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Diplômé de l’université islamique de Médine de la faculté du hadith. Mémorisant le Coran par cœur, il est imam de la mosquée Assalam de Creil où il donne de nombreux cours sur différents thèmes de la religion. Qu’Allah le préserve ainsi que sa famille ! L’adresse de sa mosquée ! Masjid Essalam Association cultuelle et culturelle des musulmans de l’Oise Tel: 03 44 64 15 31 Site de la mosquée: www.mosquee-creil.com
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Grand savant de l’islam aux nombreux livres bénéfiques dont le célèbre Fath Al-Bary l’explication du recueil d’Al-Boukhary... Biographie : Biographie de l’imam Ibn Hajar Al-Asqalani Le nom complet du célèbre Imam, connaisseur, ibn Hajar Al-Asqalani est Abû al-Fadl, Shihâbouddin Ahmad ibn ‘Ali ibn Muhammad ibn Muhammad ibn Ahmad al Kinâni Ach-Châfi’i. Ibn Hajar Al-Asqalani est né le 10 ème jour du mois de Chaâbane 773 H., en Egypte où il a grandi. À l’âge de neuf ans, il a retenu par cœur, le Coran, al Hâwi, al Moukhtasar d’Ibn Al Hajib, et d’autres livres. Il partit, à la recherche de la science, à La Mecque où étaient les savants. En plus de son aspiration à la connaissance des Hadîths et son commencement à l’acquérir auprès des grands savants du Hijâz, du Châm, et de l’Égypte, il a aussi étudié chez al Balqini, Ibn al Moulaqqin et d’autres. Nombre d’éminents savants de son époque attestèrent de ses connaissances et l’autorisèrent à enseigner et à rendre des décisions juridiques. Il avait appris les deux sources (le Coran et le Hadîth) d’Al-‘Izz ibn Jamâ’a, la langue d’Al-Majd Al-Fairouzabâdi, l’arabe d’Al-‘Amâri, la littérature et la poésie d’Al Badr Al-Mouchtaki et l’écriture d’un groupe de professeurs. Il a aussi récité quelques parties du Coran avec les sept lectures. Il s’est surtout spécialisé dans la science du Hadîth ; en effet, il étudia le Hadîth, apprit, écrit et rendit des fatwas (décisions juridiques). Il a aussi appris le Tafsîr (interprétation du Coran), le Hadîth, le Fiqh (la jurisprudence) et il a prêché en beaucoup d’endroits, même à Al-Azhar, à la Mosquée de ‘Amr et en d’autres endroits. Sa mémoire était si grande qu’il dictait à ses élèves sans notes. Beaucoup de savants distingués voyageaient pour acquérir de ses vastes connaissances. Ibn Hajar Al-Asqalani a écrit plus de 150 ouvrages, la plupart dans le domaine de la science du Hadîth, science qui a prospéré à son époque. Les rois et les princes s’offraient ses œuvres comme présents. Son livre le plus digne de mention est Fath Al-Bâri (commentaire de Sahih al Bukhârî) dont la rédaction commencée au début de l’année 813 H. a été terminée entièrement au mois de Rajab 842 H. Ibn Hajar est devenu le Juge d’Égypte, ensuite Ach-Châm a été ajouté à sa juridiction qu’il a tenue plus de vingt et un ans. Concernant sa personnalité, ibn Hajar Al-Asqalani était humble, tolérant, patient et endurant. Il a été décrit comme étant épanoui, ferme, prudent, ascétique, désintéressé, généreux, dépensier en charité et une personne qui prie et jeûne les surérogatoires. Il a aussi été dit qu’il aimait plaisanter et raconter des anecdotes humoristiques. Il avait un bon comportement avec tous les Imams quels que soient leurs niveaux et avec tous ceux qui lui ont tenu compagnie de sa jeunesse à sa vieillesse. Ibn Hajar est mort après la prière du Icha un samedi, le 8 ème du mois de Dhoul al-Hijja en 852 H. Qu’Allah le récompense généreusement ! Autre biographie : L’Imâm Ibnou Hajar Al’asqalânî (que Dieu lui accorde Sa miséricorde) Les sciences du hadith comptent de nombreux spécialistes qui excellaient en la matière de façon unanimement reconnue. Ibnou Hajar Al-‘Asqalânî appartenait à cette catégorie de savants et porte avec justesse son titre d’Emir des Croyants en Hadîth. Tout comme l’imâm Al-Boukhârî, sa mémoire était extraordinaire. Il fut un grand docte pour la communauté musulmane en son époque et il le restera jusqu’à la fin des temps. Ses origines et son enfance Aboû-l-Fadl Chihâbouddîn Ahmad Ibnou ‘Alî Ibnou Mouhammad Ibnou Mouhammad ‘Alî Al-Kinânî Ach-Châfi’î Ibnou Hajar Al-‘Asqalânî vit le jour au Caire le 10 du mois de Cha’bâne, en l’an 773 H (1372 ap. J.