaq), nous avons dit : " Ô Messager d'Allah.  Est-ce qu'il y a quelque chose que nous puissions dire, car les cœurs ont atteint les gorges ? " Alors, le Messager d'Allah (paix et salut sur lui) a dit : " Oui. Dites : Ô Allah ! Dissimule nos secrets et calme notre frayeur. " Il a dit : Alors, Allah (Élevé soit-Il) a frappé les visages de Ses ennemis avec le vent, et ainsi ils ont été mis en déroute. »[219]. Ainsi, en cas de peur, le croyant se doit d'implorer [Allah] par cette invocation.

Quatrièmement : Une peur maladive :

Ce type de peur n'a pas de causes apparentes en tant que telles, mais il peut affecter certaines membres de la personne d'un impact apparent, et il ne peut s'en départir pendant un certain temps jusqu'à ce que cela s'allège de l'âme et que celle-ci s'apaise suite à l'effet de la fréquente lecture du noble Coran entre autres telles que l'abondance des invocations, des rappels religieux et des aumônes, ou encore l'utilisation de thérapies médicales ou de thérapies comportementales cognitives.

(Réponses physiques) - Augmentation de la vitesse des battements du cœur -  (Les pensées) - Je fais un malaise

(Réponses physiques) - Plus de respiration superficielle - Moins d'oxygène dans le cœur et le cerveau - Plus de tachycardie -  (Les pensées) - cela signifie que je suis vraiment en train de faire une crise cardiaque.

(Réponses corporelles) - Augmentation de sensations corporelles -  (Les pensées) - Crise de panique.

Il est probable que ceci[220]s'accorde avec ce qu'a décrit Ibn Al Qayyim (Qu'Allah lui fasse miséricorde) :

L'imam Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " L'origine de la lâcheté vient de la mauvaise pensée et de l'insufflation de l'âme au mal, et celle-ci provient du poumon. Et lorsque la personne a une mauvaise pensée et que l'âme lui a insufflé le mal, alors le poumon se gonfle, il encombre le cœur dans sa place, il se met à sa place jusqu'à ce qu'il le " dérange ". Alors, ce dernier est atteint par des tremblements et des troubles à cause du " dérangement " du poumon qui le met à l'étroit. C'est pourquoi, dans le hadith d'Amrû ibn Al Âs (qu'Allah l'agrée) rapporté par Ahmad ainsi que d'autres, d'après le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui), ce dernier a dit : " Le pire mal qui puisse être présent dans l'individu : une lâcheté qui fait tout lâcher et une avarice qui fait tout craindre. " [Ahmad : n°302 et n°320 et Abû Dawûd : n°2511.].

Ainsi, la lâcheté a été appelée celle qui fait tout lâcher car le cœur lâche son emplacement par le gonflement du poumon (en arabe : as-sahar et ar-rithah) ; comme l'a dit Abû Jahl à 'Utbah ibn Rabî'ah le jour de Badr : " Ton poumon s'est gonflé. "

En effet, lorsque le cœur glisse de son emplacement, il perd la gestion de la raison et la corruption apparaît alors sur les membres qui se retrouvent alors ailleurs qu'à leur place. "[221]. " Le lâche rencontrera sa mort (littéralement : son trépas) avant son heure (littéralement : son délai / son terme fixé). Et parmi les dictons arabes : " Certes, le trépas du lâche vient d'au-dessus de lui. " C'est-à-dire : Il regarde son désir comme s'il planait au-dessus de sa tête. C'est comme Allah (Élevé soit-Il) l'a dit à propos des hypocrites lorsqu'Il les a décrits par la lâcheté :

﴿...يَحۡسَبُونَ كُلَّ صَيۡحَةٍ عَلَيۡهِمۡۚ ...﴾ [المنافقون: 4]

{Ils pensent que chaque cri est dirigé contre eux.}[222][223].

Je dis : " Lorsque nous réfléchissons bien sur la constatation de l'éminent savant Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) concernant la parole du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) : " une lâcheté qui dépouille / fait tout lâcher ", alors il devient clair pour nous l'incapacité de l'examen de laboratoire à révéler le lien entre la peur et la corruption des membres lorsqu'elle se manifeste sous forme de maladies organiques.

J'ai remarqué que certains patients pendant la " ruqyah " se plaignaient de tousser sans raison médicale apparente. Lorsque je les interrogeais sur la peur d'être privé de leur mère durant l'enfance suite à un désaccord entre les parents ou un divorce, je trouvais certains d'entre eux surpris par ma question, dont la réponse à ce sujet était majoritairement comme l'a mentionné le Dr. Ahmed Okacha :

« L'asthme bronchique : cela ressemble à un sifflement ou un bruit sourd pendant la respiration, tel un cri d'un enfant appelant sa mère. La vérité est que de nombreux asthmatiques souffrent d'une relation superficielle et pauvre avec leur mère, et que l'une des causes des crises d'asthme est la menace de la perte ou de la séparation de la mère ou ce qui joue le même rôle, comme une épouse, une amie, etc. La profonde contradiction dans la relation du malade avec sa mère, ou quiconque en prend la place, apparaît dans la peur de l'éloignement ou de la séparation avec en même temps une volonté d'autonomie et une absence de dépendance, ce qui conduit à une crise psychologique qui rend l'individu vulnérable aux spasmes aériens bronchiques et aux crises d'asthme. "[224].

À ce sujet, il est opportun que je mentionne ici une histoire qui peut raconter la relation de la peur avec la corruption des membres, comme l'a dit Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde). Cette histoire peut aussi refléter un regard autour des faits de ce livre sur le terrain actuel après sa parution, par la grâce d'Allah et de Sa réussite...

Un des patients est venu avec sa sœur qui ne pouvait plus marcher depuis près de trois ans, à la suite de l'accouchement de son troisième enfant.

Le découragement s'est emparé d'elle après qu'elle ait désespéré suite à tous les examens de laboratoire sans laisser apparaître la cause de cet handicap, selon elle.

Et peut-être, durant cette longue période, elle a fini par céder à l'avis d'une femme prétendument médecin qui a lu sur elle et lui a dit : " Vos pieds sont atteints par le toucher d'un djinn !! "

Au cours de la discussion avec elle, avant la " ruqyah ", elle a conclu qu'elle souffrait d'une peur maladive qui résultait de l'erreur de diagnostic de cette femme prétendument médecin, et Allah sait mieux.

Alors, en présence de son frère, j'ai lu sur elle ce qu'il m'était possible [de lire] du Coran et pendant la " ruqyah ", elle se plaignait de douleurs dans les pieds.[225].

Après cela, j'ai fourni à son frère une copie de ce livre avec son ancien titre[226]et je lui ai indiqué l'endroit spécifique qui traitait de sa maladie à la page : 113.

Elle a alors déclaré que ce qui était mentionné dans le dessin indiqué correspondait dans une large mesure aux symptômes dont elle se plaignait, et que ces symptômes correspondaient aussi aux paroles d'Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde).

Ensuite, j'ai indiqué également une autre page (29) jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent tous les deux sur ces symptômes : la chute, l'incapacité à rester debout, etc. Je les ai laissés libres de choisir la réponse et je leur ai alors demandé : " Est-ce que la cause [de l'handicap] vous est-elle apparue maintenant ? Tous les deux ont alors dit : " Oui. comme le mentionne le dicton : " Lorsque la cause / raison est connue, alors l'étonnement devient nul et non avenu. "

Rapidement, elle s'est faite suivre par le [médecin] psychiatre et elle a pris le traitement approprié. Après plusieurs semaines, elle est venue avec son mari dans une autre séance et cette fois, elle marchait. La louange et la faveur appartiennent [et reviennent] à Allah.


 22- Regard autour de l'impact psychologique négatif :

Dès lors qu'un des membres d'une famille est atteint d'une maladie physique, alors - dans la majorité des cas - il se peut que le préjudice n'atteigne pas le reste des membres de la famille, quelle que soit la gravité de la douleur dont le malade souffre et quelle que soit l'empathie dont la famille fait preuve à son égard ; cela à la différence du mal ressenti et lié au malade mental.

Il se peut qu'il présente un danger pour la famille lors de crises, par un comportement agressif, et parfois ce préjudice peut se répercuter sur les proches ou le cercle [familial] qui l'entoure.

Ainsi, s'occuper d'un malade mental n'est pas comme le faire avec un autre type de malade, surtout s'il a une prédominance sur la famille comme le père et quiconque autre lui ressemblant, lors qu'il imagine un complot ourdi contre lui, que quelqu'un le poursuit, ou qu'un danger menace sa vie , ou une sorcellerie accomplie par quelqu'un. Parfois, certains membres de la famille peuvent participer à ce délire.

Je peux citer une des histoires autour de ce sujet : Un collègue m'a demandé de faire une " ruqyah " sur l'épouse de son ami en présence de son mari dans leur maison; et pendant la " ruqyah " [que je faisais] sur elle, l'épouse a crié à haute-voix et a dit : " La sorcellerie est dans tel et tel endroit. "

Immédiatement, son mari lui a répondu : " Qui a fait cela ? Untel ou une telle ? "

La discussion entre eux deux s'est intensifiée et aucun d'entre eux ne s'est tourné vers moi, alors j'ai demandé la permission de quitter la maison après avoir constaté que le mari souffrait de troubles addictifs[227].

Le jour suivant, mon collègue m'a de nouveau appelé en me demandant de refaire la " ruqyah ". Là, au nom de son ami, il a dit : " Peu s'en est fallu que le djinn possédant mon épouse sorte ou avoue (littéralement : reconnaisse) le lieu de la sorcellerie après que certains personnes pratiquant la " Ruqyah " aient échoué. "

Alors, j'ai dit à mon ami : " Ce qui m'apparaît, et Allah sait mieux, c'est que la femme de ton ami passe par un état de suggestion  à la suite de pressions psychologiques résultant des troubles psychologiques dont souffre son mari.

Il demanda : " Que faut-il faire ? " J'ai répondu : " Informe-le de ce que tu as entendu et j'entrerai bientôt en contact avec lui. "

Effectivement, il s'est passé ce à quoi je m'attendais ! La mère de l'épouse m'a appelé pour décrire l'effondrement psychologique de sa fille à la suite des doutes de son mari, en particulier sa persistance sur l'existence d'une sorcellerie par l'entremise de quelqu'un pour les séparer tous les deux après que la relation ait été tendue.

Après avoir rencontré le mari, il n'a pas nié la prise de stupéfiants; je me suis alors assis avec lui durant plusieurs séances de conseil, puis Allah l'a gratifié de la guidée et il a décidé de renoncer. Sa pathologie mentale s'est progressivement stabilisée avec le temps et il a profondément réfléchi sur sa famille. Après une période de temps, il m'a demandé de faire une autre fois " ruqyah " sur sa femme, et quand je l'ai lu sur elle, ce fut alors comme si elle n'avait jamais rien vu de mal. Et la louange ainsi que la gratification appartiennent à Allah.


 23- Regard autour de l'impact des jeux électroniques :

Les jeux électroniques, qui se sont répandus ces dernières années, sont devenus une source d'inquiétude pour de nombreuses familles quand elles voient que leurs enfants y sont profondément attachés et qu'ils restent devant durant de longues heures. Ceci fait partie des plus grands problèmes de cette époque auquel la plupart des pays du monde doivent faire face. " C'est ainsi qu'un certain nombre de ministres de l'Union Européenne ont demandé l'interdiction des jeux de violence et de meurtre et l'imposition d'une sanction commune pour la vente de ces jeux aux adolescents. "[228]

J'ai rencontré de nombreux patients me demander de faire une " Ruqyah " sur leurs enfants, car les pensant, à tort, frappés de possession par un djinn, de sorcellerie ou de mauvais œil.

Je m'empressais alors de demander combien de temps le malade passait sur les jeux en ligne [sur Internet]. Et là, j'étais surpris par la réponse - le plus souvent - que le malade restait la plupart de son temps de cinq à neuf heures par jour à jouer en ligne (sur Internet).

J'ai remarqué chez eux une chose qui fait très mal au cœur : ils présentaient des symptômes d'anxiété, d'irritabilité et d'incapacité à se concentrer sur leurs devoirs scolaires ; de nombreuses absences, de la peur, de la tristesse malgré l'absence de séparation de la mère et l'absence de stabilité émotionnelle[229], le manque de sommeil et le manque d'appétit, bien que leur âge fût compris entre cinq et douze ans environ.

Je suis convaincu que certains de ces malades ont besoin d'être réhabilités selon un programme de traitement comportemental afin de ne pas / plus être accro à ces jeux, en plus de la " Ruqyah " et alors les résultats seront meilleurs, si Dieu le permet.

