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أعلام وشخصيات

عدد العناصر: 2177

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    مترجم, مؤلف, مُراجع, عدد العناصر : 220

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    مؤلف, مُراجع, عدد العناصر : 213

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    مؤلف, مترجم, مُراجع, عدد العناصر : 181

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    مؤلف, عدد العناصر : 211

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    مؤلف, مترجم, عدد العناصر : 208

    Prêcheur français talentueux, qu’Allah le bénisse. Ayant appris le Coran en entier, il fut imam aux Émirats Arabes Unis, après avoir étudié une année en Égypte. Actuellement, il est prêcheur pour la prière du vendredi en Région Parisienne et il donne différentes conférences bénéfiques dans toute la France, qu’Allah le récompense ! Il fut aussi enseignant dans différentes associations islamiques, notamment le Centre Palmier de la ville de Saint-Denis et la madrassa de Sevran. Qu’Allah le préserve ainsi que sa famille et l’assiste dans l’invitation à l’Islam et à ses principes.

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    مؤلف, عدد العناصر : 202

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    مؤلف, قارئ, مُراجع, عدد العناصر : 214

    Ali Ibn Abdirrahman Al-Hudhayfi est un récitateur et imam saoudien, il est né en 1366 H au village ’Al-karn Almostakim’ au pays ’Al’âwamer’ (Arabie Saoudite). Son père était un imam dans l’armée saoudienne. Ali Al-Hudhayfi a appris et a achevé le Saint Coran sous l’enseignement du cheikh Muhammed Ibn Ibrahim Al-Hudhayfi Al’âmiri en plus de son apprentissage des ”sciences religieuses”. En 1381 H, il intègre l’école privée ”Assalafiya” au Beljarchi. Ensuite, il rejoint l’institut scientifique au Beljarchi en 1383 H. Depuis son obtention du diplôme de l’université de ’chariâ’ à Riyadh en 1392 H, Ali Al-Houdheïfi occupe la fonction d’enseignant à l’institut scientifique parallèlement à son poste d’imam à la mosquée ’Beljarchi Al-Aâla’. En 1395 H, Ali Al-Hudhayfi obtient son master de l’université ’Al Azhar’ puis son doctorat. Il fut professeur à l’université islamique de Médine en 1397 H, dans tous les départements et notamment celui du Saint Coran en 1418 h. Il enseigna les doctorants en études islamiques de l’université. En 1399 H, Ali Al-Hudhayfi est nommé imam à la mosquée du prophète puis imam à la mosquée sacrée de La Mecque en ramadan 1401 H. Depuis 1402 H à ce jour, il est imam à la mosquée du prophète à Médine. Qu’Allah le préserve ! Ali Al-Hudhayfi est membre de plusieurs associations et comités comme : Le comité scientifique pour la révision de l’imprimé du Coran de la Médine (dont il est le Président), Le comité pour le contrôle d’enregistrement du coran récités au service du roi ’Fahd’ pour l’imprimerie du saint coran et le comité supérieur. Ali Al-Hudhayfi participe et présente de nombreuses conférences islamiques nationales et dans les pays musulmans. Il dispose, par ailleurs, d’enregistrements concernant la récitation coranique diffusés sur les ondes radiophoniques et sur les chaines télévisées. Enfin, il est l’auteur de plusieurs ouvrages et livres islamiques bénéfiques. Qu’Allah le préserve !

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    مؤلف, مُراجع, عدد العناصر : 145

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    مؤلف, مُراجع, ناشر, عدد العناصر : 439

    Professeur à l’institut d’apprentissage de la langue arabe à Ryadh et auteur de livres portant sur les songes.

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    مصدر, عدد العناصر : 172

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    مُراجع, مترجم, مؤلف, عدد العناصر : 180

    Traducteur et correcteur à l’occasion d’ouvrages islamiques succincts pour l’invitation à l’authentique message de l’islam et ses beaux principes. Il participe notamment aux travaux du bureau de prêche islamique de Rabwah à Riyadh. Qu’Allah le préserve et sa famille !

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    مؤلف, مُراجع, مترجم, عدد العناصر : 165

    Diplômé d’une Université Islamique privée au Bangladesh.

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    مؤلف, عدد العناصر : 181

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    مؤلف, قارئ, عدد العناصر : 221

    Saad Al-Ghamdi est né en 1968 en Arabie Saoudite. C’est un réciteur saoudien du Saint Coran. Diplômé de l’Université Islamique, Saad Al-Ghamdi a obtenu un diplôme d’études religieuses (Oussoul Dine). Il a pu achever l’apprentissage du Coran en 1990 et devenir un grand récitateur. En 1985, Saad El Ghamdi menait une carrière de chanteur d’anachid (Mounchid) en rencontrant un grand succès avec ses différents morceaux comme : ”Malakna Hadihi Dounya Qorounan” et ”Gharbane”. Après avoir appris le Coran, il délaissa cette pratique. Saad Al-Ghamdi a été imam durant les prières de Tarawih dans la sainte mosquée de Médine. Qu’Allah le préserve !