-C.). Il était le fils de l’érudit châfi’ite et poète Nour-d-Dîne ‘Alî et de la lettrée Tujjar. Sa famille était originaire de Qabis, en Tunisie, mais ses grands-parents quittèrent cette ville pour émigrer à ‘Asqalân, en Palestine, en 583 H ; puis, face à la menace des Croisés, ils délaissèrent cette contrée. A l’âge de quatre ans, Ibnou Hajar était déjà orphelin de père et de mère, et devint, avec sa sœur, pupille de Zakiyyou-d-Dîne Al-Kharroûbî, le frère de la première épouse de son père. Le protecteur enrôla Ibnou Hajar dans un groupe d’apprentissage du Coran, alors qu’il avait cinq ans. L’enfant prodige se distingua des autres par son aisance à retenir ce qu’il apprenait : il mémorisa sourate « Maryam » en une journée ! Le Saint Coran habita son cœur alors qu’il était âgé de neuf ans, et il apprit d’autres grands ouvrages tels que « Al-Hâwî » et « Al-Moukhtasar » d’Ibnou Al-Hâjib. Lors de sa douzième année, il accompagna Al-Kharroûbî à La Mecque, où il était assez compétent pour diriger les orants durant la prière de tarawih. Malgré le décès de son père de substitution, deux ans plus tard, Ibnou Hajar put poursuivre ses études. Sa recherche du savoir En 786 H, Ibnou Hajar se rendit en Egypte où son instruction fut confiée au traditionniste Chamssou-d-Dîne Ibnou Al-Qattâne, qui l’introduisit aux cours dispensés par les grands érudits cairotes Al-Boulqînî (mort en 806 H) et Ibnou Al-Moulaqqin (mort en 804 H), pour ce qui était de la jurisprudence chafi’ite ; et par Zaynou-d-Dîne Al-‘Irâqî (mort en 806 H), pour le hadith. Suite à cela, il put d’abord voyager à Damas et à Jérusalem où il étudia sous l’égide de Chamssou-d-Dîne Al-Qalqachandî (mort en 809 H), de Badrou-d-Dîne Al-Balisî (mort en 803 H), et de Fatîma Bintou Al-Manja At-Tanoukhiyya (morte en 803 H). Il sillonna également le Châm et Alexandrie, afin d’acquérir de nouvelles connaissances et partager les siennes. Il se rendit de nouveau à La Mecque et à Médine, puis au Yémen, pour enfin s’en retourner en Egypte. Après une pause de quelques années, cheykh Al-Islâm reprit sa quête du savoir pour s’intéresser à l’histoire et à la littérature arabe. Al-Badr Al-Bouchtaki, un savant contemporain, l’encouragea à lire « Al-Ghânî », un des plus grands écrits traitant de la littérature arabe et comportant vingt à trente volumes, mais ceci ne découragea nullement l’illustre imâm.A 60 ans, il était reconnu comme un grand savant, mais cela ne l’empêchait pas de voyager, toujours à la recherche de la science. Son mariage A vingt-cinq ans, il avait épousé la brillante Anas Khatoun, alors âgée de dix-huit ans. Experte en hadith, elle avait étudié auprès de l’imâm Abou Bakr Al Mizzî et reçu son ijâza (certification du savoir) de Zaynou-d-Dîne Al-‘Irâqî. En présence de son mari, elle donnait des cours publics auxquels assistaient des futurs grands savants dont l’imâm As-Sakhâwî. Après son mariage, Ibnou Hajar s’était installé dans la demeure de sa femme : il y vécut le restant de ses jours. Son épouse aimait s’occuper des personnes âgées, des pauvres et des handicapés. Cette bienfaisance lui conféra une réputation de sainte ; sa notoriété prit une telle ampleur que, lors de ses quinze années