Les troubles liés aux jeux en ligne [sur Internet] :

" C'est une tendance excessive et prolongée à jouer en ligne sur Internet de sorte qu'elle entraîne des effets à travers une série de symptômes cognitifs et comportementaux, qui provoquent à la suite de cela une perte progressive de la maîtrise de soi / avec encore plus de pratiques de ces jeux, l'apparition de tolérance et des symptômes de sevrage, sous une forme similaire aux symptômes d'entité d'emploi des troubles, comme c'est le cas avec la matière des troubles connexes. C'est pourquoi, les individus qui jouent en ligne de manière continue présentent un trouble de la position assise sur un ordinateur ainsi que l'adhésion à des activités de jeu malgré la négligence totale de toutes les autres activités.

Ils consacrent - habituellement - 8 à 10 heures ou plus par jour, à cette activité et au moins 30 heures par semaine. S'ils sont privés d'utiliser un ordinateur et de jouer à des jeux, alors ils deviennent plus agités et en colère. Souvent, ils restent assis pendant de longues périodes sans manger ni dormir et il devient inévitable de négliger les devoirs, comme l'école ou le travail, ou d'autres obligations familiales[230].


 24- Regard autour de l'impact de l'écoute du Coran :

L'écoute du Coran était la chose la plus dure pour les mécréants de Quraych, plus dure encore que les coups de sabre. Allah (Élevé soit-Il) dit :

﴿...وَجَٰهِدۡهُم بِهِۦ جِهَادٗا كَبِيرٗا٥٢﴾ [الفرقان: 52]

{Et combat-les avec d'un grand combat.}. [Sourate : Le Discernement, 25 : 52]. Ibn 'Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux) a dit : " [Combat-les] Par le Coran. "[231].

Lorsque les polythéistes de Quraych ont compris la force de l'impact du Coran sur leur peuple, ils se sont alors hâtés de perturber la lecture du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui). Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿وَقَالَ ٱلَّذِينَ كَفَرُواْ لَا تَسۡمَعُواْ لِهَٰذَا ٱلۡقُرۡءَانِ وَٱلۡغَوۡاْ فِيهِ لَعَلَّكُمۡ تَغۡلِبُونَ٢٦﴾ [فصلت: 26]

{Et ceux qui avaient mécru dirent : " N'écoutez pas ce Coran et perturbez-le [...].} {...et perturbez-le...} signifie : par des applaudissements, des sifflements et des mauvaises prononciations.[232].

Le Coran a un impact surprenant et ce qui corrobore cela est ce qu'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) [nous] a raconté concernant les djinns, comme dans Sa parole (Élevé soit-Il) :

﴿قُلۡ أُوحِيَ إِلَيَّ أَنَّهُ ٱسۡتَمَعَ نَفَرٞ مِّنَ ٱلۡجِنِّ فَقَالُوٓاْ إِنَّا سَمِعۡنَا قُرۡءَانًا عَجَبٗا١ يَهۡدِيٓ إِلَى ٱلرُّشۡدِ فَـَٔامَنَّا بِهِۦۖ وَلَن نُّشۡرِكَ بِرَبِّنَآ أَحَدٗا ٢﴾ [الجن: 1-2]

{Dis : " Il m’a été révélé qu’un groupe de djinns prêtèrent l’oreille [au Coran], ils ont alors dit : " Certes, nous avons entendu une Lecture [c'est-à-dire : celle du Coran] stupéfiante, qui guide vers la droiture. Nous y avons cru, et nous n'associerons jamais [rien ni] personne à notre Seigneur.} [Sourate : Les Djinns, 72 : 1-2]. Ainsi, la relation entre l'ouïe et le cœur est étroite et intime. Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿... وَنَطۡبَعُ عَلَىٰ قُلُوبِهِمۡ فَهُمۡ لَا يَسۡمَعُونَ ١٠٠﴾ [الأعراف: 100]

{Et nous scellerons leurs cœurs, ainsi ils n'entendront point.}[233]. Il en est de même de la relation entre la vue et le cœur. Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿مَا كَذَبَ ٱلۡفُؤَادُ مَا رَأَىٰٓ١١﴾ [النجم: 11]

{Le cœur n'a pas menti en ce qu'il a vu.}[234]. Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿...فَإِنَّهَا لَا تَعۡمَى ٱلۡأَبۡصَٰرُ وَلَٰكِن تَعۡمَى ٱلۡقُلُوبُ ٱلَّتِي فِي ٱلصُّدُورِ ٤٦﴾ [الحج: 46]

{Et certes, les regards ne s'aveuglent pas mais ce sont les cœurs dans les poitrines qui s'aveuglent.} [Sourate : Le Pèlerinage, 22 : 46]. Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿قُلُوبٞ يَوۡمَئِذٖ وَاجِفَةٌ٨ أَبۡصَٰرُهَا خَٰشِعَةٞ ٩﴾ [النازعات: 8-9]

{En ce jour, il y aura des cœurs qui seront agités d'effroi, et leurs regards s'abaisseront [d'humilité].} [Sourate : Les Anges qui arrachent les âmes, 79 : 8-9].

De même, le miracle du Noble Coran est indiscutable et sans précédent, cela ne cesse [de se poursuivre] à travers les âges jusqu'à ce qu'Allah hérite de la Terre et de quiconque se trouve à sa surface. Dans une de ses recherches intitulée : " Le miracle oral du Noble Coran "; le Docteur Mahmûd Yûsuf 'Abduh, a mentionné ce qui suit :

Une équipe de personnel médical a mené des recherches coraniques dans [l'établissement : Akbar Clinics], à Panama City, dans l'état de Floride, en Amérique. Cette recherche a été présentée lors du 3ème Congrès Mondial sur la Médecine Islamique qui s'est tenue à Istanbul, en Turquie. Le but de la première étape de la recherche était d'établir si le Coran avait un effet grâce à une surveillance électronique équipée d'un ordinateur pour mesurer les changements physiologiques chez un certain nombre de volontaires sains pendant leur écoute d'une récitation coranique enregistrée ; et [d'un autre côté] l'effet du Coran sur un certain nombre de musulmans arabophones et non arabophones, ainsi que sur un certain nombre de non-musulmans. Après que des passages du Noble Coran leur eût été récités en langue arabe, la traduction de ces passages leur fut récitée en langue anglaise, et la recherche fut menée en deux étapes.

Les résultats préliminaires issus des recherches coraniques ont montré que le Coran avait un effet positif et certain, pour calmer la tension, et il était possible d'enregistrer cet effet, à la fois qualitativement et quantitativement. Cet effet est apparu sous l'aspect de changements du courant électrique dans les muscles, de changements de la sensibilité de la peau à la conductivité électrique, de changements de la circulation sanguine, ainsi que ce qui accompagne cela comme changement du nombre de battements cardiaques, de la quantité de sang qui circule à traves la peau , et la température de la peau. Dans le groupe qui écoutait et comprenait, qu'ils soient musulmans ou non musulmans, ou qu'ils parlaient arabe ou autre, les résultats étaient positifs de [l'ordre de] 97% et dans les groupes de la seconde étape, il était établi que l'écoute de la récitation des versets du Noble Coran a eu un effet clair sur l'apaisement de la tension même si on n'en comprenait pas la signification, puisqu'il a atteint un taux positif de [l'ordre de] 65%. "[235].

 25- Regard autour de l'effet de l'invocation :

L'affaire de l'invocation est une immense affaire ; elle est la plus immense arme du croyant, avec la facilité d'Allah (Exalté et magnifié soit-Il), comme Il (Élevé soit-Il) l'a dit :

﴿قُلۡ مَا يَعۡبَؤُاْ بِكُمۡ رَبِّي لَوۡلَا دُعَآؤُكُمۡۖ فَقَدۡ كَذَّبۡتُمۡ فَسَوۡفَ يَكُونُ لِزَامَۢا٧٧﴾ [الفرقان: 77]

{Dis : " Mon Seigneur ne se soucie pas de vous si ce n'est votre invocation ;}[236]..

Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " L'invocation est une guérison et elle est parmi les médicaments les plus bénéfiques ; elle est l'ennemi de l'épreuve car elle la repousse et la soigne, elle empêche sa survenue, et elle prémunit le serviteur de l'épreuve ou elle l'allège lorsqu'elle survient ; elle est l'arme du croyant. "[237].

Et lorsque j'ai parcouru certains livres de médecine et que j'ai réfléchi aux symptômes de la dépression, j'ai alors trouvé qu'ils se délimitaient à l'invocation prophétique [suivante] dans la recherche du refuge [auprès d'Allah]. D'après Abû Sa'îd Al Khudrî (qu'Allah l'agrée) qui a dit : " Un jour, le Messager d'Allah (paix et salut d'Allah sur lui) est entré à la mosquée et il y avait [à l'intérieur] un homme parmi les Ansârs qu'on appelait : Abû Umâmah, alors il [lui] demanda : " Ô Abû Umâmah. Qu'ai-je à te voir à la mosquée en dehors du temps de la prière ? " Alors, il a répondu : " Ô Messager d'Allah ! Des soucis qui me chagrinent et des dettes qui me suivent. Il lui a alors dit :  " Ne t'enseignerai-je pas des paroles qui, si elles te parviennent et que tu les dis, alors Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) dissipera ton souci et s'acquittera de ta dette ? " Il a dit :  " J'ai dit : " bien sûr, ô Messager d'Allah ! " Il lui a alors dit : " Au matin et au soir, dis : " Ô Allah ! Je me réfugie auprès de Toi contre le souci et la tristesse, je me réfugie auprès de Toi contre l'impuissance et la paresse, je me réfugie auprès de Toi contre la lâcheté et l'avarice, et je me réfugie auprès de Toi contre le poids de la dette et la domination des hommes. " Il a dit : " J'ai donc fait cela et Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) a dissipé mon souci et s'est acquitté de ma dette. "[238].

Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Ainsi, le souci et la tristesse sont deux compagnons, et tous les deux font partie des douleurs de l'âme et ses tourments. La différence entre les deux est que le mal du souci se produit dans le futur tandis que la tristesse est une douleur résultant de quelque chose répugnée dans le passé ou la perte de la chose / la personne aimée. Mais les deux sont une douleur et une torture qui touchent l'âme. Donc, si c'est lié au passé, on l'appelle une tristesse et si c'est lié au futur, on l'appelle un souci.

L'impuissance et la paresse sont deux compagnons et tous les deux sont des causes de douleur car ils impliquent la perte de la chose / la personne aimée. Ainsi, l'impuissance implique l'absence de capacité tandis que la paresse implique l'absence de volonté.

Alors, l'âme souffre de sa perte selon son attachement à elle et son plaisir à être avec si cela se produit.

La lâcheté et l'avarice sont [encore] deux compagnons car elles sont l'absence d'utilité du corps et des richesses.

Et toutes les deux sont des causes de douleur car le lâche rate d'immenses choses [ou personnes] qu'il aime, des joies et des plaisirs importants, car possible qu'au travers d'efforts et de courage déployés. Quant à l'avarice, elle s'interpose entre lui et elle (l'âme). Ainsi, ces deux comportements font partie des plus immenses causes de douleurs.

La domination des dettes et la sujétion des hommes sont [enfin] deux compagnons et tous les deux font souffrir l'âme et la torture. Le premier des deux est une domination légitime, qui correspond au poids de la dette tandis que le second est une domination illégitime qui est celle de la domination des hommes.

De plus, le poids de la dette est généralement une domination à cause du serviteur lui-même tandis que la domination des hommes est une sujétion indépendante de sa volonté.

Et parmi cela, il y a ce qui a été rapporté concernant le fait que le Messager d'Allah (paix et salut d'Allah sur lui) se réfugiait aussi [auprès d'Allah] contre : " ce qui mène au péché et ce qui mène à une lourde dette. "[239].

Le souci est une mauvaise pensée au sujet d'Allah (Glorifié et Élevé soit-Il), Celui qui possède toute chose dans Sa main.

Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿... وَظَنَنتُمۡ ظَنَّ ٱلسَّوۡءِ ...﴾ [الفتح: 12]

{Et vous avez eu une mauvaise pensée.} [Sourate : La Victoire, 48 : 12].

Par conséquent, cette invocation globale ôte ces maux de l'être et elle les repousse, par la permission d'Allah.


 26- Regard autour des effets des assises de rappel (Adh-Dhikr) :

La sortie du djinn qui possède l'homme n'est pas uniquement limitée à la " Ruqyah " ; plutôt, certaines personnes atteintes de possession par un djinn ne peuvent rester longtemps dans les assemblées du rappel.