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    مؤلف, مُراجع, مترجم, عدد العناصر : 125

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    مُراجع, مؤلف, مترجم, عدد العناصر : 170

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    مؤلف, عدد العناصر : 173

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    مؤلف, مُراجع, عدد العناصر : 160

    Son enfance... Il est né en 1914 dans la ville de Ouchqou Dara qui était à l’époque la capitale d’Albanie, dans une famille pauvre mais pratiquante et connue pour les connaissances religieuses. Son père al Haj Nouh fut diplômé des instituts religieux de la capitale Othomane " Istanbul ", puis il est revenu chez lui pour enseigner et éduquer les gens. Lorsque le roi "Ahmed Zogho " prit le pouvoir en Albanie, et décida de rendre le pays laïque imitant l’occident dans tous les domaines de la vie, le père prit peur et pressentit que le mal s’accroîtra. Alors il prit la décision d’émigrer en Syrie (Cham) pour sauvegarder sa religion et par crainte pour ses enfants des troubles. Son choix fut la ville de Damas dont il avait auparavant prit connaissance lors de son voyage pour le pèlerinage et ce qui le poussa à choisir cette ville ce sont les Hadiths rapportés sur les mérites de cette région et les invocations faites par le Messager -prières et bénédiction d’Allah sur lui- pour elle. Le grand savant al Albany a terminé ses études primaires dans l’école de " Jam’yat al Is’af al Kheiry " à Damas avec un niveau élevé. Du fait de la mauvaise idée que se faisait son père sur les écoles publiques du point de vue religieux, il décida de ne plus le laisser aller à l’école, et lui prépara un programme structuré. De ce programme, il apprit le Coran avec le Tajwid, la grammaire et le Fiqh d’après le Madh-hab Hanafi. De même que des amis à son père ont participé à son enseignement des sciences religieuses et arabes comme on verra plus loin. Il apprit de son père la réparation des montres jusqu’à devenir un des meilleurs réparateurs de la ville, et il commença à gagner sa vie de ce métier. Son apprentissage de ce métier et son émigration vers la Syrie (Cham) furent deux grands bienfaits d’Allah pour lui, et pour cela son père a un grand mérite car le métier de réparateur de montres lui permit d’avoir un grand temps libre pour pouvoir lire et étudier les livres, et l’émigration vers Damas lui permit de connaître la langue arabe et les sciences religieuses depuis leurs sources. Vers la science du Hadith et l’importance qu’il lui donna... Le cheikh al Albany se dirigea vers la science du Hadith alors qu’il n’avait que 20 ans à peu près, attiré par les articles qui paraissaient dans la revue "al Manar" publiée par le cheikh Mouhammad Rachid Rida -qu’Allah lui fasse miséricorde-. Le premier travail qu’il entreprit dans le Hadith fut de recopier le livre : Al Moughni ’an haml al asfar fil asfar fi takhrij ma fil ihya minal akhbar du Hafidh al ’Iraquy -qu’Allah lui fasse miséricorde- avec des annotations. Celui qui regarde l’effort du cheikh dans ce travail est étonné par son intelligence, par ses bonnes connaissances à ce jeune âge, et l’étonnement augmente pour son assiduité pour le rangement du livre, et pour sa bonne écriture. Ceci fut pour lui le début d’un grand bien car il avait de plus en plus d’envie pour la science du Hadith jusqu’à que son père désapprouva sa préoccupation pour cette science et lui disait : " La science du Hadith est réservée à ceux qui font faillite ! ". Malgré tout cela, l’amour du cheikh pour le Hadith du Messager d’Allah -prières et bénédiction d’Allah sur lui-, et la distinction de l’authentique et du faible ne faisaient qu’augmenter. Et puisqu’il vivait sous la charge de son père qui avait à sa charge une grande famille, il n’avait pas les moyens d’acheter ce qu’il lui fallait comme livres qu’il ne trouvait pas dans la bibliothèque de son père qui était pleine de livres suivant le rite Hanafite. C’est pour cela qu’il se dirigea vers la grande bibliothèque Adhahirya. Ceci fut un grand bienfait d’Allah sur lui car il y trouvait tout livre qu’il ne pouvait acheter, de même certaines librairies commerciales lui prêtaient des livres comme la librairie de Salim al Qouçaibany -qu’Allah lui fasse miséricorde- et la librairie arabe Hachémite (al Maktaba al ’arabya al hachimya) de ’Oubeid Ikhwane. Son intérêt pour le Hadith et ses sciences est devenu sa grande préoccupation, jusqu’à ce qu’il lui arrivait de fermer sa boutique pour aller à la librairie Adhahirya et il y restait douze heures sans se lasser de la lecture, des annotations et de la vérification sauf pour les Salâts pour lesquelles il s’arrêtait. Et souvent il mangeait simplement dans la bibliothèque. Puis la direction de la bibliothèque décida de lui réserver une pièce pour lui seul, pour qu’il puisse faire ses recherches utiles dans la science, et aussi de lui donner la clé de la bibliothèque. Et là, pendant des années, le cheikh venait tôt le matin avant les employés qui eux retournaient chez eux à l’heure du Dhohr sans revenir, alors que lui, y restait ce qu’Allah veuille qu’il reste, et il lui arrivait de ne repartir qu’après avoir prié la Salât du ’Icha. Tous ceux qui le voyaient à l’époque dans la bibliothèque, savaient le degré de ses efforts et sa volonté de ne pas perdre de temps, jusqu’à que certains lui en voulaient car il était trop dans la lecture et l’écriture lorsqu’ils lui rendaient visite à la bibliothèque. Naturellement le cheikh était excusable car il ne voulait pas perdre son temps avec les longues salutations et bienvenues, il répondait aux questions qui lui étaient posées, tout en regardant dans le livre et sans relever son regard vers celui qui pose la question avec