de veuvage, qu’elle consacra aux bonnes œuvres, elle reçut une demande en mariage de la part de l’imâm ‘Alamou-d-Dîne Al-Boulqînî : l’homme considérait que l’union avec une telle femme était un honneur et une source de grande fierté. Un personnage aux multiples facettes Le domaine de prédilection d’Ibnou Hajar fut certes le hadith : il y excellait, mais ses connaissances étaient tellement vastes et variées qu’il fut promu à différentes et importantes fonctions, à la demande du peuple, tout au long de sa vie. Il enseignait de mémoire diverses sciences islamiques telles que l’exégèse, le tajwîd (notamment à l’université d’Al-Azhar) ; il fut qâdî (juge), mouftî et imâm puisqu’il prononçait les sermons du vendredi. A cette époque, toutes ces charges exigeaient des critères bien spécifiques et n’étaient attribuées qu’à des savants ou à des personnes qualifiées. Un jour, en Egypte, alors qu’il se rendait à son travail sur une charrette tirée par des bêtes, il passa près d’un juif vendeur d’huile. L’individu, vêtu de haillons souillés, s’adressa à lui : « Certes votre Prophète dit : "Ce bas-monde est la prison du croyant et le paradis du mécréant". Et toi, tu es juge des juges en Egypte, et tu es dans ce bienfait ! Tandis que moi je suis dans ce châtiment et cette difficulté ! » C’est alors qu’Ibnou Hajar lui rétorqua : « Je suis dans ce que je suis comme bienfait, mais ce bienfait en comparaison à celui du paradis est l’équivalent d’une prison pour moi. Alors que la difficulté dans laquelle tu te trouves, par rapport au châtiment de l’enfer, est l’équivalente du paradis pour toi ! » Et le juif de concéder : "Achhadou allâ ilâha illa-lâhou, wa achhhadou anna Muhammadan rasoulou-Lâh !". Ses qualités Il bnou Hajar était honoré par ses pairs, si bien qu’ils lui donnaient toujours la préséance. Al-Bouqâ’î l’élevait au rang d’imâm des musulmans, et Ach-Chawkânî reconnaissait en lui « al-Hâfidh » (« le garant ») par excellence : quand ce qualificatif désignait quelqu’un d’autre, il était systématiquement suivi du nom de cette personne, à l’exclusion d’Ibnou Hajar. Il était reconnu pour sa piété et son détachement de la vie présente. Al-Bouqâ’î rapportait sur lui qu’il jeûnait fréquemment et se nourrissait peu. Il faisait également très attention à la provenance et au caractère licite de sa subsistance. Son tempérament charitable, sa générosité et sa longanimité faisaient de lui un homme de cœur proche des gens. Il respectait tous les savants et se comportait de la meilleure façon avec les personnes qui l’accompagnaient, quels que soient leur âge et leur statut. Ses ouvrages L’imâm Ibnou Hajar est l’auteur de plus de 150 écrits traitant pour la plupart du hadith, mais aussi de l’histoire, de la poésie, de l’exégèse coranique, de la biographie ou de la jurisprudence chafi’ite. C’est au Caire qu’il rédigea les ouvrages les plus complets et bénéfiques pour la communauté musulmane. Parmi eux on compte : - « Ad-Dourar Al-Kâminah » (un dictionnaire biographique sur les grandes figures du huitième siècle) ; - un commentaire des « Quarante Hadiths d’An-Nawawî » ; - « Tahdhîb at-tahdhîb » (un résumé de « attahdhîb al-kâmil », un dictionnaire encyclopédique des narrateurs de hadiths de l’imâm Al-Mizzî) ; - « Al-Isâbah fî tamyîzi-s-sahâbah », le dictionnaire des compagnons le plus utilisé ; - « Bouloûghou al-marâm min adillati-l-ahkâm » (jurisprudence chafi’ite). En 817 H, Ibnou Hajar s’engagea dans l’assemblage de « Fath Al-Bârî fî charh Sahîh Al-Boukhârî », le meilleur commentaire de « Sahîh Al-Boukhârî ». L’origine de cet opus était une série de citations dictées à ses étudiants en hadîth : il les recopiait et distribuait ensuite au fur et à mesure