Al Hassan Al Basrî - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit : " Grâce au rappel, le serviteur terrasse le Diable tout comme ce dernier terrasse les insouciants et les oublieux [par l'oubli du rappel]. "

Certains pieux prédécesseurs - qu'Allah leur fasse miséricorde - ont dit : " Lorsque le rappel s'affermit dans le cœur [du serviteur] et que le Diable s'approche [de celui-ci], alors il est terrassé de la même manière que l'homme est terrassé lorsque le Diable s'approche de lui. Alors, les démons se réunissent autour de lui et disent : " Qu'est-ce qu'il a celui-ci ? " On répond alors : " Certes,  l'humain l'a touché. "[240].

Je trouve ici opportun de mentionner une histoire concernant ce sujet :

J'étais dans une des assises de rappel avec les malades, à l'intérieur des départements d'addiction au sein du complexe Volonté et Santé mentales à Riyadh, lorsqu'un malade cria à tue-tête et dit  : " Sors!" tout en me regardant. je ne suis pas sorti de l'assise jusqu'à ce que lui sorte en reculant[241]d'une manière étrange et en marchant sur la pointe des pieds. Après que nous ayons terminé l'assise de rappel, un autre malade déclara que le malade qui avait élevé la voix pendant la séance demande une " Ruqyah ". Alors, je me suis rendu auprès de lui et je lui ai récité [la sourate] " Al Fâtihah " et " Al Mu'awidhât ". Il s'est alors levé en étant confus et prononca des mots incompréhensibles[242].

Au troisième jour, après le week-end, mon camarade qui avait assisté à la scène a dit que le malade avait vomi toute la journée après la " Ruqyah ". Ensuite, après cela, j'ai relu sur lui [les mêmes sourates] et cette fois-ci, je n'ai rien remarqué sur lui par la grâce d'Allah ; le médecin lui a alors écrit un bon de sortie [de l'hôpital].


 27- Regard autour de l'effet de la pratique du sport :

La pratique de l'exercice physique est un facteur nécessaire dans la vie de l'homme. Il [Allah], Élevé soit-Il, a dit :

﴿نَّحۡنُ خَلَقۡنَٰهُمۡ وَشَدَدۡنَآ أَسۡرَهُمۡۖ ...﴾ [الإنسان: 28]

{C'est Nous qui les avons créés et avons fortifié leur constitution.}[243]. Ibn Zayd a dit : " La constitution : la force. "[244].

Et d'après Jâbir Ibn 'AbdiLlah (qu'Allah l'agrée) qui a dit : " Des personnes se sont plaintes au Prophète (paix et salut sur lui) de la marche, alors il les a appelées et leur a dit : " Faites des petits pas rapides, alors nous avons fait des petits pas rapides[245]et nous avons vu que la marche nous était plus légère. "[246].

L'éminent savant Cheikh 'Abd ar-Rahman as-Sa'dî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Quant à l'activité physique, c'est le renforcement du corps par des mouvements divers, par la marche, par l'équitation et diverses catégories de mouvements. Chaque peuple dispose de coutumes qui ne s'opposent pas aux conventions dès lors qu'elles ne contiennent pas d'interdits. Et si tu as médité sur les habitudes religieuses légales dans les mouvements physiques, alors tu as su qu'elles suffisaient amplement à n'importe quelle autre. En effet, les mouvements de la purification, de la prière, de la marche pour se diriger et effectuer les adorations - et plus particulièrement - si le plaisir du serviteur s'ajoute à cela ; [il y a aussi] les divers mouvements du pèlerinage, de la 'Umra et du combat ainsi que les mouvements de l'apprentissage, l'enseignement, et la pratique de la parole et de l'écriture, [mais encore] les [diverses] catégories de fabrications et d'arts qui sont toutes incluses dans l'activité physique[247].

Ainsi, après toutes ces informations et conseils religieux, sociaux, psychologiques, sanitaires et sportifs, nous devons tous changer nos modes de vie et nos comportements au quotidien, faire du sport et [pratiquer] une activité physique.

Ici, je peux transmettre ces subtilités médicales :

Dans le but d'éradiquer les troubles psychologiques...la dépression...l'anxiété...la peur...etc., pratique donc une activité physique !

Des études et des recherches menées par des scientifiques en médecine moderne ont confirmé que l'impact des exercices [physiques], des activités sportives et de la pratique de toute activité de base, n'est en aucun cas inférieur à l'impact de la psychothérapie; en particulier la marche, la course, le jogging, les jeux, les exercices physiques de fitness ainsi que l'hygiène [alimentaire], tout en tenant compte du facteur de l'âge. En fait, le but est de fournir un effort lors de la pratique.

Ainsi, en consacrant dix (10) minutes de temps par jour à l'accomplissement de ces activités sportives qui sécrètent la plus grande quantité de sueur du corps, alors cela aide à éliminer n'importe quel effet des troubles mentaux tout en ayant des effets non moins importants que les traitements psychologiques connus.

Quant à la raison de cela, elle est due au fait qu'au moment où le corps est exposé à un effort quelconque, alors ce corps commence à sécréter des quantités doubles de l'hormone [qu'on appelle l'] endorphine, qui est [aussi] nommée l'hormone du bonheur, et dans le même temps, ces exercices et jeux aident à activer les hormones nerveuses dans le corps et à augmenter leur production. »[248].


 28- Regard autour de l'impact de la désobéissance :

La désobéissance a un impact néfaste sur la religion, la vie d'ici-bas, les corps, les âmes et les nations. Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿ظَهَرَ ٱلۡفَسَادُ فِي ٱلۡبَرِّ وَٱلۡبَحۡرِ بِمَا كَسَبَتۡ أَيۡدِي ٱلنَّاسِ ...﴾ [الروم: 41]

{La corruption est apparue sur la terre et dans la mer en raison de ce que les mains des gens ont acquis / commis.}[249][250].

Ceci étant, l'homme s'étonne de certains cas de suicide et comment une personne se détruit elle-même, de son plein gré alors qu'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) a octroyé aux hommes la raison et l'amour de la vie. Toutefois, lorsque la certitude en Dieu s'est affaiblie et la Terre devenue étroite à cette personne jusqu'à l'étouffer, elle s'est alors avancée dans cet acte. Nous demandons à Allah la sécurité.

Par ce biais, le musulman cerne ainsi l'immense différence entre la calamité de la désobéissance et la bénédiction de l'obéissance.

Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿أَمۡ حَسِبَ ٱلَّذِينَ ٱجۡتَرَحُواْ ٱلسَّيِّـَٔاتِ أَن نَّجۡعَلَهُمۡ كَٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ وَعَمِلُواْ ٱلصَّٰلِحَٰتِ سَوَآءٗ مَّحۡيَاهُمۡ وَمَمَاتُهُمۡۚ سَآءَ مَا يَحۡكُمُونَ٢١﴾ [الجاثية: 21]

{Ceux qui ont commis des mauvaises actions escomptent-ils que Nous allons les traiter comme ceux qui ont cru et accompli les bonnes œuvres, que ce soit dans leur vie et dans leur mort ? Comme ils jugent mal !}[251].

Et notre Seigneur (Exalté et Magnifié soit-Il) ne fait aucune injustice à quiconque. En effet, la récompense est proportionnelle à l'œuvre. Allah (Élevé soit-Il) a dit :

﴿فَٱذۡكُرُونِيٓ أَذۡكُرۡكُمۡ ...﴾ [البقرة: 152]

{Souvenez-vous donc de Moi et Je me souviendrai de vous.}[252]. Et à l'inverse, il y a Sa parole (Élevé soit-Il) :

﴿... نَسُواْ ٱللَّهَ فَنَسِيَهُمۡۚ ...﴾ [التوبة: 67]

{Ils ont oublié Allah, alors Il les a oubliés.}[253].

De même, il n'y a aucune comparaison entre la vie du croyant et la vie du mécréant. Allah (Élevé soit-Il) dit :

﴿أَوَمَن كَانَ مَيۡتٗا فَأَحۡيَيۡنَٰهُ وَجَعَلۡنَا لَهُۥ نُورٗا يَمۡشِي بِهِۦ فِي ٱلنَّاسِ كَمَن مَّثَلُهُۥ فِي ٱلظُّلُمَٰتِ لَيۡسَ بِخَارِجٖ مِّنۡهَاۚ ...﴾ [الأنعام: 122]

{Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons alors ramené à la vie, et à qui Nous avons assigné une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens, est semblable à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ?}[254].

En effet, je crois que cela n'est pas approprié ; plutôt, il n'est pas permis de réprimander le malade mental pour l'impact des désobéissances comme sa famille ou certaines personnes qui pratiquent la " ruqyah " s'efforcent de le conseiller durant celle-ci, en particulier dans les cas psychologiques avancés, notamment la dépression. En effet, il se peut que le conseil qui est dispensé en dehors de son temps se transforme en reproche aux yeux du malade qui provoquera de la dépression, embrouillera la raison et augmentera l'intensité de la dépression.

C'est comme il a été dit : " Au lieu de montrer l'obscurité, allume la bougie. "

En effet, le malade est comparable à un blessé qui perd du sang à la suite d'un accident de la circulation. Dans de telles circonstances, il convient donc à l'ambulancier[255]de transporter immédiatement le blessé à l'hôpital le plus proche de l'accident au lieu de réprimander le blessé, ce qui ne fonctionnera pas, pour sa conduite imprudente. En effet, pour la personne blessée, l'accident en lui-même suffit à la dissuader de toute nouvelle infraction au code de la route.

Ainsi, l'attitude adéquate avec le malade est de se comporter avec lui de la meilleure manière, puisque la leçon à tirer de la maladie est plus parlante pour lui qu'un conseil au sujet de ses manquements. Il se peut qu'il ait besoin de quelqu'un pour lui prendre la main et le guider sur la façon de gérer sa souffrance et sa façon d'atteindre ce qui peut recouvrer sa santé afin de se rassurer  et ainsi de résister à la dépression et d'identifier la nature de sa maladie du côté de la " ruqyah ". Ajouté à cela, une incitatione à toujours maintenir le lien avec Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) par le biais des invocations, des récitations quotidiennes, des rappels, de la lecture du Coran et des prières, car y être assidu, préserve de la perversité et de l'immoralité.

 Comment te libérer de l'anxiété ?

J'ai sélectionné une recherche qui est profitable et qui soigne l'anxiété, de Cheikh Zayd ibn 'Abd Al 'Azîz Al Fayâd (qu'Allah lui fasse miséricorde). Et en voici le contenu : La réalité est que la religion est le plus immense remède contre l'anxiété et la cause la plus forte pour en être délivré :

﴿ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ وَتَطۡمَئِنُّ قُلُوبُهُم بِذِكۡرِ ٱللَّهِۗ أَلَا بِذِكۡرِ ٱللَّهِ تَطۡمَئِنُّ ٱلۡقُلُوبُ ٢٨﴾ [الرعد: 28]

{ceux qui ont cru et dont leurs cœurs se tranquillisent à l'évocation de Dieu. N'est-ce pas par l'évocation d'Allah que les cœurs se tranquillisent ?} [Sourate : Le Tonnerre, 13 : 28]. Certes, c'est la religion qui maîtrise l'âme, elle vise à la satisfaction du Destin, elle entraîne la tranquillité de l'âme,  elle renforce la foi qui plante la confiance en Allah, et que ce qu'Il a souhaité est arrivé tandis que ce qu'Il n'a pas souhaité n''est pas arrivé. [De même] Ce qui a atteint le serviteur ne pouvait que le toucher tandis que ce qui ne devait pas le toucher ne pouvait l'atteindre. En outre, ce bas monde n'est qu'une terre d'ensemencement en vue de l'au-delà, un moyen d'œuvrer en bien et de prendre sa provision de piété en vue d'un jour où ni l'argent ni les enfants ne seront bénéfiques excepté quiconque se présentera à Allah avec un cœur sain. Et la prière, qui est l'un des fruits de la religion et de la foi, est l'une des plus immenses causes pour la sérénité du cœur et le repos de l'esprit. C'est pourquoi le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) a dit : " Ô Bilâl ! Repose-nous par [le biais de] la prière. " Et dans le noble Coran [Allah (Élevé soit-Il) dit] :

﴿وَٱسۡتَعِينُواْ بِٱلصَّبۡرِ وَٱلصَّلَوٰةِۚ وَإِنَّهَا لَكَبِيرَةٌ إِلَّا عَلَى ٱلۡخَٰشِعِينَ ٤٥﴾ [البقرة: 45]

{Et recherchez assistance à travers la patience et la prière ; et certes, elle est une charge excepté pour ceux qui se recueillent [dans la prière].} [La Vache, 2 : 45]. Et la lecture du Coran avec recueillement et méditation compte parmi les choses les plus étonnantes qui tranquillise l'âme, diminue l'effroi et remplit le croyant de confiance en Allah tout en facilitant les difficultés jusqu'à ce qu'elles s'amenuisent comparé à ce qu'elles étaient et deviennent semblables à des choses légères et faciles. "[256]Il (Élevé soit-Il) a dit :

﴿مَآ أَنزَلۡنَا عَلَيۡكَ ٱلۡقُرۡءَانَ لِتَشۡقَىٰٓ٢﴾ [طه: 2]

{Nous n'avons pas fait descendre le Coran sur toi pour que tu sois malheureux.}[257].