le strict minimum de mots suffisants. Parmi les fruits de ce grand effort béni, il y a eu : - Takhrij ahadith al bouyou’ fi mawsou’ati al fiqh al islami (Recherche sur ceux qui ont rapporté les Hadiths concernant le commerce dans la jurisprudence islamique), et d’autres ouvrages que l’on verra si Allah le veut. - Celui qui lit l’introduction du cheikh dans Fahras makhtoutat al Hadith fil maktaba adhahirya (L’index des manuscrits du Hadith dans la bibliothèque Adhahirya), lorsqu’il parle sur la difficulté de retrouver une feuille perdue ou mal rangée, reconnaît la longue patience et l’énorme effort qu’il a entrepris pour servir la Sounnah purifiée. L’appel à Allah exalté soit-Il... Les Hadiths du Messager d’Allah -prières et bénédiction d’Allah sur lui- ont eu un grand effet sur la voie qu’entreprit le cheikh dans la science comme dans la pratique, et c’est comme ça que le cheikh prit la bonne voie authentique qui est de ne prendre que d’Allah et de Son Messager -prières et bénédiction d’Allah sur lui- seulement en s’aidant de la compréhension des grands Imams parmi les pieux prédécesseurs, sans aucun fanatisme pour l’un d’entre eux, mais plutôt c’est la vérité qu’il recherchait là où elle se trouve. De là, il commença à contredire le Madh-hab Hanafi dans lequel il grandit. Son père -qu’Allah lui fasse miséricorde- s’opposait à lui durement, alors le cheikh lui démontrait qu’il n’était pas permis à un musulman de délaisser la pratique des Hadiths du Messager d’Allah -prières et bénédiction d’Allah sur lui- alors qu’ils sont authentiques et que certains Imams les ont mis en pratique quelque soit celui qui les contredit, tout en lui expliquant aussi que ceci est la voie de l’Imam abou Hanifa ainsi que les autres imams, qu’Allah leur soit clément. Et c’est comme ça que les discussions ont commencé entre le cheikh al Albany et les autres savants. Il subit une grande opposition de la part de beaucoup de cheikhs fanatiques à leurs Madh-hab et des cheikhs Soufis et des charlatans innovateurs, et surtout des gens de la même origine que lui (la communauté albanaise de Damas) qui poussaient la masse contre lui en prétendant qu’il était un Wahhabite égaré et ils prévenaient les gens contre lui, alors qu’au même moment des savants connus de Damas étaient d’accord avec lui et l’ont encouragé à continuer dans son prêche. Parmi eux, il y avait le grand savant Bahjat Albaitar, le cheikh ’Abdoul Fattah al Imam, le cheikh Tawfiq al Barzah et bien d’autres, qu’Allah leur soit clément. Le Cheikh al Albany n’en avait que faire des paroles des gens et de leur opposition, mais bien au contraire ceci ne faisait que le pousser à persister sur la vraie voie. Il s’éduquait à avoir la patience et à supporter le mal (qu’on lui faisait) et ceci comme application du commandement de Louqmane à son fils comme Allah nous le cite dans Son Livre Et il est véritablement comme le dit sur lui un de ses élèves : « Il est comme la pluie qui ne regarde pas sur quelle terre elle va tomber ». Le cheikh prit en main l’étendard du Tawhid et de la Sounnah, et visita beaucoup de savants de Damas et il y a eu entre lui et eux beaucoup de discussions sur des questions du Tawhid, l’attachement fanatique au Madh-hab et les innovations, et ceci, en compagnie du cheikh ’Abdoul Fattah al Imam -qu’Allah lui fasse miséricorde- qui était à l’époque le président de l’association des jeunes musulmans. Le cheikh -qu’Allah lui fasse miséricorde- donnait deux cours par semaine auxquels participaient les étudiants en religion et quelques professeurs d’université. Parmi les livres qu’il a enseignés, il y a : 1- Fath al Majid Charh Kitab at Tawhid (commentaire du livre de l’unicité) de ’Abdour-Rahmane ibn Hassan ibn Mouhammad ibn ’Abdil Wahhab. 2- Ar Rawda an Nadya Charh ad Dourar al Bahya. 3- Minhaj al Islam fil Houkm (la voie de l’islam dans la façon de gouverner) de Mouhammad Assad. 4- Ouçoul al Fiqh (les fondements de la jurisprudence) de ’Abdoul Wahhab Khallaf. 5- Mouçtalah at Tarikh (la science de l’histoire) de Assad Roustoum. 6- Fiqh as Sounnah (la compréhension de la Sounnah) de Sayid Sabiq 7- Al Ba’ith al Hathith Charh Ikhtiçar ’Ouloum al Hadith d’ibn Kathir de Ahmad Chakir. 8- At Targhib wa at Tarhib de al Hafidh al Moundhiri. 19- Ryad as Salihin (Les jardins des vertueux) de an Nawawy. 10- Al Ilmam fa Ahadith al Ahkam d’ibn Daqiq al ’Id. Mais il n’a pas pu terminer ces deux derniers livres à cause de certains cheikhs qui se sont plaints de lui auprès des autorités et il fut emprisonné à peu près six mois. Il avait déjà connu la prison avant cela en 1967 où il y resta un mois. Le cheikh avait des voyages mensuels organisés, au début c’était pour une semaine par mois, puis ce fut trois jours par mois. Le cheikh allait dans les grandes villes comme Halab, Idlab, Alladhiqya, Salmya, Homs, Hama, Arriqah puis des voyages vers la Jordanie avant qu’il ne décide d’y résider dernièrement. Tous ces efforts et ces voyages eurent de très bons fruits, même s’il y avait l’opposition des gens de la passion, cela ne le décourageait pas à continuer. L’enseignement à l’université Islamique de Médine... Avec l’aide d’Allah, élevé soit-Il, puis des efforts continus, de bons ouvrages du cheikh ont vu le jour dans les domaines du Hadith, du Fiqh, de la ’Aquida et autres qui ont montré aux savants ce qu’Allah lui avait donné comme compréhension authentique, grande science, grande compréhension du Hadith, de ses sciences, de ses narrateurs, ainsi qu’un chemin scientifique qui fait du Livre et de la Sounnah le juge et la balance dans tous les domaines, et tout ceci avec la compréhension des pieux prédécesseurs et leur voie dans l’apprentissage et du d’écoulement des règles et des lois. C’est