à ses disciples ; ceux-ci en discutaient avec lui une fois par semaine. Alors que le travail progressait et que l’auteur gagnait en notoriété, ce nouvel ouvrage attira l’attention du monde islamique. En 833 H, le fils de Timor Lang (chef des Turcs de l’Asie Centrale à la deuxième moitié du quatorzième siècle) écrivit une lettre au sultan mamlouk Al-Achraf Barsbay sollicitant plusieurs cadeaux, dont une copie de « Fath Al-Bârî ». Ibnou Hajar put lui envoyer les trois premiers volumes. Ce n’est qu’en 842 H que l’œuvre complète fut disponible : une grande fête fut organisée à cette occasion sur une place du Caire en la présence de savants, de juges et de dirigeants égyptiens. Certains savants notèrent que cette œuvre faisait office de dictionnaire de la tradition prophétique, et même des sciences islamiques. D’autres avancent qu’elle était tellement complète que toute question y trouve une réponse satisfaisante. Sa fin Cheykh Al-Islâm quitta la vie présente après la prière du ‘ichâ’, le 8 du mois de Dhou-l-Hijja, en 852 H (1449 ap. J.-C.), à l’âge de 79 ans. 50000 personnes, incluant le sultan et le calife, avaient suivi ses funérailles. Son souvenir restera celui d’un homme de bien, magnanime, svelte et de petite taille, aimant la calligraphie. Sa vie entière consacrée aux hadîths ancra dans son cœur un amour profond pour le Prophète , comme il en parlait lui-même dans son « dîwân » (recueil de poésie), dont l’original est conservé à la Bibliothèque Nationale d’Egypte. Qu’Allah lui fasse miséricorde !
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L’imâm At-Tirmidhî Que Dieu lui accorde Miséricorde Abou ‘Îsâ Muhammad ibn ‘Îsâ ibn Sawra ibn Chaddâd en 781AJc, auteur d’un des six recueils canoniques de Hadîth intitulé As-Sahih « l’authentique ». Il prit le nom de At-Tirmidhî de sa ville natale Tirmidh localité située prés d’Amou Darya a une vingtaine de kilomètres de Balkh, d’après kitab Nouzhat al-Qouloûb « livre : le bonheur des cœurs » On connaît très peu de chose sur sa vie. Il y a une version qui dit, que At-Tirmidhî est né aveugle, et la seconde veut qu’il perdit la vue étant jeune. Dans les deux cas, At-Tirmidhî était aveugle. Ce qui ne l’empêcha pas de beaucoup voyager à la recherche de hadîth, au Khurâsân, en Irak. et au Hijâz afin de collecter les Hadîth. Son principal maître était l ‘imâm Ahmad Ibn Hanbal. Parmi ses autres professeurs, on pouvait citer aussi : Al-Boukhârî, Aboû Dâwoûd et As-Sijistânî. Il y a que deux de ses ouvrages qui furent édités : Sa collection de Hadîth (Caire 1292) ainsi que ses Chamâ’il (concernant la personne et le caractère du Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu sur lui)) (Caire 1306) Sa collection de tradition porta le titre de Sahîh comme ses prédécesseurs Al-Boukhârî et Mouslim, dans l’édition du Caire ; par ailleurs il est intitulé Al Jâmi‘ « l’ensemble » ; la dernière appellation est plus adéquate, elle comprend en dehors des traditions quelques propos concernant Al-fiqh « la jurisprudence » ainsi que d’autres sujets. Un regard attentif sur la liste des chapitres, montre que la moitié de son œuvre est consacré aux sujets tel que la théologie dogmatique, les croyances populaires, dévotion, coutume et éducation. La conclusion du Sahîh At-Tirmidhî est particulièrement importante. La section finale du texte Manakib dans laquelle il conclut par une idée de base pouvant concerner un concept juridique ou éthique spécifique, ou refléter une controverse en cours sur tel ou tel point du rituel islamique. Cependant le travail de At-Tirmidhî s’est individualisé, par deux signes distinctifs : la réflexion critique à propos de l’isnâd « la chaîne de transmission » et des point