Al Hasan Al Basrî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Le Coran a été descendu afin qu'il soit médité et mis en pratique ; considérez donc sa récitation comme une œuvre. Il n'y a en effet pas une chose de plus bénéfique dans la vie mondaine du serviteur ainsi que pour son au-delà, et qui le rapproche plus de son salut, que la méditation du Coran, le fait de passer du temps à réfléchir dessus, de rassembler sa pensée sur les significations de ses versets... Tout cela lui donne de la force dans son cœur, de la vie, de la largesse, de l'épanouissement, de la gaieté et de la joie. Ainsi, il aboutit à un point tandis que les gens aboutissent à un autre. "[258].

Ceci étant, l'imam Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a décrit les étapes par lesquelles l'anxiété progresse graduellement dans l'âme de la personne. Il a dit : " Sache que les pensées et les insufflations conduisent celui à qui elles sont attachées à y penser ; la pensée les saisit alors et cela conduit à s'en souvenir ; le souvenir les saisit [à son tour] et cela conduit alors à le vouloir ; la volonté les saisit et cela conduit [à la fin] à l'effectuer par le biais des membres. Ces pensées et insufflations finissent donc par prendre le contrôle et elles deviennent une habitude. Les repousser dès le début est plus facile que de rompre avec elles une fois renforcées et complétées. Ainsi, si tu repousses la pensée qui te traverse l'esprit, alors tu seras prémuni de ce qui viendra après ; mais si tu y réponds, alors cela deviendra une idée ambulante. Par conséquent, emploie la volonté et fais [en sorte] que celle-ci ainsi que la pensée s'entraident mutuellement dans l'emploi des membres ; si tu ne peux les employer à bon escient, alors elles reviendront au cœur par le biais de souhait, de désir et de plaisir et cela mènera alors du côté de ce qui est [désiré et] voulu.

Il est [bien] connu que rectifier les pensées [volatiles] est plus facile que rectifier les idées [fixes] ; rectifier les idées [fixes] est plus facile que rectifier les volontés [animées] ; et rectifier les volontés [animées] est plus facile que rectifier la survenue d'œuvres corrompues. En effet, la survenue est plus facile à rompre que l'habitude et [sache que] le remède le plus bénéfique est que tu t'occupes [avant tout] de ce qui te regarde en dehors de ce qui ne te regarde pas. Penser / Réfléchir à une chose qui ne nous regarde pas est la porte de tout mal et quiconque pense / réfléchit à ce qui ne le regarde pas, alors il rate ce qui le regarde et il se préoccupe de ce où il n'y a pas de bénéfice pour lui au détriment de ce qui lui serait le plus bénéfique.[259].

 Lettre (Message) de la part d'un malade :

Voici son contenu : " Merci aux personnes franches, même si ce fut douloureux. "

Combien cette lettre (ce message) m'a remonté le moral quand le désespoir s'est presque emparé de moi au regard de l'absence de conviction de la part de certains qui consultent pour de la lecture [coranique], ceux qui souffrent de troubles mentaux / psychologiques et qui par nécessité consultent un psychiatre pour prendre un traitement approprié avant que la situation ne se détériore.

Comme il a été dit : " Il est possible de détruire des immeubles de grande hauteur, mais il est difficile de détruire des convictions. "

L'auteur de cette lettre a lié son atteinte du mauvais œil à son atteinte d'un caillot de sang dans le cœur après qu'il ait presque perdu la vie, si Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) n'avait pas fait preuve de bonté envers lui. Il a donc insisté pour poursuivre la " ruqyah " uniquement après que j'aie essayé de le convaincre (que la goutte est celle qui a fait déborder le vase)[260]. Le sens voulu est que cette atteinte a été causée par des pressions psychologiques accumulées, après que cela me soit apparu par le biais d'un dialogue avec lui qu'il souffrait d'anxiété chronique. Lors d'une autre séance, il m'a alors apporté des échantillons de médicaments qu'il prenait, notamment parmi eux, un traitement pour dormir qui lui avait été administré par un cardiologue en raison de la gravité de ce dont il souffrait comme insomnie.

Ensuite, il m'a demandé un avis psychologique. Alors, le lendemain, pendant la journée de travail, j'ai rencontré un des confrères parmi les médecins psychiatres - qu'Allah le rétribue - et je l'ai informé de ce qui s'était produit tout en lui montrant les médicaments.

Il a alors dit : " Certes, ce remède à base de somnifères requiert une homologation (dans le sens où il provoque une addiction / dépendance) et [en fait] il ne remplit pas le but recherché. Il doit y avoir un suivi de la part du [médecin] psychiatre pour dispenser des antidépresseurs appropriés pour traiter la cause principale (l'anxiété) jusqu'à ce que son état se stabilise, pour que ces symptômes disparaissent enfin, dont le plus important est l'insomnie - par la permission d'Allah.

Alors, je lui ai transmis l'avis du médecin, tout en soulignant le fait de s'empresser concernant l'urgence de prévenir - par la permission d'Allah - d'une atteinte similaire. Cela ne faisait que quelques mois lorsqu'il décida  d'envoyer cette précieuse lettre (ce précieux message).

Au moment où j'ai réalisé la difficulté de l'assimilation de la nouvelle de mon renvoi de certains praticiens en lecture [du Coran] vers un (médecin) psychiatre, peu importe les plus fines expressions que j'ai sélectionnées et j'ai découvert que ceci était le secret de mon accrochage avec certains d'entre eux au moment où l'un d'entre eux s'est rué sur moi en disant : " Je ne suis pas fou ou je ne suis pas atteint de folie, ou ce qui y ressemble ! " Et plus particulièrement de la part de certaines femmes au moment où elles transforment leurs problèmes sociaux avec leur mari, en raison de leur souffrance psychologique avancée, en mauvais œil ou sorcellerie.

Peut-être que c'est sa fierté personnelle qui l'a poussé à la faute dans son refus de la thérapie. En effet, il se peut que cela conduise à une escalade des conflits familiaux, et ainsi la vie de son mari avec elle peut devenir difficile. Et l'inverse est aussi vrai au regard du mari lorsqu'il souffre de troubles mentaux (psychologiques) avancés, car il se peut que la vie de sa femme avec lui soit difficile.

Je pense que la responsabilité incombe - en premier lieu - à la famille, parce que le malade peut ne pas être clairvoyant, et dans ce cas, il n'est pas responsable de ses agissements. Ainsi, dans pareilles situations psychologiques avancées, la famille doit astreindre le malade de diverses manières à consulter un (médecin) psychiatre et à suivre un traitement approprié.

De même, je n'oublierai jamais cette phrase qui est sortie du cœur d'une des personnes bénéficiant de lecture [du Coran] : " Ne me laisse pas… Mes enfants sont sous ta protection. " Il se peut qu'il ait été en proie à des soucis, des peines, des insufflations et des pensées suicidaires[261]- On se réfugie auprès d'Allah contre cela - à cause de la gravité de la dépression dont il souffrait. Alors, il s'est efforcé de les repousser seul mais sa résistance lui a pris son temps le plus précieux jusqu'à ce qu'elle l'épuise et qu'elle contrôle sa raison. Il s'est alors laissé aller à la solitude et à ne plus vouloir fréquenter les gens jusqu'à devenir introverti; ce qui le poussa même à quitter son travail.

Alors, j'ai pris sa main, je lui ai fait le rappel de Dieu, je lui ai récité quelque chose du Coran, et son angoisse s'est alors calmée. Je lui ai ensuite conseillé de consulter le (médecin) psychiatre, puis après cela j'ai suivi avec lui le médecin par téléphone jusqu'à ce que ce dernier prescrive le traitement adéquat. Il ne se séparait plus de moi lors de mes journées de travail durant les lectures [coraniques]. Il s'asseyait à mes côtés jusqu'au moment où je devais lire sur quelqu'un d'autre ; alors, il sortait, puis il attendait jusqu'à ce que la personne bénéficiant de lecture sorte. Ensuite, il revenait une autre fois... Et ainsi de suite, durant plusieurs jours jusqu'à ce que l'effet de la psychothérapie commence à être actif, par la grâce d'Allah.

Ô cher lecteur ! Il se peut donc que [maintenant] tu voies la situation sous un œil perçant. Comment les efforts du " râqi " ont été conjugués à ceux du (médecin) psychiatre et ils ont contribué à aider le malade à sortir de cette étape critique, par la réussite d'Allah.

De même, il y a le fait de reconsidérer la dimension entre les effets positifs des psychotropes et leurs effets négatifs sur un tel malade qui envisageait le suicide.

En conclusion :

Ô cher lecteur ! Peut-être as-tu remarqué que le problème dans lequel certains malades sont tombés, pour certains d'entre eux durant des années pendant lesquelles ils ont perdu de nombreux intérêts dans leur vie[262]; tourne autour du diagnostic auquel j'ai fait référence précédemment[263].

Je souhaite donc aux émérites médecins qu'ils ne privent pas leurs patients d'être soignés par la parole d'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) et la Tradition (As-Sunnah) du Messager Muhammad (paix et salut d'Allah sur lui) tout en déployant les causes médicales matérielles car tout provient d'Allah, tant de manière légale qu'universelle.

J'ai hâte d'inscrire les frères émérites parmi ceux qui pratiquent la " ruqyah " à des conférences de réadaptation (réhabilitation) concernant les troubles mentaux (psychologiques) et les troubles de l'addiction (la dépendance).


 Recommandations, attestations et lettres de remerciements.

Au regard de ce qu'implique l'intérêt concernant l'expérience dans le domaine de la " Rouqyah " religieuse légale.

J'ai considéré qu'il fallait que j'emprunte un chemin qui donne de l'inspiration et influence l'honorable lecteur, mais aussi renforce un tant soit peu la confiance en l'écrivain. Et ceci est une méthode que de nombreux auteurs ont empruntée, chacun dans son domaine de spécialisation[264], en présentant certaines des recommandations et attestations de remerciements et de considération que j'ai obtenues, ainsi que des attestations, des participations, des conférences et des lettres de remerciements, ou encore des préfaces ; et tout cela grâce à la réussite d'Allah. Ce sont environ les suivantes :

1-

Attestation / Certificat du Centre de Bienfaisance pour l'Enseignement du Coran et de ses sciences, de Riyadh, sous l'égide du Ministère des Affaires Islamiques depuis quatre ans, de l'année scolaire 19/1420 de l'Hégire jusqu'à l'année scolaire 22/1423 de l'Hégire.

2-

Certificat de remerciement et d'éloge de la part du superviseur général du complexe Al Amal pour la santé mentale à Riyadh, année 1422 de l'Hégire.

3-

Participation au troisième congrès des médecins des deux Saintes Mosquées accrédité par la Commission Saoudienne des Spécialités de la Santé sous le slogan : " Médecine et Prédication, deux disciplines en corrélation ", tenu à l'hôpital spécialisé King Khalid Eye de Riyadh en l'an 1423 de l'Hégire.

4-

Conférence accréditée par la Commission Saoudienne des Spécialités de la Santé en préparation au plaidoyer organisé à l'hôpital des forces armées de Riyadh en l'an 1424 de l'Hégire.

5-

Présence à une conférence approuvée par la Commission Saoudienne des Spécialités de la Santé concernant les troubles psychologiques et les troubles addictifs pour les guides religieux, qui s'est tenue au Complexe Al Amal pour la santé mentale à Riyadh en l'an 1424 de l'Hégire.

6-

Certificat de remerciement et de considération pour la contribution au succès de la conférence d'éthique pour les agents de santé organisée au King Fahd Medical City en l'an 1425 de l'Hégire sous la supervision du Département de Sensibilisation Religieuse pour la santé de Riyadh.

7-

Certificat de remerciement du chef du Département d'Orientation Religieuse du complexe Al Amal pour la participation active au lancement du programme de traitement avec les patients en les invitant et en évaluant leur comportement religieux en l'an 1431 de l'Hégire.