cette voie qu’entreprirent beaucoup de grands savants surtout le cheikh al Islam ibn Taymiya et ses élèves, et ceux qui les ont suivis. Tout ceci rendit le cheikh célèbre, les savants retournaient à lui, les responsables des écoles de science reconnaissaient son degré. Ce qui poussa les responsables de l’université islamique (de Médine) lors de sa fondation, et à leur tête le cheikh et grand savant Mouhammad ibn Ibrahim Âl cheikh -qu’Allah lui fasse miséricorde- le président de l’université islamique à l’époque et le grand Moufti du Royaume d’Arabie Saoudite, de choisir le cheikh al Albany pour le poste de professeur du Hadith, de ses sciences et de sa compréhension à l’université. Le cheikh y resta trois ans, de l’année 1381h jusqu’à la fin de l’année 1383h, en enseignant le Hadith et ses sciences, et pendant cette période il était un bon exemple à suivre dans l’effort, la sincérité et la modestie. Ceci se voyait très bien dans ses assises avec les étudiants pendant les inter-classes et dans les voyages organisés par l’université. Et à cette époque, il était membre du Conseil de l’université. Le retour du cheikh à Damas... Le cheikh est retourné à Damas avec encore une plus grande volonté, et il rejoignit sa pièce qui lui était réservée dans la librairie Adhahirya, et il se remit à étudier et écrire, et il consacra tout son temps à cela. Il délaissa sa boutique (pour réparer les montres) à un de ses frères, puis à son fils après la mort de son frère -qu’Allah lui fasse miséricorde-. Son temps entièrement réservé à l’étude et l’écriture lui permit de présenter au monde islamique encore plus d’ouvrages utiles et de bonnes vérifications qu’on citera dans cette biographie. Les liens avec les savants, leur étonnement et leurs éloges à son encontre... Le cheikh al Albany rencontra beaucoup de savants et d’étudiants en science, et il leur apprenait des choses comme eux lui en apprenaient. Et parmi les savants qu’il a rencontrés, il y a : Le cheikh Mouhammad Hamid al Faqi président de Jama’at Ansar as Sounah al Mouhammadya en Egypte -qu’Allah lui fasse miséricorde- Le grand savant Ahmad Chakir -qu’Allah lui fasse miséricorde-. Il y a eu entre eux et lui des recherches et des discussions bénéfiques dans la science. Le cheikh ’Abdour-Razzaq Hamza -qu’Allah lui fasse miséricorde-. Le docteur et grand savant Mouhammad Taqyouddine Al Hilaly -qu’Allah lui fasse miséricorde- Le grand savant et cheikh al Hafidh Mouhammad al Joundalawy -qu’Allah lui fasse miséricorde- durant la période où il enseignait à l’université islamique de Médine. Le grand savant et cheikh Mouhammad Raghib Attabbakh -qu’Allah lui fasse miséricorde- l’historien de Halab voulu rencontrer le cheikh al Albany, et cela s’est fait par l’intermédiaire du professeur Mouhammad Moubarak -qu’Allah lui fasse miséricorde-. A cette époque, le cheikh al Albany était encore tout jeune, mais le cheikh at-Tabbakh était surpris de ce qu’il entendait sur lui au sujet de sa grande volonté dans le prêche au Livre et à la Sounnah, et son étude des sciences du Hadith. Et il lui donna la permission de rapporter d’après lui ses chaînes de narration et il lui donna son livre : Al anwar al jalya fi moukhtaçar al athbat al halabya. Et en ce qui concerne ses relations avec son excellence le cheikh ’Abdoul ’Aziz ibn ’Abdillah ibn Baz-qu’Allah lui fasse miséricorde-, le président de la direction des recherches scientifiques de l’Ifta et du prêche en Arabie Saoudite, il y avait de très bonnes liaisons entre eux, et ils ont eu des assises et des discussions bénéfiques dans la science lors de leurs rencontres et lorsqu’ils s’écrivaient. Le cheikh ’Abdous-Samad Charafoud-dine un des savants de l’Inde et qui publia après vérification le premier volume de As-Sounanoul Koubra de an-Nassaï et Touhfatoul Achraf de al Mazi. Ils s’écrivaient beaucoup dans le domaine de la science, et une fois il lui écrivit : « Il est parvenu au Cheikh ’Oubeidoullah arRouhmani le président de l’université as-Salafya à Banars (en Inde) une question, provenant de Daroul Ifta à Ryad en Arabie Saoudite, sur un Hadith dont le texte est étrange et dont le sens est étonnant, et qui a un lien proche de notre époque. Et il y a eu unanimité des savants réunis ici pour revenir au plus grand savant de cette époque sur les Hadiths prophétiques qui est le cheikh al Albany » Beaucoup de savants lui ont écrit et lui ont fait savoir qu’il les impressionnait et qu’ils l’aimaient, qu’ils avaient envie de le rencontrer, surtout les savants d’Inde et du Pakistan. Le grand savant ’Oubeidoullah ar-Rouhmany l’auteur de: Mirqat al mafatih Charh Michkat al Maçabih. Le cheikh Mouhammad az-Zamzamy au Maroc qu’il a rencontré et avec qui il y eut des recherches et des discussions dans la science chez lui à Tanger. Et bien d’autres… Beaucoup d’étudiants retournaient à lui, et ceci même encore, durant leurs études et leurs hautes spécialisations pour les diplômes du "Doctorat" et du "Magistère" dans les sciences islamiques. Ils allaient à sa rencontre, l’écoutaient, lui écrivaient et profitaient de lui dans les sciences du Hadith et autres. Parmi eux, il y a le docteur Amine al Miçri -qu’Allah lui fasse miséricorde-, le président du département des études islamiques à l’université islamique de Médine. Et il disait clairement que le cheikh al Albany méritait plus son poste que lui et qu’il en était plus en droit. Il se considérait comme un de ses élèves, et il encourageait les étudiants à profiter de sa présence lorsqu’ils visitaient Médine. Ce même témoignage lui fut donné par le docteur Soubhi As-Salih, ancien professeur du Hadith et de ses sciences à l’université de Damas et à l’université libanaise aujourd’hui. Ainsi que le docteur Ahmad