différent entre le Madhab « l’école juridique » qui suit chaque tradition. A cause de la dernier caractéristique, le Jâmi‘ d’At-Tirmidhî peut être considérée comme étant le plus ancien ouvrage ou les remarques sur l’Ikhtilaf « le désaccord » qui nous sont parvenus dans kitâb Al-Oumm « le Livre d’origine », de l’imâm Ach-Châfi‘î. l’œuvre nous montre avec une énumération des autorités, qu’il a donné jusqu’au dernier rédacteur, qu’il clôture par une brève formule. Il mourut en 851 AJc, Que Dieu lui fasse miséricorde et le récompense pour son œuvre en faveur du Hadîth de l’Imâm de la Oumma (Paix et bénédiction de Dieu sur lui). Autre biographie : L’imâm At-Tirmidhî (que Dieu lui accorde Sa miséricorde) Durant le règne abbasside, la philosophie grecque se répandait rapidement au sein du monde musulman. Partisan de la doctrine mou’tazilite, dès son accès au pouvoir, Al-Ma’moûn fils de Hâroûn Ar-Rachîd proclama l’I’tizâl dogme d’Etat. Celui qui s’opposait à cette école de pensée était déclaré dissident. En spéculant excessivement sur des sujets équivoques se rapportant à la foi musulmane, beaucoup de musulmans ont dévié de la voie de Dieu et de Son Messager. De nombreux savants ont alors pris les devants pour défendre la charî’ah (législation islamique), mais les ahâdith forgés par des adeptes malveillants désirant le triomphe de leurs écoles de pensée devenaient monnaie courante. Finalement, l’entreprise de regrouper les ahâdith du Prophète , instiguée au premier siècle par le calife ‘Omar Ibnou ‘Abdil’azîz , vit réellement le jour avec les travaux minutieux de six éminents érudits. Parmi eux se trouvait l’imâm At-Tirmidhî. Son enfance Aboû `Îssâ Mouhammad Ibnou `Îssâ Ibnou Sawrah Ibnou Moûssâ Ibnou Ad-Dahhâk As-Soulamî At-Tirmidhî vit le jour en l’an 209 H (824 ap. JC) dans un petit village rattaché à Tirmidh, ville historique au Sud-Est de l’Ouzbékistan. Il grandit dans un environnement marqué par la science, et très vite, se consacra à l’étude des sciences islamiques. Il commença par s’instruire auprès des savants de sa contrée pour ensuite décider de partir à la quête du savoir vers l’âge de vingt ans. Son savoir L’imâm At-Tirmidhî se rendit d’abord dans le Khorasân, où il étudia auprès des cheikhs Ishâq Ibnou Râhwayh et Mouhammad Ibnou `Amr As-Sawwâq Al-Balkhî. Ses voyages initiatiques le menèrent aussi à Bassora, Koûfâ, Rayy et dans le Hijâz. At-Tirmidhî montrait beaucoup de détermination et ne manquait aucune occasion d’enrichir son savoir. C’est en Iraq qu’il entra en contact avec les grands hâfidhs du hadîth, notamment l’illustre imâm Al-Boukhârî qui tint une place très importante dans le cursus d’At-Tirmidhî. Celui-ci l’accompagna des années durant, puisant de lui la jurisprudence islamique et les sciences du hadîth. Leurs innombrables discussions permirent à At-Tirmidhî d’acquérir une bonne compréhension des opinions juridiques, comme en atteste son ouvrage « Al-Jâmi’ ». Dans « Wafayyât Al-A’yâne », Ibnou Khallikâne précisait : « [At-Tirmidhî] est l’élève d’Aboû ’Abdoullâh Mouhammad Ibnou Ismâ’îl Al-Boukhârî. Il eut certains cheikhs en commun avec lui, comme Qoutaybah Ibnou Sa’îd [...] » ; il étudia auprès des professeurs de ses propres maîtres tels Mouhammad Ibnou ’Amr As-Sawwâq, Ismâ’îl Ibnou Moûssâ Al-Fazzârî, Sa’îd Ibnou ’Abd Ar-Rahmân, Mouhammad Ibnou Bachchâr, ’Alî Ibnou Hajar, Ahmad Ibnou Manî’, ’Abd Al-Jabbâr Ibnou-l-’Alâ’, Aboû Kourayb, Mouhammad Ibnou-l-Mouthannâ et bien d’autres. Se distinguant par son intelligence et son savoir, il transmit même certains de ses enseignements à Al-Boukhârî. Il appartenait également à la liste de disciples des imâms Mouslim et Aboû Dâwoûd As-Sijistânî. At-Tirmidhî eut lui-même