8-

Certificat de validation du Département d'Études Islamiques de la Faculté des enseignants en coopération avec le Département de la sensibilisation religieuse des affaires médicales de la province de Riyadh dans le livre : " Explication de la purification et des prières du patient ", en l'an 1432 de l'Hégire.

9-

Présence au colloque sur le bon traitement des patients tenu au Centre Culturel King Fahd en l'an 1427 de l'Hégire.

10-

Présence à la conférence : " Jurisprudence du patient " tenue à l'hôpital public Al Imân en l'an 1424 de l'Hégire.

11-

Présence à la réunion et à l'atelier de travail pour prêcher les patients, qui s'est tenue à l'hôpital King Salmân Bin 'Abdulaziz Al Saud, que Dieu le protège, en l'an 1425 de l'Hégire, sous la supervision du Département de Sensibilisation Religieuse de Riyadh Health.

12-

Présence au colloque scientifique qui s'est tenu à l'occasion de la célébration de la Journée Mondiale de la Santé Mentale sous le slogan : " La relation entre la santé mentale et physique " au Complexe Al Amal pour la santé mentale à Riyadh en l'an 1425 de l'Hégire.

13-

Certificat de remerciement et de considération du chef du Département d'Orientation Religieuse du complexe Al Amal pour la santé mentale à Riyadh pour avoir participé avec les patients aux rites du pèlerinage et au programme thérapeutique avec "nouzala mountasaf attariq" (refuge pour toxicomanes) en l'an 1429 de l'Hégire.

14-

Certificat de participation à la conférence de formation intitulée : " La Réflexion Créative " (La Cour pour l'enseignement de la Réflexion), en l'an 1432 de l'Hégire.

15-

Lettre de remerciement du chef du Département d'Orientation Religieuse du complexe Al Amal pour la santé mentale de Riyadh pour avoir effectué la " Rouqyah " religieuse légale et son impact positif sur le processus thérapeutique, en l'an 1435 de l'Hégire.

16-

Certificat de présence à la conférence : " Méthodes religieuses légales pour fournir un soutien religieux aux patients hospitalisés " au Complexe Al Amal pour la santé mentale à Riyadh en l'an 1437 de l'Hégire, sous la supervision du Département de Sensibilisation Religieuse de la santé, à Riyadh.

17-

Certificat de présence à la conférence intitulée : " Addiction aux drogues et méthodes de traitement les plus importantes " au Centre Moutmainah, en l'an 1439 de l'Hégire.

18-

Certificat de présence à la rencontre scientifique intitulée : " Les provisions des gens ayant des dispenses concernant les décrets de la purification et de la prière du patient " sous la supervision du Département de Sensibilisation Religieuse aux Affaires Médicales de la province de Riyadh, qui a été délivrée par un membre du Comité des Grands Savants, Cheikh Dr. Sâlih Ibn 'Abd Allah Al 'Osaïmi au Complexe Al Amal pour la santé mentale à Riyadh en l'an 1439 de l'Hégire.

19-

Préface de Cheikh Dr. Hamad bin Muhammad Al Wouhaïbî, que Dieu lui accorde le succès, de ce livre avec son ancien titre : " Regards autour du mauvais œil, de la sorcellerie et des troubles mentaux. " en date du 15/09/1439 de l'Hégire.

20-

Préface de son éminence Cheikh Mohammed Ibn 'Abd Allah An Nâil, que Dieu lui accorde le succès, chef du Département d'Orientation Religieuse au Complexe Al Amal pour la santé mentale à Riyadh avec son ancien titre : " Regards autour du mauvais œil, de la sorcellerie et des troubles mentaux. " , en date du 14/11/1439 de l'Hégire.

21-

Présence à la conférence pour le développement des compétences du guide religieux dans le domaine de la santé, qui s'est tenue dans la province de Riyadh en l'an 1440 de l'Hégire, sous la supervision du Département de Sensibilisation Religieuse de la santé de Riyadh.

22-

Certificat de présence à un forum de soutien au développement spécifique des employé(es) des services d'orientation religieuse et spirituelle dans les hôpitaux et les secteurs médicaux en l'an 1440 de l'Hégire sous la supervision du Département de la Sensibilisation Religieuse de la santé de Riyadh.

23-

Certificat de remerciement et de considération pour la contribution active dans l'enseignement aux employés lors de la conférence sur : " La sensibilisation islamique et la lutte contre les matières stupéfiantes (drogues, etc.) et les boissons enivrantes (alcool, etc.) " à l'Institut des Affaires Religieuses des Forces armées, en l'an 1440 de l'Hégire.

24-

Certificat de remerciement, de considération et de sélection de mon livre-ci, avec son ancien titre, à l'occasion de la Journée Mondiale du Livre, en l'an 2019, de la part du directeur exécutif du Complexe Al Amal pour la santé mentale de la ville de Riyadh, le 23/8/1440 de l'Hégire.

25-

Certificat de remerciement et de considération du directeur général des affaires médicales de la province de Riyadh, représenté par le Département de Sensibilisation Religieuse, pour la rédaction de la publication intitulée : " Regards autour du mauvais œil, de la sorcellerie et des troubles mentaux. " en l'an 1440 de l'Hégire.

26-

Certificat de présence à la rencontre scientifique intitulée : " Soutien religieux aux patients et l'hospitalisation par le Coran ", qui s'est tenue dans le Grand Hall du Complexe de la volonté et de la santé mentales à Riyadh les 28 et 30/3/1441 de l'Hégire.

27-

Médaille d'honneur du sous-directeur général des services thérapeutiques, le Dr 'Alî Ibn Sulaymân Al Joumou'a pour la participation active à l'enrichissement du forum de soutien religieux aux patients et l'hospitalisation par le noble Coran en délivrant le thème spécifique intitulé : " Confusion dans le diagnostic entre maladies spirituelles et psychologiques + rouqyah religieuse légale : efforts et fruits. " au complexe de la volonté et la santé mentale à Riyadh, en date des 28 et 30/3/1441 de l'Hégire.

28-

Préface de ce livre dans sa première édition du Cheikh, le professeur, le docteur Mohammed Ibn 'Abd Allah As Samharî, que Dieu lui accorde le succès, professeur au Département de la Croyance et des doctrines contemporaines de l'Université Islamique de l'Imam Mohammed Ibn Saoud, en date du 18/04/1441 de l'Hégire.

29-

Certificat de présence à une conférence intitulée : " L'addiction et sa relation avec les troubles mentaux. " dans le Centre Mutmainah en date du 28/5/1441 de l'Hégire.

30-

Certificat de remerciement et de considération du Département de Sensibilisation Religieuse de la santé de Riyadh, pour avoir délivré une série de cours de formation à la "Rouqya" religieuse légale aux patients, et cela pour les employés des services de sensibilisation religieuse de la province de Riyadh, le 19/06/1441 de l'Hégire.

31-

Conférence en ligne sur la santé à Al Ahsâ' sous le titre : " Conférence pour le guide religieux sur la créativité et l'innovation au service des malades du Corona ", le 13/09/1441 de l'Hégire.

32-

Lettre de remerciement du chef du département d'Orientation Religieuse du complexe Volonté et Santé mentales à Riyadh, son éminence Cheikh Dr. Mohammed Ibn 'Abd Allah An Nâyil, qu'Allah lui accorde la réussite, pour la publication de ce livre, en date du 11/02/1442 de l'Hégire.

33-

Certificat de présence à la conférence en ligne intitulée : " Gestion du stress dans les services de santé " approuvée par la Commission des Spécialités de la Santé, les 28-29/06/1442 de l'Hégire.

34-

Certificat de présence à une conférence en ligne intitulée : " Gestion hospitalière et sécurité des malades " approuvée par la Commission des Spécialités de la Santé, en date du 10 au 13/07/1442 de l'Hégire.

35-

Certificat de présence à une conférence en ligne intitulée : " Préparation et gestion des crises d'urgence pour les praticiens de la santé ", approuvée par la Commission des Spécialités de la Santé, en date du 10 au 12/08/1442, de l'Hégire.

Recommandation, sous la plume, de son éminence Cheikh 'Abd ar Rahman Ibn 'Abd Allah Âli Faryân - qu'Allah lui fasse miséricorde - Président de l'Association Caritative pour la mémorisation du Coran.

Recommandation, sous la plume, de son éminence Cheikh 'Abd Allah Ibn 'Abd ar Rahman Âli Faryân, qu'Allah lui accorde la réussite, membre de la Prédication et de l'Orientation à Riyadh.

Recommandation, sous la plume, de son éminence, Cheikh, le Pr. Sa'd Ibn Tourkî Al Khathlân, qu'Allah lui accorde la réussite, ancien membre du Comité des Grands Savants et professeur à l'Université Islamique Al Imam Mohammed Ibn Saoud.

Je conclus ma parole par cette invocation bénie :

Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) dit : " Ô Seigneur ! Permets-moi de rendre grâce des bienfaits dont Tu m'as gratifiés, ainsi qu'à mes parents et fais que je puisse œuvrer vertueusement et que Tu l'agrées, et admets-moi, par [un effet de] Ta miséricorde, parmi Tes serviteurs vertueux. " [Les Fourmis : 62].

Et je demande à Allah de redonner à l'Islam et aux musulmans leur puissance, qu'Il préserve notre pays, nos détenteurs de l'autorité, et nos savants de tout mal et méfait ; et qu'Il nous éloigne du mal des gens mauvais et des vicissitudes du jour et de la nuit, à l'exception d'une voie qui mène au bien, ô Tout Miséricordieux.

Que la paix et le salut soient sur notre Prophète Mohammed, sa famille et l'ensemble de ses Compagnons.


 Contenu

Résumé du livre : " Regards autour des troubles psychologiques et leur traitement d'un point de vue religieux  2

Introduction. 4

Regard concernant le médecin habile. 7

2- Regard autour de la confiance envers le thérapeute : 13

3- Regard autour du diagnostic : 17

4- Regard autour des maladies des cœurs : 24

5- Regard autour de la grandeur de l'âme : 27

6- Regard autour des troubles mentaux : 31

L'anxiété [44] : 32

Premièrement : 32

Deuxièmement 32

Les phobies : 36

La dépression : 40

La manie / L'obsession : 44

La schizophrénie : 48

Les troubles psychosomatiques [56] : 53

7- Regard sur les symptômes des troubles psychologiques et les symptômes du mauvais œil, de la sorcellerie et de la possession par les djinns. 61

8- Regard autour de l'effet de l'illusion : 63

9- Regard autour du traitement par l'imagination : 68

10- Regard autour de la vision du djinn : 71

11- Regard autour de la réalité de la possession de l'homme par le djinn : 74

12- Regard autour de la puissance de la suggestion de la possession par un djinn : 82

13- Regard autour de la " ruqyah " légale : 91

14- Regard autour de l'impact de la " ruqyah " : 104

15- Regard autour de la comparaison entre l'impact de la " ruqyah " et l'effet de certains psychotropes sur le malade : 110

16- Regard autour du mauvais œil et de la jalousie : 120

17- Regard autour de l'impact de l'atteinte du mauvais œil : 124

18- Regard autour de l'effet de la sorcellerie [170] : 134

19- Regard autour des hallucinations visuelles et des hallucinations auditives : 146

20- Regard autour de la comparaison entre la personne atteinte de possession par un djinn, de sorcellerie, ou de mauvais œil et un malade mental (littéralement : psychologique) durant la " ruqyah ". 158

21- Regard autour des types de peur : 162

22- Regard autour de l'impact psychologique négatif : 169

23- Regard autour de l'impact des jeux électroniques : 172

24- Regard autour de l'impact de l'écoute du Coran : 175

25- Regard autour de l'effet de l'invocation : 178

26- Regard autour des effets des assises de rappel (Adh-Dhikr) : 183

27- Regard autour de l'effet de la pratique du sport : 185

28- Regard autour de l'impact de la désobéissance : 188

Comment te libérer de l'anxiété ?. 191

Lettre (Message) de la part d'un malade : 194

Recommandations, attestations et lettres de remerciements. 200

Contenu. 210




[1] Rapporté par l'imam Ahmed dans son Mousnad (3/341) ; les rapporteurs  sont fiables, ce sont les rapporteurs des deux Cheikhs [c'est-à-dire : Al Boukhârî et Mouslim].

[2] Voir : page : 136.

[3] Sourate : La Nuit, 92 : 4.

[4] Sourate : Le Récit, 28 : 68.

[5] Je dis : " Quel plus immense et majestueux conseil véridique.  Y aurait-il des oreilles attentives et réceptives ? "

[6] Nous aborderons la relation entre l'esprit et le corps dans la définition des troubles psychosomatiques (page : 13).