Al ’Assal, président du département de la culture et des études islamiques à l’université de Ryad. Le cheikh Mouhammad Taïb Oukij Al Yousnari, professeur de l’exégèse, du Hadith et du Fiqh à la faculté religieuse de l’université d’Ankara en Turquie et à l’institut islamique supérieur à Konya, lui envoya beaucoup de lettres où il y montre son étonnement pour le cheikh al Albany et où il pose certaines questions concernant la science. Parmi lesquelles, il y a cette lettre datée du 7 Cha’bane 1389h où il dit : « Son excellence, le grand savant et chercheur, le professeur respecté abou ’Abdir-Rahmane Mouhammad Naciroud-dine al Albany (Qu’Allah le protège de tout mal et qu’il rende ses connaissances bénéfiques pour nous), mon cher professeur respecté... Je vous félicite pour votre grande réussite dans le domaine de la science, qu’Allah augmente dans le monde islamique le nombre de gens comme vous. Et en réalité, j’aurai voulu avoir tous vos livres, c’est pour cela que je vous demanderai d’en aviser vos éditeurs pour qu’ils me les envoient à mon adresse et je vous en remercie d’avance » Aussi le docteur ’Abdoul-’Ali ’Abdoul-Hamid Al A’dhamy, le professeur à la faculté des études islamiques à l’université de Beirou au Nigéria, qui lui fit de très bons éloges. Le professeur Ahmad Madh-har Al ’Adhama, président de l’association at-Tamaddou al Islami à Damas, qui fut impressionné de sa science et qui lui permis d’écrire dans sa revue beaucoup d’articles sans faire attention aux dires de beaucoup d’opposants. Il écrit sur lui: « Damas connut son plus grand Mouhaddith, le grand savant Badroud-dine al Housseiny ; et lorsqu’il mourût, la ville n’avait plus d’imam dans les sciences du Hadith vers qui les gens retourneraient, si ce n’est un jeune Arna-outy[1] qui a grandit dans la science et la piété, qui est le professeur Mouhammad Naciroud-dine (al Albany) connu parmi les jeunes pour son travail dans le Hadith et ses sciences, qui a réunit les jeunes autour de lui et fut remarqué. Il a pu avoir des élèves qui apprennent de lui du fait de sa langue arabe claire, de la douceur de ses paroles et ses bonnes discussions. » Aussi le grand savant Mouhammad ’Ata-oullah Hanif, auteur de At-Ta’liqat As-Salafya ’ala Sounane an-Nassa-i qui lui fit des éloges. Et aussi beaucoup d’autres savants et personnalités… Ses efforts dans la science, ses fonctions et ses voyages... Nous avons vu que le cheikh a étudié chez son père certaines sciences comme la grammaire, des livres de Fiqh Hanafi comme Moukhtaçar Al Qaddoury, et il apprit de lui le Coran entièrement avec Tajwid d’après la version de Hafs. Il étudia chez le cheikh Sa’id al Bourhany le livre Maraqi Alfalah dans le Fiqh Hanafi, le livre Choudhour adh-Dhahab dans la grammaire, et certains livres contemporains dans l’éloquence. Il assistait aux assemblées du grand Savant le cheikh Mouhammad Bahjat al Baitar -qu’Allah lui fasse miséricorde-avec des professeurs de al Majma’ al ’Ilmi à Damas parmi lesquels ’Izzoud-dine at-Tannoukhy -qu’Allah lui fasse miséricorde-, ils lisaient le livre Al Hamassa de abou Tamam. La faculté des études religieuses de Damas le choisit pour qu’il vérifie qui a rapporté les Hadiths dans le domaine du commerce, concernant l’encyclopédie du Fiqh islamique que l’université voulait publier (en 1955). Il fut choisit comme Membre dans le bureau du Hadith, qui fut créé à l’époque de l’union entre l’Egypte et la Syrie, pour relire et superviser la publication des livres de la Sounnah. L’université as-Salafya de Banars en Inde lui demanda de venir en Inde pour être le Cheikh du Hadith et il s’excusa de son refus car il était difficile pour lui d’emmener toute sa famille à cause de la guerre qui opposait l’Inde au Pakistan à cette époque. Le ministre de l’éducation saoudien Hassan ibn ’Abdillah Âl Cheikh lui demanda en 1388h d’être le Superviseur de la faculté des hautes études islamiques à l’université de la Mecque. Il fut choisit Membre du haut conseil de l’université islamique de Médine de l’année 1395h à l’année 1398h. Il donna une conférence importante en Espagne, suite à l’invitation de l’union des étudiants musulmans en Espagne, et qui fut publiée plus tard avec pour titre : Al Hadith Houjja binafsih fil ’Aqa-id wal Ahkam (Le Hadith est un argument en lui-même (à part entière) dans les croyances et les règles). Il visita l’émirat du Qatar et y donna une conférence avec pour titre : Manzilatou as-Sounnah fil Islam (la place de la Sounnah dans l’Islam). Il fut envoyé par la direction des recherches scientifiques, de l’Ifta et du prêche (Ryad - Arabie Saoudite) en Egypte, au Maroc et en Grande-Bretagne pour prêcher au Monothéisme et à la vraie voie islamique. Il fut invité à beaucoup de congrès. Il participa à certains et s’excusa à la plupart de ne pouvoir y participer à cause du manque de temps, vu le nombre de ses travaux dans la science. Il visita certains pays européens, il y rencontra les minorités musulmanes ainsi que les étudiants musulmans, et il y donna des cours importants. Les ouvrages et les travaux scientifiques... Le cheikh a laissé beaucoup de livres écrits par lui-même et des travaux scientifiques sur d’anciens ouvrages, dont certains ont été traduits dans d’autres langues. [Ici l’auteur ’Acim al Qar-youty en cita 114 et j’invite les frères et les sœurs à retourner au texte arabe pour voir les titres. Quant à son élève cheikh ‘Ali Hassan al Halaby, il en cite 218 dans son livre Ma’a cheikhina Naçir as-Sounnah wad-Dine.] (Le traducteur) D’après une biographie rédigée par aboul Achbal ’Acim ibn ’Abdillah al Qar-youty, Professeur à l’université islamique de Médine, le 10 Cha’bane 1405h. Traduit en français par : Abou ’Abdir-Rahmane ’Abdoullah Attantany