beaucoup d’élèves dont : Aboû-l-‘Abbâs Mouhammad Ibnou Ahmad Mahboûb, Aboû Bakr Ahmad Ibnou Ismâ’îl As-Samarqandî, Aboû Hamîd Ahmad Ibnou ‘Abdoullâh Ibnou Dâwoûd Al-Mâroûzî, Hammâd Ibnou Châkir Al-Warrâq, Makhoûl Ibnou-l-Fadl An-Nasafî, Al-Haytham Ibnou Koulayb, etc. Sa personne Le jeune homme était doté d’une mémoire extraordinaire. Lors de son voyage vers La Mecque, il rencontra un savant de qui il avait déjà copié deux chapitres d’ahâdith. Pensant qu’il était en possession de son carnet, il demanda à l’érudit s’il pouvait lui lire ce qu’il avait écrit afin de corriger d’éventuelles erreurs de prise de notes. Lorsqu’il se rendit compte qu’il ne l’avait pas, il prit une feuille blanche et récita de tête les deux chapitres sans se tromper. L’imâm At-Tirmidhî était renommé pour sa piété, son ascétisme et sa rectitude. Ibnou Hibbân reconnaissait sa droiture lorsqu’il disait : « C’est un homme de confiance, à l’unanimité, célèbre pour sa loyauté et son savoir. » Il consacra sa vie entière à la quête de la science et à l’enseignement. Il visait ainsi l’agrément d’Allâh , se remémorant sans cesse l’au-delà. La crainte de son Seigneur l’amenait à pleurer considérablement, au point qu’il en perdit la vue dans la dernière partie de sa vie. Un jour qu’il voyageait, il baissa la tête à un certain endroit, étonnant ses compagnons de route qui s’enquirent de la raison d’un tel geste. Il leur demanda alors : « N’y a-t-il pas un arbre dont les branches sont disposées de telle manière qu’elles blessent ceux qui passent devant ? » La réponse négative qu’ils lui donnèrent le stupéfia car il se souvenait très bien de la présence de ce végétal à cet endroit avant de devenir aveugle ; il s’inquiéta par conséquent de l’état de sa mémoire. At-Tirmidhî fit alors stopper la caravane afin que ses amis se renseignassent auprès des habitants sur l’existence passée de l’arbre et dit : « S’il est formellement établi que nul arbre existât en cet endroit auparavant, alors je ne rapporterai plus les ahâdith du Prophète étant donné la faiblesse de ma mémoire. » Les recherches confirmèrent la présence de l’arbre qui, parce qu’il entravait le chemin des voyageurs, fut déraciné. Cette anecdote témoigne également de son scrupule vis-à-vis des nobles paroles prophétiques. Ses œuvres At-Tirmidhî a consigné par écrit la majeure partie de son savoir : - « Kitâbou-l-‘ilal » ; - « Al-‘ilal » qui prend place à la fin d’« Al-Jâmi’ », détaillant ainsi sa méthodologie, développant certains sujets concernant les rapporteurs, exposant la classification des narrateurs selon les savants, etc. - « Az-Zouhd » ; - « At-Târîkh » ; - « Asmâ’ as-Sahâbah » ; - « Al-Asma’ wa-l-Kouniyâ » ; - « Kitâb fi-l-âthâr al-mawqoûfah » ; - «Kitâbou-l-Jarh wa-t-ta’dîl» ; - « Chamâ’il Tirmidhî » : At-Tirmidhî y a rassemblé les traditions relatives aux qualités physiques et morales du Prophète . Loin de l’hagiographie, cet ouvrage offre plutôt une description précise et fidèle du meilleur des hommes. - « Al-Jâmi’ », l’ouvrage qui propulsa At-Tirmidhî au rang des grands traditionnistes du hadîth… Al-Jâmi’ « Al-Jâmi’ » traite de divers thèmes juridiques. Il se compose de plusieurs ahâdîth authentiques, d’autres moins, mais tous pourvus de leur degré d’authenticité (3956 ahâdith en tout). At-Tirmidhî dit à propos de son œuvre : « J’ai présenté mon travail aux savants du Hijâz, d’Iraq et du Khorasân, tous le lurent et l’apprécièrent. Celui qui possède ce livre chez lui, c’est comme si le Prophète s’exprimait lui-même. » Figurent également dans l’ouvrage les avis des compagnons, ainsi que les opinions des successeurs et des juristes des quatre coins du monde musulman. Certains savants donnèrent une autre