[7] J'ai mentionné une partie de cela sous le titre : " L'effet de l'invocation ", nous le verrons en page : 123.

[8] Nous aborderons le traitement par l'imagination (page : 51).

[9] Le sens voulu de ce mot est sa nature, son habitude et sa disposition naturelle dans le traitement.

[10] La médecine prophétique (page : 106), d'Ibn Al Qayyim. Éditeur : Dâr Al Hilâl - Beyrouth - avec de légères modifications.

[11] Je ne suis pas parvenu à trouver son auteur mais certains l'ont attribuée à Aboû Al 'Alâ Al Ma'arrî.

[12] Rapporté par Aboû Dâwoud (n°4578) et an Nassâi (n°4738) et cette narration est la sienne.

[13] La médecine prophétique (page : 97).

[14] Rapporté par Aboû Dâwoud (n°3875).

[15] La médecine prophétique (pages : 69 - 71).

[16] De nos jours - selon la classification internationale - on l'appelle : troubles émotionnels et comportementaux secondaires accompagnés de troubles physiologiques, étant donné que le terme " psychosomatique " désigne la dualité du corps et de l'âme. Étant donné que l'âme fait partie du corps et du cerveau, il n'est donc pas correct de les séparer. (La psychiatrie contemporaine, Dr. Ahmed 'Okasha) (page : 537).

[17] Voir : Méthodes de diagnostic (page : 46).

[18] La psychiatrie contemporaine, Dr. Ahmed 'Okasha (page : 222). Éditeur : Bibliothèque anglo-égyptienne, 1998.

[19] Précédemment, nous avons déjà parlé de la notoriété et de l'affluence (page : 11).

[20] Sourate : Le Voyage Nocturne, 17 : 85.

[21] Sourate : Les Poètes, 26 : 80.

[22] Majmoû'  al Fatâwâ (21/563).

[23] Sourate : La Vache, 2 : 10.

[24] Rapporté par Al Boukhâri, Chapitre du mérite de quiconque préserve sa religion (1/20 - n°52) ; et Mouslim dans son recueil authentique, Chapitre de prendre ce qui est licite et de délaisser ce qui est ambigu (3/1319 - n°107).

[25] C'est-à-dire : le doute au sujet de la vérité.

[26] At-Tafsîr Al Qayyim d'Ibn Al Qayyim (p: 125).

[27] Voir : Majmoû' al Fatâwâ (10/186).

[28] Ceci est une ancienne terminologie psychologique grecque.

[29] Voir : Majmoû' al Fatâwâ (10/130).

[30] Az-Zouhd, de l'imam Ahmed. (page : 536)

[31] Tabaqât Al Hanâbilah (1/219).

[32] Sourate : La Table Servie, 5 : 30.

[33] Sourate : Tâ-Hâ, 20 : 96.

[34] Aboû at Tayyib Al Moutannabî (qu'Allah lui fasse miséricorde) décrit l'âme en disant : " Et lorsque les âmes sont grandes...Les corps se fatiguent alors à acquérir ce qu'elles désirent . "

[35] Sourate : Les Groupes, 39 : 42.

[36] Sourate : Le Soleil, 91 : 1 à 7.

[37] Voir : page : 13.

[38] Nous parlerons de sa description (page : 106).

[39] Ainsi, Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dissipé ce problème dans lequel certaines personnes effectuant une visite médicale sont tombées : elles pensaient être atteintes de possession par un djinn ou de sorcellerie -d'après leurs propos-; et cela se passait au moment de leur réveil. Ainsi, l'un d'eux voyait des traces de coups sur son corps, -et j'ai vu ces traces sur les corps de certains d'entre eux sous la forme d'ecchymoses, de différentes couleurs et tailles-.

[40] L'âme, d'Ibn Al Qayyim (pages : 81-82)

[41] Sourate : Les Femmes, 4 : 28.

[42] Sourate : L'Étoile, 53 : 32.

[43] {43] Ce dicton arabe est très célèbre. On le cite en exemple pour se suffire et se contenter d'une bonne chose, même si c'est peu.

[44] Je dis : " Tous ces facteurs font partie des décrets d'Allah dans la vie ; elle sont ainsi de manière innée dans le trouble. Et Allah est celui auprès duquel on cherche assistance.

[45] Nous aborderons les types de peur à la page : 112.

[46] Voire : page : 115.

[47] Et la pandémie de Corona n'est pas si loin de nous.

[48] Je dis : " Et ceci - et on se réfugie auprès d'Allah - est comme celui qui cherche refuge contre les braises du feu. Allah (Élevé soit-Il) dit : {Et ne tuez pas vos propres personnes. Certes, Allah est miséricordieux envers vous.} [Les Femmes, 4 : 29].

[49] Je dis : " Quant aux autres moyens, alors leur importance n'est pas moindre que le traitement par le noble Coran. Allah (Élevé soit-Il) dit : {Dis : " Il est pour ceux qui ont cru une guidée et une guérison.} Ainsi, il se peut que le cher lecteur se méprenne ou quiconque possédant des troubles mentaux / psychologiques sur le fait qu'il y aurait une incompatibilité entre le traitement par les paroles d'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) et le traitement par les médicaments palpables permis? Ceci est une erreur. En effet, tout provient d'Allah : légalement, universellement et par décret. Et toi, ô cher lecteur, attache-toi à cette noble recommandation prophétique et tu trouveras - par la permission d'Allah - le traitement efficace, celui auquel succèdent le repos psychologique, la sérénité, la haute motivation, la résolution et l'activité. Le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) a dit : " Satan fait trois nœuds sur la nuque de chacun d'entre vous lorsqu'il s'endort. Il frappe alors sur chaque nœud et dit : " Aie une longue nuit ! Alors, dors ! " Si le dormeur se réveille et invoque Allah, alors un [premier] nœud se défait. S'il fait ses ablutions, alors un [second] nœud se défait, et s'il prie, alors le [troisième et dernier] nœud se défait, de sorte qu'au matin il est actif et de bonne humeur. Dans le cas contraire, il est de mauvaise humeur et paresseux. " Rapporté par Al Bukhârî dans son recueil authentique (2/52) : Chapitre : Satan noue [des nœuds] sur le cou de la tête [de chaque personne] dès lors que la personne ne prie pas ; et Muslim dans son Sahîh (1/538) : Chapitre : Ce qui a été rapporté de quiconque dort la nuit d'une traite jusqu'au matin (n°207).

[50] Je dis : " Il se peut que l'instruction du malade et de sa famille sur la nature de la maladie les aide dans [le processus de] la guérison, par la permission d'Allah.

[51] Nous aborderons les hallucinations visuelles et les hallucinations auditives à la page : 102.

[52] Voir : page : 129.

[53] Nous parlerons de l'impact de la pratique sportive sur la santé du corps et de l'âme (page : 126).

[54] Ceci est une publication éditée par le Complexe Volonté et Santé Mentales, à Riyadh.

[55] Voir : Al Mou'jam Al Wasît (2/1060).

[56] La santé mentale, de Mahmoûd Mandoûh Muhammad.

[57] Nous entendons souvent de la part des psychiatres le mot " psychose " comme si ce terme technique psychologique était rapporté par des érudits occidentaux, alors qu'il se peut que l'un d'entre eux l'ait pris de ce dévot savant [c'est-à-dire : Ibn Al Qayyim], et combien  ces gens ont tiré profit des érudits musulmans !

[58] Nous discuterons plus en détail de ce sujet-là (page : 105).

[59] L'âme, d'Ibn Al Qayyim (page : 254). Dâr Ibn Hazm, 1ère édition, 1425 AH. Beyrouth - Liban.

[60] Voir : (page : 107).

[61] Des histoires similaires à celle-ci sont partagées dans certaines assemblées générales.

[62] La présentation du mensonge au malade mental est permise dès lors que se trouve son intérêt. L'imam An-Nawawî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a des paroles concernant ce qui est autorisé et permis comme mensonge dès lors qu'il y a un intérêt. Il a mentionné cela dans ses deux livres : " Les Jardins des Vertueux " (Riyâd As-Sâlihîn) et " Les Invocations " 'Al Adhkâr) et il y a expliqué ce qui est autorisé en terme de mensonge (page : 592). Nous verrons également le verdict (Al Fatwâ) de Cheikh Sa'd Al Khathlân (page : 65).

[63] Voir : (page : 10).

[64] Tout comme, par la grâce d'Allah, la méthode que j'avais employée avec cette femme (p. 64) était celle qui convenait. Et d'un autre côté, cette méthode n'a pas fonctionné avec certains [autres] malades, dont leur esprit était empli de suggestion suite à la possession des djinns du fait qu'ils étaient restés attachés à eux durant une longue période. Et Allah sait mieux.

[65] Mémento intitulé : " Recueil de propos autour de la thérapie par la représentation et l'imagination. "

[66] Sourate : La lumière, 24 : 40.

[67] Sourate : Les Murailles, 7 : 27.

[68] La vie des animaux (1/191), d'Ad Damîrî.

[69] Sourate : Les Rangées, 37 : 65.

[70] Voir : Tafsîr At-Tabarî Jâmi' Al Bayân (19/553), éditions Hijr.

[71] Voir : Sahîh Mouslim (1/567).

[72] Rapporté par Mouslim (1/510 - n°510).

[73] Sourate : Les Prises de Guerre, 8 : 48.

[74] Voir : Tafsîr At-Tabarî Jâmi' Al Bayân (11/221), éditions Hijr.

[75] Al Fatâwâ Al Koubrâ (3/13), d'Ibn Taymiyyah. Première édition : 1408 AH. Dâr Al Koutoub Al 'Ilmiyah.

[76] Sourate : La Vache, 2 : 275.

[77] Fatwa du Comité Permanent pour les Recherches Scientifiques et les fatwas (1/115).

[78] Ar-Rouqyah Ach-Char'iyah, Dawâbituhâ Wa Mahâdhîruhâ (page : 53), du Département de la Sensibilisation Religieuse de la province de Riyadh.

[79] Rapporté par Ahmed dans son Mousnad (4/172) ; Al Hâkim qui l'a authentifié ; et Al Moundhirî a dit : " Sa chaîne est bonne. " Et dans Al Majma' (6/9), Al Haythamî a dit : " Rapporté par Ahmed et dont les hommes de la chaîne sont des hommes du recueil authentique. "

[80] Sahîh Al Boukhârî (7/116).

[81] Par cela, Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) signifie : " Une épilepsie mixte qui est connue à notre époque comme l'épilepsie nerveuse. " Voir : La médecine prophétique (page : 54), d'Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde).

[82] Majmoû' Al Fatâwâ (13/82), d'Ibn Taymiyyah.

[83] Majmoû' Fatâwâ (3/304), d'Ibn Bâz.

[84] Fatâwâ Noûr 'Alâ ad-Darb (1/232), de son éminence Cheikh 'Abd Al 'Azîz ibn Bâz.

[85] Al Fatâwâ Al Koubrâ (3/13), d'Ibn Taymiyyah. Première édition : 1408 AH. Dâr Al Kutub Al 'Ilmiyah.

[86] Les paroles sont de l'imam Ibn Al Qayyim, d'après son Cheikh Ibn Taymiyyah (qu'Allah élève leur degré au plus haut d'Illiyîn).

[87] La médecine prophétique (page : 53), d'Ibn Al Qayyim. Éditeur : Dâr Al Hilâl - Beyrouth.

[88] Écrit par : Mohammed ibn Jamâl Holdar, Diplôme canadien de spécialité en psychiatrie (Canadian Board, 23 Safar 1438 AH). https://twitter.com/mohammad_holdar/status/801266701027393536?s=12.

[89] Sourate : Les Versets détaillés, 41 : 44.

[90] Sourate : Marie, 19 : 3.

[91] Sahîh Al Bukhârî (8/125).

[92] Sourate : Les Murailles, 7 : 55.

[93] Sourate : L'Araignée, 29 : 51.

[94] Zâd Al Ma'âd (3/875), d'Ibn Al Qayyim.

[95] Sourate : Les Femmes, 4 : 76.

[96] Cette méthode est un exemple de thérapie par l'imagination. Voir : (page : 51).

[97] Le sens [de cette parole] est : une plaisanterie et un rire. Ceci est une habitude chez les gens de la masse. Quant à sa signification auprès des  savants, cela désigne les bénéfices / les enseignements scientifiques.