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    مؤلف, مترجم, مُراجع, عدد العناصر : 170

  • فرنسي

    مؤلف, عدد العناصر : 160

    Souvent appelé le cheikh de l’islam pour sa vaste science et son courage à la propager. Il possède plusieurs écrits encore connu sachant que la plupart de ses écrits ont été brûles ou ont disparu. La compilation de ses fatwas reste son œuvre principale dont tirent profit beaucoup de savants du monde islamique. Qu’Allah lui fasse miséricorde ! Brève biographie : Le Croyant sans peur et sans reproche: Cheikh Al Islam, Ibn Taymiyyah Taqi Ed-Din Ahmed Ibn Taymiyyah né à Harran le 10 Rabi’ I 661H. Théologien et jurisconsulte, appartenant au hanbalisme. Issu d’une famille arabe qui avait donné à l’école hanbalite deux hommes fort connus, son grand-père paternel Majdou-Din (mort en 622H) et son oncle Fakhr Ed-Din (mort en 635H). Ibn Taymiyyah quitta sa ville natale avec son père Abd El-Halim (mort en 682H) et ses trois frères en 667H, devant l’arrivée des Mongols et se réfugia à Damas. Il fut très connu pour son militantisme. Son père dirigeait la médersa es-Soukariya de Damas, où il fut formé. Parmi ses maîtres il y avait Chams Ed-Din Abdel Rahman El Maqdissi (mort en 682H) qui fut le premier Cadi El Qoudat (juge suprême) hambalite de Syrie. Il succéda à son père, comme directeur de la médersa, le 2 mouharam 683H, donna sa leçon inaugurale à la Soukariya. Un an plus tard c’est-à-dire le 10 safar 684H, il commençait son enseignement d’exégète coranique à la mosquée des Omeyyade. Il accomplit le pèlerinage a la Mecque en 691/novembre 1292, et fut de retour a Damas en 692/25 février 1293. Il composa son premier grand ouvrage en 693/1293 dont le titre est le Kitab el-sarim el-masloul ’ala chatim er-Rassoul. Le 17 cha’ban 695H, Ibn Taymiyyah donnait son premier cours à la Hambaliya, la plus ancienne médersa hambalite de Damas, où il succédait à l’un de ses maîtres Zin ed-Din Ibn el-Mounadja, qui venait de mourir. En 696-9H, il fut chargé par le sultan El-Malik El-Mansour, d’exhorter les gens au djihad contre le royaume de Petite-Arménie. C’est en 698H qu’il composa, à la demande des habitant de Hama (Syrie), une de ses plus célèbre profession de foi "El Hamawiya El Koubra" (la grande Hamawiya), très hostile à l’ash’arisme (c’est une doctrine dont l’école enseigne une voie intermédiaire en l’école mou’tazila et celle des orthodoxes). Ses adversaires firent alors porter, de nouveau leurs attaques sur son credo et mirent en cause la rectitude de sa profession de foi "Wassitiya" écrite peu de temps avant la venue des Mongols à Damas. Deux conseils se tinrent, les 8 et 12 radjab 705H chez le gouverneur El-Afrem, de Damas. Le deuxième conseil, auquel participa Safi ed-Din El-Hindi (mort en 715H), un disciple de Fed-Din er-Razi (mort en 606H), constata que la Wassitiya était conforme au Coran et à la Sounna. Un troisième conseil se tint chez le gouverneur, le 7 cha’ban, à la demande du sultan. La Wassitiya ne fut pas condamnée, et le cadi shafi’ite Ibn Es-Sarsari (mort en 723H) disciple Mahmoud El-Isphahani (mort en 688H) donna sa démission. Les deux adversaires furent finalement mandés au Caire, où ils arrivèrent le 22 Ramadan 705H. Le lendemain même de son arrivée, ibn Taymiyyah comparut devant un nouveau conseil, qui se tint a la citadelle et auquel participaient, à côté de quelques hauts dignitaires de l’Etat; les quatre Juges suprêmes d’Egypte. Accusé d’anthropomorphisme ibn Taymiyyah fut condamné à l’emprisonnement. Il resta enfermé à la citadelle du Caire pendant près d’un an et demi. Jusqu’au 26 R 707H. C’est au cours de cet emprisonnement, que cette anecdote fut rapportée : «Ibn Taymiyyah fut mit avec les détenus du droit Commun et enseigna huit à dix heures par jour le fiqh (la jurisprudence), la loi islamique, et le Hadith (la tradition). Grâce à cet enseignement, certain détenus du Droit Commun, après leur libération finir, pour certains d’entre eux comme Cadi (juge) et d’autres comme Imam. Lorsque les autorités eurent vent de l’affaire, il le transfèrent dans une autre prison, et l’isolèrent dans une cellule. Remis en liberté, mais non autorisé à retourner en Syrie, Ibn Taymiyyah, qui continuait de dénoncer toutes les innovations (bid’a) qu’il considérait comme hérétiques se heurta bientôt à deux des Soufis les plus influents d’Egypte : Ibn ’Ata ’Alla (mort en 709H), un élève d’Abou El-Hassan El-Moursi, et Karim Ed-Din El-Amouh (mort en 710H). A la suite d’une manifestation populaire, il fut convoqué, en chawal 707H, chez le Cadi Shafi’ite Badr Ed-Din Ibn Djama’a qui l’interrogea sur la façon dont il comprenait la doctrine de l’intercession des saints Tawassoul el Istighatha (L’intermédiaire et l’aide d’une tierce personne) auquel il était contre. Autorisé à repartir pour la Syrie, il fut cependant retenu au Caire emprisonné quelques mois, à la prison des juges. Après sa libération, il se rendit en Syrie, lors de l’invasion Tatare. Encouragés par Ibn Taymiyyah, les habitants de Damas assurèrent eux mêmes la garde des murs de la cité. Le Cheikh Taqi Ed-Din Ibn Taymiyyah faisait chaque nuit le tour des remparts, incitant les gens à la