appellation à cet écrit comme « Al-Jâmi’ Al-Kabîr » ou « Sounan At-Tirmidhî » ; Al-Hakîm le nomma « Al-Jâmi’ As-Sahîh » tandis qu’Al-Khatîb Al-Baghdâdî l’intitula « As-Sahîh ». Malgré de telles dénominations, As-Souyoûtî souligne que ce recueil n’atteint pas le degré d’authenticité des Sahîhs d’Al-Boukhârî et de Mouslim, l’objectif d’At-Tirmidhî étant plutôt de regrouper les ahâdîth pris en compte par les juristes, selon leur degré d’authenticité. Quelques remarques permettent de mieux comprendre la nature d’« Al-Jâmi’ » : - seuls 83 ahâdith sur les 3956 y sont répétés ; - seule la partie du hadîth qui correspondait au chapitre est mentionnée et le reste est volontairement omis par At-Tirmidhî ; - le degré d’authenticité est mentionné après chaque hadîth ; - les noms et les kouniya de chaque narrateur sont précisés par l’auteur ; - ce recueil compte un hadîth « thoulâthî », autrement dit, seulement trois rapporteurs séparaient At-Tirmidhî du Prophète dans la chaîne de transmission ; - chaque hadîth mentionné est « ma’moûl bihi », il est utilisé comme preuve par les jurisconsultes ; - les différents madhâhib (écoles juridiques) y sont explicités, preuves à l’appui ; - tout hadîth ambigu y est éclairci ; - l’agencement des chapitres est tel que rechercher un hadîth y est aisé ; - aucun hadîth forgé ne s’y trouve. La particularité d’« Al-Jâmi’ » réside dans le souci de l’auteur à retranscrire son appréciation sur le degré d’authenticité de chaque hadîth. D’aucuns ont jugé ses critiques quelque peu complaisantes, mais cela n’empêcha pas plusieurs savants de développer des abrégés ou des commentaires de cet opus : - « ‘Âridat Al-Ahwadhî » du hâfidh Aboû Bakr Mouhammad Ibnou ‘Abdillâh Al-Ichbîlî (mort en 543 H), juriste malikite de renom, connu plutôt sous le nom d’Ibnou Al-‘Arabî Al-Ma’âfirî (à ne pas confondre avec Mouhyi-dîne Ibnou ‘Arabî) : il traite de la critique des rapporteurs, de la grammaire, du crédo et des prescriptions juridiques, en l’occurrence malikites. - Le commentaire du juriste chafi’ite al-hâfidh Aboû-l-Fath Mouhammad Ibnou Mouhammad Ibnou Sayyid An-Nâs Al-Ya’mourî (mort en 734 H). A son travail manquait l’explication du dernier tiers d’« Al-Jâmi’ », qui fut parachevée par cheikh Zaynou-d-Dîn ‘Abderrahîm Al-‘Irâqî (mort en 806 H). - « Qoût Al-Moughtadhî ‘alâ Jâmi’ At-Tirmidhî » du cheikh Al-Islâm Jalâlou-d-Dîn As-Souyoutî, grand juriste issu de l’école chafi’ite, qui s’arrêta sur la grandeur du travail d’At-Tirmidhî et s’étendit sur la terminologie dans sa préface. - Le commentaire de cheikh Aboû Al-Hassan ‘Abdoul-Hâdî As-Sindî (mort en 1138 H). « Al-Jâmi’ » fut transmis par six savants : - Aboû-l-‘Abbâss Mouhammad Ibnou Ahmad Ibnou Mahboûb ; - Aboû Sa’îd Al-Haytham Ibnou Koulayb Ach-Châch ; - Aboû Dharr Mouhammad Ibnou Ibrâhîm ; - Aboû Mouhammad Al-Hassan Ibnou Ibrâhîm Al-Qattân ; - Aboû Hâmid Ahmad Ibnou ‘Abdillâh At-Tâjir ; - Aboû-l-Hassan Al-Wâzirî. Quelques unes de ces voies de transmission n’ont pas perduré dans le temps, celle d’Ibnou Mahboûb subsista et les ahâdith d’« Al-Jâmi’ » sont encore rapportés par des doctes contemporains avec une chaîne de transmission ininterrompue. Sa fin C’est en l’année 279 H, à Tirmidh, que l’imâm At-Tirmidhî quitta cette existence éphémère pour la vie éternelle de l’au-delà. Le hâfidh Al-Mizzî disait de lui : « C’est l’un des imâms les plus distingués, Dieu en a fait bénéficier les musulmans. » Qu’Allâh illumine son lieu de repos. La grandeur de ses sacrifices et l’ampleur de son travail ont permis le legs d’un savoir de haute importance aux musulmans qui lui en seront à jamais reconnaissants. Qu’Allah lui fasse miséricorde !
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