[98] Bien sûr, la méprise de possession par un djinn s'est dissipé de notre esprit. J'ai interrogé le professeur-docteur cheikh Sa'd ibnTurkî Al Khathlân concernant l'autorisation / la permission de mentir au malade mental ? Il a répondu que cela était autorisé / permis tout en extrapolant, à savoir de croire en une signification authentique mais en lui montrant une autre signification.

[99] Al Jawâb Al Kâfî (page : 3).

[100] Sourate : La Résurrection, 75 : 26.

[101] Nous parlerons de la " ruqyah " de la personne ensorcelée (page : 100).

[102] Rapporté par Muslim dans son " Sahîh " (4/1727). Chapitre : De la non gêne de la " ruqyah " dès lors qu'elle ne contient pas de polythéisme (n°64).

[103] Rapporté par Abû Dâwud dans son " Sunan " (6/17) : Chapitre : De la consommation / prise d'un antidote (n°3869) ; et At-Tabarânî dans : Al Mu'jam Al Kabîr (17/37 - n°74).

[104] Al Fath (10/195).

[105] Rapporté par l'imam Ahmed dans son Musnad (17/197 - n°1638). Chapitre : Propos de certaines épouses du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui).

[106] Musnad d'Al Bazzâr - Al Bahr Az-Zakhâr (13/224 - n°6709).

[107] Rapporté par Abû Dâwud dans son Sunan (4/12). Chapitre : La manière de la " ruqyah " (n°3892).

[108] Rapporté par Al Bukhârî dans son Sahîh (7/132). Chapitre : La " ruqyah " du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) (n°5743).

[109] Rapporté par Ibn Mâjah dans son Sunan (2/1163). Chapitre : Ce avec quoi le Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) se réfugiait contre (n°3522). Et Al Albânî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Authentique. "

[110] Et parmi les noms de la (sourate] Al Fâtihah, il y a : " Ar-Ruqyah ".

[111] Sourate : Les Versets Détaillés, 41 : 44.

[112] Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Ici, la particule " de " sert à montrer le genre et non une partie. En effet, le Coran tout entier est une guérison. " Voir : Al Jawâb Al Kâfî (page : 3).

[113] Sourate : Le Voyage Nocturne, 17 : 82.

[114] Fatâwâ du Comité Permanent pour les Recherches Scientifiques et le Verdict.

[115] Ad-Dur Al Manthûr Fî Tafsîr Bil Ma'thûr (1/70).

[116] Rapporté par Tirmidhî, d'après le hadith d'Anas (n°2893) et le hadith d'Ibn 'Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux) (n°2894).

[117] La médecine prophétique (page : 53). Éditeur : Dâr Al Hilâl. Beyrouth.

[118] C'est-à-dire : celui qui avait été piqué / mordu.

[119] Rapporté par Al Bukhârî dans son Sahîh (7/121).

[120] Madârij As-Sâlikîn (page : 39]. Première édition, 1434 AH. Éditeur Ibn Hazm. Beyrouth - Liban.

[121] Madârij As-Sâlikîn (page : 41).

[122] Majmû' Al Fatâwâ (17/139).

[123] Sourate : Les Djinns, 72 : 13.

[124] Voir : page : 58.

[125] Nous avons précédemment mentionné cette histoire (page : 73).

[126] Madârij As-Sâlikîn (page : 41).

[127] Pluriel du mot : crâne, qui est le haut de la tête.

[128] Les extrémités et chaque articulation.

[129] Livre : Ar-Rûh (page : 255).

[130] Sourate : Le Fer, 57 : 22.

[131] Sourate : Le Rassemblement, 59 : 21.

[132] Sourate : Le Tonnerre, 13 : 31.

[133] Sourate : Le Voyage Nocturne, 17 : 88.

[134] Voir : L'effet de l'écoute du Coran (page : 122).

[135] Sunan Abû Dâwud (3/4 - n°3855).

[136] L'illusion / La méprise du malade  concernant la possession par un djinn. Voir précédemment : page : 60.

[137] Voir le quatorzième paragraphe (page : 8).

[138] Voir : page : 122.

[139] Rapporté par Al Bukhârî (n°5766).

[140] Voir : page : 96.

[141] Le terme : " Al Maqra'ah " est une expression pour désigner le lieu qui a été préparé en vue de la lecture du Coran que ce soit dans les mosquées ou les endroits d'apprentissage du Coran. Le sens voulu à travers ce terme est de consacrer un lieu spécifique en vue de la " ruqyah " de sorte qu'un des " râqî " puisse l'effectuer dans celui-ci.

[142] Voir : page : 56.

[143] Nous parlerons de l'effet de l'écoute du Coran (page : 121).

[144] Sourate : Les Dunes, 46 : 30-31.

[145] Voir : Majmû' Al Fatâwâ (10/125).

[146] Nihâyah Al Arab Fî Funûn Al Adab (page : 371).

[147] Al Wâfî Bil Wafayât (17/242).

[148] Rapporté par Ibn 'Asâkir dans : Târîkh Dimachq (59/200).

[149] Sourate : L'Aube Naissante, 113 : 5.

[150] Sourate : La Plume, 68 : 51.

[151] Je dis : " Et ceci est la pire injustice et agression car la Loi a légiféré un traitement efficace pour repousser la nuisance de celui dont émane le mauvais œil ainsi que son mal.

[152] Précédemment, la définition de cette expression a été donnée (page : 13) ainsi que sa mention (page : 41).

[153] Nous avons déjà mentionné ce trouble (page : 41).

[154] Fatâwâ du Comité Permanet des Recherches Scientifiques et du Verdict (page : 90).

[155] Voir : page : 41.

[156] Voir : page : 111 - 113.

[157] Voir : Les symptômes d'abus (page : 117).

[158] Voir : Zâd Al Ma'âd (page : 749). Editeur : Dâr Al Kitâb Al 'Arabî. Beyrouth - Liban. 1427 AH.

[159] Sourate : Jonas, 10 : 107.

[160] Rapporté par l'imam Muslim dans son Sahîh (n°2188).

[161] Voir : Al Istidhkâr (8/403).

[162] Ikmâl Al Mu'lim (7/85).

[163] Comme l'a mentionné Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) dans le premier et le second point (page : 7).

[164] Sourate : La discussion, 58 : 10.

[165] " Certes, et sans aucun doute, la sorcellerie affecte. Toutefois, elle n'affecte pas l'essence (littéralement : le cœur) des choses en tant que telles vers d'autres choses en tant que telles, car personne n'est capable de cela excepté Allah (Exalté et Magnifié soit-Il). En fait, on fait imaginer à la personne ensorcelée que cette chose s'est retournée, cette chose a bougé ou a marché et ce qui ressemble à cela. Comme cela est arrivé à Moïse (paix et salut sur lui) devant les sorciers de la famille de Pharaon, de sorte qu'on lui a fait imaginer que leur sorcellerie marchait. " Voir : Al Qawl Al Mufîd 'Alâ Kitâb At-Tawhîd (page : 314), de Muhammad ibn Sâlih Al 'Uthaymîn.

[166] Sourate : La Vache, 2 : 102.

[167] Sourate : Le Tonnerre, 13 : 13.

[168] Tafsîr At-Tabarî, Jâmi' Al Bayân (16/373). Édition [corrigée] d'Ahmed Châkir.

[169] Tafsîr At-Tabarî, Jâmi' Al Bayân (16/371). Édition [corrigée] d'Ahmed Châkir.

[170] Sourate : La Vache, 2 : 102.

[171] Al Bukhârî (n°5763) et Muslim (n°2189).

[172] Zâd Al Ma'âd Fî Hadyî Khayr Al 'Ibâd (4/126).

[173] J'ai vu dans le téléphone portable de l'un des visiteurs à la salle de lecture [de la ruqyah] une écriture cursive étrangère sur le mur de la chambre à coucher. Il faisant référence à la parole : " Je t'aime " lorsqu'elle avait été traduite de la langue persane à la langue arabe, son épouse l'ayant écrite peu de temps avant sa crise d'épilepsie pendant la " ruqyah " et malgré une distance totale des deux conjoints de l'Iran.

[174] De même, j'ai reçu un appel d'une femme apparemment âgée qui m'a dit : " Tu sais parler anglais, Cheikh ? " J'ai dit : " Certes, Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) dit : {Certes, Nous l'avons fait descendre en un Coran arabe.} [Sourate : Joseph, 12 : 2]. Elle a dit : " Le djinn qui est dans ma fille parle anglais. " Alors, je lui ai demandé : " Votre fille maîtrise-t-elle l'anglais ? " Elle a répondu : " Oui. " Et au cours du dialogue avec elle, je me suis rendu compte que sa fille souffrait d'un cas psychologique - qu'Allah la guérisse - et qu'elle consultait un psychiatre. Cependant, comme elle l'a exprimé elle-même, elle n'est pas assidue dans sa psychothérapie. Et Allah sait mieux.

[175] Voir : page : 5.

[176] Voir : page : 57.

[177] Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Cela est suivi de spasmes dans l'ensemble des membres et alors la personne ne peut rester droite sur elle-même ; elle tombe plutôt et souvent il apparaîtra dans sa bouche de l'écume. " Voir : La médecine prophétique (page : 54).

[178] La situation de ce malade ressemble à la situation du malade de Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde), celui dont Cheikh a lu sur lui. Voir : page : 58.

[179] Sourate : Les djinns, 72 : 11.

[180] Sourate : Les Djinns, 72 : 14.

[181] L'un des visiteurs à la salle de lecture coranique s'est levé et a crié à haute voix pendant la " ruqyah ", il a mis une de ses [deux] mains sur son visage et il l'a embrassé. Ensuite, il  l'a bougé entre ses épaules, et ainsi de suite. Il a répété ce mouvement que font certains chrétiens, sachant qu'il est musulman et qu'il vit dans une société musulmane. Puis, il s'est remis à faire ce mouvement pendant la " ruqyah " dans une autre séance, et il disait : " Dehors... Dehors... Dehors... ! " Ensuite, lors d'une autre séance, pendant la " ruqyah ", son état s'est stabilisé par la grâce d'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il). Je lui ai alors demandé : "Pourquoi fais-tu ce que font les chrétiens pendant la " ruqyah " alors que tu es musulman ? " Il a alors nié ce qui a émané de lui pendant la " ruqyah " et a dit : " Là, maintenant, certes, je ressens les instants les plus heureux de ma vie. Que la louange revienne à Dieu. Cela après avoir souffert d'une dépression qui a duré près de sept ans. Il a alors sorti un psychotrope de sa poche qu'il prenait et a dit : " Maintenant, je n'ai plus besoin de cela. " Alors, je l'ai conseillé de consulter le médecin qui lui avait prescrit ce médicament. Et lors de la dernière séance, il m'a informé qu'il était retourné chez le psychiatre et ce dernier avait remarqué une amélioration significative par la grâce d'Allah. Alors, il a consenti à lui faire arrêter progressivement son traitement en prenant en compte les symptômes de sevrage. Et Allah sait mieux.

[182] Sourate : Les Djinns, 72 : 11.

[183] Fatâwâ de son éminence, cheikh 'Abd Al 'Azîz ibn Bâz (qu'Allah lui fasse miséricorde). Nûr 'Alâ Ad-Darb (1/236).

[184] Hadith unanimement reconnu authentique [Bukhârî et Muslim], d'après le hadith d'Aïcha (qu'Allah l'agrée). Rapporté par Al Bukhârî dans : Livre de la médecine / Chapitre de la " ruqyah " du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) (n°5351) ; et Muslim dans : Livre du salut / Chapitre de la recommandation de la " ruqyah " pour le malade (n°2191). De même, Al Bukhârî l'a aussi rapporté d'après le hadith d'Anas (n°5410).

[185] Rapporté par Muslim dans : Livre du Salut / Chapitre de la médecine, de la maladie et de la " ruqyah " (n°2186), d'après un hadith d'Abû Sa'îd Al Khudrî (qu'Allah l'agrée).

[186] Rapporté par Muslim dans : Livre du Rappel, de l'Invocation, du Repentir et de l'Imploration du Pardon / Chapitre : Se réfugier contre la mauvaise Prédestination (n°2708), d'après le hadith de Khawlah bint Al Hakîm As-Sulamiyyah (qu'Allah l'agrée).