patience et au combat, leur lisant les versets du Coran relatifs au Djihad et à la préparation constante au combat. Ibn Taymiyyah va remonter le moral des troupes qui se sont repliées à Hama. Il assure la victoire prochaine, a ceux qui doutent que la religion autorise de combattre les Tatars puisqu’ils sont devenus musulmans, il démontre non seulement la licéité mais la nécessité de mener contre eux le Djihad. "Si vous me voyez de leur côté", dit-il, "serait-ce avec un exemplaire du Coran sur la tête, tuez-moi !". Selon Ibn Kathir, Ibn Taymiyyah a grandement contribué au succès des mamlouks. Alors que le sultan envisageait de battre en retraite vers l’Egypte, c’est lui qui l’aurait convaincu de combattre. Il a donné une fatwa (interprétation) exemptant les combattants du jeûne et montra l’exemple en mangeant ostensiblement lui-même. Il a physiquement pris part au combat sous la bannière syrienne. Lundi 14 Ramadan 702H, Ibn Taymiyyah revient à Damas; accueilli dans l’allégresse pour le rôle qu’il a joué dans la victoire. L’arrivée au pouvoir de Baybars El-Djechnakir, proclamé sultan en 708H, allait rouvrir l’ère des persécutions. Dans la dernière nuit de safar 709H, Ibn Taymiyyah fut conduit, sous bonne garde, à Alexandrie, où il était assigné à résidence. Logé dans une tour du palais du sultan, on lui autorisa à recevoir ses visites et à écrire. Ibn Taymiyyah, pendant les sept mois que devait durer son exil, pu rencontrer à Alexandrie des Maghrébins de passage et composa d’importants ouvrages. Entre autres une longue réfutation (perdue) de la Mourchi d’Ibn Toumart, et le Rad ’ala el Mantiqiyin (la réponse aux logiciens, Bombay 1368H). Rétabli sur son trône le 1er chawal 709H, Mohammed Ibn Kalawoun libérait Ibn Taymiyyah et le recevait en audience au Caire (Bidaya wa n-Nihaya "livre du Début et de la Fin", tome XIV, page 53-54). Ibn Taymiyyah était de retour au Caire le 8 chawal 709H. Il devait y faire un nouveau séjour d’environ trois ans. Parfois consulté par Mohammed Ibn Kalawoun (El-Malik En-Nasir) sur les affaires syriennes, il continuait de donner un enseignement privé et de répondre aux nombreuses consultations dont il était l’objet. Il entreprit, dès cet époque l’élaboration de son traité de politique juridique, le "Kitab Siyasa ech-chari’iya", dont on peut situer la date entre 711H et 714H. Plusieurs des fatawi misriya (interprétations égyptiennes, Caire 1368H) datent aussi de cette période. Une nouvelle menace mongole vite dissipée ramenait ibn Taymiyyah à Damas, où il arrivait, après un court séjour à Jérusalem, le 1er dhou el qa’da 712H. El-Malik El-Nasir, qui l’avait précédé d’une semaine, était parti pour le pèlerinage; de retour à Damas le 11 mouharam 713H, il prenait diverses mesures de réorganisation administrative et financière. Un nouveau gouverneur, l’émir Tankiz (mort en 740H), avait été, d’autre part, nommé a Damas en rabi’ II 712H. C’est sous le proconsulat de Tankiz, qu’Ibn Taymiyyah vécut ses quinze dernières années. Promu comme un Moujtahid persévérant indépendant, il eut pour principal disciple Ibn Qayim El-Djawziya (mort en 751H) qui fit beaucoup pour la diffusion de ses idées et partagea quelques-unes de ses persécutions. Les rapports entre Hambalites et Ach’arites restaient souvent tendus, comme en témoigne l’incident qui, en mouharam 716H, opposa de nouveau les deux écoles sur le problème du dogme (Bidaya wa n-Nihaya, "Livre du Début et de la Fin" d’Ibn Kathir. tome XIV, pages 75-76). En 718H, une lettre du sultan interdisait à Ibn Taymiyyah de donner des fatawi (réponses canoniques) sur la répudiation contraires à la doctrine hambalite dominante. On lui reprochait de rejeter la validité de la réunion des trois répudiations en une seule et de considérer half (le serment) de répudiation comme un simple serment si celui qui le formulait n’avait pas l’intention de procéder réellement à une répudiation. Deux conseils se tinrent à ce sujet, sous la présidence, de Tankiz, en 718H et 719H. Un troisième reprocha à Ibn Taymiyyah d’enfreindre l’interdiction royale et le condamna à l’emprisonnement. Ibn Taymiyyah fut sur-le-champ, arrêté et enfermé à la citadelle de Damas. Il y demeura un peu plus de cinq mois et fut libéré, le 10 mouharam 721H, par un secret d’El-Malik En-Nasir. Sa présence, durant les années qui suivent, est encore signalée dans divers incidents de la vie religieuse ou politique d’Egypte et de Syrie. Le 16 chaban 726H, sans aucune autre forme de procès, Ibn Taymiyyah était de nouveau arrêté, et le droit de donner des fatawi lui était retiré, en vertu d’un décret du sultan, dont lecture était faite à la mosquée des Omeyyade. On lui reprochait sa Rissala sur "ziyarat el qobor" (réquisitoire sur la visite des tombes), dans laquelle il condamnait le culte des saints. Plusieurs de ses disciples furent arrêtés en même temps que lui. Ils devaient être relâchés peu de temps après, à l’exception d’Ibn Qayim El Djawziya (on trouvera le texte de la ziyarat el qobor, composé avant cette date). Enfin, il y a les témoignages qu’Ibn Taymiyyah apporte lui-même; dans son principal fatwa anti-mongol, le grand Docteur se rappelle la conversation qu’il eut avec un Tatar : l’un d’entre eux s’adressa à moi en disant : « Notre roi est roi, fils de roi, fils de roi, jusqu’à sept aïeux, alors que votre roi est le fils d’un client ». Je lui répondis : « Les pères de votre roi, dis je, étaient tous des mécréants, et il n’y a pas a être fier d’un mécréant. Bien plus, un mamlouk musulman est meilleur qu’un roi mécréant ». Parmi eux furent alors choisis des hommes de rang, des personnalités et des notables qui se rendirent avec lui à la cour du sultan des mongols, Ghâzân. Quand le sultan les vit, il questionna : "Qui sont ces gens ?’ - "Ce sont les autorités de Damas" lui répondit-on. Il leur accorda audience et ils se présentèrent devant lui. Le cheikh, s’avança le premier. Lorsque Ghâzân le vit, Dieu mit en son coeur un respect tellement grand à son égard, qu’il le fit approcher et s’asseoir, et le cheikh de se mettre à parler avec lui. Il l’informa du caractère illicite du sang des Musulmans. Il lui adressa rappels et admonitions. Ce à quoi Ghâzân répondit en obéissant. Grâce à Ibn Taymiyyah, le sang des Musulmans fut donc épargné, leur descendance protégée et leurs femmes sauvegardées. A ce récit, El-Bazzar ajoute un témoignage qui lui a été transmis par une personne en laquelle il déclare avoir confiance et qui remonte au cheikh Ibn El-Munadja. Un des notables ayant participé à l’entrevue avec Ghâzân, nous rapporta ceci : « Je me trouvais, en ce moment, avec le cheikh Ibn Taymiyyah. Il se mit, je veux dire le cheikh Ibn Taymiyyah, à parler au sultan Ghâzân citant les paroles de Dieu et de Son Messager sur la justice, etc. Elevant la voix contre le sultan, il s’accroupit et se mit à se rapprocher de lui tandis qu’il parlait, si bien que ses genoux furent près de coller aux genoux du sultan. Le sultan, avec cela, était totalement tourné vers lui, tendant l’oreille vers ce qu’il disait le fixant des yeux, sans se détourner. Du fait de l’intensité de ce que Dieu avait mis en son coeur comme amour et respect a l’égard d’Ibn Taymiyyah. Le sultan demanda à ses plus proches courtisans : "Qui est ce Cheikh ?" Il dit aussi quelque chose ayant cette signification-ci : "Je n’ai jamais vu personne de semblable à lui, personne dont le coeur plus ferme, ni rien qui ait eu plus d’impact en mon coeur que ses paroles, et je ne me suis jamais vu plus soumis à personne qu’à lui". On l’informa alors au sujet d’Ibn Taymiyyah, de sa science et de son action. "Aimerais-tu, lui demanda-t-il, que je restaure pour toi le pays de tes pères, Harran ? Tu t’y rendrais et il serait à toi ?" - "Non par Dieu ! répondit Ibn Taymiyyah. Nulle envie ne me porte vers les lieux dont Abraham a migré, et je n’échangerai rien contre eux !" Il se retira entouré de marques d’honneur et d’estime, Dieu ayant accompli à son égard ce qu’impliquait l’intention vertueuse qu’il avait eue de faire dont de lui-même pour chercher à épargner le sang des Musulmans, et lui ayant fait atteindre ce qu’il voulait. C’est aussi en raison de cette démarche que la plupart des prisonniers des Musulmans furent délivrés de leurs mains et rendus à leurs familles, et leurs femmes protégées». Il n’a pas hésité à intervenir auprès des Mongols, lors de leur invasion de la Syrie en 699H, pour obtenir la libération des prisonniers Musulmans, Juifs et Chrétiens. Quatre ans plus tard, c’est à nouveau en faveur de captifs qu’il écrit a un seigneur croisé de Chypre. Au sire Jôhan, ex-roi de Giblet (ville située au Liban), il demande de libérer ses prisonniers musulmans ou de les traiter avec bienveillance et de s’abstenir de leur imposer le baptême. Il compléta sa missive par une leçon de religions comparées. Ibn Taymiyyah se heurtait alors au juge suprême malikite Taqi E Din El-Ikhna’i, mort en 750H. Il trouvait aussi un autre adversaire influent dans la personne de ’Ala’ Ed-Din El-Kounawi, un disciple d’ibn Arabi, qui, après avoir dirigé le Dar Said es-Sou’ada’ (la maison du plus heureux des bienheureux) au Caire, venait d’être nommé cadi suprême Shafi’ite à Damas. Ibn Taymiyyah devait rester enfermé à la citadelle pendant plus deux ans. Il continua d’écrire et de donner des fatawi. De cette période datent plusieurs oeuvres qui nous sont parvenues et qui furent composées dans un but de justification doctrinale, en particulier le Kitab ma’aridj el ousoul "compendium des fondements" sur la méthodologie du fiqh "jurisprudence musulmane", le raf el malam et le Kitab Radd ’ala El Ikhna’i "La réponse a Ikhna’i" (Caire 1346H), où il s’en prenait à la personne de son adversaire avec violence et exposait longuement ses idées sur le culte des saints. Il admonestait les gens à éviter ce genre de culte qui n’agrée ni à Allah , ni a Son Prophète, Mohammed . L’oeuvre d’Ibn Taymiyyah est considérable. C’est à la suite d’une plainte d’El-Ikhna’i auprès du sultan que, sur l’ordre de ce dernier, le 9 djoumada II. 728H, l’on retira à Taymiyyah ses livres, son papier, son encre et ses plumes, ce fut son arrêt de mort. Cinq mois plus tard, Ibn Taymiyyah mourut à la citadelle, le 20 dhou el qa’da 728H. Il fut enterré, au milieu d’un grand concours de population, au cimetière des soufya, où sa tombe reste toujours visitée.