[187] Rapporté d'après le hadith d'Uthmân ibn 'Affân (qu'Allah l'agrée), dans le Sunan d'Abû Dâwud : Livre de l'éthique / Chapitre de ce que l'on dit au matin (n°5088). [Rapporté aussi par] Tirmidhî [dans son Sunan] : Livre des invocations du Messager d'Allah (paix et salut d'Allah sur lui) / Chapitre de ce qui a été rapporté comme invocation au matin (n°3388). Et il [c'est-à-dire : Tirmidhî] a dit : " Hadith bon-authentique. "

[188] " Sujets concernant la croyance, la description des ablutions mineures et la description de la prière du Prophète (paix et salut d'Allah sur lui) " ainsi que : " La réalisation et la clarification de nombreux sujets liés au pèlerinage, à la 'Umrah et à la visite [de la mosquée du Prophète]. " Ces deux livres sont de son éminence, le grand savant, cheikh 'Abd Al 'Azîz ibn 'AbdiLlah ibn Bâz (page : 21).

[189] De par l'environnement dans lequel vit le malade, la personne sera plus ou moins affectée. En effet, l'homme est " le fils de son environnement ", soit il est influencé [par son environnement] soit il influence [son environnement].

[190] https://www.youtube.com/watch?v=UdkrpwPd69E.

[191] C'est-à-dire : La personne qui chemine sur la voie de cette secte ; et le fait de désigner ainsi la personne fait partie des termes techniques des mystiques, et ici le cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde) s'adresse à eux avec leurs terminologies.

[192] Ceci fait partie des dérives des mystiques, de sorte que le mystique pense qu'Allah lui parle tandis que c'est une suggestion de Satan et une manière de l'égarer. Allah (Élevé soit-Il) dit : {Et certes, les diables inspirent à leurs alliés de disputer avec vous.} [Les Bestiaux, 6 : 121]. J'ai également remarqué que certains malades mentaux - qu'Allah les guérisse - prétendent qu'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) leur parle.

[193] C'est-à-dire : Lorsque cette disposition subtile dans le corps de l'homme s'est vidée par l'apprivoisement du corps à la faim et à la soif, et cette méthode fait partie des innovations des mystiques, ceux qui se tourmentent eux-mêmes par la faim et la soif, comme l'a dit Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde). En effet, beaucoup de détenteurs de croyances corrompues, lorsqu'ils sont satisfaits alors ils raffinent leurs âmes par la pratique (sportive), de sorte que leurs croyances opèrent des représentations dont ils pensent qu'elles sont un dévoilement. " C'est ce que Ibn Taymiyyah (qu'Allah lui fasse miséricorde) appelle : un dévoilement de l'Inconnaissable. Voir : Majmû'ah Al Fatâwâ (6/547).

[194] C'est-à-dire : Il s'est isolé de la société et s'est laissé aller à la solitude et l'introversion.

[195] C'est-à-dire : La partie sensorielle douce est celle qui agit dans le corps au lieu de l'âme et du cœur.

[196] Quel est le sens voulu par l'expression : " Le dépouillement des significations ? " C'est l'évacuation des choses que la personne se représentait et dont elle s'imaginait. Et Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde) a indiqué cette signification-là à travers sa parole : " Et les gens disent : " Le sens nous trompe ; et parfois, l'erreur provient du sens mais parfois elle provient de la personne elle-même. En effet, le sens perçoit une affaire précise mais la personne en croit une autre et ainsi elle va donner à cette affaire ce qu'elle croit. Ainsi, cette personne doit aussi utiliser la raison. " Voir : page : 106.

[197] Allah (Élevé soit-Il) dit : {Et le cœur de la mère de Moïse devint vide.} [Sourate : Le Récit, 28 : 10]. C'est-à-dire : vide de toute chose excepté de Moïse (paix sur lui) au moment où elle a rempli son cœur suite à la séparation. Allah (Élevé soit-Il) dit : {Peu s'en fallut qu'elle ne divulguât tout, si Nous n'avions pas renforcé son cœur pour qu'elle restât du nombre des croyants.} [Sourate : Le Récit, 28 : 10].

[198] Ô cher lecteur ! Regarde comment les paroles des [médecins] psychiatres s'accordent avec les paroles d'Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde).

[199] Quelle image ? L'image de ces significations, celles que la personne se concevait dans son esprit au moment où elles se sont transformées - dans son regard - en réalité ! A un autre endroit, Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) dit : " Il est bien connu, de manière catégorique, que ces hallucinations n'ont pas de réalité en tant que telles ; en fait, c'est l'esprit qui les imposent par appréciation personnelle et elles ne sont pas organisées dans l'âme. En effet, les images des sciences externes ne sont pas imprimées dans l'âme, par conséquent comment peut-il en être des hallucinations inexistantes !? " Voir : page : 49.

[200] Madârij As-Sâlikîn (1/47).

[201] Voir : page : 49.

[202] Livre de l'âme (page : 260).

[203] Une existence, c'est-à-dire : bien établi dans l'esprit et à l'extérieur. Ainsi, par exemple, la personne morte, celle que nous connaissons : ceci est bien établi dans l'esprit et pourtant elle n'a plus d'existence à l'extérieur.

[204] Une réalité, c'est-à-dire : une forme et un aspect.

[205] C'est-à-dire : l'image du mort, celui qu'il a vu en rêve.

[206] Dément : le terme en arabe est : " Al Bulh ". C'est une caractéristique désignant une déficience de la raison ou une possession, comme le fou, celui qui est déficient mental.

[207] Le contraire de l'ombre.

[208] Majmû'ah Al Fatâwah (7/43).

[209] Voir : page : 107.

[210] Voir : page : 104.

[211] Par exemple : si le malade échoue dans une discipline scolaire, alors il se peut que son esprit (littéralement : sa raison) soit préoccupé par cela, de sorte que cela devienne son délire tout autour de lui, et alors il répète [sans cesse] le mot « examen » ou tout autre mot lié à cette discipline sans se préparer à recommencer son examen ; il peut alors abandonner complètement l'école ou l'université. Cette explication est illustrée par Cheikh Al Islâm (qu'Allah lui fasse miséricorde) à travers sa parole : " Lorsque le sens perçoit une sensation authentique, alors il ne se trompe pas, toutefois il a une raison avec lui. " Voir : page : 107.

[212] Voir : page : 60.

[213] Sourate : Les Prises de Guerre, 8 : 2.

[214] Voir : page : 91.

[215] Ceci a déjà été mentionné précédemment à la page : 103.

[216] Sourate : La Prosternation, 32 : 16.

[217] Voir : Sifah as-Safwah (2/122), d'Ibn Al Jawzî.

[218] Sourate : Les Bestiaux, 6 : 81.

[219] Rapporté par l'imam Ahmed dans son Musnad (17/27 - n°10996).

[220] Rapporté du dessin descriptif du livre : " L'esprit au-dessus de l'émotion " (page : 31).

[221] Ar-Rûh (page : 291).

[222] Sourate : Les Hypocrites, 63 : 4.

[223] Voir : Al Amthâl (316), d'Al Qâsim ibn Salâm et Al 'Aqd Al Farîd (3/72), d'Abd Rabbuh.

[224] At-Tibb An-Nafsî Al Mu'âsir (page : 539).

[225] Voir : page : 91.

[226] Regards autour du mauvais œil, de la sorcellerie et des troubles mentaux / psychologiques.

[227] Comme cela a été mentionné concernant les symptômes d'abus dans la publication du Complexe Volonté et Santé mentales de Riyadh à propos des facteurs d'incitation des produits stupéfiants. * Augmentation du mouvement et de l'activité, élévation de l'humeur et de la vigilance pendant de longues heures, manque d'appétit pour la nourriture, à la suite de quoi il y a des périodes de léthargie, de paresse et de dépression, et cela parfois durant de longues heures. = = * Augmentation de la parole, du désir et de l'impulsivité à parler aux autres. La perduration dans leur abus rend l'humeur du consommateur vive et volatile, encline aux doutes et aux soupçons mais aussi en proie aux obsessions. Il devient agressif et sujet aux querelles sans prendre en compte les conséquences. * [Il y a aussi] La négligence de l'apparence générale et la perte du rôle social ainsi que l'aspect religieux.

[228] Digital World Magazine / Revue Mondiale Numérique (n°193), en date du : 26/01/2007.

[229] C'est la tendance à pleurer avec des sautes d'humeur ; cette situation est bien connue des psychiatres / des psychologues.

[230] The Fifth American Diagnostic and Statistical Manual of Mental and Mental Disorders (page : 1418), première édition : 1436, Dar Az-Zahrâ', Riyadh, Dr. 'Alî Mustafâ et Dr. Muhammad Yûsuf.

[231] Tafsîr At-Tabarî, Jâmi' Al Bayân (19/280) avec la correction d'Ahmed Châkir.

[232] Sourate : Les Versets Détaillés, 41 : 26. Tafsîr At-Tabarî, Jâmi' Al Bayân (21/460), avec la correction d'Ahmed Châkir.

[233] Sourate : Les Murailles, 7 : 100.

[234] Sourate : L'Étoile, 53 : 11.

[235] Voir : Revue sur le miracle scientifique du Coran et de la Tradition (As-Sunnah), n°9, de l'année 1422 de l'Hégire.

[236] Sourate : Le Discernement, 25 : 77.

[237] Livre : Ad-Dâ' wad-Dawâ' (page : 9).

[238] Sunan Abû Dâwud (2/93 - n°1555) et Al Bayhaqî dans son Sunan (n°179).

[239] At-Tafsîr Al Qayyim (page : 525), d'Ibn Al Qayyim.

[240] Madârij As-Sâlikîn (page : 595-596).

[241] Il repart en arrière.

[242] Voir : page : 58.

[243] Sourate : L'Homme, 76 : 28.

[244] Tafsîr At-Tabarî (24/118).

[245] En arabe : " An-Nislân " désigne le fait de rapprocher les pas tout en allant vite. Voir : " Gharîb Al Hadîth " (1/157), d'Ibn Qutaybah. De même, Sa parole (Elevé soit-Il) : {Et on soufflera dans la Trompe, et voilà que, des tombes, ils se précipiteront vers leur Seigneur.} [Sourate : Yâ-Sîn, 36 : 51]. Sa parole : " ... ils se précipiteront..." signifie qu'ils sortiront pieds-nus en s'empressant dans leur marche. C'est comme le poète a dit : " Le loup s'est précipité à la recherche d'eau, mais lorsque la nuit s'est rafraichie, il est reparti en hâtant le pas. " Voir : " Jâmi' Al Bayân " (18/532).

[246] Rapporté par Al Bayhaqî dans : " Sunan Al Kubrâ " (5/420 - n°10346).

[247] " Riyad An-Nâzirah " (page : 173), de l'éminent savant 'Abd ar-Rahman as-Sa'dî.

[248] Fascicule de sensibilisation émanant du Complexe Volonté et Santé mentales, de Riyadh.

[249] Sourate : Les Byzantins, 30 : 41.

[250] Ibn Zayd a dit : " La corruption est apparue sur la terre et dans la mer... " C'est-à-dire : les péchés. Voir : Tafsîr Al Qayyim (page : 391), d'Ibn Al Qayyim.

[251] Sourate : L'Agenouillée, 45 : 21.

[252] Sourate : La Vache, 2 : 152.

[253] Sourate : Le Repentir, 9 : 67.

[254] Sourate : Les Bestiaux, 6 : 122.

[255] Comme Ibn Al Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " L'empathie envers le malade et la douceur à son égard, est semblable à l'empathie envers l'enfant. " Voir : page : 10.

[256] Fî Sabîl Al Islâm (page : 249), de Cheikh Zayd Al Fayâd.

[257] Sourate : Tâ-Hâ, 20 : 2.

[258] Madârij As-Sâlikîn (page : 279-280), d'Ibn Al Qayyim.

[259] Al Fawâ'id (page : 225 - 228).

[260] Ce proverbe fait référence à un petit événement qui a un grand impact (généralement moral), non seulement en lui-même mais aussi parce qu'il est survenu après l'accumulation de nombreux événements. Il en est ainsi d'un chameau qui porte de lourdes charges jusqu'à ce qu'il ne puisse plus rien supporter d'autre, alors on lui pose une petite charge (comme de la paille, par exemple), et son dos se brise alors. En apparence, cela est à cause de la paille ; mais en réalité, c'est à cause de son incapacité de porter toutes les charges précédentes. (Source : le Web).

[261] Nous avons déjà mentionné cela (page : 31).

[262] J'ai remarqué de la part de certains malades psychologiques un repli sur eux-mêmes, se caractérisant par l'abandon de la prière en groupe à la mosquée, le délaissement de la lecture du Coran, mais aussi l'abandon du travail, des études ou de toute activité commerciale, ainsi qu'une incapacité à remplir leurs obligations familiales; Il en fut de même pour toute autre implication. Mais par la grâce d'Allah, certaines sont revenues après avoir regroupé rouqyah légale et psychothérapie.

[263] Nous avons déjà mentionné cela (page : 13).

[264] Voir page : 11.